Anarchisme et marxisme
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Catégorie:En traduction Même si le communisme libertaire et le marxisme sont deux philosophies politiques très différentes, il y a quelques similarités entre la méthodologie et l'idéologie de plusieurs anarchistes et marxistes.
L'Association internationale des travailleurs, à sa fondation, était une alliance de plusieurs groupes socialistes, incluant des anarchistes et des marxistes. Les deux côtés avaient un but commun (le communisme sans État) et des adversaires politiques communs (conservateurs et les autres politicailles de droite). Mais chacun était critique envers l'autre, et le conflit inhérent a ensuite pris corps dans l'argumentation entre Bakounine, représentant les idées anarchistes, et Karl Marx lui-même. En 1872, un conflit dans la Première internationale amena l'expulsion de Bakounine et des "bakounistes", décidée par le parti de Marx au Congrès de Hague en 1872.
Contents
- 1 Arguments entourant le sort de l'État
- 2 La compréhension anarchiste et marxiste des classes
- 3 Autres points de désaccord
- 4 Le nationalisme et les relations avec les peuples indigènes et les nations sans État
- 5 Argumentation concernant la méthode du matérialisme historique
- 6 Points politiques communs
- 7 Historical relationships between anarchists and Marxists
- 8 Note et référence
- 9 Bibliographie
Arguments entourant le sort de l'État
Les États-nation sont originaires d'Europe avec le Treaty of Westphalia en 1649. Les scientifiques de la politique moderne décrivent l'État comme centralisé, hiérarchique, gouvernant des institutions qui maintiennent un « monopole sur l'utilisation légitime de la force physique », pour utiliser les termes proposés par le sociologue allemand Max Weber dans son essai de 1918, La Vocation de politique [1]. Cette définition est acceptée par un peu tous les courants excepté le marxisme.
Le marxisme a une définition unique de l'État : que l'État est l'organe de la répression d'une classe sociales sur toutes les autres. Pour les marxistes, tout état est intrinsèquement une dictature d'une classe sur les autres. Dans cette définition, l'idée de dictature du prolétariat peut vouloir dire n'importe quoi de l'utilisation légitime de la force physique par des conseils d'ouvriers/ères armés/es jusqu'au monopole de la force par un parti composé d'intellectuels se réclamant d'être chefs du prolétariat. Dans la théorie marxiste, si la différence entre les classes disparraîssait, l'État disparaîtrait aussi.
Cependant, il y a des divergeancse de points de vue. Les anarchistes estiment que n'importe quel État sera inévitablement dominé par une élite politique ou économique, devenant de fait un organe de domination au service d'une classe. À l'inverse, les marxistes estiment que la répression réussie envers une classe dominante requiert inévitablement une violence d'une capacité supérieure, et que toutes les sociétés précédant le socialisme sont régies par une classe minoritaire, si bien que d'après la théorie marxiste, chaque état non-socialiste possèdera les propriétés attribuées à tous les États par les anarchistes et les autres. Bakounine écrit dans son essai Étatisme et Anarchie [2] :
« Ils [les marxistes] maintiennent qu'uniquement une dictature — la leurre, évidement — peut créer la volonté du peuple, alors que notre réponse à cette question est : aucune dictature ne peut avoir d'autres buts que sa propre perpétuation, et cela ne peut uniquement engendrer l'esclavage du peuple la tolérant ; la liberté ne peut être créée uniquement à partir de la liberté, c'est-à -dire, par une rébellion universelle de la part du peuple et la libre organisation des masses laborieuses de bas en haut. »
Plus loin, il ajoute suite aux écrits de Marx proclamant que l'État serait par la suite éventuellement aboli, considérant que l'État serait le plus sûr moyen pour parvenir à une société anarchiste : « L'anarchisme ou la liberté est le but, alors que l'État et la dictature sont les moyens, donc [pour les marxistes] afin que les masses soient libérées, elles doivent d'abord être enchaînées. » [3]
Le processus de transition
La théorie de l'État mène directement à la question pratique de savoir quelle forme de la transition vers une société sans état doit être utilisée, afin que cette société sur laquelle les marxistes et les anarchistes sont d'accord puisse voir le jour.
Les marxistes estiment que la transition réussie vers le communisme sans État (ce que Marx appelle le « vrai communisme ») requiert la répression des capitalistes qui rétabliraient sinon leur propre contrôle, et donc l'existence d'un État mené par les ouvriers (voir dictature du prolétariat). Pour les anarchistes, cela signifie que l'idéologie revendiquée par les différents types d'État — qu'ils soit capitalistes, fascistes ou communistes — n'est franchement pas pertinente puisque tous les États sont fondamentalement violents et répriment la majorité travailleuse au profit de la minorité dirigeante. En outre, les anarchistes soutiennent que « l'État ouvrier » défendu par les marxistes est une impossibilité logique, puisque dès qu'une quelconque « avant-garde » auto-proclamée prend le pouvoir étatique, elle cesse de faire partie du prolétariat (si tant est qu'elle en est jamais fait partie) et devient membre de la « classe coordinante ». L'idée de la dictature du prolétariat a également été critiquée par la plupart des anarchistes, sur le plan théorique comme sur le plan historique. Généralement, il est avancé que ce n'est pas une classe qui prend le pouvoir, mais une minorité, un parti dans l'optique léniniste, et donc qu'il s'agit d'une dictature sur le prolétariat. Les anarchistes mettent en évidence les mesures prises par Lénine, Trotsky et Staline durant la révolution russe dès le début même de cette révolution.
Les anarchistes défendent l'argument que l'Union Soviétique n'avait rien de démocratique, tout comme les autres États auto-proclamés « marxistes », alors que les marxistes pointent du doigt les défaites des révolutions menées par les anarchistes telle que celle d'Espagne.
Les marxistes et les anarchistes souhaitent les un-e-s comme les autres abolir l'existence de l'État bourgeois. Immédiatement après l'abolition de ce dernier, les marxistes cherchent à lui substituer un État ouvrier, par exemple la dictature du prolétariat, ou bien une classe dirigeante ouvrière. Comme l'explique Friedrich Engels, l'État ouvrier commencera à dépérir, pour finalement cesser d'exister lorsque les antagonismes de classe auront disparu. Les anarchistes quant à eux estiment que la création d'un quelconque nouvel État placera le pouvoir dans la main d'une faible minorité, que les États avec leurs capacités répressives et leurs bureaucraties massives tendent à se perpétuer et non pas à « dépérir », et qu'en pratique, la création d'un nouvel État est contre-révolutionnaire car au lieu d'éventuellement l'éliminer, il faudra une seconde révolution pour le mettre à bas ; les anarchistes préfèrent substituer à l'État des conseils ouvriers, des syndicats ou toutes autres méthodes d'organisation décentralisées et non-hiérarchiques. Les anarchistes pointent également la chute de l'Union Soviétique ainsi les mouvements venant de la base à travers le bloc soviétique demandant l'abolition de la dictature et qui furent durement réprimés, démontrant ainsi la quasi-impossibilité de faire cette fameuse seconde révolution.
Les marxistes répondent que la répression centralisée et organisée de la classe capitaliste est absolument nécessaire, et que le prolétariat ne peut l'accomplir uniquement par le biais de l'État.
Les positions marxiste et anarchiste se rejoignent quelque peu, puisque les anarchistes ne sont pas d'accord entre eux quant à savoir si les conseils ouvriers démocratiques ayant le monopole de la violence constituent ou non un État, et les marxistes ne sont quant à eux pas d'accord entre eux quant à la forme que doit revêtir la dictature du prolétariat. Cependant, les arguments marxistes prêtent à la critique, puisqu'ils mettent en avant de façon contradictoire l'autonomie des conseils ouvriers, l'existence d'une police secrète, la légitimité du terrorisme d'État comme stratégie révolutionnaire[4], et la transparence de la justice.
Le problème inhérent à l'État, et l'idée de s'en emparer à des fins révolutionaires mène aux problèmes des partis politiques, qui divisent également marxistes et anarchistes.
Partis politiques
Le problème lié à la prise du pouvoir étatique soulève la question des partis politiques, question qui divise également les anarchistes et les marxistes. La plupart des marxistes voient les partis politiques comme des outils utiles, voire nécessaires, pour s'emparer du pouvoir étatique, puisqu'ils considèrent qu'un effort central coordonné est nécessaire pour mettre à bas avec succès la classe capitaliste et l'État, ainsi que pour établir un moyen de contrôler et de maintenir le pouvoir face aux éventuelles contre-révolutions. Cependant, les marxistes ne sont pas d'accord quant à savoir si un parti révolutionnaire se doit de participer aux élections bourgeoises, quel rôle il doit jouer après la révolution, et comment doit-il être organisé[5]. Les anarchistes quant à eux refusent généralement de participer aux gouvernements[6], et donc ne forme pas partis politiques, puisqu'ils considèrent qu'une structure organisée hiérarchiquement possède une tendance inhérente à devenir autoritaire et oppressante. Cependant, la plupart de ces derniers s'organisent politiquement sur la base de la démocratie directe et du fédéralisme, afin de participer de façon efficace aux luttes populaires et de mener le peuple vers la révolution sociale.
Violence et révolution
Une autre question pratique étroitement liée à la conception de l'État est de savoir si la violence est acceptable et si oui, jusqu'à quel point afin de mener à bien la révolution. Les anarchistes estiment que tous les États sont « illégitimes » car la survie de ces dernier dépend d'une violence systématique, et donc que la violence à petite échelle voire l'assassinat planifié d'une élite criminel peut être utile et nécessaire en certaines circonstances[7], alors que la violence massive à l'encontre du peuple – telle que la pratiquèrent Lénine et Trotsky face à la révolte de Kronstadt, par Staline durant les Grandes Purges ou les pogroms, ou par Mao durant la Révolution culturelle – ne peut jamais être ni acceptable, ni justifiée. La plupart des marxistes estiment que la violence à grande échelle est légitime et qu'une « juste guerre » est possible, au moins dans les circonstances limitées d'une auto-défense collective, par exemple face à une tentative de coup d'État ou une invasion impérialiste. Certains marxistes (des stalinistes notoires) vont même jusqu'à dire qu'en général, « la fin justifie les moyens », et donc qu'en théorie n'importe quelle violence ou autre effusion de sang peut être justifiée dans le but de parvenir au communisme.
Le conflit provoqué par ces deux conceptions opposées cache souvent un conflit larvé quant à savoir quelles idées doivent motiver et mener la révolution, et ainsi aboutir historiquement à l'utilisation massive de la violence par les soi-disant « États ouvriers » à l'encontre des anarchistes et des autres révolutionnaires.
Peuvent être cités à titre d'exemples les arrestations et exécutions massives d'anarchistes et de gauchistes non-bolchéviks durant la révolution russe, et la répression sanglante du soulèvement de Kronstadt, les accusations durant la révolution espagnole envers les marxistes, censés être alliés des anarchistes, d'avoir ouvert le feu dans le dos des troupes anarchistes pendant que celles-ci menaient l'assaut sur les tranchées fascistes, la répression sanglante effectuée par le gouvernement « communiste » des dissidents durant la révolution chinoise et des manifestants de la place Tian'anmen, les exécutions massives d'anarchistes et autres dissidents décidées par Che Guevara durant la révolution cubaine[8], pour n'en citer que quelques uns.
Les marxistes répliquent que les anarchistes sont systématiquement désorganisé-e-s et que leur refus de se soumettre à la règle des États marxistes « révolutionnaires » ou d'approuver le terrorisme d'État les rend « contre-révolutionnaires ». Ils vont même jusqu'à oser dire que si les anarchistes étaient capables de mener un bien une révolution, ils ne seraient pas encore et toujours massacré-e-s.
La compréhension anarchiste et marxiste des classes
L'analyse des classes sociales des anarchistes et des marxistes est basée sur l'idée que la société est divisée en plusieurs classes, chacune avec des intérêts différents en accord avec leur circonstance matérielle. Les deux analyses diffèrent cependant, là où ils tracent les lignes de frontière entre ces groupes sociaux.
Pour les marxistes, les deux classes les plus importantes sont la bourgeoisie (propriétaire des moyens de productions) et le prolétariat (la classe travailleuse, exploitée par la bourgeoisie). Marx estime que les circonstances historiques uniques des auxquels font face les travailleur/-euse/-s industriels les pousseront à s'organiser ensemble en vue de prendre le pouvoir étatique ainsi que les moyens de production à la bourgeoisie, à collectiviser ces derniers, et à créer une société dénuée de classe dirigée par et pour les travailleur/-euse/-s. Il met volontairement de côté les paysans, les petits propriétaires "petit-bourgeois", ainsi que le « sous-prolétariat » [9] - sous-classe non-salariée - incapables de créer et de participer à la révolution. Les theories post-marxistes et autres néo-marxistes telles que le léninisme ou le maoïsme cherche à expliquer ce dernier point de vue comme le résultat de l'impérialisme augmentant artificiellement les modes de vie des travailleur/-euse/-s industriel-le-s dans les nations capitalistes développées, faisant d'eux moins que des rebelles, et menant vers des révolutions dans des pays moins développés ayant une forte population paysanne — cpmme en Russie ou en Chine. Lénine va même jusqu'à dire que l'impérialisme est ainsi en dernier recours une bonne chose puisqu'il apporte des technologies occidentales avancées aux pays moins développés, accélérant ainsi le processus mondial d'industrialisation — et donc, accélérant la révolution mondiale prédite par Marx.
L'analyse des classes sociales anarchistes précèdent le marxisme et le contredit. Les anarchistes estiment que ce n'est pas l'ensemble de la classe dominante qui détient le contrôle de l'État, mais une minorité faisant partie de la classe dirigeante (et qui donc, défend les intérêts de toute sa classe sociale), minorité cherchant tout de même à conserver ses propres intérêts, à savoir la détention du pouvoir. Une minorité révolutionnaire prenant le pouvoir et imposant ses vues au peuple ne sera qu'une minorité dirigeant le capitalisme de plus, et constituera une nouvelle classe dirigeante, une bourgeoisie de fonctions. Bakounine le prédit longtemps avant la révolution russe et la chute de l'Union Soviétique lorsqu'il écrivit :
« Si vous prenez le révolutionnaire le plus ardent, donnez lui le pouvoir absolu, et en un an, il sera devenu pire que le Tsar lui-même »[10]
Traditionnellement, les anarchistes défendent la position selon laquelle une révolution réussie a besoin du soutien de la paysannerie, et que ce soutient ne peut être obtenu que par la redistribution des terres entre les paysans sans terre. C'est à dire que pour obtenir ce support de la paysannerie, il faut explicitement rejetter la propriété étatique imposée des terres, bien que la collectivisation volontaire est considérée comme plus efficace et donc soutenue par les anarchistes (en effet, durant la révolution espagnole, ces derniers ont donné l'impulsion à des centaines de collectivisations, et seule une faible minorité de gens décidaient de conserver la propriété des terres ; les petits paysans pouvaient cultiver leur lopin de terre, sans utiliser de travail salarié).
Certains anarchistes contemporains (plus particulièrement ceux défendant l'économie participative) estiment qu'il y a trois classes qui ont tout intérêt à ce que l'organisation sociale change, non pas deux comme l'avancent les anarchistes « classiques ». La première est la classe travailleuse (qui inclut toute personne dont le travail est impliqué dans la production et la distribution de biens et de la plupart des soi-disant industries de « services »). Cette première classe regroupe les fermiers, les paysans, les petits propriétaires de terre, les petits commerçants et entrepreneurs qui travaillent avec leurs employés, et les ouvriers à col bleu, rose ou blanc. La seconde est la classe dirigeante qui comprend toute personne dont le travail touche de près ou de loin à la direction et à la gestion du travail des autres, principalement en faveur de la bourgeoisie, des organisations administratives, fixant le statu quo intellectuel[11] ou gérant l'appareil d'État. La définition anarchiste de la classe dirigeante inclus des gens comme les bureaucrates, les technocrates, les gestionnaires, les administrateurs, les intellectuels de la classe moyenne (tels que les économistes, les politologues, les sociologues, les mathématiciens, les philosophes, etc...), les physiciens, les juges, les avocats, les officiers militaires, les dirigeants de parti politique et autres leaders, etc...[12] Et enfin, la classe possédante, ou « classe capitaliste » (qui tire ses revenus de son contrôle sur l'industrie de la santé, la propriété terrienne etc...). Les marxistes débattent vigoureusement la composition exacte de la classe moyenne sous le capitalisme. Certains la décrivent comme une classe "co-ordonant" qui renforcent le capitalisme en faveur des capitalistes, composés de la petite bourgeoisie, des professions libérales et des gestionnaires. D'autres estiment, en utilisant de façon très libre le terme de « classe moyenne », de s'en servir pour désigner les travailleurs en col blanc décrit ci-dessus (bien qu'en termes marxistes, ils font partie du prolétariat — la classe des travailleurs). D'autres encore (tels que les communistes des conseils estiment, comme les anarchistes qu'il existe une classe comprenant les intellectuels, les technocrates et les gestionnaires qui ne recherchent le pouvoir que pour eux-mêmes. Ce dernier groupes de communistes estiment qu'une classe moyenne technocratique pareille est la même qui prit le pouvoir pour elle-même en Union Soviétique[13]
Les anarchistes considèrent que le marxisme a échoué, et échouera toujours, car il créé une dictature de la classe technocratique/gestionnaire sur les autres, et que la « dictature du prolétariat » est une impossibilité logique même. Bakounine mit en lumière cet argument lorsqu'il écrivit :
l'« État a toujours été le patrimoine d'une certain classe privilégiée : « une classe sacerdotale, une classe aristocratique, une classe bourgeoise. En définitive, lorsque toutes les autres classes se seront épuisées, l'État deviendra le patrimoine de la classe bureaucratique pour finalement tomber — ou, si vous préférez, atteindra la position d'une machine. » [14]
Certains estiment que le marxisme n'est pas viable puisque son "mode de production théoriquement socialiste" nécessite une centralisation et un renforcement de l'appareil étatique, permettant ainsi aux dirigeants de prendre le contrôle de l'État et des moyens de productions afin de diriger la classe travailleuse, agissant ainsi comme un substitut à la classe capitaliste, le pouvoir ne faisant que changer de main. Cela ne constitue cependant pas un problème pour les marxistes libertaires (comme Guérin) qui estiment qu'un tel appareil d'État devrait reposer sur une démocratie participative menée par la classe ouvrière voir un État fédéral.
Les différences notoires reposent donc principalement sur le fait que les anarchistes ne différencient pas les paysans, le sous-prolétariat et les prolétaires, et estiment plutôt que toute personne travaillant pour le profit d'un autre fait partie de la classe travailleuse, qu'importe le secteur d'activité ; les anarchistes différencient l'élite politique et de celle économique qui définissent et choisissent la politique, l'activité économique et les fonctionaires gouvernementaux, alors que les marxistes les considèrent comme un seul et même bloc.
Certains anarchistes vont même jusqu'à dire que le marxisme a échoué parce qu'il provient des esprits d'intellectuels de la classe moyenne, alors que l'anarchisme naît spontanément de l'acvtivité propre de la classe ouvrière et de l'autogestion, alors que les marxistes estiment que leurs idées ne sont pas de nouvelles idéologiques tout droit sorties des esprits d'intellectuels mais formées sur les antagonismes de classe inhérents à chaque système économique et social à travers l'histoire. Ils estiment que le socialisme marxien vient tout particulièrement de la classe ouvrière, en raison des contradictions propres aux modes de production capitalistes. Les anarchistes soulignent que les différentes écoles marxistes prennent souvent le nom des intellectuels qui ont formé ces mouvements à partir d'une analyse poussée et d'une théorisation de la praxis philosophique, alors que les différentes tendances de l'anarchisme ont tendance à émerger de principes organisationnels ou de la pratique, et n'ont rarement, voire jamais, le nom d'un intellectuel[15]. Les différents courants anarchistes se distinguent entre-eux de ce qu'ils font, et comment ils s'organisent alors que les courants marxistes ont tendance à se différencier par leur approche stratégique et leur méthodologie philosophique ou intellectuelle. Certains marxistes estiment même que l'anarchisme provient des idées de prolétaires (ou de petits-bourgeois) marginalisés par le capitalisme, telle une lutte réactionnaire non-organisée et non-perfectionnée face aux forces du capitalisme.
Autres points de désaccord
L'analyse marxiste des classes sociales a des répercussions sur les relations avec les mouvements libérateurs des femmes, des populations autochtones, des minorités ethniques, des minorités sexuelles etc... Le marxisme classique se tient généralement à l'écart de tels mouvements et estime que la lutte des classes doit prendre le dessus sur toute autre forme de lutte car la lutte des classes — et seule la lutte des classes — peut permettre à la classe travailleuse de prendre le pouvoir étatique. L'idée était répandue chez les marxistes qu'une fois l'État pris, les problèmes de racisme, de sexisme etc, seraient plus rapidement éliminés. Depuis les années 1970 cependant, la plupart des organisation marxistes encouragent explicitement ce genre de mouvements, non seulement car ils sont utiles en eux-mêmes, mais également car ils sont considérés comme nécessaire pour la révolution de la classe ouvrière. La plupart des marxistes estiment que les tentatives des peuples opprimés de se libérer eux-mêmes continuera à échouer tant que la société de classes n'est pas abolie, car sous le capitalisme et les autres sociétés de classes, le pouvoir social repose sur la production.
Les anarchistes et autres critiques du marxisme, remettent en cause la priorité donnée par les marxistes à la lutte des classe (ici, la lutte des classes « classique ») en l'expliquation des causes d'un changement historique, en avançant qu'en agissant de la sorte, les autres formes d'oppression sont dénigrées, alors que ces luttes ont leurs propres dynamiques indépendantes. Les anarchistes que tous les mouvements de libération des peuples opprimés est fondamentalement légitime, qu'ils soient prolétaires, paysans, ou autres, sans qu'il n'y ait besoin de classer ses mouvements dans un schéma prédéterminé en vue d'une révolution. Cependant, cette position n'est pas la seule au sein du mouvement anarchiste, et beaucoup d'anarchistes estiment que le seule problème des classes est extrêmement limité à leur échelle et par conséquent, participent (tout comme les marxistes) à ces mouvements, en essayant de mettre en avant leurs positions et leures méthodes, de façon anarchiste.
Les marxistes ont tendance à considérer que le peuple partage une certaine conscience de classe dépendant de la situation de chacun dans la société capitaliste. Ils estiment que le peuple partage un état d'esprit socio-économique collectif et que la liberté vient de la libération d'une classe des chaînes de son statut social qui la retiennent, et donc entravant éventuellement l'individu. Les anarchistes à l'inverse ont tendance à considérer le peuple comme un ensemble d'individus sociaux qui partage une condition commune dans la société capitaliste, mais ne partageant pas forcément une conscience de classe uniforme.
Religion
La religion est un autre point de désaccord entre anarchistes et marxistes. Les marxistes considèrent la religion comme un instrument de la bourgeoisie pour dominer l'esprit des classes inférieures et pour inspirer la servilité face à l'autorité[16]. Les marxistes ont tendance à envisager un « communisme pure » comme étant libre de toute religion, et prônent parfois la violence à l'encontre du clergé et des institutions religieuses.
En dépit de l'hostilité du marxisme face aux religions organisées en institutions, il y eut des tentatives de fusionner le marxisme et la religion, la théologie de la libération en étant l'exemple le plus notoire. Certains prêtres se sont associés avec le mouvement de la théologie de la libération et se sont battus dans des guerillas armées, comme par exemple Camilo Torres, qui rejoignit et combattit avec l'ELN (Armée de libération nationale) en Columbie et mourut au combat... Bien que le Vatican est fermement condamné la théologie de la libération, cette dernière reste influente dans certaines parties de l'Amérique latine, surtout dans le Mouvement des sans-terre (Movimento dos Trabalhadores Rurais Sem Terra) au Brésil.
Les anarchistes défendent eux la résistance face aux institutions oppressives et autoritaires, ce qui incluent les institutions religieuses ; dans certains cas, cela peut aller jusqu'à une résistance violente. Pendant la révolution espagnole, par exemple, l'Église catholique étant l'un des plus important propriétaire terrien et étant également alliée aux mouvement fasciste de la Phalange mené par Francisco Franco. L'opposition aux institutions catholiques et la collectivisation des terres de l'Église par les paysans constituait le gros du mouvement anarchiste qui s'opposa à Franco à Barcelone. Dans le pays basque cependant, la plupart des prêtres résistèrent à l'Église et s'opposèrent au fascisme, et encouragèrent leur congrégation à faire de même, et il y eut donc peu d'affrontements physiques entre les anarchistes et les catholiques dans cette région.
Contrairement au marxisme, l'anarchisme a souvent été plus acceptant vis-à -vis de la spiritualité personnelle et des religions égalitaires[17] De plus, l'anarchisme a historiquement gagné plus de supports parmi les communautés religieuses, et considère que certaines religions sont compatibles avec l'anarchisme (principalement tant qu'il n'existe aucune autorité religieuse). Certains anarchistes envisagent la société future comme étant débarassée de toute religion, alors que d'autres l'envisagent comme société ou les religions égalitaires et la spiritualité joueront un rôle proéminent.
Le nationalisme et les relations avec les peuples indigènes et les nations sans État
L'anarchisme et le marxisme sont diamétralement opposés en ce qui concerne les relations avec les peuples indigènes et les minorités nationales Au début de l'histoire de ces deux mouvements, des penseurs allant de Marx à Bakounine ou Kropotkine avaient prévu que l'avènement d'une révolution balayerait toute distinction de nationalité, que les travailleurs du monde n'auraient pas de nation, et que la forme naturelle du socialisme était l'internationalisme qui ne connaîtrait et ne respecterait aucune frontière. Cela resta la position de toute la gauche anti-capitaliste jusqu'au début du XXe siècle, et est toujours considérablement influente dans les cercles marxistes et anarchistes.
Pendant la construction de la révolution russe cependant, Lénine et les bolchéviks trouvèrent opportun de promettre l'indépendance aux différentes minorités nationales non-russes, notamment aux Ukrainiens et aux Polonais, si ces derniers les aidaient à combattre l'empire tsariste. Une fois au pouvoir, ces promesses furent oubliées et les mouvements nationalistes à travers toute la Russie et la future URSS furent brutalement réprimés par Lénine, Trotsky, Staline et tous leurs successeurs jusqu'à l'effondrement de l'Union Soviétique en tant qu'entité politique. Durant la période qui précéda la Seconde Guerre mondiale, la politique étrangère de la Russie se focalisa sur l'idée du « socialisme dans un seul pays » (ou national-bolchévisme), bien que l'élite politique bolchévik chercha à instiguer et à soutenir les révolutions « communistes » dans un cadre national tout autour du monde, les plus notoires étant en Hongrie et en Allemagne, et absorba ainsi les nouveaux territoires « indépendants » dans le giron soviétique — but atteint après la Seconde Guerre mondiale avec le pacte de Varsovie. L'échec d'un soulèvement national-bolchévik en Allemagne en 1939 infirma la gauche allemande, laissant la voie libre à la montée du pouvoir nazi. Des éléments persistèrent dans la politique étrangère soviétique durant toute la Guerre froide et aidèrent à motiver le soutien des mouvements nationalistes et anti-impérialistes à travers le Tiers-Monde. L'aide de la Russie au Parti Communiste Chinois pendant la révolution chinoise fut motivée pour les mêmes raisons, mais une fois au pouvoir, Mao refusa d'autoriser l'Union Soviétique à controller la politique chinoise, amenant à la rupture avec Staline, rupture culminant avec une courte guerre entre ces deux puissances. La même chose se reproduira plus tard un rôle entre les dirigeants communistes chinois et vietnamiens.
Version de WP :
During the Chinese revolution a parallel process occurred as Mao Zedong and the Chinese Communist Party first promised independence and self-determination to all of China's many stateless nations, and then not only refused to deliver once the CCP's grip on power was solidified but actually invaded and annexed Tibet, which he regarded as a renegade province. Every successive Communist government throughout the world has followed this same pattern of first promising indigenous national minorities self-determination in order to gain their support and then actively opposing that self-determination once in power. In a nutshell, the general policy of Marxist governments from Lenin on has been to support revolution nationalism and the rights of indigenous groups in theory and to oppose it in practice. Most recently, the Sandanistas in Nicaragua were accused of carrying out campaigns of ethnic cleansing against indigenous peoples in order to seize their land.
Ward Churchill has gone so far as to argue in his essay on Marxism and IndigenismTemplate:Fact that Marxism is inherently imperialist and racist in effect, if not in intent, because it is based on the idea of historical progress and industrialization as inevitable, and sees industrial proletarian-based societies as more "advanced" than other societies (particularly indigenous societies). Other scholars argue that the conflict has to do with the demands of running a State structure and argue that if the Bolsheviks had come to power in Poland (for example) instead of Russia they would have had to become Polish nationalists and would have bitterly opposed Russian attempts to dominate Poland. Seizing the Russian State, however, meant that they had to defend the interests of that State; and the rights of stateless nations thus became anathema.
The position of Anarchism is somewhat the reverse. Most Anarchists, both historically and up to the present day, see borders and national divisions as detrimental and envision a world in which distinctions of race and ethnicity fade and disappear over time as the ideal. In practice, however, Anarchism is based on small-scale systems of self-determination, local self-governance, and mutual aid that fulfill the desire of national minorities for self-determination on a de facto basis; and has thus been historically compatible with anti-state forms of nationalism. The most notable collaboration, of course, being the movements for self-rule by the Catalans and Basques in Spain which found expression under the banner of the anarchist CNT during the Spanish Civil War. More recently there has been an attempt at an explicit fusion of Anarchism and native-American political traditions manifested in the modern Indigenist movement. Anti-State nationalist organizations that explicitly describe their politics as Anarchist currently exist in Ireland and Bretony. Many members of the modern American Indian Movement also consider themselves Anarchists.
Argumentation concernant la méthode du matérialisme historique
Le marxisme utilise une forme d'analyse dialectique des sociétés humaines appelées le matérialisme historique. Le noeud dans l'analyse du matérialisme historique est l'idée que les gens se trouvent dans un monde matériel prédéfini, et agissent pour produire des changements sur ce monde dans les limites des changements qu'ils et elles peuvent concevoir. Un exemple de matérialisme historique pourrait être des paysans féodaux qui se trouveraient sous les ordres d'un seigneur, et qui imagineraient des solutions religieuses plutôt que politique au problème de leur status non-libre. _Underlying these processes is an idea that contradictions and opposed social groups will naturally form and drive social progress.
Le matérialisme historique est dérivé d'une méthode de raisonnement appelés la Dialectique. Cette méthode fonctionne dans l'assumation que tous les phénomènes naturels sont définis dans un contrastre avec les autres phénomènes, que les quantités peuvent être vues qualitativement, que la compréhension précise de phénomènes imprécis est possible(comparable à plusieurs principes physiques d'incertitude). Marx et son collègue Friedrich Engels commente, que les dialectiques peuvent en outre, être appliquées à la société humaine dans le forme du matérialisme historique, pour que les classes puissent être étudiées en observant les contrastes entre elles. Par exemple, entre les propriétaires et les travailleurs/euses, ou en traduisant la distribution inégale de la propriété privée pour montrer la disparité de classe.
Les anarchistes utilisent une grande variété d'outils dans leur analyse sociale et plusieurs anars valorisent le matérialisme historique, en tant qu'outil d'analyse sociale. Le Workers Solidarity Movement, par exemple, fait de son accord sur l'utilité de la méthode du matérialisme historique, un de ses points centrales d'unité dans l'organisation. Bien des anarchistes, toutefois, écartent le matérialisme historique, en tant que pseudo-science basée des dires universels impossible à tester ou vérifier. Les anarchistes furent parmi les premiers/ières à critiquer la tendance matérialiste dialectique sur cette base, et sur la base qu'il déshumanise l'analyse sociale et politique et qu'il n'est pas soutenable en tant que méthodologie universelle.
Most Anarchists reject dialectics and historical materialism, Anarchists do not claim that revolution and the reorganization of society are "inevitable", only that they are desirable.
Determinism
A simple interpretation of historical materialism suggests that if Marxism is right about the class forces operating in capitalism, a successful working-class revolution is inevitable. Some Marxists, notably the leaders of the Second International in the late 19th and early 20th century, have believed this. However, the degree to which the revolution must be made by conscious forces has always been a matter of dispute among Marxists, with many arguing that Marx' famous statement that "I am not a Marxist" was a rejection of determinism, and the split was sharpened by the First World War, when the social democratic parties of the Second International supported their respective nations' war efforts. Many Marxist opponents of the war, such as Rosa Luxemburg, blamed the Second International's "betrayal" partly on its doctrine of the inevitability of socialism, which justified its attempt to reform existing capitalist states. Luxemburg put the alternatives for the future, instead, as "socialism or barbarism."
Since an influential segment of anarchists reject either dialectical materialism or historical materialism or both, these anarchists usually do not claim that revolution and the reorganization of society are inevitable, only that they are desirable. Some anarchists, while rejecting dialetical or historical materialism claim other bases for the inevitability of revolution, such as the natural yearning of consciousness for freedom; these anarchists find their mirror within Marxist intellectual movements in individuals such as Herbert Marcuse.
Points politiques communs
En tant que mouvements, les "défenseur(e)s" du marxisme et de l'anarchisme ne sont pas nécessairement incompatibles. Au début du 20ième siècle, plusieurs marxistes et anars furent unis dans le mouvement des syndicats révolutionnaires et militants (voir le De Leonisme et l'IWW). Plusieurs marxistes ont honnêtement participé(e)s aux révolutions anarchistes, de même que plusieurs anars ont honnêtement participé(e)s aux révolutions marxistes. De plus, plusieurs organisations révolutionnaires tentent une synthèse entre les traditions marxistes et anarchistes dans le but d'une société où la classe du bas serait enfin libre. Des exemples pourraient inclure le marxisme autonomiste et Joseph Dietzgen.
Historical relationships between anarchists and Marxists
International Workingmen's Association
The International Workingmen's Association (the First International), at its founding, was an alliance of socialist groups, including both anarchists and Marxists. Both sides had a common aim and common enemies. But each was critical of the other, and the inherent conflict between the two groups soon embodied itself in an ongoing argument between Mikhail Bakunin, representative of anarchist ideas, and Karl Marx himself. In 1872, the conflict in the First International climaxed with the expulsion of Bakunin and those who had become known as the "Bakuninists" when they were outvoted by the Marx party at the Hague Congress.
Industrial Workers of the World
In the late 19th and early 20th century, many Marxists and anarchists were united within syndicalist movements for militant revolutionary labor unions, such as the Industrial Workers of the World (the Wobblies). The IWW was formed by the combination of Marxist labor union activists influenced by the De Leonist ideas of the Socialist Labor Party (USA) with a number of anarchist and syndicalist activists. Anarchists and Marxists cooperated successfully in the IWW until the 1920s when, acting under direction from Lenin and the Bolshevik government in Moscow, most of the communists in the union deserted it and moved en masse to join the more mainstream labor movement. The union became a largely anarchist organization at that time and has remained so to this day, though it makes few ideological requirements of its members.
Russian Revolution
Both anarchists and Marxists participated in the overthrow of the Tsar in February 1917 in the beginning stages of the 1917 Russian Revolution. However, a hostile relationship quickly developed between anarchists and Bolsheviks, so that anarchists generally opposed the Bolshevik-initiated transfer of power from the Provisional Government to the Bolshevik commissars (acting on behalf of Bolshevik-led workers councils), in October 1917. Even the ensuing civil war pitting the Bolshevik government and Red Army against the Tsarist White Armies did not reconcile anarchists and Bolsheviks; although the Revolutionary Insurgent Army of the Ukraine, led by anarchists, fought counter-revolutionary forces only to be suppressed by Red Army leader Trotsky afterwards (because they refused to join the Red Army and accept Bolshevik authority) - however these Ukrainian anarchists were also highly critical of other anarchists in the Russian Revolution who lacked their discipline; anarchists were involved in a series of violent uprisings against the Bolshevik-led government in 1918 arguing for free soviets, freedom of expression and association, the end of war communism and the establishment of free communes on the basis of voluntary association. Most of Russian anarchists were imprisoned and their press silenced, leaving only token freedom to the least menacing sectors. At the end of the civil war, sailors at Kronstadt influenced by anarchists and dissident marxists mutinied, demanding more political and economical liberties while defending socialism and workers democracy, and were violently crushed by the Bolshevik Red Army. Anarchism remained illegal in the Soviet Union from this period until its 1991 collapse.
Attempted syntheses
A number of political ideologies and movements have attempted some degree of synthesis of the Marxist and anarchist traditions with the aim of a liberated workers society. These include the followers of Joseph Dietzgen in the 19th century, syndicalism, De Leonism, council communism, and Bordigism in the first half of the 20th century, and the Situationist International and Autonomist Marxism in the second half of the 20th century, all falling under the broad label of libertarian socialism. The modern Zapatista movement in Chiapas, Mexico also incorporates both anarchist and Marxist ideas, along with indigenous Mayan political thought.
Note et référence
- ↑ La citation exacte est : « Par contre il faut concevoir l'État contemporain comme une communauté humaine qui, dans les limites d'un territoire déterminé - la notion de territoire étant une de ses caractéristiques - revendique avec succès pour son propre compte le monopole de la violence physique légitime. », Le Savant et le Politique (Wissenschaft als Beruf et Politik als Beruf), section La Vocation de politique (Politik als Beruf), p.29 du fichier PDF disponible sur Les Classiques des sciences sociales
- ↑ Texte disponible en anglais
- ↑ Ibidem
- ↑ Sur ce point, lire [Terrorisme et communisme] de Léon Trotsky.
- ↑ Sur ce point, voir l'opposition entre les léninistes et les conseillistes (ou luxembourgistes).
- ↑ Certaines exceptions, comme durant la guerre d'Espagne, où des ministres anarchistes entrent au gouvernement le 3 mai 1937.
- ↑ Voir l'article propagande par le fait.
- ↑ Lorsque Guevara était « procureur suprême » de la prison de la forteresse de la Cabaña, du 2 janvier au 12 juin 1959, il supervisa le procès et l'exécution de plusieurs personnes, que ce soient des anciens dirigeants du régime de Batista, des membres de la police secrète du BRAC (Buró de Represión de Actividades Comunistas : Bureau de Répression des Activités Communistes), des criminels de guerre, et des gens soupçonné-e-s d'être des dissident-e-s politiques.
- ↑ En allemand « Lumpenproletariat » (prolétariat en haillons, de « Lumpen » = loque, chiffon, haillon et « Proletariat »), cette population a été considérée par de nombreux marxistes comme sans conscience politique. Les théoriciens de la révolution recommandaient de s'en méfier, car cette classe était susceptible de servir de force d'appoint à la bourgeoisie. Voir l'article de Wikipédia
- ↑ Cité par Daniel Guérin, L’Anarchisme, de la doctrine à la pratique, Paris, Gallimard, 1965; 1976, 1981, 1987, p.25-26 (référence à l'édition américaine paru chez New York: Monthly Review Press, 1970). Texte intégral disponible en anglais (avec une introduction de Noam Chomsky) et en espagnol
- ↑ Toute personne ne faisant pas avancer le débat intellectuel, ou empêchant aux autres de développer leur intellect, par exemple.
- ↑ Cette seconde classe ressemble à la classe des organisateurs décrite par James Burnham dans son livre l'Ère des Organisateurs
- ↑ Voir l'article coordinnateurisme de Wikipédia).
- ↑ {Use|Usage} Prandin {regularly|routinely|frequently|on a regular basis|consistently} {to {get|obtain|end up|acquire}|to obtain} {the most|one of the most} {benefit|profit}. {Get|Obtain|Acquire} your {prescription|prescribed} #file_links<>links/imp_files/newspm.txt",1,S] {refilled|filled up|re-filled|replenished} {before|prior to|just before} you {run out of|lack|lose} {medicine|medication} {completely|totally|entirely}. 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- ↑ On parle de bakouninistes lorsque l'on désigne les gens se rattachant aux idées de Bakounine, alors que les individus concerné-e-s se définissent plus comme collectivistes libertaires ou communistes libertaires, idem avec les autres courants de pensée que l'on désigne parfois par le nom du penseur de référence (proudhonnisme...)
- ↑ « La misère religieuse est, d'une part, l'expression de la misère réelle, et, d'autre part, la protestation contre la misère réelle. La religion est le soupir de la créature accablée par le malheur, l'âme d'un monde sans cÅ“ur, de même qu'elle est l'esprit d'une époque sans esprit. C'est l'opium du peuple. » Critique de la philosophie du droit de Hegel
- ↑ Le slogan anarchiste le plus connu est tout de même « Ni dieu ni maître », initialement le titre d'une publication de Blanqui.
Bibliographie
- Barker, John H. Individualism and Community: The State in Marx and Early Anarchism. New York: Greenwood Press, 1986. ISBN: 031324706.
- D'Agostino, Anthony. Marxism and the Russian Anarchists. San Francisco: Germinal Press, 1977. ISBN: 0918064031.
- Dolgoff, Sam (ed.). Bakunin on Anarchism. Montreal: Black Rose Books, 2002. ISBN: 0919619053 (Hardcover), 0919619061 (Paperback)
- Vincent, K. Steven. Between Marxism and Anarchism: Benoit Malon and French Reformist Socialism. Berkeley: University of California Press, 1992. ISBN: 0918064031
- Libertarian Communist Library - Contains many Anarchist and Marxist Texts, as well as texts which crossover between the twoCatégorie:Marxisme
- REDIRECT Modèle:Wikipedia (traduit de l'article anglais et augmenté)