Difference between revisions of "FAQAnar:F.2.2 - Les capitalistes-"libertariens" supportent-ils l'esclavage ?"

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Nous devons insister sur le fait que ce n'est aucunement une discussion d'universitaire. L'esclavage "Volontaire" a été un problème dans beaucoup de sociétés et existe encore dans plusieurs pays aujourd'hui (particulièrement au tiers monde où le travail obligatoire -- i.e. où les dettes sont utilisées pour soumettre les gens -- est la forme la plus courante). Avec la montée du travail des enfants et des centres d'exploitations dans beaucoup de pays "développés" tel que les USA, l'esclavage "volontaire" (peut-être via les dettes et le travail obligatoire) peut devenir courant dans toutes les parties du monde -- un résultat ironique (sans surprise) par "libération" du marché et étant indifférent à la liberté réelle de ceux qui y vivent soumis.
 
Nous devons insister sur le fait que ce n'est aucunement une discussion d'universitaire. L'esclavage "Volontaire" a été un problème dans beaucoup de sociétés et existe encore dans plusieurs pays aujourd'hui (particulièrement au tiers monde où le travail obligatoire -- i.e. où les dettes sont utilisées pour soumettre les gens -- est la forme la plus courante). Avec la montée du travail des enfants et des centres d'exploitations dans beaucoup de pays "développés" tel que les USA, l'esclavage "volontaire" (peut-être via les dettes et le travail obligatoire) peut devenir courant dans toutes les parties du monde -- un résultat ironique (sans surprise) par "libération" du marché et étant indifférent à la liberté réelle de ceux qui y vivent soumis.
  
Quelques libertarians sont évidemment mal à l'aise avec la conclusion logique de leur propre définition de la liberté. Murray Rothbard, par exemple, insistait sur l'"innaplicabilité, dans la théorie libertarienne, du contrat d'esclavage volontaire". Bien sûr, d'autres théoriciens "libertarians" affirment l'exact opposé, du coup la "théorie libertarienne" ne fait plus de quelconque prétention, mais on s'en fout ! Essentiellement, son objection tourne autour de l'affirmation qu'une personne "ne peut pas, en nature, se vendre en esclavage et imposer cette vente -- ceci signifierait que sa volonté future dépasserait son propre corps qui serait prévu à l'avance<ref>traduction à revoir : '''for this would mean that his future will over his own body was being surrendered in advance"'''</ref> et que si un "travailleur reste totalement soumis à la volonté de son maître volontairement, il n'est pas encore un esclave puisque sa soumission est volontaire". Cependant, tel que nous l'avons noté dans la section F.2, Rothbard ''insiste sur stopper à reconnaitre le démenti actuel de la volonté et du contrôle de ceux possèdant le corps qui est explicite dans le travail salarié''<ref>traduction à revoir : '''emphasis on quitting fails to recognise the actual denial of will and control over ones own body that is explicit in wage labour'''</ref>. It is this failure that pro-slave contract "libertarians" stress -- they consider the slave contract as an extended wage contract. Moreover, a modern slave contract would likely take the form of a "performance bond," on which Rothbard laments about its "unfortunate suppression" by the state. In such a system, the slave could agree to perform X years labour or pay their master substantial damages if they fail to do so. It is the threat of damages that enforces the contract and such a "contract" Rothbard does agree is enforceable. Another means of creating slave contracts would be "conditional exchange" which Rothbard also supports. As for debt bondage, that too, seems acceptable. He surreally notes that paying damages and debts in such contracts is fine as "money, of course, is alienable" and so forgets that it needs to be earned by labour which, he asserts, is not alienable!<ref>[The Ethics of Liberty, pp. 134-135, p. 40, pp. 136-9, p. 141 and p. 138]</ref>
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Quelques libertarians sont évidemment mal à l'aise avec la conclusion logique de leur propre définition de la liberté. Murray Rothbard, par exemple, insistait sur l'"innaplicabilité, dans la théorie libertarienne, du contrat d'esclavage volontaire". Bien sûr, d'autres théoriciens "libertarians" affirment l'exact opposé, du coup la "théorie libertarienne" ne fait plus de quelconque prétention, mais on s'en fout ! Essentiellement, son objection tourne autour de l'affirmation qu'une personne "ne peut pas, en nature, se vendre en esclavage et imposer cette vente -- ceci signifierait que sa volonté future, qui dépassant son propre corps, serait prévu à l'avance<ref>traduction à vérifier : '''for this would mean that his future will over his own body was being surrendered in advance"'''</ref> et que si un "travailleur reste totalement soumis à la volonté de son maître volontairement, il n'est pas encore un esclave puisque sa soumission est volontaire". Cependant, tel que nous l'avons noté dans la section F.2, Rothbard insiste à ne pas reconnaître le déni actuel sur la volonté et le contrôle de son propre corps, qui est explicite dans le travail salarié<ref>traduction à vérifier : '''emphasis on quitting fails to recognise the actual denial of will and control over ones own body that is explicit in wage labour'''</ref>. C'est cet échec des contrats libertarians pro-esclavage qui est souligné -- Ils considérent le contart d'esclavage comme une extension du contrat salarié. En outre, un contrat d'esclavage moderne prendrait probablement la forme d'une "garantie de bonne fin", à la Rothbard qui se lamente sur sa «regrettable suppression» par l'État. Dans un tel système, l'esclave peut accepter d'exécuter X années de travail ou de payer leur maître d'importants dommages si il ne parvient pas à les faire. C'est la menace des dommages et intérêts qu'impose le contrat et un tel "contrat", avec lequel Rothbard est en accord, est imposé. Un autre moyen de créer un contrat d'esclavage serait "l'échange conditionnel", que soutient également Rothbard. En ce qui concerne la servitude pour dettes, cela aussi lui semble acceptable. Il note que le paiement des dommages et intérêts et des dettes dans ces contrats est très bien tel "l'argent, bien sûr, est aliénable" et oublie qu'il a besoin d'être gagné par le travail qui, affirme-t-il, n'est pas aliénable!<ref>[The Ethics of Liberty, pp. 134-135, p. 40, pp. 136-9, p. 141 and p. 138]</ref>
  
It should be noted that the slavery contract cannot be null and void because it is unenforceable, as Rothbard suggests. This is because the doctrine of specific performance applies to all contracts, not just to labour contracts. This is because all contracts specify some future performance. In the case of the lifetime labour contract, then it can be broken as long as the slave pays any appropriate damages. As Rothbard puts it elsewhere, "if A has agreed to work for life for B in exchange for 10,000 grams of gold, he will have to return the proportionate amount of property if he terminates the arrangement and ceases to work." [Man, Economy, and State, vol. I , p. 441] This is understandable, as the law generally allows material damages for breached contracts, as does Rothbard in his support for the "performance bond" and "conditional exchange." Needless to say, having to pay such damages (either as a lump sum or over a period of time) could turn the worker into the most common type of modern slave, the debt-slave.
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Il convient de noter que le contrat d'esclavage ne peut être nul et sans effet parce qu'il est inapplicable, comme Rothbard le suggère. La raison en est que la doctrine de l'imposition s'applique à tous les contrats, pas seulement aux contrats de travail. La raison en est que tous les contrats précisent certaines impositions futures. Dans le cas de la durée du contrat de travail, il peut se répartir de la manière que l'esclave paie tous ces dommages et intérêts. Comme le dit Rothbard ailleurs, "si A est convenu de travailler à vie pour B en échange de 10000 grammes d'or, il devra restituer le montant proportionnel de la propriété s'il met fin à l'arrangement et cesse de travailler."<ref>Man, Economy, ans State, vol. I, p. 441</ref> Cela est compréhensible, étant donné que la loi permet généralement des dommages matériels lors de violations de contrats, de même que Rothbard dans son soutien à la "garantie de bonne fin" et "d'échange conditionnel". Inutile de dire, qu'avoir à payer de tels dommages et intérêts (soit un montant forfaitaire ou sur une période de temps) pourraient faire de lui le type le plus commun des esclaves modernes, l'esclave de dette.
  
And it is interesting to note that even Murray Rothbard is not against the selling of humans. He argued that children are the property of their parents who can (bar actually murdering them by violence) do whatever they please with them, even sell them on a "flourishing free child market." [The Ethics of Liberty, p. 102] Combined with a whole hearted support for child labour (after all, the child can leave its parents if it objects to working for them) such a "free child market" could easily become a "child slave market" -- with entrepreneurs making a healthy profit selling infants and children or their labour to capitalists (as did occur in 19th century Britain). Unsurprisingly, Rothbard ignores the possible nasty aspects of such a market in human flesh (such as children being sold to work in factories, homes and brothels). But this is besides the point.
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Et il est intéressant de noter que, même Murray Rothbard n'est pas contre la vente d'humains. Il a fait valoir que les enfants sont la propriété de leurs parents qui peuvent (en fait le meurtre par la violence) font ce qu'ils leur plaît avec eux, même les vendre sur un "marché de libre enfants épanouis".<ref>The Ethics of Liberty, p. 102</ref> Combiné avec un soutien de tout cœur pour le travail des enfants (après tout, l'enfant peut quitter ses parents si elle s'oppose à travailler pour eux) un tel "marché libre d'enfants" pourrait facilement devenir un "marché d'enfants d'esclaves" - avec les entrepreneurs faisant un sain bénéfice en vendant des nourrissons et des enfants ou leur travail aux capitalistes (comme ça a pu se produire au 19e siècle en grande-Bretagne). Sans surprise, Rothbard ne tient pas compte des possibles aspects désagréables d'un tel marché dans la chair humaine (tels que des enfants vendus pour travailler dans des usines, des maisons et des maisons closes). Mais cela est d'ailleurs un autre point.
  
 
Of course, this theoretical justification for slavery at the heart of an ideology calling itself "libertarianism" is hard for many right-"libertarians" to accept and so they argue that such contracts would be very hard to enforce. This attempt to get out of the contradiction fails simply because it ignores the nature of the capitalist market. If there is a demand for slave contracts to be enforced, then companies will develop to provide that "service" (and it would be interesting to see how two "protection" firms, one defending slave contracts and another not, could compromise and reach a peaceful agreement over whether slave contracts were valid). Thus we could see a so-called "free" society producing companies whose specific purpose was to hunt down escaped slaves (i.e. individuals in slave contracts who have not paid damages to their owners for freedom). Of course, perhaps Rothbard would claim that such slave contracts would be "outlawed" under his "general libertarian law code" but this is a denial of market "freedom". If slave contracts are "banned" then surely this is paternalism, stopping individuals from contracting out their "labour services" to whom and however long they "desire". You cannot have it both ways.
 
Of course, this theoretical justification for slavery at the heart of an ideology calling itself "libertarianism" is hard for many right-"libertarians" to accept and so they argue that such contracts would be very hard to enforce. This attempt to get out of the contradiction fails simply because it ignores the nature of the capitalist market. If there is a demand for slave contracts to be enforced, then companies will develop to provide that "service" (and it would be interesting to see how two "protection" firms, one defending slave contracts and another not, could compromise and reach a peaceful agreement over whether slave contracts were valid). Thus we could see a so-called "free" society producing companies whose specific purpose was to hunt down escaped slaves (i.e. individuals in slave contracts who have not paid damages to their owners for freedom). Of course, perhaps Rothbard would claim that such slave contracts would be "outlawed" under his "general libertarian law code" but this is a denial of market "freedom". If slave contracts are "banned" then surely this is paternalism, stopping individuals from contracting out their "labour services" to whom and however long they "desire". You cannot have it both ways.

Revision as of 19:48, 9 May 2008