Difference between revisions of "Georges Fontenis"

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Au début de 1950, une partie des communistes libertaires, autour de Georges Fontenis, s'organisent  en "fraction secrète"<ref name="lettre">lettre envoyée par Georges Fontenis à Alexandre Skirda que l'on peut trouver dans le livre d'Alexandre Skirda "Autonomie Individuelle et Force Collective", datée du 25 mars 1987. </ref>, qu'ils nommeront [[Organisation Pensée Bataille]] (OPB).
 
Au début de 1950, une partie des communistes libertaires, autour de Georges Fontenis, s'organisent  en "fraction secrète"<ref name="lettre">lettre envoyée par Georges Fontenis à Alexandre Skirda que l'on peut trouver dans le livre d'Alexandre Skirda "Autonomie Individuelle et Force Collective", datée du 25 mars 1987. </ref>, qu'ils nommeront [[Organisation Pensée Bataille]] (OPB).
 
En 1953, l'OPB l'emporte. La FA se transforme bientôt en [[Fédération communiste libertaire]] (FCL). Les individualistes et une partie des communistes libertaires regroupés autour de [[Maurice Joyeux]] qui n'a pas toléré les méthodes de l'OPB, vont reconstituer une  [[Fédération Anarchiste]].
 
  
 
En 1951, Georges Fontenis participe à une tentative d'assassinat du général Franco, avec des anarchistes espagnols en exil.
 
En 1951, Georges Fontenis participe à une tentative d'assassinat du général Franco, avec des anarchistes espagnols en exil.
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En 1953, l'OPB l'emporte. La FA se transforme bientôt en [[Fédération communiste libertaire]] (FCL). La crise a cependant fortement affaibli l'organisation, car la FCL ne regroupe qu'environ 130 à 160 militants<ref name="histoire">[http://www.anarchisme.wikibis.com/histoire_du_mouvement_libertaire_en_france_des_origines_a_1967.php]</ref>. Les individualistes et une partie des communistes libertaires regroupés autour de [[Maurice Joyeux]] qui n'ont pas toléré les méthodes "léninistes" de l'OPB, vont reconstituer une  [[Fédération Anarchiste]].
  
 
À partir de 1954, la FCL et Georges Fontenis s'engagent à fonds dans le soutien politique et « logistique » à l'insurrection algérienne.
 
À partir de 1954, la FCL et Georges Fontenis s'engagent à fonds dans le soutien politique et « logistique » à l'insurrection algérienne.
  
En janvier 1956, la FCL participe aux élections législatives  à Paris et présente 10 candidats dont André Marty, exclu du Parti Communiste Français et surnommé le « boucher d’Albacète » pour avoir massacré des anarchistes pendant la guerre d’Espagne<ref name="site de la F.A"> historique site de la Fédération anarchiste[http://forum.anarchiste.free.fr/viewtopic.php?f=5&p=74706]</ref>.
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En janvier 1956, la FCL participe aux élections législatives  à Paris et présente 10 candidats dont André Marty, ancien «mutins de la Mer noire» (ingénieur-mécanicien du croiseur Le Protet), exclu du Parti Communiste Français et surnommé le « boucher d’Albacète » pour avoir massacré des anarchistes pendant la guerre d’Espagne<ref name="site de la F.A"> historique site de la Fédération anarchiste[http://forum.anarchiste.free.fr/viewtopic.php?f=5&p=74706]</ref>.
  
 
En 1957, la FCL est détruite par l'État français et plusieurs animateurs de la FCL, dont Fontenis, incarcérés.
 
En 1957, la FCL est détruite par l'État français et plusieurs animateurs de la FCL, dont Fontenis, incarcérés.

Revision as of 17:11, 11 August 2010

Georges Fontenis né en 1920- décédé à Tours le 9 aout 2010, il approche le mouvement libertaire à l'occasion des grèves de juin 1936. Il est parfois qualifié de militant marxiste-libertaire[1].

En 1944, il rejoint la CGT clandestine, et participera aux commissions d'épuration de l'Éducation nationale en 1945 (il est alors membre du conseil syndical de la section de la Seine du Syndicat national des instituteurs au titre de la tendance École émancipée).

Il participe à la reconstruction du mouvement libertaire français en 1945 et au congrès constitutif de la Fédération anarchiste. Sa vie se confond alors avec celle du mouvement libertaire jusqu'en 1957, date à laquelle il est arrêté par la DST pour son soutien aux indépendantistes algériens.

En 1946, il est élu secrétaire général de la Fédération anarchiste. Homme neuf, il fait consensus car n'appartenant à aucun « clan ». Effectivement les tendances communiste libertaire et individualiste cohabitent mal au sein de la FA. Les individualistes, menés par les frères Lapeyre et André Arru, [2] n'ont pas les mêmes objectifs que les communistes libertaires.

Années 1950

Au début de 1950, une partie des communistes libertaires, autour de Georges Fontenis, s'organisent en "fraction secrète"[3], qu'ils nommeront Organisation Pensée Bataille (OPB).

En 1951, Georges Fontenis participe à une tentative d'assassinat du général Franco, avec des anarchistes espagnols en exil.

En 1953, l'OPB l'emporte. La FA se transforme bientôt en Fédération communiste libertaire (FCL). La crise a cependant fortement affaibli l'organisation, car la FCL ne regroupe qu'environ 130 à 160 militants[4]. Les individualistes et une partie des communistes libertaires regroupés autour de Maurice Joyeux qui n'ont pas toléré les méthodes "léninistes" de l'OPB, vont reconstituer une Fédération Anarchiste.

À partir de 1954, la FCL et Georges Fontenis s'engagent à fonds dans le soutien politique et « logistique » à l'insurrection algérienne.

En janvier 1956, la FCL participe aux élections législatives à Paris et présente 10 candidats dont André Marty, ancien «mutins de la Mer noire» (ingénieur-mécanicien du croiseur Le Protet), exclu du Parti Communiste Français et surnommé le « boucher d’Albacète » pour avoir massacré des anarchistes pendant la guerre d’Espagne[5].

En 1957, la FCL est détruite par l'État français et plusieurs animateurs de la FCL, dont Fontenis, incarcérés.

Depuis 1968

En mai-juin 1968, il est animateur du Comité d’action révolutionnaire de Tours. En 1968, il participe à la fondation du Mouvement communiste libertaire (MCL), qui se transformera bientôt en Organisation communiste libertaire (OCL dire "première manière") mais disparaîtra en 1976.

En 1979, il adhère à l'Union des travailleurs communistes libertaires. Il est membre d'Alternative Libertaire jusqu'à sa mort.

Notes

  1. n°1227 (11-17 janv. 2001)
  2. (fr) « Il ne s’agissait pas d’un groupe structuré destiné à expulser hors de la Fédération anarchiste ceux qui pensaient différemment d’eux, mais d’un réseau de correspondance dans le pays qui aboutissait à des résultats identiques, c’est-à-dire à conditionner le congrès sur des propositions élaborées en-dehors de lui » (Maurice Joyeux, « L’Affaire Fontenis » in La Rue n°28, premier trimestre 1980).
  3. lettre envoyée par Georges Fontenis à Alexandre Skirda que l'on peut trouver dans le livre d'Alexandre Skirda "Autonomie Individuelle et Force Collective", datée du 25 mars 1987.
  4. [1]
  5. historique site de la Fédération anarchiste[2]

Filmographie

  • Un documentaire qui lui a été consacré en 2008 par Franck Wolff : «Georges Fontenis, parcours libertaire.»
  • Une résistance oublié. Des libertaires dans la guerre d'Algérie (1954-1957) comportant un entretien avec Georges Fontenis.

Bibliographie

Lien interne

Liens Externes


Fontenis, Georges

  1. REDIRECT Modèle:Wikipedia