Difference between revisions of "Zo d'Axa"

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Zo d'Axa est libéré en juillet 1894. Il publie alors ''De Mazas à Jérusalem'' qu'il a écrit en prison et qui reçoit des critiques dityrambiques et unanimes. Malgré ce succèe, Zo d'Axa est couvert de dettes, son journal mort et ses collaborateurs sont dispersés. Il cesse alors tout activité publique jusqu'à l'affaire Dreyfus. Il devient dreyfusard pour le principe de justice et pour s'opposer à l'armée, même si la personne de même de Dreyfus lui est antipathique : «Si ce monsieur ne fut pas traître, il fut capitaine; passons.» Il fonde un nouveau journal, ''[[La Feuille]]'', où il rédige l'essentiel des texte, illustrés entre autres par Steinlen, Luce, Anquetin, Willette et Hermann Paul.
 
Zo d'Axa est libéré en juillet 1894. Il publie alors ''De Mazas à Jérusalem'' qu'il a écrit en prison et qui reçoit des critiques dityrambiques et unanimes. Malgré ce succèe, Zo d'Axa est couvert de dettes, son journal mort et ses collaborateurs sont dispersés. Il cesse alors tout activité publique jusqu'à l'affaire Dreyfus. Il devient dreyfusard pour le principe de justice et pour s'opposer à l'armée, même si la personne de même de Dreyfus lui est antipathique : «Si ce monsieur ne fut pas traître, il fut capitaine; passons.» Il fonde un nouveau journal, ''[[La Feuille]]'', où il rédige l'essentiel des texte, illustrés entre autres par Steinlen, Luce, Anquetin, Willette et Hermann Paul.
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Jusqu'en 1899, Zo d'Axa publie dans ''La Feuille'' divers articles anti-militaristes et anti-capitalistes. Il lance une campagne pour l'abolition des bagnes d'enfants. Lors des élections, ''La Feuille'' choisit un âne comme candidat officiel ; promené à travers Paris, il fera scandale. Le jour du scrutin, Zo d'Axa parcourt la ville sur un char tiré par l'âne blanc, suivi d'une foule nombreuse et ricanante. La police se présente, veut mettre fin à la manifestation et conduire l'âne à la fourrière ; une bagarre s'en suit et Zo d'Axa relâche l'âne en disant : «Cela n'a plus d'importance, c'est maintenant un candidat officiel!»
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Mais toute cette activité finit par le lasser. En 1900, il part à nouveau, et visite les États-Unis, le Canada, le Mexique, le Brésil, la Chine, le Japon, et l'Inde. Il envoit de chacun de ces pays des articles où l'on retrouve sa soif intarissable de justice. Aux États-Unis, par exemple, il visite la veuve de [[Bresci]] qui tua le roi italien Umberto I.
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De retour en France, il vit un temps sur une péniche pour aboutir à Marseille où il se fixe jusqu'à sa mort. Les dernières années de sa vie le voient blasé, pessimiste sur la nature profonde de l'humain. Il choisit de mettre fin à ses jours le 30 août 1930.
  
 
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Revision as of 19:22, 27 October 2005

Zo d'Axa en 1900
Alphonse Gallaud de la Pérouse, dit Zo d'Axa, anarchiste individualiste, anti-militariste, pamphlétaire et journaliste satiriste né à Paris le 24 mais 1864 et mort le 30 août 1930 à Marseille.

Biographie

Zo d'Axa est issu d'une famille bourgeoise. Descendant du navigateur Gallaud de la Pérouse, petit-fils du fournisseur de lait du Prince impérial, il est le fils d'un haut fonctionnaire des Chemins de fer d'Orléans devenu par la suite ingénieur de la Ville de Paris. Quant à sa soeur Marie, elle passera plusieurs années au Tibet où elle voyagera habillée en homme, en compagnie d'un sherpa. Elle publia d'ailleurs en 1929 une histoire du bouddhisme.

Après des études au collège Chaptal, Zo d'Axa s'engage en 1882 dans les chasseurs d'Afrique. Il déserte rapidement, après avoir séduit la femme de son officier supérieur. Réfugié à Bruxelles, il collabore aux Nouvelles du jour puis devient quelques temps secrétaire du théâtre de l'Alcazar et puis au théâtre de l'Eden. Après avoir publié un essai poétique intitulé Au Galop, Zo d'Axa s'installe à Rome et fréquente la Villa Médicis où il rencontre les peintres Vanutelli, Montald et Biséo pour lesquels il pose. Il collabore à ce moment au journal L'Italie, où il fait office de critique d'art.

Zo d'Axa en 1900

L'amnistie de 1889 lui permet de rentrer en France. C'est à ce moment que Zo d'Axa s'implique dans les milieux libertaires, même si son individualisme le pousse à rejeter l'étiquette d'anarchiste. Il fonde en mai 1891 L'en dehors, un hebdomadaire dont le titre résume à lui seul sa pensée et qui publie 91 numéros jusqu'en 1893 (le titre sera repris par E. Armand en 1922). Les collaborteurs, anarchistes ou non, y sont nombreux : Tristan Bernard, Georges Darien, Lucien Descaves, Sébastien Faure, Félix Fénéon, Bernard Lazare, Errico Malatesta, Charles Malato, Louise Michel et Octave Mirbeau, pour n'en nommer que quelques-uns. Dans une atmosphère de propagande par le fait et d'attentats, L'en dehors est rapidement la cible des autorités, et subit perquisitions, poursuites et saisies. d'Axa, Louis Matha, et Lecoq finissent par être condamnés.

Après l'arrestation de Ravachol et de ses compagnons, Zo d'Axa lance une souscription pour les enfants des détenus et distribue l'argent aux familles, ce qui amène son arrestation pour « participation à une association de malfaiteurs ». Emprisonné à Mazas, il refuse de répondre aux interrogatoires ou de signer quoi que ce soit et est mis au secret, sans visite de ses proches ou de son avocat. Remis en liberté provisoire au bout d'un mois, Zo d'Axa déclare ironiquement, à sa sortie de prison : «Notre pauvre liberté, provisoire toujours».

Suite à son incarcération, Zo d'Axa intensifie son action pamphlétaire. Un article de Jules Méry, jugé offensant pour l'armée, lui vaut de nouvelles poursuites. Dégoûté, il quitte pour Londres où il rencontre Charles Malato, Matha, Louise Michel (qui connut son grand-père), Georges Darien, Émile Pouget ainsi que les peintres Maximilien Luce, Camille Pissaro et James Whistler. Il part ensuite pour la Hollande avec une troupe de musiciens ambulants, puis pour l'Allemagne où il vit pendant un bref moment avec des bûcherons de la Forêt Noire.

Il se rend ensuite à Milan où se déroule un procès d'anarchistes. Arrêté en pleine nuit, il est expulsé d'Italie avec des anarchistes italiens. Après avoir organisé une révolte à bord du bateau qui le menait en Grèce, il visite Athènes et dort dans les ruines du Parthenon. Il part ensuite pour Constantinople où il est arrêté puis relâché, et se rend à Jaffa en janvier 1893. Il y est là aussi arrêté, gardé à vue pendant quelques semaines. Il s'évade et se réfugie au consulat du Royaume-Uni, mais est quand même remis aux autorités françaises et embarqué sur le navire La Gironde pour Marseille. En arrivant, Zo d'Axa passe quelques jours à la prison de Marseille, comme prisonnier de droit commun. Transféré à Paris, il passe dix-huit mois à Sainte Pélagie comme politique, ayant, bien sûr, refusé de signer une demande en grâce.

Zo d'Axa est libéré en juillet 1894. Il publie alors De Mazas à Jérusalem qu'il a écrit en prison et qui reçoit des critiques dityrambiques et unanimes. Malgré ce succèe, Zo d'Axa est couvert de dettes, son journal mort et ses collaborateurs sont dispersés. Il cesse alors tout activité publique jusqu'à l'affaire Dreyfus. Il devient dreyfusard pour le principe de justice et pour s'opposer à l'armée, même si la personne de même de Dreyfus lui est antipathique : «Si ce monsieur ne fut pas traître, il fut capitaine; passons.» Il fonde un nouveau journal, La Feuille, où il rédige l'essentiel des texte, illustrés entre autres par Steinlen, Luce, Anquetin, Willette et Hermann Paul.

Jusqu'en 1899, Zo d'Axa publie dans La Feuille divers articles anti-militaristes et anti-capitalistes. Il lance une campagne pour l'abolition des bagnes d'enfants. Lors des élections, La Feuille choisit un âne comme candidat officiel ; promené à travers Paris, il fera scandale. Le jour du scrutin, Zo d'Axa parcourt la ville sur un char tiré par l'âne blanc, suivi d'une foule nombreuse et ricanante. La police se présente, veut mettre fin à la manifestation et conduire l'âne à la fourrière ; une bagarre s'en suit et Zo d'Axa relâche l'âne en disant : «Cela n'a plus d'importance, c'est maintenant un candidat officiel!»

Mais toute cette activité finit par le lasser. En 1900, il part à nouveau, et visite les États-Unis, le Canada, le Mexique, le Brésil, la Chine, le Japon, et l'Inde. Il envoit de chacun de ces pays des articles où l'on retrouve sa soif intarissable de justice. Aux États-Unis, par exemple, il visite la veuve de Bresci qui tua le roi italien Umberto I.

De retour en France, il vit un temps sur une péniche pour aboutir à Marseille où il se fixe jusqu'à sa mort. Les dernières années de sa vie le voient blasé, pessimiste sur la nature profonde de l'humain. Il choisit de mettre fin à ses jours le 30 août 1930.

Pensée

Citations

Oeuvres

Bibliographie

Liens externes

Catégorie:Individualisme Catégorie:Anarchiste