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Le [[9 décembre]] [[1893]], [[Vaillant|Auguste Vaillant]] jette une bombe à la Chambre des députés française pour le venger. | Le [[9 décembre]] [[1893]], [[Vaillant|Auguste Vaillant]] jette une bombe à la Chambre des députés française pour le venger. | ||
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::Que faut-il alors ? Détruire la misère, ce germe de crime, en assurant à chacun la satisfaction de tous les besoins ! Et combien cela est difficile à réaliser ! Il suffirait d'établir la société sur de nouvelles bases où tout serait en commun, et où chacun, produisant selon ses aptitudes et ses forces, pourrait consommer selon ses besoins. Alors on ne verra plus des gens comme l'ermite de Notre-Dame-de-Grâce et autres mendier un métal dont ils deviennent les esclaves et les victimes ! On ne verra plus les femmes céder leurs appas, comme une vulgaire marchandise, en échange de ce même métal qui nous empêche bien souvent de reconnaître si l'affection est vraiment sincère. | ::Que faut-il alors ? Détruire la misère, ce germe de crime, en assurant à chacun la satisfaction de tous les besoins ! Et combien cela est difficile à réaliser ! Il suffirait d'établir la société sur de nouvelles bases où tout serait en commun, et où chacun, produisant selon ses aptitudes et ses forces, pourrait consommer selon ses besoins. Alors on ne verra plus des gens comme l'ermite de Notre-Dame-de-Grâce et autres mendier un métal dont ils deviennent les esclaves et les victimes ! On ne verra plus les femmes céder leurs appas, comme une vulgaire marchandise, en échange de ce même métal qui nous empêche bien souvent de reconnaître si l'affection est vraiment sincère. | ||
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::J'ai travaillé pour vivre et faire vivre les miens ; tant que ni moi ni les miens n'avons pas trop souffert, je suis resté ce que vous appelez honnête. Puis le travail a manqué, et avec le chômage est venue la faim. C'est alors que cette grande loi de la nature, cette voix impérieuse qui n'admet pas de réplique : l'instinct de la conservation, me poussa à commettre certains des crimes et délits que vous me reprochez et dont je reconnais être l'auteur. | ::J'ai travaillé pour vivre et faire vivre les miens ; tant que ni moi ni les miens n'avons pas trop souffert, je suis resté ce que vous appelez honnête. Puis le travail a manqué, et avec le chômage est venue la faim. C'est alors que cette grande loi de la nature, cette voix impérieuse qui n'admet pas de réplique : l'instinct de la conservation, me poussa à commettre certains des crimes et délits que vous me reprochez et dont je reconnais être l'auteur. | ||
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:Jugez-moi, messieurs les jurés, mais si vous m'avez compris, en me jugeant jugez tous les malheureux dont la misère, alliée à la fierté naturelle, a fait des criminels, et dont la richesse, dont l'aisance même aurait fait des honnêtes gens ! | :Jugez-moi, messieurs les jurés, mais si vous m'avez compris, en me jugeant jugez tous les malheureux dont la misère, alliée à la fierté naturelle, a fait des criminels, et dont la richesse, dont l'aisance même aurait fait des honnêtes gens ! | ||
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Ravachol est devenu un mythe de la révolte désespérée et des chansons lui ont été consacrées, comme ''la Ravachole'', sur l'air de ''la Carmagnole''. | Ravachol est devenu un mythe de la révolte désespérée et des chansons lui ont été consacrées, comme ''la Ravachole'', sur l'air de ''la Carmagnole''. | ||
+ | * [http://infokiosques.net/article.php3?id_article=10 Déclaration de Ravachol à son procès] en brochure | ||
* [http://kropot.free.fr/Ravachole.htm Texte de la Ravachole] | * [http://kropot.free.fr/Ravachole.htm Texte de la Ravachole] | ||
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Catégorie:Articles à retravailler François Koeningstein (son père était d'origine néerlandaise), dit Ravachol (du nom de sa mère), né le 14 octobre 1859 à Saint-Chamond (Loire) et mort guillotiné le 11 juillet 1892 à Montbrison (Loire).
Sa vie[edit]
Ravachol était un ouvrier teinturier. Il faisait vivre sa mère, sa sœur, son frère et s'occupera de son neveu. Il était très pauvre. Pour pouvoir survivre, il jouait le dimanche de l'accordéon dans des bals, à Saint-Étienne.
Les attentats[edit]
Anarchiste, il sera l'auteur de trois attentats à la dynamite contre des représentants de la justice.
Le 1er mai 1891, à Fourmies, une manifestation se déroule pour obtenir les journées de travail de huit heures, des affrontements ont lieu, les agents de l'État (police) tirent sur la foule. Cela se soldera par neuf morts (dont des femmes et des enfants) parmi les manifestants. Et le même jour, à Clichy, dans un défilé auquel prirent part des anarchistes, des incidents graves éclatèrent, et trois anarchistes furent amenés au commissariat, ils y furent interrogés (et violentés avec coups et blessures). Un procès (l'affaire de Clichy) s'ensuivit, où deux des trois anarchistes furent condamnés à des peines de prison (malgré la situation paradoxale).
Ces événements, mais aussi la répression destinée aux communards, qui durait depuis l'insurrection de la Commune de Paris de 1871, révoltèrent Ravachol, et l'amenèrent à agir. Il posera des bombes dans les habitations de l'avocat général Bulot (chargé du ministère public), du conseiller Benoit qui présidait les assises lors de l'affaire de Clichy. Dénoncé par un employé de restaurant, dénommé Lhérot, Ravachol est capturé. En représailles, le restaurant où travaille Lhérot explosera la veille du procès de Ravachol.
Arrêté le 30 mars 1892 pour ces attentats, son procès aux assises a lieu le 26 avril, et il y est condamné à la réclusion à perpétuité. Ravachol sera condamné à mort dans un second procès pour 3 assassinats dont 2 pour lesquels sa participation reste très douteuse (celle du meurtre, reconnu par Ravachol, de l'ermite de Montbrison est la conséquence avouée de la misère dans laquelle Ravachol se démenait).
Le 9 décembre 1893, Auguste Vaillant jette une bombe à la Chambre des députés française pour le venger.
Citations[edit]
Tirées de sa déclaration lors de son procès.
Si je prends la parole, ce n'est pas pour me défendre des actes dont on m'acÂcuse, car seule la société, qui, par son organisation, met les hommes en lutte continuelle les uns contre les autres, est responsable. En effet, ne voit-on pas aujourd'hui dans toutes les classes et dans toutes les fonctions des personnes qui désirent, je ne dirai pas la mort, parce que cela sonne mal à l'oreille, mais le malheur de leurs semblables, si cela peut leur procurer des avantages.
- Que peut-il faire celui qui manque du nécessaire en travaillant, s'il vient à chômer ? Il n'a qu'à se laisser mourir de faim. Alors on jettera quelques paroles de pitié sur son cadaÂvre. C'est ce que j'ai voulu laisser à d'autres. J'ai préféré me faire contrebandier, faux monnayeur, voleur, meurtrier et assassin. J'aurais pu mendier : c'est dégradant et lâche et même puni par vos lois qui font un délit de la misère. Si tous les nécessiteux, au lieu d'attendre, prenaient où il y a et par n'importe quel moyen, les satisfaits comprendraient peut-être plus vite qu'il y a danger à vouloir consacrer l'état social actuel, où l'inquiétude est permanente et la vie menacée à chaque instant.
- On finira sans doute plus vite par comprendre que les anarchistes ont raison lorsqu'ils disent que pour avoir la tranquillité morale et physique, il faut détruire les causes qui engendrent les crimes et les criminels : ce n'est pas en supprimant celui qui, plutôt que de mourir d'une mort lente par suite de privation qu'il a eues et aurait à supporter, sans espoir de les voir finir, préfère, s'il a un peu d'énergie, prendre violemment ce qui peut lui assurer le bien-être, même au risque de sa mort qui ne peut être qu'un terme à ses souffrances.
- Que faut-il alors ? Détruire la misère, ce germe de crime, en assurant à chacun la satisfaction de tous les besoins ! Et combien cela est difficile à réaliser ! Il suffirait d'établir la société sur de nouvelles bases où tout serait en commun, et où chacun, produisant selon ses aptitudes et ses forces, pourrait consommer selon ses besoins. Alors on ne verra plus des gens comme l'ermite de Notre-Dame-de-Grâce et autres mendier un métal dont ils deviennent les esclaves et les victimes ! On ne verra plus les femmes céder leurs appas, comme une vulgaire marchandise, en échange de ce même métal qui nous empêche bien souvent de reconnaître si l'affection est vraiment sincère.
- Oui, je le répète : c'est la société qui fait les criminels, et vous jurés, au lieu de les frapper, vous devriez employer votre intelligence et vos forces à transformer la société. Du coup, vous supprimeriez tous les crimes; et votre œuvre, en s'attaquant aux causes, serait plus grande et plus féconde que n'est votre justice qui s'amoindrit à punir les effets.
- J'ai travaillé pour vivre et faire vivre les miens ; tant que ni moi ni les miens n'avons pas trop souffert, je suis resté ce que vous appelez honnête. Puis le travail a manqué, et avec le chômage est venue la faim. C'est alors que cette grande loi de la nature, cette voix impérieuse qui n'admet pas de réplique : l'instinct de la conservation, me poussa à commettre certains des crimes et délits que vous me reprochez et dont je reconnais être l'auteur.
- Jugez-moi, messieurs les jurés, mais si vous m'avez compris, en me jugeant jugez tous les malheureux dont la misère, alliée à la fierté naturelle, a fait des criminels, et dont la richesse, dont l'aisance même aurait fait des honnêtes gens !
Voir aussi[edit]
- Le Père Duchesne - Chanson qu'il a chanté avant d'être guillotiné
Liens externes[edit]
Ravachol est devenu un mythe de la révolte désespérée et des chansons lui ont été consacrées, comme la Ravachole, sur l'air de la Carmagnole.
- Déclaration de Ravachol à son procès en brochure
- Texte de la Ravachole
- Les mémoires de Ravachol (sur Wikisource)
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