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==Dans les mots de Léo.==
 
  
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'''Poème''' :  
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''Dans les mots de Léo.''
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Dans les mots de Léo j’ai entendu la mer
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Qui me parlait, enfant, entre grève et galère.(1)
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J’y ai vu le soleil qui vous brûle l’iris,
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Quand la folie dans l’eau s’y mire comme Narcisse.
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Dans les vers à Léo j’y ai lu l’univers,
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Plus que n’ont su le faire tous les livres scolaires.
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Les mots de ce poète m’ont donné les frissons,
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De ceux-là qui vous donnent les plus grandes émotions.
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Dans son œil de Sosthène (2) j’y ai vu la lumière
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De Toscane, de Corse, réchauffer mes artères.
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Dans les cris de ses mots j’ai entendu la voix
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D’un petit qui voulait s’exprimer autrefois.
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Dans son regard perçant, à l’ombre du sourcil,
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J’y ai vu la faiblesse de son talent d’Achille.
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Sous son verbe en colère, pour dire ce qu’il voyait,
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J’ai trouvé la passion qui me pousse à créer.
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Dans les maux de ce mec j’ai trouvé la vigueur
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Du geste, l’intensité, et l’éclat des couleurs.
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À son tendre sourire je m’y suis réchauffé,
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Comme avec ma grand-mère près de sa cheminée.
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Dans son œil j’y ai vu tous Ceux qui, comme lui,
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Nourrissent les Critiques qui mettent au pilori
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La substantifique moelle des génies créateurs,
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Et que seule la mort les recouvre d’honneurs.
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Dans les yeux de ce sage j’ai vu l’Art majuscule,
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Pas celui minuscule des Critiques ridicules !
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Mais par-dessus tout ça, dans ses mots j’ai fondu
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Comme neige au soleil, pour m’être reconnu ;
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Et ce n’est pas ici un fait de mon ego,
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Mais une vraie passion qui me lie à ses mots.
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''Je n’imite personne, je continue, c’est tout !''
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Seront mes mots d’excuse pour les esprits relous.
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***
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''"Un peu de religion éloigne de l’anarchie, mais beaucoup y ramène."''
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'''Jozef'''
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<sub>(1) Galère : Nom d’un rocher, sous la falaise de Bonifacio (Corse), où, enfants j’ai appris à nager entre ce rocher et la grève.
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(2) Sosthène : Prénom que Léo avait donné à son hibou.</sub>
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== L’inaccessible toile.==
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[[Jozef]]
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'''Poème.'''
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''L’inaccessible toile.''
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A trop vouloir combattre d’invisibles ennemis,
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Un fusible se fond et l’use à petit feu.
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Et malgré l’exutoire de son art fabuleux,
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Il ne peut circonscrire ce maudit incendie
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Qui consume un à un les fragiles barreaux
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Qui le tiennent enfermé dans sa prison de peau,
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Où gisent d’insoutenables souffrances inhumaines,
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Qu’il jette sur ses toiles comme des anathèmes.
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Il voyage dans sa tête pour chercher un Pérou,
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Où il pourrait creuser un douillet petit trou,
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Pour pouvoir enterrer ses hantises et ses plaies,
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Avec l’intime espoir d’une éternelle paix.
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Et pour trouver ce lieu de repos salvateur,
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Il attend qu’au zénith accède la douleur
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De son esprit paré à faire le grand pas,
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Pour allé voir derrière le miroir d’au-delà.
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D’apparentes guérisons le laissent espérer,
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Et dans ces interludes il peint avec excès.
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Ces créations s'entassent, le mal est toujours là,
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Chaque jour plus profond, comm’ si un cancrelat
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Lui rongeait le cerveau. Alors dans un dernier
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Mépris de tous dangers, pour guérir de ses plaies,
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D’un pourpre étincelant du liant de sa moelle,
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Il peint au pistolet l’inaccessible toile.
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== Le Poète anarchiste.==
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[[Jozef]]
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'''Poème.'''
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''Le poète anarchiste.''
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Ils peuvent lui ôter bien avant l’heure sa vie,
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L’enfermer pour faire taire ses mots qui les défient,
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Ils ne pourront jamais l’atteindre par le deuil.
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Il est inaccessible. Le poète anarchiste
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Vit dans une autre sphère, ce n’est pas un cercueil
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Qui cèlera sa plume, comme pensent les sophistes.
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La nature est bien faite, elle ressème son chou,
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Pour que sur d’autres feuilles elle instruise les fous
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Qui ne savent pas lire. Et malgré la vengeance
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Qui anime les esprits, en manque de croissance
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Cérébrale idéale, le poète anarchiste
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De ses mots minera leurs pensées, tel un kyste.
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Mais comme toujours ces gens animés par l’aigreur
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De n’être pas formés, pour paraître vainqueurs,
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Frapperont, dans le dos, le cœur de ce poète.
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Puis après, sans nul doute, pour justifier leur geste,
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Comme il est de routine, le cribleront de mots,
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D’épithètes officiels, pour salir ses brûlots.
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Ainsi la foule saura, par l’infaux certifiée,
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Que pour ce malhonnête la mort était la clé.
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Sous l’arbre de justice on peut être assassin,
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Couvert par le ramage d’une cour et ses saints.
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Mais les mots du poète, par milliers griffonnés
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Sur des monts de papier, témoigneront des faits.
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Tels des cris, ces messages révélateurs du temps
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Où se sont défoulés ces pauvres Grandes gens,
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Qui n’avaient qu’un seul but, faire parti de l’histoire,
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Les étiquetteront : de bouchers d’abattoirs !
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Quant a lui, le poète anarchiste, libertaire,
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Sur son trou abyssal, bien au chaud sous la terre
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Où ils l’auront couché, le temps, son compagnon,
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Coulera sur son gîte de nobles fondations,
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Sur lesquelles posera son anar piédestal,
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Pour faire un pied de nez à ceux qui gèrent le mal.
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== Ne fermez pas vos gueules.==
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[[Jozef]]
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'''Poème.'''
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Ne fermez pas vos gueules !''
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Citoyenne, citoyen, pareil à des poulets
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D’élevage, vous êtes bio domestiqués.
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Une dictature du bien, du bon, du sentiment,
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Sous une démocratie, s’installe lentement.
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On te donne des droits d’expression médiatique,
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Mais dès que tu t’exprimes, que tu l’ouvres un peu trop,
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Pour t’exclure du sujet on titille le public
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Avec des arguments qui le rend collabo,
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Pour qu’il lance sur toi d’affligeantes critiques.
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Le public est sans tête, il fait ce qu’un chauffeur
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De salle lui exhorte, et applaudit en cœur.
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Il se fait le complice du grand ordonnateur,
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Et devient l’instrument secret des dictateurs.
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Au nom des libertés, frangin compatriote,
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On surveille des faits et geste au microscope.
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Mais on ne le fait avec du sentiment au leurre,
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Pour ne pas que tu penses qu’ils diktats ton cœur ;
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Voire même, si tu osais penser que je dis vrai,
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Ils fouilleraient ma vie pour, comme une chaussette,
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La retourner, afin détaller mes péchés
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Sur la place publique, et calmer les ardeurs
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Que tu aurais pour moi, pour que tu me rejettes.
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Tout est organisé pour régler ta jactance,
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Pour ne pas les baiser ils gèrent ton impuissance,
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Ils castrent tes fonctions cérébrales et physiques,
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Avec des émissions d’apparence sympathique,
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Et tu paies par texto les quêtes d’animateurs
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Qui t’enrôlent dans ces sentiments dictateurs,
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Que tu prends pour argent comptant, pauvre poulet.
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Toutes ces émissions de distraction pesée
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Pour savoir tes pensées, sont tels ces brainstormings
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Que les rois du marché font pour leur marketing.
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Ils lancent sur la table un sujet spécifique,
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Puis ils laissent filer les idées éclectiques
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Que tous leurs commerciaux peuvent imaginer,
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Pour vendre leur article et gagner le marché.
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Ainsi, ces émissions, derrière leurs parts ludiques,
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Servent à obtenir tes goûts et ton éthique.
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Et pendant que tu ris de leurs futilités,
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Que tu contes ta vie sexuelle en stéréo,
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Pour paraître excitant aux yeux de ton quartier,
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Derrière le studio, eux notent le topo.
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Et c’est ainsi, depuis l’invention cathodique,
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Que des remue-méninges proches du politique,
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Ont cherché le moyen de te la faire fermer.
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Et quand je vois le vide qui comble la télé,
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Le Smic sparadrap qui panse ton estomac,
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L’infaux qui te fait croire que le mal est là-bas…
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Les enfoirés du cœur qui te chantent du leurre,
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Des fermes célébrités, des Con-en-tas qui pleurent
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Parce qu’on leur fait bouffer des vers de terre gluants,
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Des îles d’la tentation où l’on s’échange des glands,
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Des soixante secondes, pour faire soi-disant… rire,
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Je me dis que demain tu seras prêt au pire.
+
Citoyenne, citoyen, si tu ne veux pas voir
+
Tes enfants voir ce pire, redonne leur espoir,
+
Frictionne leurs neurones pour ne pas qu’ils soient veules,
+
Et surtout apprend leur : ne fermez pas vos gueules !
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+
== Raciste, moi ?!==
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[[Jozef]]
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+
'''Poème.'''
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''Raciste, moi ?''
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+
Dressé au nerf de bœuf
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Et lanières de cuir,
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Aux morsures de celle
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Qu’on appelle… maman,
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Je n’ai pas eu le temps
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D’apprendre le verbe aimer.
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Gaucher pour tout,
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Sauf pour écrire,
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Je le dois à la prof.
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Cette femme que l’Etat
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Payait pour éduquer,
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Perdait un temps précieux
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À me battre les doigts
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Avec un long roseau,
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Pour que je sois droitier.
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Quand mon ex m’a trompée,
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C’était à un ami
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Que je devais mes cornes.
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Les amis, paraît-il…
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C’est aussi fait pour ça,
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Et surtout fait pour ça…
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Quand j’étais poulaga
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J’ai mangé chez des blacks,
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Des arabes, des gitans.
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Pourtant, ces trois tribus
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Que gerbait l’adjudant,
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Ont donné la becquée
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Au poulet que j’étais.
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Alors ! Raciste, moi !?
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Mais envers qui le s’rais je ?
+
 
+
***
+
 
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<sub>"Il faut de nous tous pour faire ce monde.
+
***
+
À qui profite le concept de culpabilité ?..."</sub>
+
 
+
== Thank you Youcef.==
+
 
+
[[Jozef]]
+
 
+
'''Poème.'''
+
 
+
''Thank you Youcef !''
+
 
+
Pour nos vignes que tu choies,
+
Pour un SMIC Pesetas,
+
Qui t’interdit de goutter
+
Ce nectar que l’on boit :
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……………………….. Thank you Youcef !
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Pour nos ponts que tu construit,
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Sans papier et sans logis.
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Pour ces ponts où les français
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Vont rouler, sans un merci :
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……………………….. Thank you Youcef !
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Pour nos pelouses que t’entretiens,
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Pour faire chier nos petits bichons,
+
Qui dégueulassent nos salons ;
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Au nom de tous ces cons, et j’n’ai pas de chien :
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……………………….. Thank you Youcef !
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Pour tous les interdits
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Que t’offre mon pays,
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Sauf travailler et repartir,
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Partir chez toi pour t’faire flinguer :
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……………………….. Thank you Youcef !
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C’est grâce à toi si Jean-Marie,
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N’est pas élu dans ce pays,
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Car s’il gagnait, il f’rait bosser,
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Tous ses chômeurs blondinets.
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Et pour tout ça, j’vous dis : La bèsse !
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………………………..  Thank you Youcef !
+
 
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+
'''JOZEF'''  u.muvrone@gmail.com
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Latest revision as of 01:20, 30 September 2010

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