Difference between revisions of "Anarchisme et luttes de libération nationale"

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<nowiki>L'</nowiki>'''[[anarchisme]]''' a des positions radicales et sociales vis à vis des luttes de libération nationales. Les anarchistes estiment que pour parvenir à l'indépendance et l'autodétermination complète pour tous les peuples du monde, il faut commencer par lutter au sein du peuple contre les tendances autoritaires avant-gardistes ou gardiennes du peuple, puis en même temps que la révolution sociale se réalise, organiser un système politique anarchiste reposant sur le contrôle local, le [[Fédéralisme|fédéralisme]], l'[[internationalisme]] et l'[[Entraide|entraide]]. Les anarchistes défendent la sécession, comme une possibilité et une necessité pour tout individu, groupe, commune ou région vivant dans ce lieu géographique identifié comme une nation, et habité par un peuple, et ne désirant pas être inscrit dans ce cadre limité (frontières).
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<nowiki>L'</nowiki>'''[[anarchisme]]''' a des positions radicales et sociales vis à vis des luttes de libération nationales. Les anarchistes estiment que pour parvenir à l'indépendance et l'autodétermination complète pour tous les peuples du monde, il faut commencer par lutter socialement au sein du peuple contre les tendances autoritaires avant-gardistes ou gardiennes du peuple, puis en même temps que la révolution sociale se réalise, organiser un système politique anarchiste reposant sur l'[[autogestion]], le [[Fédéralisme|fédéralisme]], l'[[internationalisme]] et l'[[Entraide|entraide]]. Les anarchistes défendent la sécession, comme une possibilité et une necessité pour tout individu, groupe, commune ou région vivant dans ce lieu géographique identifié comme une nation, et habité par un peuple, et ne désirant pas être inscrit dans ce cadre limité (frontières).
  
 
==La nation et l'État==
 
==La nation et l'État==
 
Une nation est une construction mythique (et religieuse), créé par des États-nation ou des autorités ethniques pour justifier l'unité d'un peuple autour d'une langue, d'une culture, d'un territoire administré (ou à administrer) par l'[[État]]. La nation se révéle n'être que la continuation des communautés qui se sont unies de gré ou de force par la poursuite des guerres inter-communautaires, impérialistes ou religieuses. L'appel aux ancêtres améne une hiérarchisation de ces nations en castes militaires et religieuses. La nation est l'alibi moraliste que se donne les chefs ethniques ou les États-nations afin d'exercer leur [[domination]] sur le peuple.
 
Une nation est une construction mythique (et religieuse), créé par des États-nation ou des autorités ethniques pour justifier l'unité d'un peuple autour d'une langue, d'une culture, d'un territoire administré (ou à administrer) par l'[[État]]. La nation se révéle n'être que la continuation des communautés qui se sont unies de gré ou de force par la poursuite des guerres inter-communautaires, impérialistes ou religieuses. L'appel aux ancêtres améne une hiérarchisation de ces nations en castes militaires et religieuses. La nation est l'alibi moraliste que se donne les chefs ethniques ou les États-nations afin d'exercer leur [[domination]] sur le peuple.
  
À la fin de la Révolution française, le nationalisme impérialiste de Napoléon imposera l'État-nation (État de droit, État éthnique et territoire strictement délimité) à une grande partie de l'europe, ce qui en retour, par une même logique, ménera, de la part des peuples dominés, à des insurrections d'indépendance nationales et de surcroît à la création de nouveaux États-nations. L'État-nation, par sa législation des frontiéres, abolira les barriéres douaniéres intérieures de la [[féodalité]] afin de permettre l'ascendance de la bourgeoisie et de répondre aux impératifs du [[capitalisme]]. Devant les contradictions du capitalisme, l'État-nation optera, selon les besoins contradictoire, pour des politiques économiques de libre-échange ou protectioniste. Et devant les contradictions sociales, et pour une stabilité politique, l'État-nation fabriquera et forcera à l'identité collective, la nation, par l'intermédaire de l'école et de la conscription obligatoire, et le suffrage universel (parfois obligatoire) qui sera le pis-aller civique. La nation a pour but de souder moralement la société, à l'intérieur, en dépassant les antagonismes de classe, et vis à vis de l'exterieur, trouver l'ennemi historique (l'étranger, le non conforme, etc) coupable des maux de la patrie. L'État-nation permettra l'instauration du cadre juridique justifiant ce nationalisme.
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À la fin de la Révolution française, le nationalisme impérialiste de Napoléon imposera l'État-nation (État de droit, État éthnique et territoire strictement délimité) à une grande partie de l'europe, ce qui en retour, par une même logique, ménera, de la part des peuples dominés (par des empires), à des insurrections d'indépendance nationales et de surcroît à la création de nouveaux États-nations. L'État-nation, par sa législation des frontiéres, abolira les barriéres douaniéres intérieures de la [[féodalité]] afin de permettre l'ascendance de la bourgeoisie et de répondre aux impératifs du [[capitalisme]]. Devant les contradictions du capitalisme, l'État-nation optera, selon les besoins contradictoire, pour des politiques économiques de libre-échange ou protectioniste. Et devant les contradictions sociales, et pour une stabilité politique, l'État-nation fabriquera et forcera à l'identité collective, la nation, par l'intermédaire de l'école et de la conscription obligatoire, et le suffrage universel (parfois obligatoire) qui sera le pis-aller civique. La nation a pour but de souder moralement la société, à l'intérieur, en dépassant les antagonismes de classe, et vis à vis de l'exterieur, trouver l'ennemi historique (l'étranger, le non conforme, etc) coupable des maux de la patrie. L'État-nation permettra l'instauration du cadre juridique justifiant ce nationalisme.
<!--une frontiére (dont les guerres anciennes, hordiques, religieuses ont tracés des contours incertains) dans laquelle vivent un ou des peuples ayant une identité historique devenue, à la force des choses, commune. -->
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Comme beaucoup de révolutionnaires de la moitié du XIX éme siécle, et avant de s'être impliqué dans le mouvement anarchiste vers 1864, [[Michel Bakounine|Bakounine]] s'engagera, contre l'impérialisme, en faveur des luttes de libération nationales (plus spécialement le mouvement panslaviste, polonais, ...). Plus tard, aprés son implication au sein de l'anarchisme, dans "Étatisme et anarchie" (1873), il évoquera ainsi la question nationale (dont les luttes de libération) en concluant que : "''rien n'est plus absurde et en même temps plus néfaste, plus mortel pour le peuple que de faire du pseudo principe de la nationalité l'idéal de toutes les apirations populaires [...] la question nationale, selon nous, doit s'éffacer entièrement devant les grands problêmes de la lutte sociale''"
 
Comme beaucoup de révolutionnaires de la moitié du XIX éme siécle, et avant de s'être impliqué dans le mouvement anarchiste vers 1864, [[Michel Bakounine|Bakounine]] s'engagera, contre l'impérialisme, en faveur des luttes de libération nationales (plus spécialement le mouvement panslaviste, polonais, ...). Plus tard, aprés son implication au sein de l'anarchisme, dans "Étatisme et anarchie" (1873), il évoquera ainsi la question nationale (dont les luttes de libération) en concluant que : "''rien n'est plus absurde et en même temps plus néfaste, plus mortel pour le peuple que de faire du pseudo principe de la nationalité l'idéal de toutes les apirations populaires [...] la question nationale, selon nous, doit s'éffacer entièrement devant les grands problêmes de la lutte sociale''"
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En général, les États existant coïncident rarement avec les nations, il n'est qu'à voir <ref>Voir le site [http://eurominority.org/version/fra/index.asp Eurominority]</ref> au sein des pays occidentaux l'existence de plus de 500 nations pour seulement 25 États, et en Asie, en Afrique, ainsi qu'aux Amériques, le nombre de nations par rapport au nombre d'État est encore plus disproportionné.
 
  
 
Bien que l'anarchisme soit un mouvement socialiste, les idées nationalistes et anti-sémites de [[Proudhon]] et [[Bakounine]] ont nourri certains partis et certains mouvement d'extrême-droite tout au long du XX<sup><small>ème</small></sup> siècle, ces derniers allant même jusqu'à récupérer Proudhon<ref>Comme le groupe monarchiste [[Cercle Proudhon]], sous la direction de Charles Maurras, dont le but était de faire une synthèse entre le socialisme, le syndicalisme révolutionnaire et les idées de l'Action française.</ref>. De même, le mouvement national-syndicaliste en Italie, groupe de quelques milliers d'anciens membres de syndicats [[Anarcho-syndicalisme|anarcho-syndicalistes]] qui se séparèrent du mouvement anarchiste afin de défendre le nationalisme italien, fut cité par [[Mussolini]] comme une source notoire d'inspiration<ref>Mussolini était également un lecteur de [[Max Stirner|Stirner]].</ref>. Certains nazis comme Willibald Schulze iront même jusqu'à dire que Proudhon fut une source d'inspiration pour le national-socialisme<ref>En effet, il considérait Proudhon comme le « poteau indicateur » (en allemand : ''Wegweiser'') du III<sup><small>ème</small></sup> Reich.<br />Lire ''Proudhon'', in Hammer. ''Blätter für deutschen Sinn'', Vol. XXX, 93/694, mai 1931, p.113-120.</ref>.
 
Bien que l'anarchisme soit un mouvement socialiste, les idées nationalistes et anti-sémites de [[Proudhon]] et [[Bakounine]] ont nourri certains partis et certains mouvement d'extrême-droite tout au long du XX<sup><small>ème</small></sup> siècle, ces derniers allant même jusqu'à récupérer Proudhon<ref>Comme le groupe monarchiste [[Cercle Proudhon]], sous la direction de Charles Maurras, dont le but était de faire une synthèse entre le socialisme, le syndicalisme révolutionnaire et les idées de l'Action française.</ref>. De même, le mouvement national-syndicaliste en Italie, groupe de quelques milliers d'anciens membres de syndicats [[Anarcho-syndicalisme|anarcho-syndicalistes]] qui se séparèrent du mouvement anarchiste afin de défendre le nationalisme italien, fut cité par [[Mussolini]] comme une source notoire d'inspiration<ref>Mussolini était également un lecteur de [[Max Stirner|Stirner]].</ref>. Certains nazis comme Willibald Schulze iront même jusqu'à dire que Proudhon fut une source d'inspiration pour le national-socialisme<ref>En effet, il considérait Proudhon comme le « poteau indicateur » (en allemand : ''Wegweiser'') du III<sup><small>ème</small></sup> Reich.<br />Lire ''Proudhon'', in Hammer. ''Blätter für deutschen Sinn'', Vol. XXX, 93/694, mai 1931, p.113-120.</ref>.

Revision as of 20:48, 25 August 2007

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L'anarchisme a des positions radicales et sociales vis à vis des luttes de libération nationales. Les anarchistes estiment que pour parvenir à l'indépendance et l'autodétermination complète pour tous les peuples du monde, il faut commencer par lutter socialement au sein du peuple contre les tendances autoritaires avant-gardistes ou gardiennes du peuple, puis en même temps que la révolution sociale se réalise, organiser un système politique anarchiste reposant sur l'autogestion, le fédéralisme, l'internationalisme et l'entraide. Les anarchistes défendent la sécession, comme une possibilité et une necessité pour tout individu, groupe, commune ou région vivant dans ce lieu géographique identifié comme une nation, et habité par un peuple, et ne désirant pas être inscrit dans ce cadre limité (frontières).

La nation et l'État

Une nation est une construction mythique (et religieuse), créé par des États-nation ou des autorités ethniques pour justifier l'unité d'un peuple autour d'une langue, d'une culture, d'un territoire administré (ou à administrer) par l'État. La nation se révéle n'être que la continuation des communautés qui se sont unies de gré ou de force par la poursuite des guerres inter-communautaires, impérialistes ou religieuses. L'appel aux ancêtres améne une hiérarchisation de ces nations en castes militaires et religieuses. La nation est l'alibi moraliste que se donne les chefs ethniques ou les États-nations afin d'exercer leur domination sur le peuple.

À la fin de la Révolution française, le nationalisme impérialiste de Napoléon imposera l'État-nation (État de droit, État éthnique et territoire strictement délimité) à une grande partie de l'europe, ce qui en retour, par une même logique, ménera, de la part des peuples dominés (par des empires), à des insurrections d'indépendance nationales et de surcroît à la création de nouveaux États-nations. L'État-nation, par sa législation des frontiéres, abolira les barriéres douaniéres intérieures de la féodalité afin de permettre l'ascendance de la bourgeoisie et de répondre aux impératifs du capitalisme. Devant les contradictions du capitalisme, l'État-nation optera, selon les besoins contradictoire, pour des politiques économiques de libre-échange ou protectioniste. Et devant les contradictions sociales, et pour une stabilité politique, l'État-nation fabriquera et forcera à l'identité collective, la nation, par l'intermédaire de l'école et de la conscription obligatoire, et le suffrage universel (parfois obligatoire) qui sera le pis-aller civique. La nation a pour but de souder moralement la société, à l'intérieur, en dépassant les antagonismes de classe, et vis à vis de l'exterieur, trouver l'ennemi historique (l'étranger, le non conforme, etc) coupable des maux de la patrie. L'État-nation permettra l'instauration du cadre juridique justifiant ce nationalisme.

Comme beaucoup de révolutionnaires de la moitié du XIX éme siécle, et avant de s'être impliqué dans le mouvement anarchiste vers 1864, Bakounine s'engagera, contre l'impérialisme, en faveur des luttes de libération nationales (plus spécialement le mouvement panslaviste, polonais, ...). Plus tard, aprés son implication au sein de l'anarchisme, dans "Étatisme et anarchie" (1873), il évoquera ainsi la question nationale (dont les luttes de libération) en concluant que : "rien n'est plus absurde et en même temps plus néfaste, plus mortel pour le peuple que de faire du pseudo principe de la nationalité l'idéal de toutes les apirations populaires [...] la question nationale, selon nous, doit s'éffacer entièrement devant les grands problêmes de la lutte sociale"


EN COURS DE DEVELOPPEMENT


Notes


Bibliographie

  • Hampson, Norman. 1968. The Enlightenment. Harmondsworth, England: Penguin Books.
  • Hearder, Harry. 1966. Europe in the Nineteenth Century 1830-1880. New York: Longman. ISBN 0-582-48212-7
  • Puri, Karish K. 1983. Ghadar Movement: Ideology, Organisation and Strategy. Guru Nanak Dev University Press.


Liens internes

Liens externes

Catégorie:Anarchisme

  1. REDIRECT Modèle:Wikipedia (traduit de l'article anglais et modifié).