Black Bloc

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Manifestation Black block

Un Black Block (ou bloc noir) n’est ni une organisation ni un réseau centralisé, il est impossible d’être "membre" ou "chef" étant donnée que les anarchistes sont contre toute forme de hiérarchie et d’autorité. Nous ne pouvons pas parler du bloc noir mais d’un bloc noir parmi d’autre. Constitué de manifestants habituellement vêtus de noir, agissant en petits groupes affinitaires autonomes pour se défendre des attaques policières. Il peut y avoir plusieurs blocs noirs dans une manifestation ayant chacun des objectifs et des tactiques différents. Les "blocs noirs" sont souvent constitués d’anarchistes, mais peuvent également inclure des membres d’autres groupes syndicaliste, situationnistes, communistes ou même des manifestants anti-racistes, anti-capitalistes et antifascistes. Ce qui définit un bloc noir n’est pas forcément l’idéologie mais l’action d’autodéfense du groupe. Beaucoup portent des masques et des écharpes pour protéger leur visage contre les gaz lacrymogènes et les sprays au poivre ainsi que le fichage des militants.

Les blocs noirs sont apparus aux Etats-Unis grâce aux Love and Rage, une organisation révolutionnaire et anarchiste nord-américaine pendant les manifestations contre la guerre du Golfe en Irak, en février 1991. C’est plus précisément lors des actions de résistance au congrès de l’OMS à Seattle le 30 novembre 1999 que le block noir a attiré l’attention des médias. Il est directement inspiré des mouvements autonome européens, comme les mouvements autonomes allemands des années 80 ; les autonomes ont porté le noir au cours d’actions militantes pour la protection des squats et des lieux autogérés ils ont aussi soutenu Fraction armée rouge (Rote Armee Fraktion) lors des manifestations de solidarité. Les militants tirent leur habillement des vestes en cuir que les squatters utilisaient pour se protéger des coups de matraque de la police, les masques de ski étaient utilisés pour éviter les démangeaisons des yeux suite à l'utilisation de gaz lacrymogènes ainsi que pour protéger l’identité des militants. Nommés der schwarze Block par les médias allemands. La couleur noire est historiquement associée à l’anarchisme, cela remonte aux drapeaux noirs qui ont accompagné les émeutes lors de la Commune de Paris.

Les actions d’un bloc noir habituellement sont les manifestations à connotation politique anarchiste et anticapitalistes. Les affrontements avec la police sont la plupart du temps une réponse au non-respect du droit fondamental de manifester qui ne devrait être soumis à aucune autorisation ou restriction. Le bloc noir s’inscrit généralement dans une idée d’action directe mais également dans des actions symboliques comme la destruction de banques, bâtiments institutionnels ou de société multinationale, magasin, stations d’essence, vidéo surveillances. Attaquer la propriété privée est moins grave que les pressions et racolage dont nous somme les victimes quotidiennes.

Actions

  • Des blocs noirs se sont constitués à l’occasion du congrès de l’OMC à Seattle décembre 1999, c’est l’événement clef qui à fait connaître la mouvance Black block à travers les médias. Ce si n’aurait pu être fait sans le centre de media indépendant formé de collectifs indépendants dont l’objectif a été d’assuré une diffusion de l’information libre et sans censure. Les manifestations et les actions furent vite caractérisées par une répression policière sans précédent. Un bloc noir d’environ 200 militants ont entrepris de s’attaquer à la propriété privée des multinationales jonchant le parcours de la manifestation. Des vitrines de banques, de magasins Nike, de cafés et commerces bourgeois furent brisées, et certains magasins pillés. Causant 7 millions de dollars de dommage au dit multinational. Des slogans furent peints sur les murs de la ville, et le mobilier urbain (poubelle, banc, panneaux publicitaires…) fut transformé tantôt en outil de destruction de vitrine, tantôt en barricade ou partir en feu. Pendant plusieurs heures, certaines parties de la ville furent ainsi libérées des présences agressives de la police comme des multinational et se constituèrent Zones Autonomes Temporaires. Les critiques ne manquèrent pas, le débat médiatique commença.
  • Les 16 et 17 avril 2000, à Washington, se tenait une réunion du FMI et de la Banque Mondiale. Une mobilisation également très forte eut lieu, rassemblant toutes les composantes de l’opposition à la mondialisation et au capitalisme. Un bloc noir composé de révolutionnaires anti-capitalistes (RACB) d’environ 1.000 personnes y fut présent, optant cependant pour une tactique résolument différente de celle mise en pratique à Seattle. Le bloc noir concentra tous ses efforts sur la police, parvenant à faire reculer les lignes de police à plusieurs reprises, à forcer les barrages policiers, à libérer des personnes arrêtées, à entraîner la police au-delà de son propre périmètre pour l’affaiblir, à défendre les militants pratiquant la désobéissance civile contre les agressions policières et à leur permettre d’aller plus loin. À cette occasion, le bloc noir fut manifestement une force incroyable qui permit à l’ensemble de la manifestation d’aller de l’avant.
  • Divers blocs noirs furent présents lors de conventions républicaines et démocrate aux Etats-Unis toujours. Leurs actions étaient cependant de faible envergure par rapport à Seattle et Washington et aux événements à venir… Retenons tout fois du 1 et 2 Août 2000 fut réprimé les manifestants d’un bloc noir à Philadelphie à l’occasion de la convention du parti républicain après avoir attaqué la propriété privée et du matériel de police et pratiquant du théâtre de rue subversif parodiant le politique institutionnel. Du 14 au 17 août 2000, la Convention du Parti Démocrate à Los Angeles fut également le siège de manifs et actions diverses. La police dispersa violemment un concert en plein air de Rage Against The Machine à côté du centre où avait lieu la convention. Des membres du bloc noir furent tout particulièrement victimes de la brutalité policière et répondirent en repoussant les forces de l’ordre à coups de projectiles divers.
  • À Gênes les 20 et 21 juillet 2001 eurent lieu de violente manifestation contre le G8. Des banques, agences immobilières, concessionnaires automobiles, stations essence, agences de voyages, panneaux publicitaires furent détruits. Ce qui caractérise particulièrement cette manifestation c’est la violence policière. Avec un mort, six cents blessés, matraquages violents, torture des personnes interpellées dans les locaux des forces de l’ordre. Il y a également eu des policiers infiltrées qui ont joué le rôle d’agent provocateur pour justifier les violences. Nous reverrons de telle pratique lors des manifestations contre le G8 d’Évian en Suisse.
  • Les 1,2 et 3 juin 2003 eut lieu le G8 à Évian, petite ville lacustre, étant donné sa situation géographique proche de la Suisse. Les manifestations eurent lieu à Genève et Lausanne tous deux en Suisse. Contrairement au droits fondamentaux, tous rassemblements à Lausanne ont été proscrits, une des raisons serait les hôtels de luxe qui accueillait des participants dudit G8. Les chemins de fer se sont stoppé. Le pays étais en état de siège. Sur le parcourt de la manifestation Annemasse- Genève, une station d’essence à été détruite. La police a eu usage de la violence tout le long de la manifestation. De nombreux civile ne faisant pas partie des rassemblements ont été chargés et passés à tabac sans aucune sommation par les forces anti-émeutes. L’usine, lieux alternatifs de Genève à été la proie d’une décente de police déguisés en anarchistes, une équipe légale a constaté l’illégalité et les violences commises par cette décentes. Genève fut également le théâtre du saccage de la ville basse. Utilisés par les médias pour détruire encore un peu plus le bloc noir, ils sont en réalité les faits de jeune (habillés rappeurs) des banlieues voisines venues se rassasier en violence et en habit et chaussure de marque.


Voir aussi : Anarchisme | Désobéissance civile | Mouvement autonome | Zone d'autonomie temporaire

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