Difference between revisions of "Anarchisme et luttes de libération nationale"

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Les luttes de libération nationales, d'indépendance et d'auto-determination améneront les anarchistes à prendre des positions favorables ou défavorables vis à vis de ces questions<ref>cela dépendant de la délimitation donné au terme nation, entre le "fait" d'un groupe homogéne et le "mythe" créateur créé part l'État ; [[rudolf Rocker]], dans ''nationalisme et culture'' admet une opposition irréconciliable entre nation et peuple ainsi qu'entre État et société, il rejette le couple État-nation et soutient la société et le peuple</ref>. Les anarchistes estiment que, pour parvenir à l'indépendance et l'autodétermination complète de tous les populations du monde, il faut commencer par lutter pour la libération sociale des populations, contre les tendances autoritaires, avant-gardistes ou gardiennes du peuple, puis, en même temps que la révolution sociale se réalise, organiser un système politique anarchiste reposant sur l'[[autogestion]], le [[Fédéralisme|fédéralisme]], l'[[internationalisme]] et l'[[Entraide|entraide]]. Les anarchistes défendent la sécession, comme une possibilité et une nécessité pour tout individu, groupe, commune ou région vivant dans ce lieu géographique identifié comme une nation, et habité par une population, et ne désirant pas être inscrit dans ce cadre limité (frontières).
  
Le '''nationalisme''' et <nowiki>l'</nowiki>'''[[anarchisme]]''' émergèrent en Europe à la fin de la Révolution française et ont une longue relation compliquée, remontant au moins à [[Michel Bakounine|Bakounine]] et son engagement premier dans le mouvement [http://fr.wikipedia.org/wiki/Panslavisme panslaviste] avant son implication dans le mouvement anarchiste, et durant les quelques années qui suivirent.
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==nation et État==
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Une histoire de longue date lie l'anarchisme et le nationalisme et ce, à travers le monde entier. Les anarchistes défendant le nationalisme avancent généralement qu'une nation est avant tout un peuple, que l'État parasite la nation et ne doit donc pas être confondu avec cette dernière, et que puisqu'en réalité les États existant coïncident rarement avec les nations, le concept d'État-nation est une pure fiction. Au sein des pays occidentaux par exemple, il existe plus de 500 ethnies, et seulement 25 États<ref>Voir le site [http://eurominority.org/version/fra/index.asp Eurominority]</ref>, et en Asie, en Afrique, ainsi qu'aux Amériques, le nombre d'ethnies par rapport au nombre d'État est encore plus disproportionné. Partant de là, ils estiment que pour parvenir à l'autodétermination complète pour toutes les nations du monde, il faut un système politique anarchiste reposant sur le contrôle local, le [[Fédéralisme|fédéralisme]] et l'[[Entraide|entraide]].
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La plupart des anarchistes contemporains au contraire sont franchement opposés au nationalisme, car ils assimilent le nationalisme à l'État et au [[Fascime|fascime]]. Ainsi une majorité d'anarchistes considèrent que le terme même de [[National-anarchisme|national-anarchisme]] est un non-sens complet.
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Une nation est souvent une construction mythique (et religieuse), créé par des États-nation ou des autorités ethniques pour justifier l'unité d'un/des peuple.s autour d'une langue, d'une culture, d'une race (*), d'une communauté d'intérêt, ceci afin qu'un territoire puisse être administré (ou à administrer) par l'[[État]]. La nation est l'alibi moraliste que se donne les chefs ethniques ou les États-nations afin d'exercer leur [[domination]] sur le peuple. La nation a pour but de souder moralement la société en dépassant les antagonismes de classe, et vis à vis de l'extérieur (ou intérieur), trouver l'ennemi historique (l'étranger, le non conforme, etc) coupable des maux de la patrie/nation.
  
Bien que l'anarchisme soit un mouvement socialiste, les idées nationalistes et anti-sémites de [[Proudhon]] et [[Bakounine]] ont nourri certains partis et certains mouvement d'extrême-droite tout au long du XX<sup><small>ème</small></sup> siècle, ces derniers allant même jusqu'à récupérer Proudhon<ref>Comme le groupe monarchiste [[Cercle Proudhon]], sous la direction de Charles Maurras, dont le but était de faire une synthèse entre le socialisme, le syndicalisme révolutionnaire et les idées de l'Action française.</ref>. De même, le mouvement national-syndicaliste en Italie, groupe de quelques milliers d'anciens membres de syndicats [[Anarcho-syndicalisme|anarcho-syndicalistes]] qui se séparèrent du mouvement anarchiste afin de défendre le nationalisme italien, fut cité par [[Mussolini]] comme une source notoire d'inspiration<ref>Mussolini était également un lecteur de [[Max Stirner|Stirner]].</ref>. Certains nazis comme Willibald Schulze iront même jusqu'à dire que Proudhon fut une source d'inspiration pour le national-socialisme<ref>En effet, il considérait Proudhon comme le « poteau indicateur » (en allemand : ''Wegweiser'') du III<sup><small>ème</small></sup> Reich.<br />Lire ''Proudhon'', in Hammer. ''Blätter für deutschen Sinn'', Vol. XXX, 93/694, mai 1931, p.113-120.</ref>.
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La nation se révèle n'être que la continuation des communautés qui se sont unies de gré ou de force par la poursuite des guerres inter-communautaires, impérialistes ou religieuses. L'appel aux ancêtres nationaux amenant une hiérarchisation de la société en castes militaires et religieuses.  
  
==Fusions historiques de l'anarchisme et du nationalisme : un aperçu==
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À la fin de la Révolution française, le nationalisme impérialiste de Napoléon imposera l'État-nation (État de droit, État ethnique et territoire strictement délimité) à une grande partie de l'Europe. En retour, par une même logique, cela mènera, de la part des peuples dominés (par des empires), à des insurrections d'indépendance nationales et de surcroît à la création de nouveaux États-nations. L'état-nation permettra l'instauration du cadre juridique (droit du sol ou droit du sang) justifiant ces nationalismes.  
[[Image:Funeraloftheanarchistgalli.jpg|thumb|right|250px|''[[Les Funérailles de l'anarchiste Galli]]'' par [[Carlo Carrà]].]] In the early to mid 19th century Europe, the ideas of [[nationalism]], [[socialism]], and [[liberalism]] were closely intertwined. Revolutionaries and radicals like [[Giuseppe Mazzini]] aligned with all three in about equal measure (Hearder 1966: 46-7, 50). The early pioneers of anarchism were a product of the [[Zeitgeist|spirit of their times]]: they had much in common with both liberals and socialists, and they shared much of the outlook of early nationalism as well. Thus [[Mikhail Bakunin]] had a long career as a [[Pan-Slavism|pan-Slavic]] nationalist before adopting anarchism. He wrote for [[Herzen]]'s journal ''The Bell'', defending his cousin and patron, [[Nikolay Muravyov-Amursky]], the Governor General of Eastern Siberia.<ref>[http://alternative-anar.ifrance.com/asie/04.pdf ''Bakunin, Yokohama and the Dawning of the Pacific''] by Peter Billingsley.</ref> [[Max Nettlau]] remarked of this "This may be expalined by Bakunin's increasing nationalist psychosis, induced and nourished by the expansionist ideas of the officials and exploiters who surrounded him in Siberia, causing him to overlook the plight of their victims."<ref>''Mikhail Bakunin: A Biographical Sketch'' by [[Max Nettlau]], reproduced in ''The Political Philosophy of Bakunin: Scientific Anarchism'', The Free press 1953, p42</ref>. He also agitated for a United States of Europe (a contemporary nationalist vision originated by Mazzini).[http://raforum.info/imprimerart.php3?id_article=2221] In 1880/81 the [[Boston]]-based Irish nationalist W. G. H. Smart wrote articles for a magazine called ''The Anarchist''.<ref>Source: ''The Raven'' no.6.</ref>  Similarly, [[Anarchism in China|Anarchists in China]] during the early part of the 20th century were very much involved in the nationalist movement while actively opposing racist elements of the [[Anti-Manchu]] wing of that movement, and during the [[Mexican Revolution]] Anarchists such as [[Ricardo Flores Magón]] participated enthusiastically in what was indisputably a left-nationalist revolution.
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More recent fusions of anarchism and nationalism have been generally perceived as "outside" of the larger anarchist movement as the perception of nationalism itself has shifted from being a left-wing ideology aimed at liberation to a right-wing ideology aimed at strengthening the state. Most modern anarchists resoundingly denounce nationalism for its statism, and position anarchism as an alternative to nationalism which can actually achieve the self-determination that nationalism argues for but fails to deliver. Modern attempts to fuse the two are thus relatively trivial by historical standards and extremely limited in influence.
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L'état-nation, par sa législation des frontières, abolira les barrières douanières intérieures de la [[féodalité]], cela permettra l'ascendance de la bourgeoisie et répondra aux impératifs du [[capitalisme]]. Devant les contradictions du capitalisme, l'état-nation optera, selon les besoins contradictoire, pour un contrôle des marchandises par des politiques économiques de libre-échange ou de protectionnisme. Et devant les contradictions sociales engendrées par ce système et pour créer une stabilité politique, l'état-nation fabriquera et forcera l'identité collective nationale des populations par l'intermédiaire de l'école, de la conscription obligatoire, du suffrage universel (parfois obligatoire) qui sera le pis-aller civique, et par les moyens des mass médias.
  
==Anarchisme et nationalisme en Chine==
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==nation et libération==
<center>Voir l'article approfondi [[Anarchisme en Chine|anarchisme en Chine]]</center>
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Anarchists in China were deeply involved in the nationalist movement and many served as "movement elders" in the [[KMT]] right up until the defeat of the nationalists by the [[Maoists]]. A minority of Chinese Anarchists associated with the Paris Group funneled large sums of money to [[Sun Yet Sen]] to help finance the Nationalist revolution of [[1911]].
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{{ébauche}}
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Les nations et le nationalisme sont nés de l'apparition de l'État moderne. Suite à la guerre impériale de Napoléon sur l'Europe, d'anciens empires conquis seront sujets à des agitations nationales-libérales qui mèneront, avec le congré de vienne (1815) et l'accord des souverains, à l'indépendance de nouveaux états-nation. Les nouveaux états-nation décidés en haut lieux lors du congré de vienne, seront remis en question lors de nouvelles agitations d'indépendance, qui éclatèrent en 1848, ce fut le printemps des peuples. Les luttes de libération nationale prétendent combattre l'impérialisme ; il se trouve souvent qu'elles ne combattent en fait que l'expansion de l'État-nation assimilateur, ceci pour créer de nouvelles nations-états.
  
Anarchist involvement with the [[Kuomintang]] from 1911 on remained relatively minor, not only because the majority of Anarchists opposed nationalism on principle but because the KMT government was more then willing to level repression against anarchist organizations whenever and wherever they challenged state power. Still, a few prominent anarchists, notably [[Jing Meijiu]] and [[Zhang Ji]] (both affiliated with the Tokyo Group)  were elected to positions within the KMT government and continued to call themselves Anarchists while doing so. The response from the larger anarchist movement was decidedly mixed. The "[[Diligent Work and Frugal Study]]" program in France, a series of businesses and educational programs organized along anarchist lines that allowed Chinese students from working-class backgrounds to come to France and receive a European education that had previously been only available to a tiny wealthy elite, was one product of this collaboration of the anarchists with nationalists. The program educated thousands of Chinese workers and students, including many future communist leaders such as [[Deng Xiaoping]].
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Comme beaucoup de révolutionnaires de la moitié du XIX ème siècle, [[Michel Bakounine|Bakounine]] s'engagera, contre l'impérialisme, en faveur des luttes de libération nationales (plus spécialement le mouvement panslaviste, polonais, ...). Il écrivit dans le journal d'[[Alexandre Herzen]] ''La Cloche'', défendant son cousin et protecteur [http://fr.wikipedia.org/wiki/Nikola%C3%AF_Muravyov-Amursky Nikolaï Muravyov-Amursky], gouverneur général de Sibérie orientale<ref>{{en}}[http://spamdetectéd'où retrait du lien/asie/04.pdf ''Bakunin, Yokohama and the Dawning of the Pacific''] par Peter Billingsley.</ref>. [[Max Nettlau]] nota d'ailleurs : ''« Ceci peut être expliqué par la psychose nationaliste croissante de Bakounine, provoquée et nourrie par les idées expansionistes des responsables politiques et des exploitants qui l'encerclèrent en Sibérie, le poussant à oublier la situation critique de leurs victimes. »'' <ref>''Mikhail Bakunin: A Biographical Sketch'' par [[Max Nettlau]], reproduit dans ''The Political Philosophy of Bakunin: Scientific Anarchism'', The Free press [[1953]], p.42</ref>. Il défendit également le projet d'États-Unis d'Europe<ref>En [[1867]], il affirmait qu'afin de faire triompher la liberté, la justice et la paix dans les relations internationales en Europe, et afin de rendre la guerre civile impossible parmi les différents peuples qui constituent la famille Europe, une seule solution était possible : constituer les États-Unis d'Europe.<br /> Voir ''Studies in Free Russia'' de Franco Venturi, Chicago, University of Chicago Press, [[1982]], p. 94.<br />ainsi que [http://raforum.info/imprimerart.php3?id_article=2221 KNOWLES, Rob. "Anarchist Notions of Nationalism and Patriotism"]</ref>. Plus tard, suite à l'échec de l'insurrection polonaise où bakounine fut déçu des mouvements de libération nationale, il s'impliquera au sein de l'anarchisme... dans le programme de "fraternité internationale révolutionnaire" (1864), il évoquera le droit national ainsi :
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<blockquote>"''Il faut donc que [le candidat à l'adhésion à l'alliance] réduise le principe de la nationalité, principe ambigü, plein d'hypocrisie et de piéges, principe d'État historique, ambitieux au principe, bien plus grand, bien plus simple, et le seul légitime , de la liberté : chacun, individu ou corps collectif, étant ou devant être libre, a le droit d'être lui-même, et personne n'a celui de lui imposer son costume, ses coutumes, sa langue, ses opinions et ses lois ; chacun doit être absolument libre chez soi. [...] Toutes ces idées étroites, ridicules, liberticides et par conséquent criminelles de grandeur, d'ambition et de gloire nationale, bonnes seulement pour la monarchie et pour l'oligarchie, aujourd'hui également bonnes pour la grande bourgeoisie, parce qu'elles leur servent à tromper les peuples et à les ameuter les uns contre les autres pour mieux les asservir''". </blockquote>
  
Following the success of the [[Bolsheviks]] in the [[Russian Revolution]] anarchism went into decline in the Chinese labour movement. In [[1924]] the [[Chinese Communist Party]] (CPC) allied itself with the nationalist [[Kuomintang]] (KMT). Originally composed of many former anarchists, it soon attracted a mass base, becoming increasingly critical of anarchism. When the Kuomintang purged the CPC from its ranks in [[1927]], the group of anarchists who had long participated in the KMT urged their younger comrades to join the movement and utilize it in the same way that the [[Stalin|Stalinists]] had been using it gain membership and influence.  Despite opposition from other anarchist groups originally critical of this opportunism, most anarchists eventually joined in.
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Dans "Étatisme et anarchie" (1873), il évoquera ainsi la question nationale (dont les luttes de libération) en concluant que :
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<blockquote>"''rien n'est plus absurde et en même temps plus néfaste, plus mortel pour le peuple que de faire du pseudo principe de la nationalité l'idéal de toutes les aspirations populaires [...] la question nationale, selon nous, doit s'effacer entièrement devant les grands problèmes de la lutte sociale''"</blockquote>
  
Partly because of the growing power of the right-wing within the KMT and the repression of workers movements advocated by that right wing, the Anarchists opted not tt join the KMT en masse or even work within it, instead, the result of this last collaboration was the creation of China's first [[Labor University]]. The Labor University was intended to be a domestic version of the Paris groups Diligent Work and Frugal Study educational program and sought to create a new generation of [[Labor Intellectuals]] who would finally overcome the gap between "those who work with their hands” and “those who work with their minds."  The goal was to train working-class people with the skills they needed to self-organize and set up their own independent organizations and worker-owned businesses, which would form the seed of a new anarchist society within the shell of the old in a [[Duel Power]]-based evolutionary strategy reminiscent of [[Proudhon]].
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Les tentatives contemporaines de fusionner anarchisme et les luttes de libération nationales sont anecdotiques du point de vue historique, et leur influence est extrêmement restreinte.
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==luttes de libération==
  
The university would only function for a very few years before the Nationalist government decided that the project was too subversive to allow it too continue and pulled funding.  When the KMT initiated a second wave of [[repression]] against the few remaining mass movements, anarchists left the organization en masse and were forced underground as hostilities between the KMT and CPC &mdash; both of whom were hostile towards anti-authoritarians &mdash; escalated.
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Le nationalisme français nie fermement la culture des peuples vivant dans l'État français mais n'étant pas "historiquement" français (basques, bretons, corses, occitans,gascons...).  
  
==Anarchisme et nationalisme au Mexico==
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'''EN COURS DE DÉVELOPPEMENT'''
<center>Voir l'article approfondi [[Anarchisme au Mexique|anarchisme au Mexique]]</center>
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[[Ricardo Flores Magón]], one of the early leaders of the Mexican left-nationalist movement which eventually culminated in the [[Mexican Revolution]], based his anarchism primarily on the works of early anarchists [[Mikhail Bakunin]] and [[Pierre-Joseph Proudhon]], but was also influenced by his anarchist contemporaries: [[Élisée Reclus]], [[Charles Malato]], [[Errico Malatesta]], [[Anselmo Lorenzo]], [[Emma Goldman]], [[Fernando Tarrida del Mármol]] and [[Max Stirner]]. However, he was most influenced by [[Peter Kropotkin]]. Flores Magón also read from the works of [[Karl Marx]] and [[Henrik Ibsen]].
 
Kropotkin's ''[[The Conquest of Bread]]'', which he considered a kind of anarchist bible, served as basis for the short-lived revolutionary communes in [[Baja California]] during the "[[Magonista]]" Revolt of [[1911]].
 
 
In addition to his work with the [[Partido Liberal Mexicano]], Magón organised with the [[Wobblies]] (IWW) and edited ''Regeneración'', which aroused the workers against the dictatorship of [[Porfirio Diaz]].
 
  
==Har Dayal==
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==Fusions historiques : un aperçu==
In the 1910s Lala [[Har Dayal]] became an anarchist agitator in [[San Francisco]], joining the [[IWW]] before becoming a pivotal figure in the [[Ghadar Party]]. A long-time advocate of [[Hindu nationalism]], he developed a vision of anarchism based upon a return to the principles of ancient [[Aryan]] society (Puri 1983). He was particularly influenced by [[Guy Aldred]], who was jailed for printing ''[[The Indian Sociologist]]'' in [[1907]]. Aldred, an [[anarcho-communist]], was careful to point out that this solidarity arose because he was an advocate of [[free speech]] and not because he felt that nationalism would help the working class in [[India]] or elsewhere.<ref>''Rex v.Aldred'' by Guy Aldred, Strickland Press, [[Glasgow]], 1948</ref>. The [[National Bolshevik]], [[Fritz Wolffheim]] was also involved with the IWW at the same time as Har Dayal
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Les [[Anarchisme en Chine|anarchistes chinois]] au début du XX<sup><small>ème</small></sup> siècle étaient énormément engagés dans le mouvement nationaliste, et durant la [[Révolution mexicaine|révolution mexicaine]], des anarchistes tels que [[Ricardo Flores Magón]] participèrent avec enthousiasme ce qui était indiscutablement une révolution nationalement localisé.
  
==''Völkisch'' anarchisme==
 
A concept of nationalist anarchism independent of anti-semitism or [[far right]] input can be traced back to the [[populist]] revolutionary nationalisms of the 19th and early 20th centuries, such as the Russian [[narodnik]]s (themselves a cradle of many political strains and tendencies with anarchistic leanings) and the [[völkisch movement|''völkisch'']] movement of Germany and Austria. The latter inherited its [[Romanticism|Romantic]] outlook from [[Johann Gottfried von Herder]] whose own philosophy, which also inspired Mazzini (Hearder 1966: 44, 46), affirmed both the particularity of national cultures (nationalism) and their value within a universal context (internationalism).
 
  
As the ''völkisch'' movement developed, sections of it focussed on to theories of anti-semitism and [[racial supremacy]] which claimed a foundation in biology. Others, however, repudiated racism and preserved Herder's emphasis upon the equality of all nations. Among these prophets of international nationalism was the German-Jewish ''völkisch'' anarchist [[Gustav Landauer]].
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==Anarchisme et nationalisme en Chine==
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{{article|anarchisme en Chine}}
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Les anarchistes chinois/-es étaient profondément engagé dans le mouvement nationaliste, et nombres d'entre-eux/elles étaient des "ancien-ne-s" du [http://fr.wikipedia.org/wiki/Guomindang Guomindang] jusqu'à la défaite des nationalistes infligée par les maoïstes. Une minorité d'anarchistes chinois/-es étaient lié-e-s au Groupe de Paris<ref>Lire Christine Vidal, ''Les Anarchistes chinois du groupe de Paris à travers'' Le Siècle nouveau, mémoire de maîtrise (études chinoises) sous la direction de Marie-Claire Bergère Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO) soutenu le 14 octobre 1992 3-86 ff.</ref> dont le but était de récolter des fonds afin de financer la révolution nationaliste de [[1911]], mené par [http://fr.wikipedia.org/wiki/Sun_Yat-sen Sun Yat-sen].
  
===Socialisme alternatif===
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L'implication anarchiste au sein du [http://fr.wikipedia.org/wiki/Guomindang Guomindang] à partir de [[1911]] resta relativement mineure, non seulement parce qu'une majorité d'anarchistes étaient opposé-e-s au principe même de nationalisme, mais également car le gouvernement du Guomindang était plus désireux de niveler la répression à l'encontre des organisations anarchistes partout et chaque fois que ces dernières défiaient le pouvoir de l'[[État]]. Néanmoins, une poignée d'anarchistes notoires, tels que Jing Meijiu ou Zhang Ji (tous les deux affiliés au Groupe de Tokyo) furent élus à des postes au sein du gouvernement du Guomindang, et continuèrent de se qualifier pourtant d'anarchistes. La réponse de la majeure partie du mouvement anarchiste fut mitigée. Le programme "Travail assidu et étude frugale" en France, était un ensemble de programmes économiques et éducatifs organisé avec l'aide des anarchistes, et en collaboration avec les nationalistes, qui permettait aux étudiant-e-s chinois/-es de la classe ouvrière de venir en France et de recevoir une éducation européenne, ce qui n'était jusqu'alors uniquement réservée uniquement à une élite bourgeoise. Ce programme éduqua des milliers de travailleurs/-euses et d'étudiant-e-s chinois/-es, comme par exemple les futurs leaders communistes tels que [http://fr.wikipedia.org/wiki/Deng_Xiaoping Deng Xiaoping].
A recent revival of ''völkisch'' anti-racism can be found in the Alternative Socialist Movement, an alliance of British [[radical left|radicals]] formed during the 1970s in which Keith Motherson (formerly Keith Paton) and the controversial artist [[Monica Sjöö]] were key members. Alternative Socialism sought to synthesise a range of seeming contraries: dissident [[Marxism]] with anarchism, [[socialism]] with [[libertarianism]], Christianity with paganism, and reformism with revolution.  
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It espoused the love of homeland and country from a nonviolent and [[feminist]] perspective which Motherson dubbed 'matriotism', and drew upon an interpretation of German ''völkisch'' thought as an essentially cosmopolitan current of ideas celebrating ethnic and cultural diversity. The movement rejected every form of [[patriarchal]] ''machismo'' from the left as well as the right, and therefore it advocated countering fascism through dialog.
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Des suites du succès des bolchéviks dans la [[Révolution russe|révolution russe]], l'anarchisme déclina au sein du mouvement ouvrier.
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En [[1924]], le Parti Communiste Chinois (PCC) s'allia avec le parti nationaliste du Guomindang. Initialement composé d'anciens anarchistes, il attira une forte base, devenant de plus en plus critique vis-à-vis de l'[[anarchisme]]. Quand le Guomindang purgea les rangs du PCC en [[1927]], les anarchistes présents depuis longtemps au sein du Guomindang conseillèrent à leurs jeunes camarades de rejoindre le parti et de l'utiliser de la même façon que les stalinistes, afin de gagner de nouveaux/-elles membres et de l'influence. En dépit de l'opposition des autres groupes anarchistes initialement critiques face à cet opportunisme, beaucoup d'anarchistes finirent par rejoindre le parti.
  
===Black Ram===
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En partie à cause du pouvoir grandissant de l'aile droite du Guomindang et de la répression des mouvements ouvriers défendus par cette aile droite, les anarchistes décidèrent de ne pas rejoindre le Guomindang de façon massive ou même de l'utiliser à des fins politiques ; leur dernière collaboration fut la création de la première université du travail chinoise. L'université du travail avait pour but d'être une version nationale du programme "Travail assidu et étude frugale" du groupe de Paris et cherche à créer une nouvelle génération d'intellectuels ouvriers, pour parvenir à dépasser le fossé entre « ceux/celles qui travaillent avec leurs mains » et « ceux/celles qui travaillent avec leur tête ». Le but était d'entraîner la classe ouvrière à acquérir les aptitudes dont elle aurait besoin afin de s'autogérer, d'établir ses propres organisations indépendantes et des commerces tenus par la classe ouvrière ; cela constituerait la base de la nouvelle société anarchiste au sein-même de l'ancienne, dans une optique évolutive reposant sur la dualité, rappelant [[Proudhon]].
[[Image:Anarcho-swastika.png|thumb|right|165px|Anarcho-swastika, symbol of the Black Ram Group]]
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Alternative Socialism is an evident precursor to a similar concept of ''völkisch'' anarchism which surfaced briefly in the British anarchist movement in 1982 when the Black Ram Group (formerly Derby Anarchist Group) published the first and only edition of its journal ''Black Ram''. This publication made connections between anarchism, [[neo-paganism]] and ''völkisch'' nationalist ideas (Landauer in particular), with further exploration of these themes promised. However the group disbanded in the following year without further elaboration.
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The Black Ram Group remained within the mainstream anarchist consensus of [[anti-racism]] and anti-[[sexism]]. Its positive evaluation of nationalism derived not from any roots in far right political organisations, but from the theoretical consideration that:
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L'université ne fonctionnera que pendant quelques années, avant que le gouvernement nationaliste ne décide que le projet était trop subversif pour lui permettre de continuer, et retira ses subventions. Quand le Guomindang initia une seconde vague de répression à l'encontre des quelques mouvements populaires restants, les anarchistes quittèrent le parti en masse et furent forcé-e-s à rester dans l'ombre car les hostilités entre le Guomindang et le PCC &mdash; tous deux opposés aux anti-autoritaires &mdash; commencèrent à se durcir.
:"the pseudo-'nationalism' of the 'nation-''State''' - which anarchists unequivocally oppose...must be distinguished from the nationalism of the ''people'' (Volk) which in its more consistent expressions is a legitimate rejection of both foreign domination ''and'' internal authoritarianism, i.e. the State." - ''Black Ram''<ref>Editorial comment, ''Black Ram'' 1:5.</ref>
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The term 'anarcho-nationalist' is introduced in ''Black Ram'' 1:12 to describe the outlook of American [[Odinist]]s with whom the paper's editors were in sympathy and, since then, it has been reused as a general term covering nationalist anarchisms. The term '''national anarchism''' was also used in the title of an article projected for publication in the second edition, 'Towards an Anarchist Nationalism: provisional manifesto of the National Anarchist Pagan Resurgence',<ref>''Black Ram'' 1:18.</ref> but no further editions appeared and so it was never formally defined. Other material in the first issue leaves no doubt of the direction that was intended. Wotan, 'Fylfots for Freedom', ''Black Ram'' 1:7-8 sets out a programme aiming to subvert fascism by reclaiming symbols and concepts for libertarian ends. The group's emblem was a circled A in the centre of a [[swastika]] ('anarcho-swastika').
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==Anarchisme et nationalisme au Mexico==
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{{article|anarchisme au Mexique}}
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[[Ricardo Flores Magón]], l'une des premières figures du mouvement de libération nationale mexicain, mouvement qui culmina avec la [[Révolution mexicaine|révolution mexicaine]], développa sa conception anarchiste sur les travaux d'anarchistes tels que [[Bakounine]], [[Max Stirner]] ou encore [[Proudhon]], mais fut également influencé par ses contemporains : [[Élisée Reclus]], [[Charles Malato]], [[Errico Malatesta]], [[Anselmo Lorenzo]], [[Emma Goldman]], et [[Fernando Tarrida del Mármol]]. Cependant, il fut surtout influencé par [[Pierre Kropotkine]]. Flores Magón lu également les travaux de [[Karl Marx]] et de [[Henrik Ibsen]].
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''[[La Conquête du pain]]'' de Kropotkine, qu'il considérait comme la « bible » anarchiste, servit de base théorique pour les communes révolutionnaires en [http://fr.wikipedia.org/wiki/Basse-Californie Basse-Californie] (en espagnol : ''Baja California'') durant la révolte « Magonista » de [[1911]], expérience communautaire malheureusement de courte période.
  
This use of the swastika was not just about taking back a symbol: it stood for the reclaiming of ideas too. The point, for ''Black Ram'', was that the Nazis stole ''völkisch'' language and principles from early 20th-century populists and counterculturalists in the first place; Nazis have no right to them. Alternative Socialism had considered these same ideas important because they signpost the continuation of older currents of socialism concerned with ethnicity, land and culture, which Marxist economic determinism sidelined. As a result, socialists withdrew from activism across a wide range of fronts, and what remained of the old pre-Marxist, [[utopian socialism]]s — finding no other outlet — was forced into opposition to the Marxist-monopolised Left. One of the things which they turned into was fascism. But it didn't have to happen that way, and if we don't want it to happen again — the Alternative Socialist and Black Ram analyses concur — then socialists of a more libertarian persuasion have to get back into the broad ''völkisch'', ethno-cultural arena.<ref>On these points, ''Black Ram'' is explicit: "Many of the causes which the Nazis latched on to (and betrayed) - neo-pagan religiosity, 'folkish' preoccupation with culture and ethnic identity, 'strength through joy', de-urbanisation, back to nature etc. - are still relevant today. The rescue of the swastika from Nazi usage can become a powerful symbol for the recovery of these associated vital areas of concern." The same article points out that, as a worldwide symbol, the swastika fitly represents "that unity-in-diversity which respects and brings harmony between people of all races and cultures" (Wotan, ''Black Ram'' 1: 7-8).</ref> It is not a case of anarchists aping Nazis; if these concerns now strike us as Nazi, it is because the Nazis misappropriated them from leftists.
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En plus de son travail dans le Parti Libéral Mexicain (en espagnol : ''Partido Liberal Mexicano''), Magón s'allia avec les [[IWW|Wobblies]] et fit paraître le journal ''[[Regeneración]]'', qui encourageait les travailleurs à se soulever contre la dictature de [http://fr.wikipedia.org/wiki/Porfirio_D%C3%ADaz Porfirio Diaz].
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==Har Dayal==
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Dans les années 1910, [[Lala Har Dayal]] devient un agitateur anarchiste à San Francisco, rejoint l'[[IWW]] avant de devenir une figure-clée du Parti Ghadar. Défenseur de longue date du nationalisme hindou, il développa une vision de l'anarchisme reposant sur le retour aux principes de l'ancienne société des aryens<ref>[http://fr.wikipedia.org/wiki/Aryens Le peuple aryen vivant en Asie], rien à voir avec les inepties nazies.</ref>. Il fut particulièrement influencé par [[Guy Aldred]], qui fut jeté en prison pour avoir fait imprimer ''The Indian Sociologist'' en [[1907]]. Aldred, un anarcho-communiste, souligna qu'il agissait par solidarité et afin de défendre la liberté d'expression, et non pas parce qu'il aurait estimé que le nationalisme aurait aidé le prolétariat, que ce soit en Inde ou ailleurs<ref>''Rex v.Aldred'' par Guy Aldred, Strickland Press, Glasgow, [[1948]].</ref>. Le national-bolchévik Fritz Wolffheim était également engagé au sein de l'[[IWW]] à la même période que Har Dayal.
  
 
==Anarchisme noir ou Panther-anarchisme==
 
==Anarchisme noir ou Panther-anarchisme==
<center>Voir l'article approfondi [[Anarchisme noir|anarchisme noir]]</center>
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{{article|anarchisme noir}}
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L<nowiki>'</nowiki>'''anarchisme noir''' cherche à abolir la suprématie blanche, le [[capitalisme]], et l'[[État]]. Ces théoriciens les plus connus sont [[Ashanti Alston]],  [[Lorenzo Kom'boa Ervin]], [[Kuwasi Balagoon]], beaucoup d'anciens membres du [[Black Panther Party]], ou encore [[Martin Sostre]]. L'anarchisme noir rejette également le mouvement anarchiste traditionnel.
  
'''Black anarchism''' opposes the existence of a [[anti-statism|state]] and subjugation and domination of people of color, and favors a non-hierarchical organization of society. Black [[anarchists]] seek to abolish [[white supremacy]], [[capitalism]], and the state. Theorists include [[Ashanti Alston]], [[Lorenzo Kom'boa Ervin]], [[Kuwasi Balagoon]], many former members of the [[Black Panther Party]], and [[Martin Sostre]]. Black anarchism rejects the traditional anarchist movement.
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Les anarchistes noirs ont critiqué l'organisation hiérarchique du Black Panther Party<ref>Ce dernier était d'ailleurs fortement influencé par le [[marxisme]].</ref>, et également le mouvement anarchiste classique, puisqu'étant un mouvement traditionnellement européen et/ou « blanc »<ref>Ceci dénoterait d'un certain type de racisme anti-blanc.</ref>. Ils s'opposent à la conception anti-raciste, qui reposent sur l'universalisme prôné par les Lumières, défendue par la tradition anarchiste ouvrière, estimant que se battre contre le racisme n'est pas assez suffisant, et que cela maquille les inégalités en proclamant une inégalité uniquement de droits. Par exemple, [[Pedro Ribeiro]] a critiqué l'ensemble du mouvement anarchiste en déclarant que :
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<blockquote>« ''C'est un anarchisme blanc petit-bourgeois qui ne peut établir de lien avec le peuple. En tant que personne de couleur noire, je ne suis pas intéressée par votre anarchisme. Je ne suis pas intéressé par votre libération individuelle, égoïste et qui ne sert que vous et vos amis blancs. Ce dont je me soucie, c'est la libération de mon peuple.'' »<ref>[http://www.anarkismo.net/newswire.php?story_id=460 Texte complet en anglais]. Mis à part l'insulte léniniste de « petit-bourgeois », ce type de phrases dénote un certain rejet de l'internationalisme, de l'union des peuples.</ref></blockquote>
  
Black anarchists have criticized both the hierarchical organization of the Black Panther [[party]], and the anarchist movement, on the grounds that it has traditionally been European and/or white-based. They oppose the [[anti-racist]] conception, based on the [[universalism]] of the [[Age of Enlightenment|Enlightenment]], which is proposed by the anarchist workers' tradition, arguing that it is not adequate enough to struggle against [[racism]] and that it disguises real inequalities by proclaiming a ''de jure'' [[equality]]. For example, Pedro Ribeiro has criticized the whole of the anarchist movement by declaring that:
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Les anarchistes noirs sont donc influencés à la fois par le mouvement pour les droits civiques et le « nationalisme noir », et cherchent à forger leur propre mouvement qui représenterait leur propre identité et s'adapterait à leur propre situation. Cependant, pour contraster avec le reste de l'activisme noir (principalement dans les années 60-70), l'anarchisme noir rejette l'organisation hiérarchique (comme celle du [[Black Panther Party]]) au profit d'un développement organique à travers la communication et la coopération pour provoquer une révolution culturelle et économique qui se débarassera de la domination raciste, du capitalisme et de l'État.
<blockquote>''"It is a white, petty-bourgeois Anarchism that cannot relate to the people. As a Black person, I am not interested in your Anarchism. I am not interested in individualistic, self-serving, selfish liberation for you and your white friends. What I care about is the liberation of my people."'' [http://www.anarkismo.net/newswire.php?story_id=460] </blockquote>
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<blockquote>« ''Le Panther-anarchisme est prêt, décidé et capable d'affronter les vieilles notions nationalistes et révolutionnaires qui ont été acceptées comme « allant de soi ». Il affronte également la connerie de nos vies et dans le soi-disant mouvement qui nous empêche de construire un mouvement intelligent reposant sur le fait d'apprécier la vie, la diversité, l'auto-détermination dans la pratique et la résistance à plusieurs facettes face à la porcocracie<ref>En anglais, ''Pigocracy''.</ref> de Babylone. Cette porcocracie est dans nos « têtes », nos relations et également dans les institutions qui ont un intérêt certains dans notre domination éternelle.'' »<br />Par [[Ashanti Alston]], tiré de ''@narchist Panther Zine'', octobre [[1999]], Édition 1, Volume 1.</blockquote>
 
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Black anarchists are thus influenced by the [[civil rights movement]] and [[Black nationalism]], and seek to forge their own movement that represents their own identity and tailored to their own unique situation. However, in contrast to black activism that was, in the past, based in leadership from hierarchical organizations such as the Black Panther Party, black anarchism rejects such methodology in favor of developing organically through communication and cooperation to bring about an economic and cultural revolution that does away with racist domination, capitalism, and the state. From Alston's ''[[@narchist Panther Zine]]'':
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<blockquote>"''Panther anarchism is ready, willing and able to challenge old nationalist and revolutionary notions that have been accepted as ‘common-sense.’ It also challenges the bullshit in our lives and in the so-called movement that holds us back from building a genuine movement based on the enjoyment of life, diversity, practical self-determination and multi-faceted resistance to the Babylonian Pigocracy. This Pigocracy is in our ‘heads,’ our relationships as well as in the institutions that have a vested interest in our eternal domination.''" From @narchist Panther Zine, October 1999, Edition 1, Volume 1 </blockquote>
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==National-anarchisme==
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<center>Voir l'article approfondi [[National-anarchisme|national-anarchisme]]</center>
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By far the most controversial modern attempt to fuse nationalism and anarchism is [[National-Anarchism]],<ref>Spelled in this way by its adherents and not to be confused with the earlier 'national anarchism' of the Black Ram Group.</ref> a position developed in the 1990s by the [[National Revolutionary Faction]], a UK-based organization which cultivated links to certain far-right circles in [[UK|Britain]] and the [[former Soviet Union]]. National-Anarchist groups have also arisen in Germany, France and North America. In the UK, National-Anarchists worked with ''Albion Awake'', ''[[Alternative Green]]'' (published by former ''[[Green Anarchist]]'' editor, [[Richard Hunt (editor)|Richard Hunt]]) and Jonathan Boulter to develop the "Anarchist Heretics Fair". While most mainstream anarchist groups denounced them, ''[[SchNEWS]]'' ran advertisements for the Fair.
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The National-Anarchists advocate an explicitly [[racialist]] and [[segregated]] organization of society, typical of neo-nazis, but also oppose the [[totalitarian]] state typically advocated by [[fascists]] and [[neo-fascists]]. Their leading UK activist, [[Troy Southgate]], organised a meeting on 12 March 2005 with [[Jonathan Bowden]] of the [[British National Party]], the [[Eurasia Party]] leader [[Alexander Dugin]], and Father Andrew Phillips, a priest from the [[British Orthodox Church]], as well as [[Keith Thompson]], a man with many years involvement with the far right.<ref>[http://www.stevenbooks.mysite.wanadoo-members.co.uk/ The Very Strange World of Steven Books] accessed 25 June, 2007.</ref> ([[Leonid Savin]], an activist of the Eurasia Party in the [[Ukraine]], successfully infiltrated [[Peoples Global Action]], running the PGA info-point in [[Sumy]] for a number of years.)
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Their position within the anarchist movement is roughly analogous to that of [[anarcho-capitalism]], another attempt to incorporate an anarchist analysis of the state into a fundamentally right-wing world view. Both groups are vehemently condemned and disowned by the majority in the anarchist movement as contrary to everything that anarchism stands for. 
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The emergence of right-wing analogues of anarchism especially recalls the historical split between [[Marxism]] and [[fascism]]. [[Mussolini]], and many other prominent fascists, began their careers as [[socialists]] before abandoning the class war in favour of a third-way alternative to both capitalism and Marxism: effectively, a 'socialism of the right'. They brought with them a powerful ideological authoritarianism that re-invigorated the far-right and led to the rise of fascist regimes around the world. Perhaps because of this origin, the relationship between Marxists and fascists was especially bitter. The divide between the leftist majority within the anarchist movement and right-wing groups that have adopted the name anarchist is, if possible, even more hostile.<ref>The Stewart Home Society maintains an archive of anarchist pamphlets denouncing National-Anarchism at  http://www.stewarthomesociety.org/ga/</ref>
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The argument against the inclusion of National-Anarchism is essentially that appropriating a name is not enough to establish membership in a tradition of thought: very few scholars would argue that the [[National Socialist German Workers' Party]] (the [[Nazi]] Party) was actually socialist or that the [[Democratic Republic of Congo]] is actually a democracy, and similarly National-Anarchism does not constitute a type of anarchism merely on account of its name.
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==Voir également==
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*[[Carlo Carrà]] qui peignit ''[[Les Funérailles de l'anarchiste Galli]]''.
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==Notes==
 
==Notes==
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*Puri, Karish K. 1983. ''Ghadar Movement: Ideology, Organisation and Strategy''. Guru Nanak Dev University Press.
 
*Puri, Karish K. 1983. ''Ghadar Movement: Ideology, Organisation and Strategy''. Guru Nanak Dev University Press.
  
== Liens externes ==
 
* [http://flag.blackened.net/antinat/ Anarchists against nationalism] and [http://flag.blackened.net/antinat/anarnat.txt anarchists and nationalism] at flag.blackened.net
 
* [http://www.spunk.org/library/intro/faq/sp001547/secD6.html Are anarchists against nationalism?] at spunk press
 
* [http://www.stewarthomesociety.org/ai.htm Anarchist Integralism]
 
* [http://raforum.info/imprimerart.php3?id_article=2221 Anarchist Notions of Nationalism and Patriotism]
 
* [http://colours.mahost.org/articles/alston.html Beyond Nationalism, But Not Without It] Nationalism and Anarchism from a [[Black anarchist]] perspective, from ''Anarchist Panther'' by [[Ashanti Alston]]
 
* [http://jailbreakpress.org/articles/spring07/postcolonialanarchism.html Post Colonial Anarchism, by Roger White].  Anarchism, Nationalism, and National liberation from an APOC perspective.
 
  
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== Liens internes ==
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*('''FAQ''') D.6 - [[FAQAnar:D.6 - Les anarchistes sont-ils contre le nationalisme ?|Les anarchistes sont-ils contre le nationalisme ?]] ('''[http://www.infoshop.org/faq/secD6.html en]''')
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*('''FAQ''') D.7 - [[FAQAnar:D.7 - Les anarchistes sont-ils opposés aux luttes de libération nationales ?|Les anarchistes sont-ils opposés aux luttes de libération nationales ?]] ('''[http://www.infoshop.org/faq/secD7.html en]''')
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*[[Anti-impérialisme]]
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*[[Autochtones d'Amérique]]
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*[[Colonialisme]]
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*[[:Catégorie:Lutte autochtone]]
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*[[Internationalisme]]
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*[[Les anarchistes et l'Immigration]]
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*[[Nationalisme]]
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*[[Réclamation de territoire de Caledonia]]
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== Liens externes ==
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*[http://nefac.net/node/2242 L’anarchie de A à Z - « N » comme Nationalisme], [[Cause commune]] no 15, [[NEFAC]]
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*En anglais :
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** [http://flag.blackened.net/antinat/ ''Les anarchistes contre le nationalisme''] et [http://flag.blackened.net/antinat/anarnat.txt ''Anarchistes et nationalisme''] sur le site [http://flag.blackened.net/ flag.blackened.net].
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** [http://www.stewarthomesociety.org/ai.htm ''Integralism anarchist''].
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** [http://raforum.info/imprimerart.php3?id_article=2221 ''Notions anarchistes du nationalisme et du patriotisme''].
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** [http://colours.mahost.org/articles/alston.html ''Au-delà du nationalisme, mais pas sans lui''], le nationalisme et l'anarchisme d'un point de vue [[Anarchisme noir|noir anarchiste]], tiré d<nowiki>'</nowiki>''Anarchist Panther'' par [[Ashanti Alston]].
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** [http://jailbreakpress.org/articles/spring07/postcolonialanarchism.html ''Anarchisme post-colonial''], par Roger White. Anarchisme, nationalisme, et libération nationale du point de vue d'[[Anarchist People of Color]].
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*En espagnol :
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** [http://www.alasbarricadas.org/ateneo/modules/wikimod/index.php?page=Anarquismo%20y%20Liberaci%F3n%20nacional Anarquismo y liberación nacional], Ateneo Virtual
 
[[Catégorie:Anarchisme]]
 
[[Catégorie:Anarchisme]]
  
{{wikipedia}} (traduit de l'[http://en.wikipedia.org/wiki/Nationalism_and_Anarchism article anglais] et augmenté)
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{{wikipedia}} (traduit de l'[http://en.wikipedia.org/wiki/Nationalism_and_Anarchism article anglais] et modifié).

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Les luttes de libération nationales, d'indépendance et d'auto-determination améneront les anarchistes à prendre des positions favorables ou défavorables vis à vis de ces questions[1]. Les anarchistes estiment que, pour parvenir à l'indépendance et l'autodétermination complète de tous les populations du monde, il faut commencer par lutter pour la libération sociale des populations, contre les tendances autoritaires, avant-gardistes ou gardiennes du peuple, puis, en même temps que la révolution sociale se réalise, organiser un système politique anarchiste reposant sur l'autogestion, le fédéralisme, l'internationalisme et l'entraide. Les anarchistes défendent la sécession, comme une possibilité et une nécessité pour tout individu, groupe, commune ou région vivant dans ce lieu géographique identifié comme une nation, et habité par une population, et ne désirant pas être inscrit dans ce cadre limité (frontières).

nation et État[edit]

Une nation est souvent une construction mythique (et religieuse), créé par des États-nation ou des autorités ethniques pour justifier l'unité d'un/des peuple.s autour d'une langue, d'une culture, d'une race (*), d'une communauté d'intérêt, ceci afin qu'un territoire puisse être administré (ou à administrer) par l'État. La nation est l'alibi moraliste que se donne les chefs ethniques ou les États-nations afin d'exercer leur domination sur le peuple. La nation a pour but de souder moralement la société en dépassant les antagonismes de classe, et vis à vis de l'extérieur (ou intérieur), trouver l'ennemi historique (l'étranger, le non conforme, etc) coupable des maux de la patrie/nation.

La nation se révèle n'être que la continuation des communautés qui se sont unies de gré ou de force par la poursuite des guerres inter-communautaires, impérialistes ou religieuses. L'appel aux ancêtres nationaux amenant une hiérarchisation de la société en castes militaires et religieuses.

À la fin de la Révolution française, le nationalisme impérialiste de Napoléon imposera l'État-nation (État de droit, État ethnique et territoire strictement délimité) à une grande partie de l'Europe. En retour, par une même logique, cela mènera, de la part des peuples dominés (par des empires), à des insurrections d'indépendance nationales et de surcroît à la création de nouveaux États-nations. L'état-nation permettra l'instauration du cadre juridique (droit du sol ou droit du sang) justifiant ces nationalismes.

L'état-nation, par sa législation des frontières, abolira les barrières douanières intérieures de la féodalité, cela permettra l'ascendance de la bourgeoisie et répondra aux impératifs du capitalisme. Devant les contradictions du capitalisme, l'état-nation optera, selon les besoins contradictoire, pour un contrôle des marchandises par des politiques économiques de libre-échange ou de protectionnisme. Et devant les contradictions sociales engendrées par ce système et pour créer une stabilité politique, l'état-nation fabriquera et forcera l'identité collective nationale des populations par l'intermédiaire de l'école, de la conscription obligatoire, du suffrage universel (parfois obligatoire) qui sera le pis-aller civique, et par les moyens des mass médias.

nation et libération[edit]