Difference between revisions of "Anarchisme et marxisme"

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Traditionnellement, les anarchistes défendent la position selon laquelle une révolution réussie a besoin du soutien de la paysannerie, et que ce soutient ne peut être obtenu que par la redistribution des terres entre les paysans sans terre. C'est à dire que pour obtenir ce support de la paysannerie, il faut explicitement rejetter la propriété étatique imposée des terres, bien que la collectivisation volontaire est considérée comme plus efficace et donc soutenue par les anarchistes (en effet, durant la [[Révolution espagnole|révolution espagnole]], ces derniers ont donné l'impulsion à des centaines de collectivisations, et seule une faible minorité de gens décidaient de conserver la propriété des terres ; les petits paysans pouvaient cultiver leur lopin de terre, sans utiliser de travail salarié).
 
Traditionnellement, les anarchistes défendent la position selon laquelle une révolution réussie a besoin du soutien de la paysannerie, et que ce soutient ne peut être obtenu que par la redistribution des terres entre les paysans sans terre. C'est à dire que pour obtenir ce support de la paysannerie, il faut explicitement rejetter la propriété étatique imposée des terres, bien que la collectivisation volontaire est considérée comme plus efficace et donc soutenue par les anarchistes (en effet, durant la [[Révolution espagnole|révolution espagnole]], ces derniers ont donné l'impulsion à des centaines de collectivisations, et seule une faible minorité de gens décidaient de conserver la propriété des terres ; les petits paysans pouvaient cultiver leur lopin de terre, sans utiliser de travail salarié).
  
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Certains anarchistes contemporains (plus particulièrement ceux défendant l'économie participative) estiment qu'il y a trois classes qui ont tout intérêt à ce que l'organisation sociale change, non pas deux comme l'avancent les anarchistes « classiques ». La première est la classe travailleuse (qui inclut toute personne dont le travail est impliqué dans la production et la distribution de biens et de la plupart des soi-disant industries de « services »). Cette première classe regroupe les fermiers, les paysans, les petits propriétaires de terre, les petits commerçants et entrepreneurs qui travaillent avec leurs employés, et les ouvriers à col bleu, rose ou blanc. La seconde est la classe dirigeante ce inclut toute personne dont le travail touche de près ou de loin à la direction et à la gestion du travail des autres, principalement en faveur de la bourgeoisie, des organisations administratives, fixant le statu quo intellectuel<ref>Toute personne ne faisant pas avancer le débat intellectuel, ou empêchant aux autres de développer leur intellect, par exemple.</ref> ou gérant l'appareil d'État. La définition anarchiste de la classe dirigeante inclus des gens comme les bureaucrates, les technocrates, les gestionnaires, les administrateurs, les intellectuels de la classe moyenne (tels que les économistes, les politologues, les sociologues, les mathématiciens, les philosophes, etc...), les physiciens, les juges, les avocats, les officiers militaires, les dirigeants de parti politique et autres leaders, etc...<ref>Cette seconde classe ressemble à la classe des organisateurs décrite par James Burnham dans son livre [http://www.marxists.org/francais/general/burnham/index.htm ''l'Ère des Organisateurs'']</ref> Et enfin, la classe possédante, ou « classe capitaliste » (qui tire ses revenus de son contrôle sur l'industrie de la santé, la propriété terrienne etc...). Les marxistes débattent vigoureusement la composition exacte de la classe moyenne sous le capitalisme. Certains la décrivent comme une classe "co-ordonant" qui renforcent le capitalisme en faveur des capitalistes, composés de la petite bourgeoisie, des professions libérales et des gestionnaires. D'autres estiment, en utilisant de façon très libre le terme de « classe moyenne », de s'en servir pour désigner les travailleurs en col blanc décrit ci-dessus (bien qu'en termes marxistes, ils font partie du prolétariat &mdash; la classe des travailleurs). D'autres encore (tels que les [[Communisme des conseils|communistes des conseils]] estiment, comme les anarchistes qu'il existe une classe comprenant les intellectuels, les technocrates et les gestionnaires qui ne recherchent le pouvoir que pour eux-mêmes. Ce dernier groupes de communistes estiment qu'une classe moyenne technocratique pareille est la même qui prit le pouvoir pour elle-même en Union Soviétique<ref>Voir l'article [http://fr.wikipedia.org/wiki/Coordonnateurisme coordinnateurisme] de Wikipédia).</ref>
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Les anarchistes considèrent que le marxisme a échoué, et échouera toujours, car il créé une dictature de la classe technocratique/gestionnaire sur les autres, et que la « dictature du prolétariat » est une impossibilité logique même. [[Michel Bakounine|Bakounine]] mit en lumière cet argument lorsqu'il écrivit :
  
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<blockquote>l'« État a toujours été le patrimoine d'une certain classe privilégiée : « une classe sacerdotale, une classe aristocratique, une classe bourgeoise. En définitive, lorsque toutes les autres classes se seront épuisées, l'État deviendra le patrimoine de la classe bureaucratique pour finalement tomber — ou, si vous préférez, atteindra la position d'une machine. » <ref>{{en}} [http://www.marxists.org/reference/archive/bakunin/works/1872/karl-marx.htm On the International Workingmen's Association and Karl Marx]</ref></blockquote>
  
Some modern anarchists (particularly [[parecon]]ists) argue that there are three “classes,” which have relevance to social change - not two. The first is the labor class (which includes everyone whose labor is involved in producing and distributing goods as well as much of the so-called “service” industry). This includes farmers, peasants, small landowners, small business owners who labor with their employees and blue, pink and white-collar workers. The second is the coordinator class which includes everyone whose labor is primarily concerned with “coordinating” and managing the labor of others primarily on behalf of the bourgeoisie, administrating organizations, setting the intellectual status quo or managing the State apparatus. The anarchist definition of the "coordinator class" includes people such as bureaucrats, technocrats, managers, administrators, middle-class intellectuals (such as economists, political and social scientists, mathematicians, philosophers, etc.), physical scientists, judges, lawyers, military officials, political party organizers and leaders, etc. And finally the elite owning class or "capital class" (which derives its income from its control of wealth, land, property and resources). Marxists vigorously debate the exact composition of the middle class under capitalism.  Some also describe a "co-ordinating class" which implements capitalism on behalf of the capitalists, composed of the [[petit bourgeoisie]], [[professional]]s and [[managers]].  Others dispute this, freely using the term "middle class" to refer to affluent white-collar workers as described above (even though, in Marxist terms, they are part of the [[proletariat]]&mdash;the working class).  Still others (for example, [[Council communism|Council communists]]) allege, like anarchists, that there is a class comprising intellectuals, [[technocrats]] and managers which seeks power in its own right.  This last group of communists allege that such technocratic middle classes seized power and government for themselves in [[Soviet Union|Soviet-style societies]] (see [[coordinatorism|co-ordinatorism]]).
 
  
Anarchists contend that Marxism fails, and will always fail, because it creates a dictatorship of the coordinating technocratic/managerial class and that a "dictatorship of the proletariat" is a logical impossibility. [[Bakunin]] foreshadowed this argument when he wrote:
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<blockquote>the "State has always been the patrimony of some privileged class: a priestly class, an aristocratic class, a bourgeois class. And finally, when all the other classes have exhausted themselves, the State then becomes the patrimony of the bureaucratic class and then falls—or, if you will, rises—to the position of a machine."</blockquote>
 
On the International Workingmen's Association and Karl Marx, Mikhail Bakunin, 1872
 
[http://www.marxists.org/reference/archive/bakunin/works/1872/karl-marx.htm]
 
  
 
Some believe that Marxism fails because its theoretical "socialist mode of production" involves centralizing and empowering the State apparatus which empowers people from the coordinator class to seize control of the State and means of production to manage the labor class, effectively acting as a surrogate capital class. However, this is less of a problem for libertarian Marxists who believe that such as State apparatus should operate on working class-led participatory democracy or even as a [[consociational state]].  
 
Some believe that Marxism fails because its theoretical "socialist mode of production" involves centralizing and empowering the State apparatus which empowers people from the coordinator class to seize control of the State and means of production to manage the labor class, effectively acting as a surrogate capital class. However, this is less of a problem for libertarian Marxists who believe that such as State apparatus should operate on working class-led participatory democracy or even as a [[consociational state]].  

Revision as of 19:33, 3 July 2007