Difference between revisions of "Individualisme"

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L'[[Individualisme aristocratique|individualisme aristocratique]] (ou élitiste) se caractérise par la volonté d'élever l'individu au-dessus de lui-même en le rendant digne de sa liberté. Principalement représenté par [[Friedrich Nietzsche]], [[Georges Palante]] et [[Michel Onfray]], cet individualisme uniciste préconise une affirmation intense et complète du moi, qui doit conduire à l'épanouissement d'un individu supérieur à l'homme du troupeau. Par le libre développement de ses facultés, l'individu fort est appelé à devenir un homme supérieur.
 
L'[[Individualisme aristocratique|individualisme aristocratique]] (ou élitiste) se caractérise par la volonté d'élever l'individu au-dessus de lui-même en le rendant digne de sa liberté. Principalement représenté par [[Friedrich Nietzsche]], [[Georges Palante]] et [[Michel Onfray]], cet individualisme uniciste préconise une affirmation intense et complète du moi, qui doit conduire à l'épanouissement d'un individu supérieur à l'homme du troupeau. Par le libre développement de ses facultés, l'individu fort est appelé à devenir un homme supérieur.
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Les individualistes aristocratiques sont des pessimistes sociaux. Selon eux, il est vain d'espérer un changement radical de la société. Ne croyant pas au Grand Soir ou à la révolution sociale, ils estiment que c'est à l'individu seul de prendre en main son destin. Ils s'opposent également à l'[[anarchisme individualiste|individualisme anarchiste]] qu'ils considèrent comme une utopie économique, politique et sociale qui tente de réaliser un idéal. Pour eux, les idéaux de libre association et de contrat librement consenti des anarchistes restent grégaires et peuvent assujettir l'individu en restreignant sa liberté.
 
Les individualistes aristocratiques sont des pessimistes sociaux. Selon eux, il est vain d'espérer un changement radical de la société. Ne croyant pas au Grand Soir ou à la révolution sociale, ils estiment que c'est à l'individu seul de prendre en main son destin. Ils s'opposent également à l'[[anarchisme individualiste|individualisme anarchiste]] qu'ils considèrent comme une utopie économique, politique et sociale qui tente de réaliser un idéal. Pour eux, les idéaux de libre association et de contrat librement consenti des anarchistes restent grégaires et peuvent assujettir l'individu en restreignant sa liberté.

Revision as of 23:39, 26 October 2009

L'individualisme est une philosophie qui privilégie l'individu au niveau politique, social et moral, par rapports aux droits, intérêts et valeurs du groupe, ou de la communauté. Les divers courants de pensée individualistes considèrent l'individu comme seule réalité et comme principe de toute évaluation et se refusent à considérer les problèmes humains de façon collective. L'individualisme ne reconnaît pas comme entités véritables et autonomes les grands ensembles que sont les sociétés, les peuples, la nation ou même l'humanité.

Ainsi, l'individu s'affirme d'abord dans son unicité et sa différence ; toutes tentatives de réduction et d'assimilation à un tout qui ne respecterait pas ces caractéristiques constituantes sont donc néfastes et dangereuses. Quelque soit sa tendance, l'individualisme considère l'individu comme un être indépendant, maître de son corps, de sa vie et de ses actions. Il prône, selon le type d'individualisme, une liberté qui se traduit par le droit de propriété individuelle, la liberté de pensée et d'expression, ou la liberté des mÅ“urs.

Le principe individualiste a soulevé dès le XVIIIème siècle la question de la relation entre les intérêts particuliers et l'intérêt général. Comment assurer une cohésion dans une société individualiste où chaque individu poursuit son intérêt particulier ? Les réponses apportées par les individualistes sont diverses, mais ne tombent jamais dans le solipsisme ou le repli nombriliste sur soi. En satisfaisant ses intérêts et ses besoins, l'individu Å“uvre généralement dans l'intérêt des autres. Mais puisque l'individu isolé, qui ne tient pas compte des intérêts des autres, risque fort de ne pas survivre très longtemps, son intérêt bien senti est de s'associer et de collaborer avec ses semblables à certaines tâches et activités. L'association ainsi formée garde un caractère momentané et conditionnel puisqu'elle repose sur le consentement libre et mutuel. L'association telle qu'envisagée par les individualistes n'a pour but que la satisfaction des intérêts individuels, qui ne sont jamais sacrifiés à un chimérique intérêt général, public ou national.

Le principe individualiste rencontre cependant diverses objections. Ainsi, le nationalisme, la plupart des religions et des théories démocratiques et collectivistes ainsi qu'en sociologie, la méthodologie holiste tendent au contraire à donner la primauté à la société sur l'individu.

Il importe de distinguer l'individualisme du personnalisme qui comprend l'homme comme individu conscient du bien et du mal, libre et responsable, comme un sujet raisonnable, responsable de ses actes, qui mérite le respect. Pour le personnaliste, ce qui distingue la personne de l'individu, c'est ce qui en quelque sorte lui est extérieur, supérieur et universel : son essence divine, son caractère humain, sa faculté d'agir selon la morale universelle.

L'individualisme libéral