Difference between revisions of "Georges Fontenis"

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'''Georges Fontenis''' né en [[1920]]- décédé à Tours le 9 aout 2010, il approche le mouvement libertaire à l'occasion des grèves de juin 1936.
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'''Georges Fontenis''' né en [[1920]]- décédé à Tours le 9 aout 2010, il approche le mouvement libertaire à l'occasion des grèves de juin 1936. Il est parfois qualifié de militant marxiste-libertaire<ref name="monde libertaire "> n°1227 (11-17 janv. 2001)</ref>.
  
 
En 1944, il rejoint la [[CGT]] clandestine, et participera aux commissions d'épuration de l'Éducation nationale en 1945 (il est alors membre du conseil syndical de la section de la Seine du [[Syndicat national des instituteurs]] au titre de la tendance [[École émancipée]]).
 
En 1944, il rejoint la [[CGT]] clandestine, et participera aux commissions d'épuration de l'Éducation nationale en 1945 (il est alors membre du conseil syndical de la section de la Seine du [[Syndicat national des instituteurs]] au titre de la tendance [[École émancipée]]).
  
C'est tout naturellement qu'il participe à la reconstruction du mouvement libertaire français en 1945 et au congrès constitutif de la [[Fédération anarchiste]]. Sa vie se confond alors avec celle du mouvement libertaire jusqu'en 1957, date à laquelle il est arrêté par la [[DST]] pour son soutien aux indépendantistes algériens.
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Il participe à la reconstruction du mouvement libertaire français en 1945 et au congrès constitutif de la [[Fédération anarchiste]]. Sa vie se confond alors avec celle du mouvement libertaire jusqu'en 1957, date à laquelle il est arrêté par la [[DST]] pour son soutien aux indépendantistes algériens.
  
En 1946, il est élu secrétaire général de la Fédération anarchiste. Homme neuf, il fait consensus car n'appartenant à aucun « clan ». Effectivement les tendances communiste libertaire et individualiste cohabitent mal au sein de la FA. Les individualistes, menés par les [[frères Lapeyre]] et [[André Arru]], sont organisés en fraction, et s'efforcent de bloquer, à chaque congrès, les efforts de structuration de la FA.  
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En 1946, il est élu secrétaire général de la Fédération anarchiste. Homme neuf, il fait consensus car n'appartenant à aucun « clan ». Effectivement les tendances communiste libertaire et individualiste cohabitent mal au sein de la FA. Les individualistes, menés par les [[frères Lapeyre]] et [[André Arru]], <ref>{{fr}} ''« Il ne s’agissait pas d’un groupe structuré destiné à expulser hors de la Fédération anarchiste ceux qui pensaient différemment d’eux, mais d’un réseau de correspondance dans le pays qui aboutissait à des résultats identiques, c’est-à-dire à conditionner le congrès sur des propositions élaborées en-dehors de lui »'' (Maurice Joyeux, « L’Affaire Fontenis » in ''La Rue'' n°28, premier trimestre 1980).</ref> n'ont pas les mêmes objectifs que les communistes libertaires.
  
Au début de 1950, une partie des communistes libertaires, autour de Georges Fontenis, s'organisent à leur tour en fraction, qu'ils nommeront [[Organisation Pensée Bataille]] (OPB), pour ramener la FA au mouvement ouvrier.
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== Années 1950 ==
  
En 1953, l'OPB l'emporte. La FA se transforme bientôt en [[Fédération communiste libertaire]] (FCL). Les individualistes et une partie des communistes libertaires regroupés autour de [[Maurice Joyeux]] qui n'a pas toléré les méthodes de l'OPB, vont reconstituer une nouvelle [[Fédération Anarchiste]].
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Au début de 1950, une partie des communistes libertaires, autour de Georges Fontenis, s'organisent  en fraction, qu'ils nommeront [[Organisation Pensée Bataille]] (OPB).
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En 1951, Georges Fontenis participe à une tentative d'assassinat du général Franco, avec des anarchistes espagnols en exil.
 
En 1951, Georges Fontenis participe à une tentative d'assassinat du général Franco, avec des anarchistes espagnols en exil.
  
 
À partir de 1954, la FCL et Georges Fontenis s'engagent à fonds dans le soutien politique et « logistique » à l'insurrection algérienne. En 1957, la FCL est détruite par l'État français et plusieurs animateurs de la FCL, dont Fontenis, incarcérés.
 
À partir de 1954, la FCL et Georges Fontenis s'engagent à fonds dans le soutien politique et « logistique » à l'insurrection algérienne. En 1957, la FCL est détruite par l'État français et plusieurs animateurs de la FCL, dont Fontenis, incarcérés.
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En 1968, il participe à la fondation du [[Mouvement communiste libertaire]] (MCL), qui se transformera bientôt en [[Organisation communiste libertaire]] (OCL dire "première manière") mais disparaîtra en 1976.
 
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==Filmographie ==
Un documentaire qui lui a été consacré en 2008 par Franck Wolff : «Georges Fontenis, parcours libertaire.»
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*Un documentaire qui lui a été consacré en 2008 par Franck Wolff : «Georges Fontenis, parcours libertaire.»
 
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*''Une résistance oublié. Des libertaires dans la guerre d'Algérie (1954-1957)'' comportant un entretien avec Georges Fontenis.
 
[[Catégorie:Anarchiste|Fontenis, Georges]]{{wikipedia}}
 
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Revision as of 15:26, 11 August 2010

Georges Fontenis né en 1920- décédé à Tours le 9 aout 2010, il approche le mouvement libertaire à l'occasion des grèves de juin 1936. Il est parfois qualifié de militant marxiste-libertaire[1].

En 1944, il rejoint la CGT clandestine, et participera aux commissions d'épuration de l'Éducation nationale en 1945 (il est alors membre du conseil syndical de la section de la Seine du Syndicat national des instituteurs au titre de la tendance École émancipée).

Il participe à la reconstruction du mouvement libertaire français en 1945 et au congrès constitutif de la Fédération anarchiste. Sa vie se confond alors avec celle du mouvement libertaire jusqu'en 1957, date à laquelle il est arrêté par la DST pour son soutien aux indépendantistes algériens.

En 1946, il est élu secrétaire général de la Fédération anarchiste. Homme neuf, il fait consensus car n'appartenant à aucun « clan ». Effectivement les tendances communiste libertaire et individualiste cohabitent mal au sein de la FA. Les individualistes, menés par les frères Lapeyre et André Arru, [2] n'ont pas les mêmes objectifs que les communistes libertaires.

Années 1950

Au début de 1950, une partie des communistes libertaires, autour de Georges Fontenis, s'organisent en fraction, qu'ils nommeront Organisation Pensée Bataille (OPB).

En 1953, l'OPB l'emporte. La FA se transforme bientôt en Fédération communiste libertaire (FCL). Les individualistes et une partie des communistes libertaires regroupés autour de Maurice Joyeux qui n'a pas toléré les méthodes de l'OPB, vont reconstituer une Fédération Anarchiste.

En 1951, Georges Fontenis participe à une tentative d'assassinat du général Franco, avec des anarchistes espagnols en exil.

À partir de 1954, la FCL et Georges Fontenis s'engagent à fonds dans le soutien politique et « logistique » à l'insurrection algérienne. En 1957, la FCL est détruite par l'État français et plusieurs animateurs de la FCL, dont Fontenis, incarcérés.

Depuis 1968

En 1968, il participe à la fondation du Mouvement communiste libertaire (MCL), qui se transformera bientôt en Organisation communiste libertaire (OCL dire "première manière") mais disparaîtra en 1976.

En 1979, il adhère à l'Union des travailleurs communistes libertaires. Il est membre d'Alternative Libertaire jusqu'à sa mort.

Filmographie

  • Un documentaire qui lui a été consacré en 2008 par Franck Wolff : «Georges Fontenis, parcours libertaire.»
  • Une résistance oublié. Des libertaires dans la guerre d'Algérie (1954-1957) comportant un entretien avec Georges Fontenis.

Fontenis, Georges

  1. REDIRECT Modèle:Wikipedia
    1. n°1227 (11-17 janv. 2001)
    2. (fr) « Il ne s’agissait pas d’un groupe structuré destiné à expulser hors de la Fédération anarchiste ceux qui pensaient différemment d’eux, mais d’un réseau de correspondance dans le pays qui aboutissait à des résultats identiques, c’est-à-dire à conditionner le congrès sur des propositions élaborées en-dehors de lui » (Maurice Joyeux, « L’Affaire Fontenis » in La Rue n°28, premier trimestre 1980).