Difference between revisions of "Anarchisme et luttes de libération nationale"

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Une nation est une construction mythique (et religieuse), créé par des États-nation ou des autorités ethniques pour justifier l'unité d'un peuple autour d'une langue, d'une culture, d'un territoire administré (ou à administrer) par l'[[État]]. La nation se révéle n'être que la continuation des communautés qui se sont unies de gré ou de force par la poursuite des guerres inter-communautaires, impérialistes ou religieuses. L'appel aux ancêtres améne une hiérarchisation de ces nations en castes militaires et religieuses. La nation est l'alibi moraliste que se donne les chefs ethniques ou les États-nations afin d'exercer leur [[domination]] sur le peuple.
 
Une nation est une construction mythique (et religieuse), créé par des États-nation ou des autorités ethniques pour justifier l'unité d'un peuple autour d'une langue, d'une culture, d'un territoire administré (ou à administrer) par l'[[État]]. La nation se révéle n'être que la continuation des communautés qui se sont unies de gré ou de force par la poursuite des guerres inter-communautaires, impérialistes ou religieuses. L'appel aux ancêtres améne une hiérarchisation de ces nations en castes militaires et religieuses. La nation est l'alibi moraliste que se donne les chefs ethniques ou les États-nations afin d'exercer leur [[domination]] sur le peuple.
  
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==Anarchisme et nationalisme en Chine==
 
==Anarchisme et nationalisme en Chine==
<center>Voir l'article approfondi [[Anarchisme en Chine|anarchisme en Chine]]</center>
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Les anarchistes chinois/-es étaient profondément engagé dans le mouvement nationaliste, et nombres d'entre-eux/elles étaient des "ancien-ne-s" du [http://fr.wikipedia.org/wiki/Guomindang Guomindang] jusqu'à la défaite des nationalistes infligée par les maoïstes. Une minorité d'anarchistes chinois/-es étaient lié-e-s au Groupe de Paris<ref>Lire Christine Vidal, ''Les Anarchistes chinois du groupe de Paris à travers'' Le Siècle nouveau, mémoire de maîtrise (études chinoises) sous la direction de Marie-Claire Bergère Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO) soutenu le 14 octobre 1992 3-86 ff.</ref> dont le but était de récolter des fonds afin de financer la révolution nationaliste de [[1911]], mené par [http://fr.wikipedia.org/wiki/Sun_Yat-sen Sun Yat-sen].
 
Les anarchistes chinois/-es étaient profondément engagé dans le mouvement nationaliste, et nombres d'entre-eux/elles étaient des "ancien-ne-s" du [http://fr.wikipedia.org/wiki/Guomindang Guomindang] jusqu'à la défaite des nationalistes infligée par les maoïstes. Une minorité d'anarchistes chinois/-es étaient lié-e-s au Groupe de Paris<ref>Lire Christine Vidal, ''Les Anarchistes chinois du groupe de Paris à travers'' Le Siècle nouveau, mémoire de maîtrise (études chinoises) sous la direction de Marie-Claire Bergère Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO) soutenu le 14 octobre 1992 3-86 ff.</ref> dont le but était de récolter des fonds afin de financer la révolution nationaliste de [[1911]], mené par [http://fr.wikipedia.org/wiki/Sun_Yat-sen Sun Yat-sen].
  
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==Anarchisme et nationalisme au Mexico==
 
==Anarchisme et nationalisme au Mexico==
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[[Ricardo Flores Magón]], l'une des premières figures du mouvement de libération nationale mexicain, mouvement qui culmina avec la [[Révolution mexicaine|révolution mexicaine]], développa sa conception anarchiste sur les travaux d'anarchistes tels que [[Bakounine]], [[Max Stirner]] ou encore [[Proudhon]], mais fut également influencé par ses contemporains : [[Élisée Reclus]], [[Charles Malato]], [[Errico Malatesta]], [[Anselmo Lorenzo]], [[Emma Goldman]], et [[Fernando Tarrida del Mármol]]. Cependant, il fut surtout influencé par [[Pierre Kropotkine]]. Flores Magón lu également les travaux de [[Karl Marx]] et de [[Henrik Ibsen]].
 
[[Ricardo Flores Magón]], l'une des premières figures du mouvement de libération nationale mexicain, mouvement qui culmina avec la [[Révolution mexicaine|révolution mexicaine]], développa sa conception anarchiste sur les travaux d'anarchistes tels que [[Bakounine]], [[Max Stirner]] ou encore [[Proudhon]], mais fut également influencé par ses contemporains : [[Élisée Reclus]], [[Charles Malato]], [[Errico Malatesta]], [[Anselmo Lorenzo]], [[Emma Goldman]], et [[Fernando Tarrida del Mármol]]. Cependant, il fut surtout influencé par [[Pierre Kropotkine]]. Flores Magón lu également les travaux de [[Karl Marx]] et de [[Henrik Ibsen]].
 
''[[La Conquête du pain]]'' de Kropotkine, qu'il considérait comme la « bible » anarchiste, servit de base théorique pour les communes révolutionnaires en [http://fr.wikipedia.org/wiki/Basse-Californie Basse-Californie] (en espagnol : ''Baja California'') durant la révolte « Magonista » de [[1911]], expérience communautaire malheureusement de courte période.
 
''[[La Conquête du pain]]'' de Kropotkine, qu'il considérait comme la « bible » anarchiste, servit de base théorique pour les communes révolutionnaires en [http://fr.wikipedia.org/wiki/Basse-Californie Basse-Californie] (en espagnol : ''Baja California'') durant la révolte « Magonista » de [[1911]], expérience communautaire malheureusement de courte période.
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==Anarchisme noir ou Panther-anarchisme==
 
==Anarchisme noir ou Panther-anarchisme==
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L<nowiki>'</nowiki>'''anarchisme noir''' cherche à abolir la suprématie blanche, le [[capitalisme]], et l'[[État]]. Ces théoriciens les plus connus sont [[Ashanti Alston]],  [[Lorenzo Kom'boa Ervin]], [[Kuwasi Balagoon]], beaucoup d'anciens membres du [[Black Panther Party]], ou encore [[Martin Sostre]]. L'anarchisme noir rejette également le mouvement anarchiste traditionnel.
 
L<nowiki>'</nowiki>'''anarchisme noir''' cherche à abolir la suprématie blanche, le [[capitalisme]], et l'[[État]]. Ces théoriciens les plus connus sont [[Ashanti Alston]],  [[Lorenzo Kom'boa Ervin]], [[Kuwasi Balagoon]], beaucoup d'anciens membres du [[Black Panther Party]], ou encore [[Martin Sostre]]. L'anarchisme noir rejette également le mouvement anarchiste traditionnel.
  

Revision as of 02:08, 25 August 2007

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L'anarchisme a des positions radicales et sociales vis à vis des luttes de libération nationales. Les anarchistes estiment que pour parvenir à l'indépendance et l'autodétermination complète pour tous les peuples du monde, il faut commencer par lutter au sein du peuple contre les tendances autoritaires avant-gardistes ou gardiennes du peuple, puis en même temps que la révolution sociale se réalise, organiser un système politique anarchiste reposant sur le contrôle local, le fédéralisme, l'internationalisme et l'entraide. Les anarchistes défendent la sécession, comme une possibilité et une necessité pour tout individu, groupe, commune ou région vivant dans ce lieu géographique identifié comme une nation, et habité par un peuple, et ne désirant pas être inscrit dans ce cadre limité (frontières).

La nation et l'État

Une nation est une construction mythique (et religieuse), créé par des États-nation ou des autorités ethniques pour justifier l'unité d'un peuple autour d'une langue, d'une culture, d'un territoire administré (ou à administrer) par l'État. La nation se révéle n'être que la continuation des communautés qui se sont unies de gré ou de force par la poursuite des guerres inter-communautaires, impérialistes ou religieuses. L'appel aux ancêtres améne une hiérarchisation de ces nations en castes militaires et religieuses. La nation est l'alibi moraliste que se donne les chefs ethniques ou les États-nations afin d'exercer leur domination sur le peuple.

À la fin de la Révolution française, le nationalisme impérialiste de Napoléon imposera l'État-nation (État de droit, État éthnique et territoire strictement délimité) à une grande partie de l'europe, ce qui en retour, par une même logique, ménera, de la part des peuples dominés, à des insurrections d'indépendance nationales et de surcroît à la création de nouveaux États-nations. L'État-nation, par sa législation des frontiéres, abolira les barriéres douaniéres intérieures de la féodalité afin de permettre l'ascendance de la bourgeoisie et de répondre aux impératifs du capitalisme. Devant les contradictions du capitalisme, l'État-nation optera, selon les besoins contradictoire, pour des politiques économiques de libre-échange ou protectioniste. Et devant les contradictions sociales, et pour une stabilité politique, l'État-nation fabriquera et forcera à l'identité collective, la nation, par l'intermédaire de l'école et de la conscription obligatoire, et le suffrage universel (parfois obligatoire) qui sera le pis-aller civique. La nation a pour but de souder moralement la société, à l'intérieur, en dépassant les antagonismes de classe, et vis à vis de l'exterieur, trouver l'ennemi historique (l'étranger, le non conforme, etc) coupable des maux de la patrie. L'État-nation permettra l'instauration du cadre juridique justifiant ce nationalisme.

Comme beaucoup de révolutionnaires de la moitié du XIX éme siécle, et avant de s'être impliqué dans le mouvement anarchiste vers 1864, Bakounine s'engagera, contre l'impérialisme, en faveur des luttes de libération nationales (plus spécialement le mouvement panslaviste, polonais, ...). Plus tard, aprés son implication au sein de l'anarchisme, dans "Étatisme et anarchie" (1873), il évoquera ainsi la question nationale (dont les luttes de libération) en concluant que : "rien n'est plus absurde et en même temps plus néfaste, plus mortel pour le peuple que de faire du pseudo principe de la nationalité l'idéal de toutes les apirations populaires [...] la question nationale, selon nous, doit s'éffacer entièrement devant les grands problêmes de la lutte sociale"


EN COURS DE DEVELOPPEMENT


Notes


Bibliographie

  • Hampson, Norman. 1968. The Enlightenment. Harmondsworth, England: Penguin Books.
  • Hearder, Harry. 1966. Europe in the Nineteenth Century 1830-1880. New York: Longman. ISBN 0-582-48212-7
  • Puri, Karish K. 1983. Ghadar Movement: Ideology, Organisation and Strategy. Guru Nanak Dev University Press.


Liens internes

Liens externes

Catégorie:Anarchisme

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