Difference between revisions of "Anarchisme et marxisme"

From Anarchopedia
Jump to: navigation, search
(Traduction de deux nouveaux paragraphes)
(fin de la traduction de la section concernant le nationalisme)
Line 92: Line 92:
 
Pendant la construction de la [[Révolution russe|révolution russe]] cependant, Lénine et les bolchéviks trouvèrent opportun de promettre l'indépendance aux différentes minorités nationales non-russes, notamment aux Ukrainiens et aux Polonais, si ces derniers les aidaient à combattre l'empire tsariste. Une fois au pouvoir, ces promesses furent oubliées et les mouvements nationalistes à travers toute la Russie et la future URSS furent brutalement réprimés par Lénine, Trotsky, Staline et tous leurs successeurs jusqu'à l'effondrement de l'Union Soviétique en tant qu'entité politique. Durant la période qui précéda la Seconde Guerre mondiale, la politique étrangère de la Russie se focalisa sur l'idée du « socialisme dans un seul pays » (ou national-bolchévisme), bien que l'élite politique bolchévik chercha à instiguer et à soutenir les révolutions « communistes » dans un cadre national tout autour du monde, les plus notoires étant en Hongrie et en Allemagne, et absorba ainsi les nouveaux territoires « indépendants » dans le giron soviétique — but atteint après la Seconde Guerre mondiale avec le pacte de Varsovie. L'échec d'un soulèvement national-bolchévik en Allemagne en [[1939]] infirma la gauche allemande, laissant la voie libre à la montée du pouvoir nazi. Des éléments persistèrent dans la politique étrangère soviétique durant toute la Guerre froide et aidèrent à motiver le soutien des mouvements nationalistes et anti-impérialistes à travers le Tiers-Monde. L'aide de la Russie au Parti Communiste Chinois pendant la révolution chinoise fut motivée pour les mêmes raisons, mais une fois au pouvoir, Mao refusa d'autoriser l'Union Soviétique à controller la politique chinoise, amenant à la rupture avec Staline, rupture culminant avec une courte guerre entre ces deux puissances. La même chose se reproduira plus tard un rôle entre les dirigeants communistes chinois et vietnamiens.
 
Pendant la construction de la [[Révolution russe|révolution russe]] cependant, Lénine et les bolchéviks trouvèrent opportun de promettre l'indépendance aux différentes minorités nationales non-russes, notamment aux Ukrainiens et aux Polonais, si ces derniers les aidaient à combattre l'empire tsariste. Une fois au pouvoir, ces promesses furent oubliées et les mouvements nationalistes à travers toute la Russie et la future URSS furent brutalement réprimés par Lénine, Trotsky, Staline et tous leurs successeurs jusqu'à l'effondrement de l'Union Soviétique en tant qu'entité politique. Durant la période qui précéda la Seconde Guerre mondiale, la politique étrangère de la Russie se focalisa sur l'idée du « socialisme dans un seul pays » (ou national-bolchévisme), bien que l'élite politique bolchévik chercha à instiguer et à soutenir les révolutions « communistes » dans un cadre national tout autour du monde, les plus notoires étant en Hongrie et en Allemagne, et absorba ainsi les nouveaux territoires « indépendants » dans le giron soviétique — but atteint après la Seconde Guerre mondiale avec le pacte de Varsovie. L'échec d'un soulèvement national-bolchévik en Allemagne en [[1939]] infirma la gauche allemande, laissant la voie libre à la montée du pouvoir nazi. Des éléments persistèrent dans la politique étrangère soviétique durant toute la Guerre froide et aidèrent à motiver le soutien des mouvements nationalistes et anti-impérialistes à travers le Tiers-Monde. L'aide de la Russie au Parti Communiste Chinois pendant la révolution chinoise fut motivée pour les mêmes raisons, mais une fois au pouvoir, Mao refusa d'autoriser l'Union Soviétique à controller la politique chinoise, amenant à la rupture avec Staline, rupture culminant avec une courte guerre entre ces deux puissances. La même chose se reproduira plus tard un rôle entre les dirigeants communistes chinois et vietnamiens.
  
----
+
Durant la révolution chinoise un évènement similiaire eu lieu puisque Mao Zedong et le PCC (Parti Communiste Chinois) promirent dans un premier temps l'indépendance et l'autodétermination de la plupart des nations de Chine n'ayant pas d'État, mais non seulement les dirigeants refusèrent de réaliser leurs promesses une fois le PCC solidement ancré au pouvoir, mais envahirent et annexèrent le Tibet, considéré par Mao comme une province renégade. Tout gouvernement « communiste » suivit le même chemin, en promettant l'autodétermination des minorités nationales afin d'obtenir leur soutien, pour s'y opposer de façon virulente par la suite, une fois au pouvoir. Pour résumer la politique générale des gouvernements marxistes-léninistes défendirent l'autodétermination des peuples en théories, pour la combattre dans la pratique<ref>Lénine étant connu pour faire le contraire de ce qu'il préconise dans ses écrits.</ref>. Plus récemment, les sandinistes au Nicaragua furent accusé-e-s de mener des campagnes d'épuration ethnique vis-à-vis des peuples indigènes, afin de leur voler leurs terres.
Version de WP :
+
  
During the Chinese revolution a parallel process occurred as [[Mao Zedong]] and the [[Chinese Communist Party]] first promised independence and self-determination to all of China's many stateless nations, and then not only refused to deliver once the CCP's grip on power was solidified but actually invaded and annexed [[Tibet]], which he regarded as a renegade province. Every successive Communist government throughout the world has followed this same pattern of first promising indigenous national minorities self-determination in order to gain their support and then actively opposing that self-determination once in power. In a nutshell, the general policy of Marxist governments from Lenin on has been to support revolution nationalism and the rights of indigenous groups in theory and to oppose it in practice. Most recently, the [[Sandanistas]] in [[Nicaragua]] were accused of carrying out campaigns of [[ethnic cleansing]] against indigenous peoples in order to seize their land. 
+
[http://en.wikipedia.org/wiki/Ward_Churchill Ward Churchill] va même jusque dans son ouvrage consacré aux relations entre marxisme et indigènes<ref>''Marxism and Native Americans'', [[1984]], Boulder CO: South End Press.</ref> que le marxisme est intrasèquement impérialiste et raciste, même si cela n'est pas avoué, en raison de l'idée qu'il véhicule sur le progrès historique et l'industrialisation inévitable, Marx considérant les prolétaires des sociétés industrielles plus « avancés » que dans les autres sociétés (tout particulièrement les sociétés indigènes). D'autres écoles estiment que le conflit est lié à l'exigence d'obtenir une structure étatique, et considèrent que si les bolchéviks étant arrivé au pouvoir en Pologne (par exemple) au lieu d'en Russie, les bolchéviks seraient devenus des nationalistes polonais et se seraient violement opposés au tentatives russes de dominer la Pologne. Prendre le pouvoir de l'État russe, cependant, signifie qu'ils devront défendre les intérêts de l'État ; et que les droits des nations sans-État ne deviendrait de fait qu'une simple anathème.
 
+
[[Ward Churchill]] has gone so far as to argue in his essay on Marxism and Indigenism{{Fact|date=March 2007}} that Marxism is inherently imperialist and racist in effect, if not in intent, because it is based on the idea of historical progress and industrialization as inevitable, and sees industrial proletarian-based societies as more "advanced" than other societies (particularly indigenous societies). Other scholars argue that the conflict has to do with the demands of running a State structure and argue that if the Bolsheviks had come to power in Poland (for example) instead of Russia they would have had to become Polish nationalists and would have bitterly opposed Russian attempts to dominate Poland. Seizing the Russian State, however, meant that they had to defend the interests of that State; and the rights of stateless nations thus became anathema.   
+
 
+
The position of Anarchism is somewhat the reverse. Most Anarchists, both historically and up to the present day, see borders and national divisions as detrimental and envision a world in which distinctions of [[race]] and [[ethnicity]] fade and disappear over time as the ideal. In practice, however, Anarchism is based on small-scale systems of self-determination, local self-governance, and mutual aid that fulfill the desire of national minorities for self-determination on a de facto basis; and has thus been historically compatible with anti-state forms of [[nationalism]]. The most notable collaboration, of course, being the movements for self-rule by the [[Catalan people|Catalans]] and [[Basque people|Basques]] in Spain which found expression under the banner of the anarchist [[CNT]] during the [[Spanish Civil War]]. More recently there has been an attempt at an explicit fusion of Anarchism and native-American political traditions manifested in the modern [[Indigenist]] movement. Anti-State nationalist organizations that explicitly describe their politics as Anarchist currently exist in [[Ireland]] and [[Bretony]].  Many members of the modern [[American Indian Movement]] also consider themselves Anarchists.
+
  
 +
La position anarchiste est aux antipodes de celle des marxistes. La plupart des anarchistes, d'hier comme d'aujourd'hui considèrent les frontières et les divisions nationales comme source de préjudice, et envisagent une société où les distinctions ethniques et raciales s'évanouiront et disparaîtront avec le temps, non pas de façon miraculeuse, mais car une société anarchiste repose sur des principes d'égalité, et s'oppose fermement aux discriminations. Dans les faits cependant, l'anarchisme repose sur des systèmes d'autodétermination à faible échelle, une [[Autogestion|autogestion]] locale et une entre-aide remplissant les aspirations des minorités nationales ''de facto'' ; ainsi l'anarchisme est compatible avec des formes anti-étatiques de nationalisme<ref>'''Nota Bene''' : Le terme de nationalisme n'étant pas ici utilisé dans le même sens que lui donne les partis fascistes</ref>. La collaboration la plus notoire étant bien entendu les mouvements catalan et basque en Espagne qui trouva son expression sous la bannière de la [[Confederación nacional del trabajo|CNT]] durant la [[Révolution espagnole|révolution espagnole]]. Plus récemment, il y eut une tentative de fusionner l'anarchisme les traditions politiques des natifs américains dans le mouvement indigène moderne. Les organisations nationales opposées au concept d'État décrivant explicitement leur politique comme anarchiste existent actuellement en Irlande et en Bretagne. La plupart des membres du Mouvement Amérindien actuel se considèrent eux-mêmes comme anarchistes.
  
 
== Argumentation concernant la méthode du [[matérialisme historique]] ==
 
== Argumentation concernant la méthode du [[matérialisme historique]] ==

Revision as of 16:44, 5 July 2007