Anarchisme et luttes de libération nationale

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Les luttes de libération nationales, d'indépendance et d'auto-determination améneront les anarchistes à prendre des positions favorables ou défavorables vis à vis de ces questions[1]. Les anarchistes estiment que, pour parvenir à l'indépendance et l'autodétermination complète de tous les populations du monde, il faut commencer par lutter pour la libération sociale des populations, contre les tendances autoritaires, avant-gardistes ou gardiennes du peuple, puis, en même temps que la révolution sociale se réalise, organiser un système politique anarchiste reposant sur l'autogestion, le fédéralisme, l'internationalisme et l'entraide. Les anarchistes défendent la sécession, comme une possibilité et une nécessité pour tout individu, groupe, commune ou région vivant dans ce lieu géographique identifié comme une nation, et habité par une population, et ne désirant pas être inscrit dans ce cadre limité (frontières).

nation et État[edit]

Une nation est souvent une construction mythique (et religieuse), créé par des États-nation ou des autorités ethniques pour justifier l'unité d'un/des peuple.s autour d'une langue, d'une culture, d'une race (*), d'une communauté d'intérêt, ceci afin qu'un territoire puisse être administré (ou à administrer) par l'État. La nation est l'alibi moraliste que se donne les chefs ethniques ou les États-nations afin d'exercer leur domination sur le peuple. La nation a pour but de souder moralement la société en dépassant les antagonismes de classe, et vis à vis de l'extérieur (ou intérieur), trouver l'ennemi historique (l'étranger, le non conforme, etc) coupable des maux de la patrie/nation.

La nation se révèle n'être que la continuation des communautés qui se sont unies de gré ou de force par la poursuite des guerres inter-communautaires, impérialistes ou religieuses. L'appel aux ancêtres nationaux amenant une hiérarchisation de la société en castes militaires et religieuses.

À la fin de la Révolution française, le nationalisme impérialiste de Napoléon imposera l'État-nation (État de droit, État ethnique et territoire strictement délimité) à une grande partie de l'Europe. En retour, par une même logique, cela mènera, de la part des peuples dominés (par des empires), à des insurrections d'indépendance nationales et de surcroît à la création de nouveaux États-nations. L'état-nation permettra l'instauration du cadre juridique (droit du sol ou droit du sang) justifiant ces nationalismes.

L'état-nation, par sa législation des frontières, abolira les barrières douanières intérieures de la féodalité, cela permettra l'ascendance de la bourgeoisie et répondra aux impératifs du capitalisme. Devant les contradictions du capitalisme, l'état-nation optera, selon les besoins contradictoire, pour un contrôle des marchandises par des politiques économiques de libre-échange ou de protectionnisme. Et devant les contradictions sociales engendrées par ce système et pour créer une stabilité politique, l'état-nation fabriquera et forcera l'identité collective nationale des populations par l'intermédiaire de l'école, de la conscription obligatoire, du suffrage universel (parfois obligatoire) qui sera le pis-aller civique, et par les moyens des mass médias.

nation et libération[edit]