Communisme
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Catégorie:Articles à retravailler Le Communisme est, originellement, une organisation économique et sociale, qui, selon l'adage économique « à chacun selon ses besoins, de chacun selon ses moyens », permettrait la création d'une Société sans division de "classe".
La référence au communisme par divers mouvements politiques, philosophiques, sociaux, etc. n'ayant qu'un accord partiel sur le contenu du concept (avec des divergences sur des points essentiels) rend difficile de circonscrire le communisme.
Le communisme existe depuis longtemps (on considère ainsi parfois qu'il est présent dans la pensée de Platon, ou d'après certains ethnologues, le communisme primitif aurait existé avant l'apparition de l'agriculture), mais c'est devenu un des mouvements majeurs sur le plan politique et social, depuis le XIXe siècle.
Le concept de communisme est l'objet d'un débat sémantique, selon deux axes qui interfèrent :
- lutte « interne », entre communistes revendiqués (qui peuvent s'opposer politiquement et théoriquement). En effet, il existe diverses factions opposées (et qui, historiquement, se sont combattues dès la création de la Première Internationale) qui revendiquant le terme (comme d'ailleurs pour toute théorie politique) ;
- lutte « externe », entre communistes et non-communistes ou anti-communistes, par exemple savoir si les désastres environnementaux, humains ou sociaux, allant jusqu'à des crimes de masse commis ou provoqués par les régimes des pays de l'ex-Bloc "soviétique" étaient ou non liés à l'idéologie communiste ou à un autre facteur.
Contents
Confusions autour du terme Communisme[edit]
Beaucoup de confusions existent autour du terme Communisme. Il est assez souvent confondu avec le mouvement marxiste, qui n'en est qu'une des composantes, voire avec le stalinisme qui n'est également qu'une forme parmi d'autres du marxisme et qui a produit quelques sociétés dictatoriales à gestion Étatique du capitalisme (concentration du capital → voir Capitalisme d'État). Il est aussi confondu avec le collectivisme politique et/ou économique.
Quelques années après la répression de la commune de Paris en 1871, et jusqu'en 1917, les marxistes étaient désignés comme « collectivistes » et les anarchistes comme « communistes », du fait que le premier courant utilisait l'État comme outil de transition, au contraire du second qui utilisait des moyens libres et autonomes pour atteindre le but recherché.
Concrètement, une société communiste se définit comme une société sans classes, sans salariat et sans État. L'URSS et ses nations composites n'ont jamais réalisé le communisme.
Ainsi, il est nécessaire de reprendre l'historique du mot et de séparer les différents courants ainsi que les différents concepts utilisés.
Le Communisme en tant que théorie économique et sociale[edit]
Le mot communisme désigne d'une manière générale un type d'organisation sociale et économique sans classe bénéficiant de la mise en commun des moyens de production et des biens de consommations pour répondre aux besoins de chacun. Une société communiste peut être définie comme une société dans laquelle il n'y a plus de relations économiques, les produits n'étant plus fabriqués pour être des marchandises, mais pour satisfaire les besoins.
Des théories économiques communiste évoque aussi le principe d'entraide (du moins pour les anarchistes communistes et communistes chrétiens) et sa variante contemporaine, la solidarité, comme facteur d'évolution vers une société communiste.
Par extension le Communisme désigne aussi :
- des rapports socio-économiques reposant sur l'absence de rapports marchands, selon le principe : « De chacun selon ses capacités à chacun selon ses besoins » et se distingue ainsi du socialisme (ou collectivisme) qui a pour principe « de chacun selon ses capacités à chacun selon son travail » ; ou du libéralisme qui a pour principe « à chacun selon son mérite ».
- Des systèmes sociaux sans division de la société en classes sociales, et sans État ;
Dans une société communiste, les relations économiques reposent sur la Gratuité : il n'y a ni commerce, ni argent, ni salariat, ni tout autre rapport marchand, cela étant à la fois impossible et inutile (chacun ayant tous ses besoins couvert par le mode de production communiste, il n'y a plus d'échange à proprement parler). La propriété privé est, sinon abolie, du moins très limitée, de sorte que la notion de don disparait aussi .
Le communisme admet que tous ne sont pas aussi productifs pour tout, et qu'il doit attendre une production « de chacun selon ses capacités », mais il considère que généralement chacun peut à son gré se livrer à l'occupation de son choix, qu'on peut abolir la division sociale du travail sans mettre en péril la production et donc la disponibilité des biens (sa vision est proche à cet égard de la société post-industrielle évoquée par Hermann Kahn), et supprimer toute force coercitive, comme la police ou l'armée, et plus généralement fonctionner sans État. Il admet que certaines tâches et fonctions sont plus désagréables ou agréables que d'autres, et compte sur la démocratie directe pour juguler les conflits, notamment ceux relatifs à la production.
Le Communisme en tant que mouvement historique et politique[edit]
Le mot communisme politique désigne à la base des types de mouvements politique qui militent pour une société sans classe sociale, sans salariat, sans frontière, sans État, qui soit égalitaire et libre, contre le capitalisme. Aujourd'hui, et depuis plus d'un siècle, des mouvements divers et contradictoires se revendiquent de ce mouvement.
Le Communisme a été une des idéologies/pratiques majeures répandue au cours du XXe siècle, à la fois dans les luttes ouvrières ou que dans l'inspiration revendiquée par des régimes politiques.
Si des anthropologues pensent que certaines sociétés primitives peuvent être considérées comme des « sociétés de type communiste », bien qu'aucune société connue ne soit privée de hiérarchie, il n'a jamais existé de sociétés fonctionnant de manière communiste dans l'histoire humaine, mais il est courant de citer certaines expériences de socialisme comme :
- dans une bonne partie de la Catalogne en 1936-1938, au cours de la révolution espagnole ;
- dans des communautés où domine une forte adhésion à des principes, tels que des communautés religieuses (couvents) ou des communautés de réfugiés (Kibboutz israéliens) ;
- dans des conditions hostiles rendant nécessaire une solidarité extrême : par exemple les sociétés Inuit traditionnelles où les ressources alimentaires sont collectives et l'entraide forte. Le relâchement des contraintes et l'arrivée de la société de consommation modifie alors fortement l'organisation et s'éloigne du modèle communiste.
Le mouvement politique anti-capitaliste, naît dans les années 1840 et porté par une classe ouvrière démographiquement croissante et pauvre, se développe plus tard au sein de l'AIT, dont il est l'un des principaux courants. Au lendemain de la défaite de la Commune de Paris en 1871, c'est la scission entre marxistes et anarchistes autour de la question de la méthode pour éliminer la propriété individuelle caractéristique du capitalisme : les marxistes estiment nécessaire une période de transition avec collectivisation des propriétés, sous le contrôle d'États « socialistes » devant dépérir progressivement (mais le capitalisme d'État sera l'unique économie existante dans ces pays) ; alors que les anarchistes prônent une abolition directe de la propriété, tout en organisant la fédération économique des moyens de production et de consommation. Le mouvement communiste est donc composé essentiellement de deux branches politiques principales : anarchistes et marxistes. Néanmoins, il a existé des formes diverses de communisme, dans le passé, existantes toujours ou peu connues.
Les Différentes formes de Communisme[edit]
Sur les différents mouvements historiques et/ou politiques ayant appliqués le communisme ou s'étant référencés au communisme (en tant que théorie économique et sociale), et proposant différents moyens (république, Étatisme, fédéralisme, préceptes de la bible, conseillisme, communalisme, syndicalisme, révolutions, spontanéisme, etc.), plus ou moins complémentaires, pour réaliser ce communisme.
Communisme primitif[edit]
- sur le mode d'organisation économique de certaines sociétés primitives ou traditionnelles ;
Communisme de Platon[edit]
- L'une des premières descriptions de communisme se trouve dans son dialogue La République de Platon.
- Ce que l'on a appelé le communisme platonicien suppose sinon la suppression du moins la limitation drastique de la famille avec l’éducation collective des enfants ainsi que la soumission de toute propriété privée à la propriété de la Cité. L’erreur de Platon, d’après Aristote, est de vouloir unifier à l’excès la cité en supprimant tout ce qui sépare les individus pour aboutir à une union de fusion, comme celle que souhaitent les amants dans le discours d’Aristophane.( 1262 b) C’est méconnaître que l’amitié se fonde sur une irréductible altérité. Il posera en théorie le communisme essentiellement pour la classe dirigeante, ceci afin de stopper la corruption qui était habituel dans tout gouvernement ; les deux autres classes étant les travailleurs et les gardiens de l'ordre.
Communisme chrétien[edit]
- Une approche consiste à regarder les premiers chrétiens comme un groupe ayant pratiqué le communisme, du fait d'avoir mis en commun les biens possédés.
- « Tous les croyants sont unis et ils mettent en commun tout ce qu’ils ont. Ils vendent leurs propriétés et leurs objets de valeur, ils partagent l’argent entre tous, et chacun reçoit ce qui lui est nécessaire. Chaque jour, d’un seul cœur, ils se réunissent fidèlement dans le temple. Ils partagent le pain dans leurs maisons, ils mangent leur nourriture avec joie et avec un cœur simple »
- (Actes des Apôtres 2, 43-46)
- « et chacun reçoit ce qui lui est nécessaire » est très important. En effet, selon Karl Marx la société communiste sera une société qui passera « de chacun selon ses capacités » à « chacun selon ses besoins ». Les deux formules sont proches.
- Un autre extrait :
- « Personne ne dit : « Cela, c’est à moi ! », mais ils mettent tout en commun. [...] Parmi eux, personne ne manque de rien. En effet, tous ceux qui ont des champs ou des maisons les vendent, ils apportent l’argent de ce qu’ils ont vendu et ils le donnent aux apôtres. Ensuite, on distribue l’argent, et chacun reçoit ce qui lui est nécessaire. Il y a ainsi un certain Joseph, un lévite né à Chypre. Les apôtres l’appellent Barnabas, ce qui veut dire « l’homme qui encourage ». Il a un champ, il le vend, il apporte l’argent et le donne aux apôtres » (Actes des Apôtres 4, 32-37)
- Plus tard, des chrétiens s'associeront au marxisme, la théologie de la libération naitra...
- (Voir : le curé Jean Meslier, Wilhelm Weitling, la théologie de la libération ...),
Communisme marxiste[edit]
- (et ses successeurs se revendiquant du marxisme)
- Les marxistes participent à la fondation et au développement de l'AIT, puis des partis nationaux sociaux-démocrates qu'ils regroupent en 1889 au sein de la IIe Internationale.
- Cette dernière explose au début de la Première guerre mondiale en 1914. Seule une minorité défend le principe de l'internationalisme et s'oppose à la guerre et maintient des liens internationaux au cours des conférences de Kiental et Zimmerwald en Suisse. C'est en partie pour des causes liées à la guerre qu'éclate la Révolution russe en 1917, qui aboutit, après un processus de révolution permanente long de huit mois, à la prise du pouvoir par les Soviets (conseils) d'ouvriers et de soldats, puis à leur destruction par les bolcheviks qui se rendent majoritaires en octobre (calendrier russe) par l'extermination de leurs concurrents mencheviks et des SR de gauche. Les bolchéviques appliqueront le capitalisme d'État.
- La branche marxiste, regroupe des courants politiques divers, parfois antagonistes : marxisme, léninisme, trotskisme, bordiguisme, luxembourgisme, castrisme, guevarisme, autonomes, conseillisme, etc.
Communisme libertaire[edit]
- (l'association du "communisme économique" et de l'anarchisme),
- Les anarchistes, après l'insurrection de la commune de Paris (1871) où ils sont nombreux à lutter, s'investissent pour une partie dans l'anarcho-syndicalisme, et une autre dans l'anarcho-communisme, mais aussi l'anarcho-individualisme. Ils sont au premier plan de la création de la CGT en France et de celle des Industrial Workers of the World dans les années 1910 et 1920 aux États-Unis. Ils participent à la révolution russe, notamment à Cronstadt, ou en Ukraine dont ils sont porteurs d'un mouvement révolutionnaire et d'expropriation des terres des grands propriétaires, puis d'autonomie des communes. Ils jouent un rôle de premier plan avec la puissante CNT en Espagne et plus particulièrement en Catalogne lors de la révolution espagnole de 1936, où la collectivisation permit l'expérimentation du communisme dans plusieurs collectivités. :Dans le premier cas ils sont écrasés par l'armée dirigée par Trotsky, dans le deuxième cas par les staliniens ou les républicains qui participent à la contre-révolution. Par la suite, l'anarchisme en tant que mouvement organisé perd de sa force, à cause de l'illusion propagé par les différents partis ou militants marxistes/léninistes et malgré la réalité que les anarchistes russes, exilés, ont rapportés de la Russie, mais le mouvement anarchiste semble reprendre à la fin du XXe siècle, d'une part par la désillusion manifeste avec l'apparition de la réalité de l'URSS après l'écroulement du « mur », du mythe socialiste russe (par l'ouverture des archives), et tout récemment l'évolution de la politique de la Chine « marxiste », du capitalisme d'État, vers un capitalisme privé.
- La branche Anarchiste communiste regroupe également divers groupement plus ou moins complémentaires : les kropotkinistes, les malatestiens, les archinovistes (plus collectivistes que communistes), les reclusiens, communistes de conseil, communalisme libertaire, etc.
Communisme de conseil[edit]
- Expériences:
- - Soviets (Russie)
- - Occupations d'usines - Operaismo (Italie)
- - Mouvement des usines récupérées (Argentine)
- À DÉVELOPPER
Communisme autoritaire[edit]
- (Théorie qui ménera à du capitalisme d'État lors de la réalisation de la dictature léniniste)
- Sur les théories fondatrices des nombreux États qui se sont réclamés du "marxisme-léninisme" et de ses variantes (URSS, Cuba, Chine, Corée du nord, Albanie, etc).
Citations[edit]
« Le Communisme - qu’il faut se garder de confondre avec ’le Parti Communiste’ - est une doctrine sociale qui, basée sur l’abolition de la propriété individuelle et sur la mise en commun de tous les moyens de production et de tous les produits, tend à substituer au régime capitaliste actuel une forme de société égalitaire et fraternelle. Il y a deux sortes de communisme : le communisme autoritaire qui nécessite le maintien de l’État et des Institutions qui en procèdent et le communisme libertaire qui en implique la disparition ».
Sébastien Faure, art. « Communisme », Encyclopédie anarchiste, vol. 1.
« Communisme est le nom de cet adversaire formidable qui oppose le règne des prolétaires au régime actuel de la bourgeoisie. Il ne sera plus question ni de nationalité ni de religion ; il n'y aura qu'une seule patrie, la terre, et qu'une seule croyance, le bonheur terrestre ».
Heinrich Heine, article du 20 juin 1842.
« Chaque découverte, chaque progrès, chaque accroissement des richesses humaines est le résultat du travail physique et intellectuel accompli dans le passé et dans le présent. Alors, de quel droit quelqu’un peut-il s’approprier la moindre parcelle de cet immense tout, et dire : ceci est à moi, pas à toi ? »
Pierre Kropotkine, La conquête du pain, Paris, 1892
« Le capitalisme, c'est l'exploitation de l'homme par l'homme. Le marxisme C'est le contraire. »
Henri Jeanson
Voir aussi[edit]
stalinisme, marxisme, maoïsme, Internationale Communiste (IC ou Komintern), Révolution russe, Révolution Mondiale et socialisme dans un seul pays, Révolution permanente et Révolution par étapes, Communisme de guerre, Nouvelle politique économique, Soviets, Bordiguisme, Luxembourgisme, le livre noir du communisme
Idées et pratiques opposées[edit]
- Autorité
- Fascisme clérical
- Libéralisme autoritaire
- Libéralisme économique.
- Capitalisme, pour l'essentiel des communistes (Ã l'exception des bolcheviks).
- Capitalisme d'État, idem.
- Étatisme, pour les communistes libertaires, et les marxistes non-bolchéviks.
Bibliographie[edit]
- Carlo Cafiero, Anarchisme et communisme, Rapport lu au Congrès, Publié en 1880 dans le journal anarchiste Le Révolté
- Petr Alekseevitch Kropotkine, Communisme et anarchie, Les Temps nouveaux (Coll. Publications des Temps nouveaux ; 27), 1903, n° 27
- R. E. Charlier, L’Anarchisme-communisme : sa lutte contre le marxisme et contre l’Etat et le droit, Thèse doct. Droit : Rennes, 1930
- Jean Grave ; Eugène Dupont ; Achille Dauphin-Meunier ; Pierre Satish; J. Lion, Les Erreurs du marxisme, La Révolte et Temps Nouveaux (F-Robinson),1931. (Collection : Publications de la Révolte et Temps Nouveaux, 71). 20 p.
- A. R. Giles-Peters, "Karl Korsch : Un ami marxiste de l’anarchisme", Red and Black n°5, Australie (avril 1973). [1]
- Nicolas Werth, Être communiste en URSS sous Staline, Gallimard, Paris, 1981.
- Daniel Guérin, À la recherche d’un communisme libertaire, Amis de " Spartacus " (Collection : "Spartacus. Cahiers mensuels". Série B), 1984
- Georges Fontenis, Manifeste du communisme libertaire, Réédition commentée (UTCL 1985), Le Fil du temps [2]
- Nicolas Werth, « Un État contre son peuple. Violences, répressions, terreurs en URSS de 1917 à 1953 », in Stéphane Courtois (dir.), Le Livre noir du communisme, Robert Laffont, Paris, 1998, p. 45-313.
- Ronald Creagh, "Dialogue avec les marxistes ?", Le Monde libertaire (26 fév. 2004) n° 1348 p. 12-13.
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