Jules Bonnot

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Jules Bonnot (1876 - 1912) est un célébre anarchiste illégaliste.Bonnot était le plus connus des "Bandits tragiques". Il fut le penseur et meneur de La bande à Bonnot, un groupe illégaliste ayant multiplié les bracages de 1906 à 1912 dans le but de survie, et pour d'autres, de guerre contre la société capitaliste.

Une jeunesse difficile[edit]

Jules Bonnot né à Pont-de-Roide le 14 octobre 1876. Sa mère décéde alors qu'il n'est agé que de 5 ans. Son frère aîné se suicide quelques temps plus tard suite à un amour déçu en se jettant dans une rivière. Le père de Bonnot, ouvrier fondeur, analphabète, doit alors assumer seul l'éducation du garçon. Les études se passent mal, il abandonne vite l'école.

A 14 ans il débute son apprentissage, il n'est pas très motivé par ce travail pénible et se dispute avec ses patrons, qui s'enchainent. À 17 ans Bonnot est condamné pour la première fois suite à une bagarre dans un bal. Il se marie ensuite avec une jeune couturière avec laquelle il partira pour Genève.

Son engagement anarchiste[edit]

C'est à cette époque que Bonnot commence à militer pour l'Anarchisme. Il se fait renvoyer des chemins de fer de Bellegarde suite à son engagement politique et plus personne ne veut l'engager. Il décide alors de partir pour la Suisse. Il trouve un poste de mécanicien à Genève et sa femme tombe enceinte. Malheureusement l'enfant, Émilie, meurt quelques jours après l'accouchement. Bonnot, révolté, milite toujours pour l'anarchisme et obtient une réputation d'agitateur. Il sera expulsé de Suisse.

Bonnot est très doué en mécanique et devient rapidement mécanicien chez un grand constructeur automobile de Lyon. En février 1904 sa femme accouche d'un second enfant. Bonnot milite toujours, et dénonce les injustices et mène des grèves ce qui lui vaut les foudres des patrons. Il décide de quitter Lyon pour St-Etienne.

A St-Etienne il est mécanicien dans une firme reconnue, il loge avec sa famille chez le secrétaire de son syndicat: Besson. Besson devint l'amant de la femme de Bonnot, il retourne en Suisse avec elle et son enfant. Son engagement est toujours plus fort.

Les débuts de la Bande[edit]

Sa fuite lui a fait perdre son emploi et il devient, comme bien d'autres à cette époque, chômeur plongé dans la misère. De 1906 à 1907 il ouvre deux ateliers de mécanique à Lyon. Et commet quelques mauvais coups avec Platano, son bras droit. En 1910 il se rend à Londres et devient chauffeur de Sir Arthur Conan Doyle, père de Sherlock Holmes, grâce à ces talents de pilote qui lui seront plus qu'utiles dans son aventure illégaliste. Fin 1910, Bonnot est de retour à Lyon et utilise l'automobile comme une techniques criminelle, une innovation. La police le recherche et il quitte précipitemment Lyon avec Platano et 5 complices. Il tuera Platano sans raisons connues.

Le 21 décembre 1911, à 9h, Bonnot, Garnier, Callemin et un quatrième homme (des anarchistes illégalistes en lutte contre les injustices sociales et la misère qui touchait le prolétariat) attaquent, le garçon de recette de la Société Générale, symbole du capital, rue Ordener à Paris. C'est la première foi qu'une voiture est utilisée pour commettre un braquage. La Bande n'a dérobé que quelques titres et 5000 francs mais le garçon de recette fut grièvement blessé. Le lendemain la Bande fait la une des journaux. Ils abandonnent leur voiture à Dieppe puis reviennent à Paris. C'est la que deux nouveaux anarchistes rejoignent la Bande: René Valet et Soudy. La Bande est traqué par la police, mais celle-ci est impuissante face à la rapidité de l'automobile qu'utilise la bande. Garnier et Callemin trouvent refuge quelques jours chez deux anarchistes, Kibaltchiche (Victor Serge) et Rirette Maitrejean. Ceux-ci furent arrêté quelques jours plus tards mais refusèrent de livrer.

Suite et fin de la Bande à Bonnot[edit]

La Bande continua son périple, les anarchistes pillèrent deux armureries à Paris puis volèrent la voiture d'un médecin à Gand. Le 25 Janvier le vol d'une seconde voiture déboucha sur l'agression avec une clef anglaise du chauffeur qui les a surpris et le meurtre par Callemin du policier venu les interpeller. Localisé chez un garagiste de Choisy-le-Roy, la police fit le siège du bâtiment avec l'aide des gardes républicains. Finalement, le garage fut attaqué à la dynamite. Cela se passait entre les rues Jules Vallès, Bakounine et Louise Michel... Bonnot, blessé à la tête, décèdera à l'hôpital. Avant l'assaut, il prit le soin d'innocenter ses amis. Parmis eux un anarchiste nommé Eugène Dieudonné est arrêté et accusé du "coup de la Société Générale" par le garçon de recette. Celui-ci (dieudonné) nie tout mais sera condamné à mort en 1913. Sa peine sera commuée in extremis en travaux forcés à perpétuité. Il s'évadera du bagne de Cayenne puis sera gracié après les campagnes d'Albert Londres.

Bibliographie[edit]

  • Philippe Blandin, Eugène Dieudonné, éd. Monde libertaire/Alternative Libertaire.2001.
  • Albert Londres, L'Homme qui s'évada, éd. 10/18. 1975.
  • Alphonse Boudard, Les Grands Criminels, le Pré aux Clercs, 1989, et Le Livre de poche 1990
  • Bernard Thomas, La Belle époque de la bande à Bonnot, Fayard, 1989



Catégorie:Activiste anarchiste

Bonnot, Jules Bonnot, Jules

  1. REDIRECT Modèle:Wikipedia