Difference between revisions of "Anarchisme et marxisme"

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Les marxistes répondent que la répression centralisée et organisée de la classe capitaliste est absolument nécessaire, et que le prolétariat ne peut l'accomplir uniquement par le biais de l'État.
 
Les marxistes répondent que la répression centralisée et organisée de la classe capitaliste est absolument nécessaire, et que le prolétariat ne peut l'accomplir uniquement par le biais de l'État.
  
Les positions marxiste et anarchiste se rejoignent quelque peu, puisque les anarchistes ne sont pas d'accord entre eux quant à savoir si les [[conseil ouvrier|conseils ouvriers]] démocratiques ayant le monopole de la violence constituent ou non un État, et les marxistes ne sont quant à eux pas d'accord entre eux quant à la forme que doit revêtir la [[Dictature du prolétariat|dictature du prolétariat]]. Cependant, les arguments marxistes prêtent à la critique, puisqu'ils mettent en avant l'autonomie des conseils ouvriers, l'existence d'une police secrète, la légitimité du terrorisme d'État comme stratégie révolutionnaire<ref>Sur ce point, lire ''[[http://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/t_c/t_c.htm Terrorisme et communisme]]'' de [[Léon Trotsky]].</ref>, et la transparence de la justice.
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Les positions marxiste et anarchiste se rejoignent quelque peu, puisque les anarchistes ne sont pas d'accord entre eux quant à savoir si les [[conseil ouvrier|conseils ouvriers]] démocratiques ayant le monopole de la violence constituent ou non un État, et les marxistes ne sont quant à eux pas d'accord entre eux quant à la forme que doit revêtir la [[Dictature du prolétariat|dictature du prolétariat]]. Cependant, les arguments marxistes prêtent à la critique, puisqu'ils mettent en avant de façon contradictoire l'autonomie des conseils ouvriers, l'existence d'une police secrète, la légitimité du terrorisme d'État comme stratégie révolutionnaire<ref>Sur ce point, lire ''[[http://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/t_c/t_c.htm Terrorisme et communisme]]'' de [[Léon Trotsky]].</ref>, et la transparence de la justice.
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Le problème inhérent à l'État, et l'idée de s'en emparer à des fins révolutionaires mène aux problèmes des partis politiques, qui divisent également marxistes et anarchistes.
  
 
=== Partis politiques ===
 
=== Partis politiques ===
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Une autre question pratique étroitement liée à la conception de l'État est de savoir si la violence est acceptable et si oui, jusqu'à quel point afin de mener à bien la révolution. Les anarchistes estiment que tous les États sont « illégitimes » car la survie de ces dernier dépend d'une violence systématique, et donc que la violence à petite échelle voire l'assassinat planifié d'une élite criminel peut être utile et nécessaire en certaines circonstances<ref>Voir l'article [[Propagande par le fait|propagande par le fait]].</ref>, alors que la violence massive à l'encontre du peuple – telle que la pratiquèrent Lénine et Trotsky face à la [[Révolte de Kronstadt (1921)|révolte de Kronstadt]], par Staline durant les Grandes Purges ou les pogroms, ou par Mao durant la Révolution culturelle – ne peut jamais être ni acceptable, ni justifiée. La plupart des marxistes estiment que la violence à grande échelle est légitime et qu'une « juste guerre » est possible, au moins dans les circonstances limitées d'une auto-défense collective, par exemple face à une tentative de coup d'État ou une invasion impérialiste. Certains marxistes (des stalinistes notoires) vont même jusqu'à dire qu'en général, « la fin justifie les moyens », et donc qu'en théorie n'importe quelle violence ou autre effusion de sang peut être justifiée dans le but de parvenir au communisme.
 
Une autre question pratique étroitement liée à la conception de l'État est de savoir si la violence est acceptable et si oui, jusqu'à quel point afin de mener à bien la révolution. Les anarchistes estiment que tous les États sont « illégitimes » car la survie de ces dernier dépend d'une violence systématique, et donc que la violence à petite échelle voire l'assassinat planifié d'une élite criminel peut être utile et nécessaire en certaines circonstances<ref>Voir l'article [[Propagande par le fait|propagande par le fait]].</ref>, alors que la violence massive à l'encontre du peuple – telle que la pratiquèrent Lénine et Trotsky face à la [[Révolte de Kronstadt (1921)|révolte de Kronstadt]], par Staline durant les Grandes Purges ou les pogroms, ou par Mao durant la Révolution culturelle – ne peut jamais être ni acceptable, ni justifiée. La plupart des marxistes estiment que la violence à grande échelle est légitime et qu'une « juste guerre » est possible, au moins dans les circonstances limitées d'une auto-défense collective, par exemple face à une tentative de coup d'État ou une invasion impérialiste. Certains marxistes (des stalinistes notoires) vont même jusqu'à dire qu'en général, « la fin justifie les moyens », et donc qu'en théorie n'importe quelle violence ou autre effusion de sang peut être justifiée dans le but de parvenir au communisme.
  
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Le conflit provoqué par ces deux conceptions opposées cache souvent un conflit larvé quant à savoir quelles idées doivent motiver et mener la révolution, et ainsi aboutir historiquement à l'utilisation massive de la violence par les soi-disant « États ouvriers » à l'encontre des anarchistes et des autres révolutionnaires.
  
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Peuvent être cités à titre d'exemples les arrestations et exécutions massives d'anarchistes et de gauchistes non-blchéviks durant la [[Révolution russe|révolution russe]], et la répression sanglante du [[Révolte de Kronstadt (1921)|soulèvement de Kronstadt]], les accusations durant la [[Révolution espagnole|révolution espagnole]] envers les marxistes, censés être alliés des anarchistes, d'avoir ouvert le feu dans le dos des troupes anarchistes pendant que celles-ci menaient l'assaut sur les tranchées fascistes, la répression sanglante effectuée par le gouvernement « communiste » des dissidents durant la révolution chinoise et des manifestants de la place Tian'anmen, les exécutions massives d'anarchistes et autres dissidents décidées par Che Guevara durant la [[Révolution cubaine|révolution cubaine]]<ref>Lorsque Guevara était « procureur suprême » de la prison de la forteresse de la Cabaña, du [[2 janvier]] au [[12 juin]] [[1959]], il supervisa le procès et l'exécution de plusieurs personnes, que ce soient des anciens dirigeants du régime de Batista, des membres de la police secrète du BRAC (''Buró de Represión de Actividades Comunistas'' : Bureau de Répression des Activités Communistes), des criminels de guerre, et des gens soupçonné-e-s d'être des dissident-e-s politiques.</ref>, pour n'en citer que quelques uns.  
 
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The argument between these conceptions often hides arguments about whose ideas should lead the revolution, and thus have historically resulted in the use of mass violence by Marxist-dominated "workers states" against Anarchists and other revolutionaries.  Examples include the mass arrest and execution of Anarchists and other non-bolshevick leftists during the [[Russian Revolution]] and the bloody repressiong of the [[Kronstadt_rebellion | Krondstadt]] uprising in particular, allegations that during the [[Spanish Civil War]] marxist militia members who were theoretically allied with anarchist militieas openned fire into the backs of anarchist troops as they charged the fascist trenches, the bloody repression of dissidants during the [[Chinese Revolution]] and the massacre of protesters at Tienamen Square by the Communist government, and the mass execution of anarchists and other dissidents ordered by [[Che Gueverra]] during the [[Cuban Revolution]], to name just a few.  
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Marxists counter by claiming that anarchists are chronically disorganized and that their refusal to submit to the rule of "revolutionary" Marxist states or endorse [[state terrorism]] renders them counter-revolutionary.  They further contend that if Anarchists were capable of winning revolutions they wouldn't keep getting butchered. Unsurprisingly, Anarchists disagree.  
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Les marxistes répliquent que les anarchistes sont systématiquement désorganisé-e-s et que leur refus de se soumettre à la règle des États marxistes « révolutionnaires » ou d'approuver le terrorisme d'État les rend « contre-révolutionnaires ». Ils vont même jusqu'à oser dire que si les anarchistes étaient capables de mener un bien une révolution, ils ne seraient pas encore et toujours massacré-e-s.
  
The issue of the state, and the idea of seizing the state for a party, brings up the issue of [[political party|political parties]], which also divides Anarchists and Marxists.  In general, anarchists refuse to participate in governments, and so do not form political parties. Marxists, on the other hand, see political parties as tools for seizing power, which they believe is necessary to create any meaningful political change.
 
  
 
== La compréhension anarchiste et marxiste des classes ==
 
== La compréhension anarchiste et marxiste des classes ==

Revision as of 18:50, 2 July 2007