Difference between revisions of "Individualisme aristocratique"

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(Le surhomme)
(La fécondité de l'affrontement)
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La société aristocratique telle que prévue par Nietzsche n'a donc rien à voir à la société aristocratique du Moyen Âge. Elle est constituée d'individus libres. Mais contrairement aux individualistes anarchistes, elle ne repose pas sur la libre association ou le contrat librement consenti. Il s'agit d'une société des meilleurs, de grands individus dans le sens nietzschéen, d'individus forts qui sont des ponts vers le surhomme. Leur association n'a pas pour but, comme pour les faibles, de les protéger, puisqu'ils ont la capacité de défendre seuls leurs intérêts. En fait, l'individu supérieur de Nietzsche n'a pas besoin des autres et ne s'associe pas par nécessité. Ils s'associent pour donner, non pour recevoir. Ils cherchent des «cocréateurs» qui participent dans l'élaboration de nouvelles valeurs, des égaux (amis ou ennemis) dignes de lui.  
 
La société aristocratique telle que prévue par Nietzsche n'a donc rien à voir à la société aristocratique du Moyen Âge. Elle est constituée d'individus libres. Mais contrairement aux individualistes anarchistes, elle ne repose pas sur la libre association ou le contrat librement consenti. Il s'agit d'une société des meilleurs, de grands individus dans le sens nietzschéen, d'individus forts qui sont des ponts vers le surhomme. Leur association n'a pas pour but, comme pour les faibles, de les protéger, puisqu'ils ont la capacité de défendre seuls leurs intérêts. En fait, l'individu supérieur de Nietzsche n'a pas besoin des autres et ne s'associe pas par nécessité. Ils s'associent pour donner, non pour recevoir. Ils cherchent des «cocréateurs» qui participent dans l'élaboration de nouvelles valeurs, des égaux (amis ou ennemis) dignes de lui.  
  
Nietzsche croit en la fécondité de l'affrontement, à la fraternelle concurence qui permet à l'individu de se surmonter dans un total respect de l'ennemi. Pour Nietzsche, la confrontation des volontés de puissance et leur libre jeu aboutissent à une harmonie, à un équillibre de la même façon que le libre jeu des pulsions de l'individu qui se combattent entre elles aboutit à cette unité qui est le moi. C'est lorsque notre raison prétend imposer le silence à nos passions et à nos instincts que nous nous détruisons nous-mêmes en retrournant contre nous notre volonté de puissance. De la même façon, au niveau social, c'est lorsque l'autorité d'une église, d'un gouvernement, d'un État prétend faire cesser le combat entre les volontés individuelles et imposer une paix artificielle venue d'en haut que la société conduit au pourissement des énergies individuelles et consacre la victoire des faibles sur les forts.
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Nietzsche croit en la fécondité de l'affrontement, à la fraternelle concurence qui permet à l'individu de se surmonter dans un total respect de l'ennemi. Pour Nietzsche, la confrontation des volontés de puissance et leur libre jeu aboutissent à une harmonie, à un équillibre de la même façon que le libre jeu des pulsions de l'individu qui se combattent entre elles aboutit à cette unité qui est le moi. C'est lorsque notre raison prétend imposer le silence à nos passions et à nos instincts que nous nous détruisons nous-mêmes en retournant contre nous notre volonté de puissance. De la même façon, au niveau social, c'est lorsque l'autorité d'une église, d'un gouvernement, d'un État prétend faire cesser le combat entre les volontés individuelles et imposer une paix artificielle venue d'en haut que la société conduit au pourissement des énergies individuelles et consacre la victoire des faibles sur les forts.
  
 
==Voir aussi==
 
==Voir aussi==

Revision as of 22:02, 9 October 2007