Difference between revisions of "Joseph Déjacque"

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== Biographie sommaire ==
 
  
Né à Paris en 1822, orphelin de son père, il est élevé par sa mère, lingère. Il fréquenta l’école Salive dans le Faubourg Saint-Antoine. Entré en 1834 comme apprenti, il devient, en 1839, commis de vente dans un commerce de papiers-peints. En 1841, il s'engage dans la Marine, découvre l'Orient mais aussi l'autoritarisme militaire. De retour à la vie civile en 1843, il exerce comme commis de magazin, mais son indépendance d'esprit s'accommode mal de l'autorité patronale. En 1847, il adopte le métier de peintre en bâtiment et de colleur depapiers peints et commence à s'intéresser aux idées socialiste. Il compose des poèmes dans lesquels il appelle à la destruction de toute autorité par la violence, et collabore au journal "L'Atelier". Il fréquente le "Club de l'Atelier" puis le quitte ensuite pour militer au sein du "Club de l'émancipation des femmes".
 
 
Au chomâge, Dejacque s'inscrit le 10 mai 1848 aux [http://fr.wikipedia.org/wiki/Ateliers_nationaux Ateliers Nationaux] <ref>Les "[ateliers nationaux]" sont théorisés dans l'Organisation du travail (1839) de Louis Blanc. Ce dernier prévoyait la création de coopératives de production, associations d'ouvriers de la même profession, sans patron. L'État devait favoriser la création en fournissant le capital initial.</ref>, organisation qui était destinée à fournir du travail aux chômeurs parisiens après la révolution de février 1848. Le 15 mai 1848, l'Assemblée Constituante est envahie par les ouvriers, mais les principaux responsables socialistes sont arrêtés. Le 21 juin 1848, les "Ateliers nationaux" sont supprimés par décret de l'assemblée constituante, marquant ainsi la fin de la tentative d'organisation du travail par les ouvriers. L'Assemblée constituante ayant également décrété que les célibataires des ateliers nationaux de 17 à 25 ans devaient s'enrôler dans l'armée, tandis que les autres étaient envoyés en Sologne pour y creuser le canal de la Sauldre ou dans les Landes pour faire des défrichements, elle provoque un soulèvement parisien en juin 1848. Les ouvriers occuperont (jusqu'au 25 juin) la moitié de la ville aux cris de "Vive la révolution sociale".
 
La répression est terrible.  L'insurrection ouvrière  est réprimé durement par l'armée du  nouveau ministre de la Guerre, le général Louis Eugène Cavaignac <ref>Le [http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Eug%C3%A8ne_Cavaignac général Louis Eugène Cavaignac] s'était illustré dans la conquête - et les massacres - en Algérie</ref>, renforcée par des gardes nationaux des quartiers bourgeois ou venus de province . Fait inédit, on tira massivement au canon pour détruire les barricades. L'armée (républicaine) usant de l'artillerie, massacre trois mille insurgés. Quinze mille sont arrêtés et déportés sur les pontons de Cherbourg et de Brest. Dejacque est parmi eux, bien qu'il n'ait pas participé directement à l'insurrection. Libéré en 1849, il rejoint Paris et, en août 1851, publie "Les Lazaréennes, fables et poésies sociales" qui lui valent aussitôt une condamnation à 2 ans de prison. Mais libéré au lendemain du coup d'Etat de Bonaparte, il s'exile à Londres où il se lie à [http://fr.wikipedia.org/wiki/Gustave_Lefran%C3%A7ais Gustave Lefrançais] avec qui il fonde une société d'entraide ouvrière "La Sociale". A la fin de l'année, il est à Jersey où il ne rate aucune occasion de pourfendre les républicains (contraints à leur tour à l'exil par Louis Bonaparte). En 1854, il rejoint la colonie française de New York, où il publie la brochure "La Question révolutionnaire". En 1855, il signe le manifeste inaugural de l'Association internationale des travailleurs (A.I.T<ref>L'association internationale des travailleurs, appelé aussi Ire Internationale, était une organisation du mouvement ouvrier où se cotoyaient notamment des marxistes et des anarchistes entre 1864 et 1876. Voir infos sur [http://fr.wikipedia.org/wiki/Association_internationale_des_travailleurs wikipedia]</ref>), puis se fixe à la Nouvelle-Orléans où il écrit "l'Humanisphère, utopie anarchique", et prend la défense des femmes dans une lettre à Proudhon. En 1858, il retourne à New York où il commence le 9 juin la publication du journal "Le Libertaire". En 1861, découragé, il rentre en France à la faveur de l'amnistie de 1860. Mais, dans la misère, il sombre dans la folie et meurt à Paris en 1864.
 
  
 
==« Peinture et collage de papier » ==
 
==« Peinture et collage de papier » ==

Revision as of 18:08, 12 September 2007