Difference between revisions of "Marquis de Sade"

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Longtemps interdit, Sade figure aujourd'hui à juste titre parmi les plus grands écrivains français.
 
Longtemps interdit, Sade figure aujourd'hui à juste titre parmi les plus grands écrivains français.
  
== Sade et [[Max Stirner|Stirner]] ==
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== Sade et l'[[anarchisme]] ==
<blockquote>« Il faut beaucoup de philosophie pour me comprendre... je le sais : je suis un monstre, vomi par la nature pour coopérer avec elle aux destructions qu'elle exige... je suis un être unique dans mon espèce... un... Oh ! oui, je connais toutes les invectives dont on me gratifie, mais assez puissant pour n'avoir besoin de personne, assez sage pour me plaire dans ma solitude, pour détester tous les hommes, pour braver leur censure, et me moquer de leurs sentiments pour moi, assez instruit pour pulvériser tous les cultes, pour bafouer toutes les religions et me foutre de tous les Dieux, assez fier pour abhorrer tous les gouvernements, pour me mettre au-dessus de tous les liens, de tous les freins, de tous les principes moraux je suis heureux dans mon petit domaine. J'y exerce tous les droits de souverain, j'y goûte tous les plaisirs du despotisme, je ne crains aucun homme, et je vis content. »<ref>[http://www.sade-ecrivain.com/juliette/3.htm ''Histoire de Juliette, troisième partie''], Sade</ref></blockquote>
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Sade était très critique vis-à-vis du christianisme, ce qui fit de lui un des précurseurs de l'athéisme moderne.
Ainsi s'exprime le personnage du géant Minski dans l'''Histoire de Juliette'' de Sade. Pour Sade comme pour Stirner, le crime est une arme contre la religion et la morale. Ces dernières ne sont rien d'autre que les moyens hypocrites utilisés par les dirigeants pour maintenir le peuple calme. L'être humain est un animal déterminé par sa propre nature :<blockquote>« Nous sommes entraînés par une force irrésistible, et jamais un instant les maîtres de pouvoir nous déterminer pour autre chose que pour le côté vers lequel nous sommes inclinés. Il n'y a pas une seule vertu qui ne soit nécessaire à la nature et réversiblement, pas un seul crime dont elle n'ait besoin, et c'est dans le parfait équilibre qu'elle maintient des uns et des autres, que consiste toute sa science, mais pouvons-nous être coupables du côté dans lequel elle nous jette? Pas plus que ne l'est la guêpe qui vient darder son aiguillon dans ta peau.<ref>''[http://www.sade-ecrivain.com/dialogue.html Dialogue entre un prêtre et un moribond]'' (1782)</ref> »</blockquote>
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L'athéisme de Sade est cependant contesté<ref>[http://www.sade-ecrivain.com/sade-un-athe.html Sade, un athée ?]</ref>, là où celui de Stirner fait l'unanimité, puisqu'à plusieurs reprises dans son œuvre il blâme Dieu &mdash; lui conférant ainsi une existence propre. Il serait donc déicide. Sade a cependant attaqué le principe même de la religion et la chimère qu'est Dieu<ref>« [C]e n'est qu'aux bornes de notre esprit qu'est due la chimère d'un Dieu ; ne sachant à qui attribuer ce que nous voyons, dans l'extrême impossibilité d'expliquer les inintelligibles mystères de la nature, nous avons gratuitement placé au-dessus d'elle un être revêtu du pouvoir de produire tous les effets dont les causes nous étaient inconnues. » [http://www.sade-ecrivain.com/juliette/1.htm ''Histoire de Juliette, ou les prospérités du vice'', première partie.]</ref>
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L'athéisme de Sade est cependant contesté<ref>[http://www.sade-ecrivain.com/sade-un-athe.html Sade, un athée ?]</ref>, puisqu'à plusieurs reprises dans son œuvre il blâme Dieu &mdash; lui conférant ainsi une existence propre. Il serait donc déicide. Sade a cependant attaqué le principe même de la religion et la chimère qu'est Dieu<ref>« [C]e n'est qu'aux bornes de notre esprit qu'est due la chimère d'un Dieu ; ne sachant à qui attribuer ce que nous voyons, dans l'extrême impossibilité d'expliquer les inintelligibles mystères de la nature, nous avons gratuitement placé au-dessus d'elle un être revêtu du pouvoir de produire tous les effets dont les causes nous étaient inconnues. », Sade, [http://www.sade-ecrivain.com/juliette/1.htm ''Histoire de Juliette, ou les prospérités du vice'', première partie.]</ref>.
  
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=== Sade et [[Max Stirner|Stirner]] ===
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<blockquote>« Il faut beaucoup de philosophie pour me comprendre... je le sais : je suis un monstre, vomi par la nature pour coopérer avec elle aux destructions qu'elle exige... je suis un être unique dans mon espèce... un... Oh ! oui, je connais toutes les invectives dont on me gratifie, mais assez puissant pour n'avoir besoin de personne, assez sage pour me plaire dans ma solitude, pour détester tous les hommes, pour braver leur censure, et me moquer de leurs sentiments pour moi, assez instruit pour pulvériser tous les cultes, pour bafouer toutes les religions et me foutre de tous les Dieux, assez fier pour abhorrer tous les gouvernements, pour me mettre au-dessus de tous les liens, de tous les freins, de tous les principes moraux je suis heureux dans mon petit domaine. J'y exerce tous les droits de souverain, j'y goûte tous les plaisirs du despotisme, je ne crains aucun homme, et je vis content. »<ref>Sade, [http://www.sade-ecrivain.com/juliette/3.htm ''Histoire de Juliette, troisième partie'']</ref></blockquote>
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Ainsi s'exprime le personnage du géant Minski dans l'''Histoire de Juliette'' de Sade. Sade profane, déshonore, blasphème, prêche le crime et l'absence de vertu. Pour Sade comme pour Stirner, le crime est une arme contre la religion et la morale. Ces dernières ne sont rien d'autre que les moyens hypocrites utilisés par les dirigeants pour maintenir le peuple calme. Les autorités spirituelle et politiques sont de mèche. L'être humain est un animal déterminé par sa propre nature :
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<blockquote>« Nous sommes entraînés par une force irrésistible, et jamais un instant les maîtres de pouvoir nous déterminer pour autre chose que pour le côté vers lequel nous sommes inclinés. Il n'y a pas une seule vertu qui ne soit nécessaire à la nature et réversiblement, pas un seul crime dont elle n'ait besoin, et c'est dans le parfait équilibre qu'elle maintient des uns et des autres, que consiste toute sa science, mais pouvons-nous être coupables du côté dans lequel elle nous jette? Pas plus que ne l'est la guêpe qui vient darder son aiguillon dans ta peau.<ref>Sade, ''[http://www.sade-ecrivain.com/dialogue.html Dialogue entre un prêtre et un moribond]'' (1782)</ref> »</blockquote>
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<!--L'amour est une superstition. Si nous aimons quelqu'un, cette personne n'est rien d'autre que l'objet de notre envie, avec lequel nous satisfaisons nos propres besoins érotiques. Une femme, sur laquelle nous nous masturbons – un besoin physique - ne se distingue pas, par principe, de la tartine au beurre qui nous sert à calmer notre faim – un autre besoin physique. Nous usons et abusons de l'autre, comme nous seuls le pouvons, qui est une nourriture pour notre désir, Stirner dit littéralement [l'EE 331 (l'EE 171, 330) : « tu n'es pour moi qu'une — nourriture »].„ Nous rions du supplice des autres : Qu'est-ce que ce supplice peut avoir à faire donc avec nous ? Mon voisin ne me signifie rien : il n'existe pas la plus petite relation entre lui et moi“, pense de Sade. Seulement la peur égocentrique que le même peut se me passer, qu'a passé à la pitié maintenant à l'autre. Vis à fond seulement calmement ta cruauté; il est une force naturelle, vedirb eux non par la fausse politesse et les conventions. De manière reconnue, c'est fréquent de l'avantage d'avoir l'autre à l'ami, on peut parfois utiliser cela.„ L'esprit“ est une illusion. La personne est il lui-même un esprit auquel un corps habite comme un fantôme une maison abandonnée, est l'absurdité. L'esprit nous est fait croire pour que nous croyions en Dieu.
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Aucune absurdité plus grande que Dieu. Si Dieu existait, comment méchant et cruel, il devrait être qu'il lâche les supplices les plus criminels sur l'humanité. Si Dieu existait, il serait un monstre méchant, le diable, donc l'ennemi de Dieu. Est-ce que Dieu il lui-même peut être simultané et son ennemi, le diable? Puisque Dieu n'existe pas, aucune morale qui part du mot de Dieu ne peut aussi être prêchée. Aucun droit et aucune injustice ne donne [11] Cela, soulignent de Sade et Stirner. Nous devons interpréter nous-mêmes la vie, personne ne peut nous convaincre de la justesse de son mode de vie. De reste la subjectivité totale reste.„ Toi seul tu es la vérité, ou plutôt tu es plus que la vérité, car sans toi elle n'est rien“ [l'EE 397], dit Stirner. Je, l'unique, suis invincible!
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Le monde est une machine, la personne une petite machine était le noyau de la théorie matérialiste froide des philosophes des Lumières français La Mettrie, d'Holbach, Helvetius. Pour Sade et Stirner, ce principe est encore complètement actuel. Il est des des motifs pour eux pour prêcher le crime contre la foi et morale. Comment pouvons-nous donner à notre vie la valeur ? Seulement par le plaisir. Influencé par la philosophie régnante du temps donnaient aussi de Sade et Stirner cette réponse.
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Das eigene Wohlbefinden ist das höchste Gesetz. Genießen, sich selbst ausleben, das ist die Kunst. Alle Zweifel und ethischen Einwände, die sich unseren Lüsten in den Weg stellen können, ausrotten. Sorg dafür, daß du genießt, es kommt nicht darauf an, auf wessen Kosten.
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Das Wesen des Genusses ist für de Sade das Böse. Das Bewußtsein, Böses zu tun, macht den Genuß pikant. Man tut nie zu viel Böses. Das Böse muß ständig böser werden, um attraktiv zu bleiben. Da jedoch bekommt de Sade eine Erkenntnis, die in verzweifeln läßt. Wirklich Böses tun, ist unmöglich. Morde ich, dann verändere ich nur lebendige Materie in tote. Ich vernichte nicht wirklich, sondern verändere nur; wirklich vertilgen kann ich nicht. Stehle ich, dann lasse ich die Materie nur den Besitzer verändern. Ich spiele der Natur immer nur in die Hand; die Natur will ja selbst das Verbrechen. Verbrechen, echtes Übel wäre es erst dann, wenn ich die Sonne aus ihrer Bahn bringen und die Erde damit versengen würde.
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de Sade und Stirner predigen das Verbrechen nicht nur als Angriff auf die gläubige Weltanschauung von ihrem Atheismus her, sondern auch als Aufstand gegen das gesellschaftlich Unterworfene und, vor allem, als Kundgebung des individuellen Ich, das im Verbrechen seine Freiheit beweisen muß. „Wahnsinn!“, läßt de Sade Madame Dubois zur sittsamen Justine sagen (Therèse). „Die Rechtfertigung von Gott! - seine Belohnungen! Seine Strafen! Alles Unsinn! Siehst du denn nicht, wie die Grausamkeit der Reichen die Armen zum Aufstand zwingt!
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Warum öffnen sie ihre Geldbeutel nicht für unsere Not? Laß Menschlichkeit ihr Herz beherrschen, dann wird die Tugend unsres beherrschen! Unser Elend, unsere Geduld, unser Glaube, unsere Sklavenhaltung festigen nur noch unsere Ketten. Wir sind von der Natur alle frei und gleich geschaffen; aber wenn der Zufall diese erste Naturgesetz ausschaltet, liegt es dann nicht an uns, ihre Launen durch unsere Kraft und Zahl zu verändern? Weil wir arm sind, Therèse, müssen wir in Demut kriechen, müssen wir unseren Durst mit Galle löschen, unseren Hunger mit Steinen stillen! Willst du auf Verbrechen und Mord verzichten, das einzige, was die Türen des Lebens für uns öffnen kann? Solange diese Klasse über uns herrscht, bleiben wir gedemütigt durch Not und Tränen! Nein!“ Stirner vertritt völlig die gleiche Meinung, auch wenn er de Sade wahrscheinlich nie gelesen hat. Auch bei Verbrechen als Widerstand der Unterdrückten de Sade identifizieren mit dem Teufel. Weil Widerstand die herrschenden Verhältnisse verändern möchte, verbindet er sich mit dem Teufel. Die bestehenden bekannten Verhältnisse kommen uns immer warm und vertraut vor, die Veränderungen, das Unbekannte, dagegen gruselig und des Teufels. Ein kleiner konservativer Zug in uns, der noch ermutigt wird durch die Propaganda der Herrschenden, die selbstverständlich immer vorgeben, das Gute zu vertreten. So können wir das Gute ansehen als etabliert und konservativ, das Übel als Zustände verändern und progressiv. Die Anarchisten, die sich im Prinzip immer im Widerstand befinden, sind demnach des Teufels schlechthin und mit ihnen Menschen wie de Sade.
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Auffallend ist, daß, wenn de Sade Untugend gebraucht als revolutionäre Waffe in den Händen der Unterdrückten, er die Untugend gebraucht im Namen des Guten (der sozialen Gerechtigkeit). Daß er das Übel hierdurch seiner erregenden Kraft, als Übel schlechthin, beraubt, ist ein Widerspruch in seinem Denken. [12] Es zeigt, dass de Sade das Übel auf Teufel komm raus verteidigen will, aus dem einfachen Grund, weil es ihm eine Leidenschaft ist. Wir können de Sade bei vielen solcher Widersprüche ertappen. Er hat kein logisches abgerundetes System geschaffen, sondern er versucht nur sich selbst zu rechtfertigen, nach allen Seiten, gegenüber jedem. Seine Philosophie entleiht seinen Wert nicht der Logik, sondern der Beredsamkeit. Nicht nur in dieser Hinsicht ist er (Stirner auch) ein Vorläufer Nietzsches.
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Am interessantesten ist das Verbrechen als Möglichkeit, die menschliche Freiheit auszudrücken. Dabei ergibt sich die paradoxe Situation, daß das Verbrechen, zuerst vorgebracht als Verteidigung einer deterministischen Lebensanschauung gegenüber den Gläubigen, jetzt zum Sprungbrett in die Freiheit wird.
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Im Verbrechen überschreitet der Mensch die Grenzen physischer Bestimmung, findet de Sade. „Im Verbrechen bestätigt sich der Egoist“, schreibt Stirner. Der Determinismus wird von de Sade mit dem Verstand gekoppelt, mit seinem Herzen versucht er sich von seinem freien Willen zu überzeugen.
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Das ergibt sich auch aus der Tatsache, daß de Sade und Stirner für sich eine Moral entwerfen wollen und auch in politischer Hinsicht sehr freiheitsliebende Vorschläge machen; warum sollte ein Determinist für sich selbst eine Moral entwerfen? Was hat das Streben nach politischer Freiheit noch zu bedeuten ohne Glauben in die menschliche Freiheit?
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Der Determinismus wird von de Sade und Stirner ausschließlich gebraucht als Hintergrund, vor dem ihr freier Wille um so schärfer kontrastieren kann. Ich sehe diesen Dualismus von Determinismus und Freiheit wieder in dieser wesentlich „sadistischen“ Haltung: Das Verlangen nach der physischen Hingabe, in der sich der Mensch verliert (kein freier Wille), neben dem Willen, er selbst bleiben zu wollen, um die Situation zu beherrschen (wohl freier Wille). „Sadismus“ in der Definition, die Krafft-Ebing (1889) in seiner „Psychopathia Sexualis“ gab, ist nichts als das Vergnügen, das man erlebt, indem man Anderen Schmerz bereitet. Man kann dem Wort Sadismus aber auch eine viel umfassendere Bedeutung gebe: das Vergnügen, den eigenen Einfluß auf die Außenwelt zu sehen,, sei es destruktiv oder konstruktiv. Es ist die Wollust, die man an der Macht erlebt, aber auch an der Freiheit. Begriffe, die sich bei de Sade und Stirner teilweise überlappen. Macht ist die Freiheit, die man für sich selbst und vielleicht über Andere hat, Freiheit die Macht für mehrere Wahlmöglichkeiten. Macht ist bei de Sade nie Hitlers totalitäre Macht von oben, Freiheit ist bei Stirner nie das ethische „Recht für alle“. So berühren sich sadistische Wollust der Macht mit Stirnerschem Freiheitsdrang.
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Die Freiheit wird bei de Sade und Stirner so intensiviert, daß de Sade durch stets unmäßigere Perversionen „außer Sinn“ außerhalb der Beschränkungen zu treten versucht, Stirner einen dreisten Individualismus proklamiert: völliger Egoismus.
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Die Sehnsucht nach Freiheit zeigt sich auch deutlich in ihren Ansichten von der Gesellschaft. Stirner löst dieses Problem durch seinen „Verein von Egoisten“, einer Anarchie, in der Gesetz, Besitz, Staat, Militär und Kirche abgeschafft sind.
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De Sade macht unterschiedliche Vorschläge. Er schreibt in einer Broschüre (Teil von „La philosophie dans le boudoir“) scharf gegen das Gesetz, das das Besitzrecht garantiert. „Was ist der Sinn eines Gelöbnisses, das von allen Individuen einer Nation abgelegt wird? Ist nicht beabsichtigt, die Bürger völlig gleich zu behandeln, um letztlich alle auf gleiche Weise unter das Gesetz zu stellen, das den Besitz schützt? Jetzt frage ich Sie, ob ein Gesetz, das den Mann, der nichts besitzt befiehlt, den Mann, der alles besitzt, zu respektieren, tatsächlich gerecht ist.“
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Deshalb findet er wiederum den Diebstahl gut, weil er zu gleichem Besitz führt. Außer Diebstahl auch Laster, Sittenlosigkeit und Mord. Gesetze, die das Ziel haben, das zu verhindern, sind nicht geeignet, die Gesellschaft zu verbessern.
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„Neue Gesetze schaffen nur neue Verbrechen; die einzige Lösung besteht darin, die Gesellschaft dahingehend zu verändern, wo das Verbrechen nicht mehr nötig ist“. Als allgemeine Regel für diese neue Gesellschaft will de Sade die Aufhebung des Privatbesitzes, völlige Gleichheit (auch der Frau) und Auflösung der Familie, in der de Sade eine Gefahr für die Gleichheit sieht. [13] Und die Gesetzgebung?
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„Es wäre reinster Wahnsinn, allgemeingültige Gesetze vorschreiben zu wollen ...“; es ist eine schändliche Ungerechtigkeit zu erwarten, daß Menschen mit unterschiedlichem Temperament sich den gleichen Gesetzen unterordnen; was für den Einen paßt, ist noch lange nicht für alle angemessen. Ich gebe zu, daß man nicht so viele Gesetze machen kann, wie es Menschen gibt; aber die Gesetze sollten so großzügig und zahlenmäßig so gering sein, daß ihnen alle Menschen, unabhängig von ihrem Charakter, problemlos folgen könnten“. In den näheren Ausführungen dieser allgemeinen Richtlinien zeigt sich de Sade einmal als utopischer Sozialist, ein anderes Mal als Anarchist im Stirnerschen Sinn.
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In „Alice et Valcour“ (1786) beschreibt er einen sozialistischen Staat, Tamoé, in dem Zamé der sanftmütige König ist. Zamé findet die großen Ursachen für das Elend in Europa in Privatbesitz, Klassenunterschied, Religion und Familienleben.
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In Tamoé gehört der gesamte Besitz dem Staat, das Geld ist abgeschafft, Klassenunterschiede sind aufgehoben, Religion auf eine vage Verehrung der Natur begrenzt und Kinder werden in Staatsschulen erzogen. Es gibt keine Gefängnisse, keine Todesstrafe. Moralische Fehler werden durch das Gebot bestraft, unterscheidende Kleidung zu tragen, ernstere Verbrechen werden durch den Stadtherold dem Volk allgemein mitgeteilt. Mörder werden in ein Boot gesetzt und ihre Personenbeschreibung bekannt gemacht, so daß sie nicht landen können. Es gibt kein stehendes Heer, aber alle Männer sind potentielle Soldaten, die die Insel beschützen können gegenüber europäischem Kolonialismus, der einzigen Angst auf der Insel.
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In „Juliette“ überwiegt bei ihm wieder der vollkommene Zynismus, Unglaube in Bezug auf die Möglichkeit einer guten Regierung oder Gesetzgebung. Anarchie ist das Resultat.
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Es herrscht vollkommene sexuelle Freiheit, überzeugt davon, daß wenn die Natur beabsichtigt hätte, daß der Mensch prüde sei, sie ihn nicht nackt zur Welt gebracht hätte.
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Der Umgang mit dem Mitmenschen ist äußerst lästig, Solidarität besteht nicht, den Andern kann man nicht kennen, es sei denn im Sinne des biblischen Wortes: „Welch ein Rätsel ist der Mensch“ – Ja, guter Freund, und das hat mir ein sehr schlagfertiger Mann gesagt, daß man ihn besser bumst als versucht ihn zu verstehen“.
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Die Anarchie von de Sade führt ebenso wie die von Stirner in ein Dilemma: die Gleichheit, Bedingung für allgemeine Freiheit, wird nicht von Herzen akzeptiert, sondern nur die völlige individuelle Freiheit.
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Weder de Sade noch Stirner gelingt es, Freiheit und Gleichheit überzeugend miteinander zu versöhnen. de Sade hat zuviel Probleme mit Machtgelüsten, Stirner zu viel mit Egoismus. de Sade sagt (mit Stirner): „Die persönlichen Interessen stehen fast immer der Gemeinschaft diametral gegenüber“.
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Deshalb ist ihre anarchische Sicht auf die Gesellschaft eher ein Mittel um ihre im Grunde a-soziale Philosophie auszudrücken, als daß sie verwirklichbar wäre. Aber das beabsichtigen sie auch nicht! Diese Lehre ist ausschließlich gerichtet auf Widerstand, Revolte und Revolution.
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Ich stehe de Sade kritisch gegenüber. Seine maßlose Subjektivität lohnt die Mühe, macht aber seine Lehre für andere als de Sade unannehmbar. Seine Idealgesellschaft kann es unrealisierbar. Der Lustmord beispielsweise, den de Sade oft billigt, würde eine Gesellschaft einfach unlebbar machen. Ein Hintergrund von de Sades Lustmord, das Recht des Stärksten auf wollüstige Tyrannei, ist ein unverkennbar faschistischer Aspekt. J.B. Charles [d.i. Willem Hendrik Nagel, bekannter niederländischer Dichter] nennt „die Freude an gewalttätiger Machtausübung“ eins der Kennzeichen von „Faschismus zu allen Zeiten“ (in: „Von der kleinen kalten Front“ [Episodenroman]). Was das angeht, sind die Anarchisten und ich bestimmt kein[e] „Freund[e] von de Sade“.
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W.F. Hermans spricht in seinem Essay „Das sadistische Universum“ ebenfalls die Verwandtschaft zwischen de Sade und Stirner an und bezeichnet de Sade als Inspirator der Anarchisten („Sade, cet esprit le plus libre qui est [muß wohl heißen: „ait“] encore existé“ sagte Guillaume Apollinaire). Über den faschistischen Aspekt von de Sade sagt Hermans: „Sade als Erzvater des Faschismus. Auf diese Weise hat sich der Faschismus aus dem Anarchismus entwickelt. Das ist er in gewissem Sinn auch. Materialismus gekoppelt an Terror“.[14] Aber hier täuscht sich Hermans deutlich. Er sieht, daß de Sade allerlei Argumenten anführt, um das Verbrechen (von dem er besessen ist) zu rechtfertigen, darunter ein faschistisches Argument und ein anarchistisches. Das eine lautet: das Verbrechen ist gut, weil die Natur das Recht des Stärksten auf wollüstige Tyrannei darin offenbart. Das andere lautet: Das Verbrechen ist gut, weil es eine Waffe ist im Widerstand gegen die herrschende Klasse und es dadurch ein Mittel ist, wodurch das Individuum seine Freiheit beweisen kann. Zwischen diesen Argumenten braucht deshalb noch keine Beziehung zu bestehen! Sie können sich sogar widersprechen und tun dies auch.
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Faschismus und Anarchismus sind jeweils ihr Gegenteil. Der Faschismus ist ein Gewaltsystem, das einen kollektiven Staat mit einer bürokratischen Hierarchie und an deren Spitze den allmächtigen Führer will. Der Anarchismus ist eine äußerst freiheitsliebende Ideologie, die eine individualistische Gesellschaft will, ohne Bürokratie, Hierarchie oder auch nur einer Regierung. Ein Faschist in Uniform ist eine Selbstverständlichkeit, ein Anarchist in Uniform eine contradictio in terminis. Faschisten die Macht von oben durch den Führer ausüben, Anarchisten von unten durch das Volk. In diesem Fall wäre es Sophistik, aus der Tatsache, daß Faschismus und Anarchismus Gegenpole darstellen, zu schließen, es gäbe wesentliche Übereinstimmungen.
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Hermans’ Verbindung „Materialismus gekoppelt an Terror“ ist ein Schlag ins Wasser. Bestimmt sind nicht alle Anarchisten Materialisten, dafür ist der Einfluss von christlichen Anarchisten wie Tolstoi und die Niederländer Domela Nieuwenhuis und De Ligt zu groß. Den Faschismus kann man kaum materialistisch nennen, schon eher eine Ansammlung von kleinen mythologischen und idealistischen Ideen. Hermans wird sicher auch schon mal gehört haben, daß Alfred Rosenberg die faschistische Philosophie in einem Buch mit dem Titel „Der Mythos des zwanzigsten Jahrhunderts“ aufgeschrieben hat und daß Hitler nach dem mißglückten Anschlag auf ihn 1944 Gott und der Vorsehung im Radio dankte und daß Hitler (oder war der vielleicht kein Faschist?) ständig seinen Astrologen um Rat fragte, bevor er etwas unternahm ...
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Den faschistischen Terror mit dem anarchistischen zu vergleichen, ist fies. Millionen faschistische Handlanger ermorden auf Befehl Millionen wehrlose Opfer – einige Anarchisten verübten auf eigene Initiative Anschläge auf einige übermächtige Herrscher (wobei man noch in Betracht ziehen muß, daß viel Terror unter dem interessanten und entschuldigenden Deckmantel des „Anarchismus“ ausgeübt wurde). Ein gewaltiger qualitativer und quantitativer Unterschied, wie er größer nicht sein könnte.
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Die hedonistische Lehre und Lebenshaltung von de Sade ist mir unsympathisch, weil ich weniger Interesse im Ausleben meiner Lüste verspüre, als im Ausleben meiner kreativen Möglichkeiten. Der Sinnengenuß stellt sich der Kreativität meist in den Weg. Trotzdem möchte ich meine Bewunderung für de Sade nicht verheimlichen. Ich bewundere die ehrliche Getriebenheit, mit der sich de Sade immer wieder zu rechtfertigen versuchte, seine ausschweifende Freiheit des Denkens, zu das ihn sein konsequenter Hedonismus führte. Bis zu einem bescheidenen Punkt stelle ich mich hinter seine Verbrechen und Gewalt, ich preise seinen provozierenden Charakter und seine anarchistische Sicht auf die Gesellschaft.
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Ich bin mir bewußt, daß ich durch meine relativ sympathischen Äußerungen über de Sade die vereinte Wut meiner weltverbessernden Kameraden auf den Hals laden kann. „Verbrechen!?“, erschrickt mein christlicher Bekannter B., „du bist mir ein schöner Idealist!“; „Gewalt?“, brummelt der Redakteur von „Recht für alle“, „Weißt du nicht, daß Gewalt zu neuer Gewalt führt?“; „Provokation und Anarchie?“ schimpft die sozialistische Freundin meines positiven Freundes R., „negativer Aggressivling!“
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Sicher, ich distanziere mich mit diesem Artikel klar von jedem Idealismus und Christentum. Ich hoffe nicht, daß ich jemals vollkommen oder eine Jesus Christus II: werde. Ich verlange nach dem Verbrechen gegen die herrschenden Klassen, die diese Welt in einem nuklearen Moment zu einem dürren Klumpen Radioaktivität neu schöpfen werden. Ich glaube nicht, daß das Gute nur durch das Gute erreicht werden kann; ohne das Böse würde das Gute nicht einmal [15] existieren, es würde sich ja nicht mehr von ihm unterscheiden.
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Ich versuche unsere Feinde zu provozieren, weil ich weiß, daß wir zu einem Frontalangriff nicht mehr in der Lage sind. Ich wüßte einmal genau, was meine sozialistische Freundin gegen Negativismus und Aggressivität vorbringen kann, ohne sich auf die christliche Moral, also ohne sich auf Christus und dessen Vater, an die sie nicht glaubt, zu berufen.
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Die anarchistische Gesellschaft wähle ich (sei es die viel realistischere Anarchie der Anarcho-Syndikalisten), weil sie mir die größte Garantie für meine Freiheit und Kreativität zu sein scheint und weil sie für mich die größte Inspiration ist für den Widerstand gegen diese autoritäre Welt.
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Roel van Duyn
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==Å’uvre==
 
==Å’uvre==
 
* ''L'Inconstant'' (comédie) [[1781]].
 
* ''L'Inconstant'' (comédie) [[1781]].

Revision as of 22:45, 14 July 2008


Donatien Alphonse François de Sade (2 juin 1740 – 2 décembre 1814) est un écrivain français, plus connu sous le nom de marquis de Sade.

Biographie sélective

  • 1750 : Entrée au collège d'Harcourt (Jésuites) à Paris.
  • 1757 : Capitaine de cavalerie pendant la guerre de Sept Ans.
  • 1763 : Mariage avec Renée-Pélagie de Montreuil qui ira jusqu’à se déguiser en homme pour tenter de faire évader Donatien.
  • 1763 : Incarcération au donjon du Château de Vincennes avec comme motif « débauches outrées ».
  • 1768 : Interné au Château de Saumur parce qu'accusé de flagellation.
  • 1772–1778 : Diverses accusations d’empoisonnement, d’enlèvement, de sodomie se succèdent, suivies de fuites en Italie et de peines d’emprisonnement. Il est finalement enfermé au donjon de Vincennes.
  • 1780 : Sade commence à écrire en prison.
  • 1784 : Transfert à la prison Bastille.
  • 1790 : Libération.
  • 1800 : Nouvelle arrestation suivie d’emprisonnement pour écrits outrageux.
  • 1814 : Décès du Marquis de Sade à la Maison de santé de Charenton-Saint-Maurice, ville connue de nos jours depuis 1842 sous le nom Saint-Maurice.

La biographie du marquis de Sade traduit l’esprit de ses écrits : libertin, scandaleux, provocateur ; ses admirateurs d'époque le surnommèrent le Divin Marquis.

Lire Sade aujourd’hui

Sade est d’abord un philosophe. Attaquant la morale de son époque, qu’il juge hypocrite, défendant les vices, souvent au mépris de toute logique et en prêtant à la nature les intentions nécessaires pour donner raison à ses personnages libertins, il examine en fait les préjugés, les valeurs, et les conventions sociales, le côté obscur de la philosophie des Lumières. Il s’occupe de sujets faisant l’objet d’un large consensus et attaque systématiquement l’opinion dominante. Les raisonnements des personnages aboutissent souvent à des contradictions flagrantes que l’auteur ne cherche pas à dissimuler, et mettent en évidence le fait que Sade ne cherche pas à convaincre. Lire ses œuvres uniquement sous l’angle du sadisme relève d’une approche superficielle de ses écrits.

Beaucoup de vices considérés comme tels au XVIIIe siècle sont largement acceptés aujourd’hui, preuve que les conventions, si nécessaires soient-elles à la cohésion sociale, changent avec les époques et les pays.

Dans un style concis, puissant, agressif, souvent drôle, et avec une maîtrise parfaite de la langue française, il alterne dissertations philosophiques et scènes libertines, souvent à la limite extrême du possible, et parfois au-delà.

Longtemps interdit, Sade figure aujourd'hui à juste titre parmi les plus grands écrivains français.

Sade et l'anarchisme

Sade était très critique vis-à-vis du christianisme, ce qui fit de lui un des précurseurs de l'athéisme moderne.

L'athéisme de Sade est cependant contesté[1], puisqu'à plusieurs reprises dans son Å“uvre il blâme Dieu — lui conférant ainsi une existence propre. Il serait donc déicide. Sade a cependant attaqué le principe même de la religion et la chimère qu'est Dieu[2].

Sade et Stirner

« Il faut beaucoup de philosophie pour me comprendre... je le sais : je suis un monstre, vomi par la nature pour coopérer avec elle aux destructions qu'elle exige... je suis un être unique dans mon espèce... un... Oh ! oui, je connais toutes les invectives dont on me gratifie, mais assez puissant pour n'avoir besoin de personne, assez sage pour me plaire dans ma solitude, pour détester tous les hommes, pour braver leur censure, et me moquer de leurs sentiments pour moi, assez instruit pour pulvériser tous les cultes, pour bafouer toutes les religions et me foutre de tous les Dieux, assez fier pour abhorrer tous les gouvernements, pour me mettre au-dessus de tous les liens, de tous les freins, de tous les principes moraux je suis heureux dans mon petit domaine. J'y exerce tous les droits de souverain, j'y goûte tous les plaisirs du despotisme, je ne crains aucun homme, et je vis content. »[3]

Ainsi s'exprime le personnage du géant Minski dans l'Histoire de Juliette de Sade. Sade profane, déshonore, blasphème, prêche le crime et l'absence de vertu. Pour Sade comme pour Stirner, le crime est une arme contre la religion et la morale. Ces dernières ne sont rien d'autre que les moyens hypocrites utilisés par les dirigeants pour maintenir le peuple calme. Les autorités spirituelle et politiques sont de mèche. L'être humain est un animal déterminé par sa propre nature :

« Nous sommes entraînés par une force irrésistible, et jamais un instant les maîtres de pouvoir nous déterminer pour autre chose que pour le côté vers lequel nous sommes inclinés. Il n'y a pas une seule vertu qui ne soit nécessaire à la nature et réversiblement, pas un seul crime dont elle n'ait besoin, et c'est dans le parfait équilibre qu'elle maintient des uns et des autres, que consiste toute sa science, mais pouvons-nous être coupables du côté dans lequel elle nous jette? Pas plus que ne l'est la guêpe qui vient darder son aiguillon dans ta peau.[4] »

Å’uvre

  • L'Inconstant (comédie) 1781.
  • Dialogue entre un prêtre et un moribond 1782.
  • Le Prévaricateur (tragédie) 1783.
  • La Folle Épreuve ou le Mari crédule (comédie) 1783.
  • Les Cent-Vingt journées de Sodome ou l’école du libertinage 1785.
  • Aline et Valcour, les crimes de l’amour 1786; publié en 1795.
  • Les Infortunes de la vertu (première version de Justine) 1787.
  • Justine ou les Malheurs de la vertu (enrichissement des Infortunes) 1788; publié en 1791
  • Eugénie de Franval 1788.
  • Catalogue raisonné des Å’uvres de M. Sxxx. 1788.
  • La Philosophie dans le boudoir
  • La Nouvelle Justine suivie de l’Histoire de Juliette, sa sÅ“ur ; publié en 1797.

Sources

  • Article Marquis de Sade de Wikipédia.
  • Article allemand Marquis de Sade d'Anarchopédia pour les relations entre les philosophies sadienne et stirnerienne.

Notes et références

  1. Sade, un athée ?
  2. « [C]e n'est qu'aux bornes de notre esprit qu'est due la chimère d'un Dieu ; ne sachant à qui attribuer ce que nous voyons, dans l'extrême impossibilité d'expliquer les inintelligibles mystères de la nature, nous avons gratuitement placé au-dessus d'elle un être revêtu du pouvoir de produire tous les effets dont les causes nous étaient inconnues. », Sade, Histoire de Juliette, ou les prospérités du vice, première partie.
  3. Sade, Histoire de Juliette, troisième partie
  4. Sade, Dialogue entre un prêtre et un moribond (1782)

Voir aussi

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Liens externes

Sade, Donatien Alphonse François de