Black Bloc

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Manifestation black block

Le Black Bloc (ou bloc noir), groupes au masque noir bien connu, rendu nécessaire par la montée de la surveillance électronique et de la répression (gaz lacrymogènes, sprays au poivre), est désormais reconnu comme un symbole d’un terrorisme social qui apparaît de plus en plus comme un impératif humain et un devoir moral. Le bloc noir ne peut être considéré comme une organisation ou un réseau centralisé; il est de ce fait impossible d'en être membre voir chef, étant donnée la nature anarchiste du bloc noir aucune hiérarchie ou autorité ne peut commander. Les blocs noirs sont constitués d’anarchistes, principalement d'anti-capitalistes, antifascistes et antiracistes. Il peuvent dans certains cas inclure des manifestant-e-s syndicalistes, situationnistes et communistes. Ce qui définit un bloc noir n’est pas forcément l’identité politique mais l’action d’autodéfense du groupe.

Les origines du bloc noirs sont issus des mouvements autonomes européens, particulièrement du mouvement autonome allemand des années 80. Les autonomes allemands ont en effet créé l'idée de schwarze block (bloc noir) au cours d’actions directes collectives pour la protection des squats et des lieux autogérés; ils ont aussi soutenu la Fraction armée rouge (Rote Armee Fraktion) lors des manifestations de solidarité. Les manifestant-e-s tirent leur habillement des vestes en cuir que les squatteur-euse-s utilisaient pour se protéger des coups de matraque de la police et des masques de ski utilisés pour protéger l’identité des manifestant-e-s et pour éviter les démangeaisons des yeux suite à l'utilisation de gaz lacrymogènes. Ces squatteur-euse-s furent nommé-e-s der schwarze Block par les médias allemands. La couleur noire est historiquement associée à l’anarchisme depuis que des drapeaux noirs ont accompagné les émeutes lors de la Commune de Paris.

Les blocs noirs sont réapparus lors de manifestation de contestation de la guerre du Golfe en Irak en 1991, pratiquant des actions directes dépassant le train-train des manifs conventionnelles. C’est plus précisément lors des actions de résistance au congrès de l’OMC à Seattle le 30 novembre 1999 que le bloc noir a attiré l’attention des médias de mass. Un bloc noir d’environ 200 militants a entrepris de s’attaquer à la propriété privée des multinationales se trouvant sur le parcours de la manifestation et occuper les rues pour en faire des zones d'autonomie temporaire. Plusieurs nouvelles appellations sont apparues au sein du bloc noir par la suite, le «Radical Anti-Capitalist Blocs» (RACB) composé d'un millier de personnes a émergé lors du rassemblement contre le FMI et la Banque mondiale à Washington les 16 et 17 avril .

Les blocs noirs se forment dans des manifestations à connotation politique anarchiste et anticapitaliste. Les affrontements avec la police sont entre autres une réponse à l'interdiction de manifester, la manifestation ne devrait être soumise selon les droits de l'homme à aucune autorisation ou restriction. Le bloc noir s’inscrit généralement dans une idée d’action directe et violente impliquant souvent des destructions de banques, de bâtiments institutionnels ou de sociétés multinationales (souvent de petites franchises en réalité plus que les gros centres de direction...), magasins, stations d’essence, caméras de vidéo-surveillance, etc. Attaquer la propriété privée est bien en deçà de l'attaque psychologique quotidienne de la publicité et des média de masse et considérablement réduite de la brutalité et bavures de la police.

Actions

Cette listes non-exhaustive présente certaine actions de bloc noir. Actuellement un courant antifasciste est très suivis et donne lieux à de très nombreuses manifestations sur la Suisse et l'Allemagne.

  • Leur première apparition daterait de 1992 à l'occasion d'une manifestation anti-guerre du Golfe à Washington, DC où ils fracassent les vitres de la Banque Mondiale.
  • Toujours en 1992, à San Francisco cette fois, ils protestent à l'occasion des 500 ans de la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb contre les années de génocides perpétrés envers les nations autochtones.
  • Le 24 avril 1999, environ 2000 manifestants Black Blocs sont mobilisés pour soutenir Mumia Abu Jamal dans une lutte pacifique avec d'autres organisations anti-autoritaires et gauchistes au sein du collectif Millions for Mumia.
  • Des blocs noirs se sont constitués à l’occasion du congrès de l’OMC à Seattle en décembre 1999; c’est l’événement clef qui a fait connaître la mouvance Black Block à travers les médias. Le Black Block n’aurait put être réalisé sans le centre de media indépendant, formé de collectifs indépendants, dont l’objectif a été d’assurer une diffusion de l’information libre et sans censure. Les manifestations et les actions furent vite caractérisées par une répression policière sans précédent. Un bloc noir d’environ 200 militants a entrepris de s’attaquer à la propriété privée des multinationales se trouvant sur le parcours de la manifestation. Des vitrines de banques, de magasins Nike, de cafés et commerces furent brisées et certains magasins pillés, causant 7 millions de dollars de dommages aux dites multinationales. Des slogans furent peints sur les murs de la ville et le mobilier urbain (poubelle, banc, panneaux publicitaires…) fut brûlé et utilisé pour détruire les vitrines ou construire des barricade. Pendant plusieurs heures, certaines parties de la ville furent ainsi "libérées" de la présence policière et (symboliquement à tout le moins) des multinationales, se constituant en Zone d'autonomie temporaire. Les critiques ne manquèrent pas, le débat médiatique commença.
  • Les 16 et 17 avril 2000, à Washington, se tint une réunion du FMI et de la Banque Mondiale. Une mobilisation également très forte eut lieu, rassemblant toutes les composantes de l’opposition à la mondialisation et au capitalisme. Un bloc noir composé d'environ 1 000 révolutionnaires anti-capitalistes (RACB) y fut présent, optant cependant pour une tactique résolument différente de celle mise en pratique à Seattle. Le bloc noir concentra tous ses efforts sur la police, faisant reculer leurs lignes à plusieurs reprises, forçant les barrages policiers, relâchant des personnes arrêtées, entraînant la police au-delà de son propre périmètre et défendant les militants pratiquant la désobéissance civile contre les interventions policières, leur permettant d’aller plus loin. À cette occasion, le bloc noir fut manifestement une force majeure qui permit à l’ensemble de la manifestation d’aller de l’avant.
  • Divers blocs noirs se sont constitués en marge des conventions américaines républicaines et démocrates. Les actions menées étaient toute fois de faible envergure par rapport aux événements de Seattle et Washington, ou à ceux de Gênes.
  • De violentes manifestations ont aussi secoué Gênes les 20 et 21 juillet 2001 lors du G8. Des banques, agences immobilières, concessionnaires automobiles, stations d'essence, agences de voyages, panneaux publicitaires furent détruits. La violence policière caractérisa fortement cette manifestation: on compta un mort et six cents blessés. Le matraquage violent fut utilisé, de même que la torture des personnes interpellées dans les locaux des forces de l’ordre. Selon les manifestants, des policiers infiltrés auraient joué le rôle d’agents provocateurs afin de justifier les violences.
  • Les 1er, 2 et 3 juin 2003 eut lieu le G8 à Évian, petite ville lacustre des bords du Léman, étant donné sa situation géographique proche de la Suisse. Les manifestations eurent lieu à Genève et Lausanne tous deux en Suisse. Contrairement au droits fondamentaux, tous rassemblements à Lausanne ont été proscrits, une des raisons serait les hôtels de luxe qui accueillait des participants dudit G8. Les chemins de fer se sont stoppé. Le pays étais en état de siège. Sur le parcourt de la manifestation Annemasse- Genève, une station d’essence à été détruite. La police a eu usage de la violence tout le long de la manifestation. De nombreux civils ne faisant pas partie des rassemblements ont été chargés et passés à tabac sans aucune sommation par les forces anti-émeutes. L’usine, lieux alternatifs de Genève à été la proie d’une décente de police déguisés en anarchistes, une équipe légale a constaté l’illégalité et les violences commises par cette déscente. Genève fut également le théâtre du saccage des rues basses. Utilisés par les médias pour détruire encore un peu plus l’image des blocs noirs, ils sont en réalité les faits de jeunes (habillés rappeurs) des banlieues voisines venues se rassasier en violence et en habits et chaussures de marque. A cette occasion des journalistes de la presse capitalistes s'en sont donné à coeur joie pour critiquer les Blacks blocs.

Voir aussi :

Action directe | Anarchisme | Désobéissance civile | Mouvement autonome | Pink Bloc | Zone d'autonomie temporaire

Liens externes

Ressources légales de l'activiste

Ressources médicales de l'activiste



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