Difference between revisions of "Diego Abad de Santillán"

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'''Diego Abad de Santillán''' (aussi connu sous le pseudonyme de "Sinesio García Fernández") est un écrivain et éditeur espagnol, né en Espagne, dans la province du ''Léon'', à Reyero, le [[20 mai]] [[1897]], et mort à Barcelone le [[18 octobre]] [[1983]]. Il fut traducteur de nombreuses œuvres anarchistes en espagnol. Il sera aussi l'un des nombreux théoricien de l'[[anarchisme]] révolutionnaire, impliqué au sein de la [[Fédération ouvrière de la région argentine|FORA]] en Argentine, et au sein de la [[Confederación nacional del trabajo|CNT]] et de la [[Federación Anarquista Ibérica|FAI]] en Espagne, et également durant la [[révolution espagnole]].
'''Diego Abad de Santillán''' (parfois sous le pseudo de "Sinesio García Fernández") nait en Espagne, à ''Léon'', le [[20 mai]] [[1897]], et mourra à Barcelone le [[18 octobre]] [[1983]]. Écrivain, éditeur et traducteur de nombreuses oeuvres anarchistes en espagnol. Il sera l'un des nombreux théoricien de l'[[anarcho-syndicalisme]], impliqué au sein de la [[Fédération ouvrière de la région argentine|FORA]] en argentine, et au sein de la [[CNT]] et de la [[FAI]] en espagne, et également durant la [[révolution espagnole]].
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==Biographie==
 
==Biographie==
<small>inspiré de l'[http://www.acontretemps.plusloin.org/n10/index.htm#entretien entretien fait à '''Diego abad de santillan''' le 2 mars 1977], et d'autres [[Diego Abad de Santillán#Sources|sources]]</small>
 
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Ces parents, pauvres, quittent l'espagne, en [[1905]] (Diego a huit ans), pour aller en argentine pour trouver du travail. De 1915 à 1917, il retournera en espagne, à madrid, étudier la philosophie, et par un fort sentiment de Solidarité pour le peuple, Diego s'impliquera dans les gréves de 1916 et 1917. Lors de la [[gréve générale]] de 1917, lancé par la [[CNT]] et l'UGT, il sera arrêté, mis en procé et sera jeté en prison pendant 1 an et demi. Il n'avait à l'époque, aucun lien avec le mouvement anarchiste ; il connaitra le mouvement et les idées anarchistes durant son séjour en prison ; la camaraderie et la solidartité existante au sein des groupements de prisonniers anarchistes (dont antonio lozano, latigo, ...), le fera devenir anarchiste (la camaraderie et la solidarité sera pour lui une éthique essentielle à l'anarchisme).
 
  
À sa sortie de prison, pour échapper au service militaire obligatoire, il décidera de partir pour l'argentine. En 1919, il connaitra une période de répréssion du mouvement ouvrier argentin, durant la "semaine tragique", il travaillait alors à "La protesta", et il décidera de partir pour l'allemagne (pour faire des études de médecine).
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Ses parents ('''Donato García Paniagüa''' et '''Angela Fernández'''), pauvres, quittent l'Espagne, en [[1905]] (Diego a huit ans), pour aller en Argentine trouver du travail. En [[1912]]/[[1913]], Diego retourne en Espagne, et de [[1915]] à [[1917]], à Madrid, il étudie la philosophie. Par un fort sentiment de solidarité avec le peuple, il s'implique dans les grèves de [[1916]] et [[1917]]. Lors de la [[grève générale]] de 1917, lancée par la [[Confederación nacional del trabajo|CNT]] et l'[[UGT]], il est arrêté, jugé et jeté en prison pendant un an et demi. Il n'a à l'époque aucun lien avec le mouvement anarchiste : il connaîtra le mouvement et les idées anarchistes durant son séjour en prison. La camaraderie et la solidarité existante au sein des groupements de prisonniers anarchistes (dont '''Antonio Lozano''', '''Latigo''', ...), le feront devenir anarchiste (la camaraderie et la solidarité seront pour lui une éthique essentielle à l'anarchisme).
  
En 1922, arrivé en allemagne, il apprendra la mort de [[Kurt Wilckens]], un ami argentin, assassiné par un gardien de prison. Durant son passage en allemagne, jusqu'en 1926, il continuera en tant que correspondant à la publication de "La protesta", ainsi que pour des suppléments... le poids des bolchéviques étant de plus en plus important au sein du mouvement ouvrier, il écrira pour y faire contre-poids... Il participera à la fondation de l'AIT qui se tiendra à berlin en 1922. Il rencontrera [[max nettlau]], [[voline]] et archinov durant une réunion improvisée, dans laquelle nettlau rejeta archinov (ne le considérant pas anarchiste).
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À sa sortie de prison, suite à l'amnistie de [[1918]], pour échapper au service militaire obligatoire, il décide de partir pour l'Argentine. En [[1919]], il est témoin de la période de répression du mouvement ouvrier argentin, durant la "''semaine tragique''". Il travaille alors au journal ''La protesta'' (''La protestation'') et décide de partir pour l'Allemagne (pour faire des études de médecine).
  
Il retournera en argentine en 1926, en but à des conflits internes au sein de la FORA. Malgré ses prévisions du coup d'État et ses demandes d'organisation d'une résistance, le coup d'État, en 1930, du général Uriburu, n'offrit pas de résistance de la FORA, et cela contraint Diego à s'éxiler (un anonyme le prévint que le gouvernement comptait l'éxecuter le jour suivant) en uruguay.  
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En [[1922]], arrivé en Allemagne, il apprend la mort de [[Kurt Wilckens]], un ami argentin assassiné par un gardien de prison. Durant son passage en Allemagne, il continue en tant que correspondant à la publication de ''La protesta'', ainsi que pour des suppléments. Le poids politique des [[marxisme|marxistes]] étant de plus en plus important au sein du mouvement ouvrier, il écrit pour faire contre-poids. Il participe à la fondation de l'[[Association Internationale des Travailleurs (anarcho-syndicaliste)|Association internationale des travailleurs]] qui se tient à Berlin en [[1922]]. Il rencontre [[Max Nettlau]], [[Voline]] et [[Archinov]] durant une réunion improvisée, pendant laquelle Nettlau rejette Archinov, ne le considérant pas comme un anarchiste.
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Il retourne en Argentine en [[1926]], en butte à des conflits internes au sein de la FORA. Malgré ses prévisions du coup d'État et ses demandes d'organisation d'une résistance, le coup d'État, en [[1930]], du général Uriburu, ne rencontre pas de résistance de la part de la FORA, et cela contraint Diego à s'exiler en Uruguay (un anonyme le prévint que le gouvernement comptait l'exécuter le jour suivant).
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En [[1931]], il revient en Espagne pour participer aux congrès de la [[Confederación nacional del trabajo|CNT]] et de l'[[Association Internationale des Travailleurs (anarcho-syndicaliste)|AIT]]. Puis, il repart en Argentine où la répression sur le mouvement ouvrier et anarchiste s'est intensifiée ; les conflits internes étant également très durs. Devant l'incapacité à combattre la dictature en place, il quitte l'Argentine.
  
En 1931, il viendra en espagne, pour participer aux congrés de la CNT et de l'AIT. Puis, il repartira en argentine, où la répréssion sur le mouvement ouvrier et anarchiste s'était intensifié ; les conflits internes étaient également trés difficiles. Devant l'incapacité à combattre la dictature en place, il quittera l'argentine.
 
 
http://www.isc-studyofcapitalism.org/coper/MAL_011.jpg
 
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En 1933, diego, rentre en Espagne, à Barcelone... Il s'associe à la FAI, il écrira dans "tierra y libertad" et se chargea du journal, et il s'occupera aussi de "solidad obrera".
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En [[1933]], Diego rentre en Espagne, à Barcelone. Il s'associe à la [[FAI]] et écrit dans le journal ''[[Tierra y libertad]]'' (''Terre et liberté'') et se charge du journal. Il s'occupe aussi du journal ''[[Solidad obrera]]'' (''Solidarité ouvrière'').
Il s'opposera, au sein du mouvement anarchiste espagnol, à '''pestana'''. Mais, il ne prit pas part aux débats « trentistes ».
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Il s'oppose, au sein du [[mouvement anarchiste espagnol]], à '''Pestana''', mais ne prend pas part aux débats « ''trentistes'' ».
  
À la suite des événements insurrectionnels d'octobre 1934, qui furent un échec, où les régionalistes catalan désiraient faire leur indépendance, et du même pas mitrailler les anarchistes. Le gouvernement espagnol en profita pour mettre en prison d'innombrables anarchistes, Diego sera jeté en prison, dans une cale de bateau improvisé comme prison (les autres prisons étant déjà pleines). Il en ressortira plus tard...
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À la suite des événements insurrectionnels d'octobre [[1934]] provoqués par les régionalistes catalans désireux d'acquérir leur indépendance, et, du même pas, de liquider les anarchistes (ce qui fut un échec), le gouvernement espagnol emprisonne de nombreux anarchistes. Diego est jeté dans la cale d'un bateau, en guise de prison improvisée (les autres prisons étant déjà pleines). Il en ressortira quelques temps plus tard.
  
En 1935, le fascisme étant prés à la dictature, le comité national de la CNT lui confiera la tache de faire une tournée internationale pour obtenir de l'aide financiére ou autres pour obtenir des armes (pour pouvoir se défendre contre les fascistes). Braulio, un compagnon qui fabriquait des grenades mourra par inexpérience... Il partit et reçut de nombreuses aides, des informations nécessaires à la confection d'armes, et mêmes des spécialistes suédois venus créer un atelier à Saragosse.  
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En [[1935]], le fascisme espagnol commençant à menacer le pays, le '''comité national de la CNT''' lui confie la tâche de faire une tournée internationale pour obtenir de l'aide, financière ou autre, afin d'obtenir des armes et ainsi pouvoir se défendre contre les fascistes. '''Braulio''', un compagnon qui fabriquait des grenades mourra par inexpérience. Pendant cette tournée, Diego reçoit de nombreuses aides, des informations nécessaires à la confection d'armes, et mêmes des spécialistes suédois venus aider à la création d'un atelier à Saragosse.  
  
Malgré les menaces de coup d'État connus et annoncés au gouvernement légal, cela ne fut pas entendu. Le coup d'État eclata le 19 juillet 1936, le gouvernement restait sans réaction, mais la recherche d'armes avait continué pour les militants anarchistes, et quelques militaires acceptérent de donner des armes à la population (Diego réussit à obtenir des armes de la garde civile), mais la majeure partie fut obtenue par la prise des armes par la population contre des troupes fascistes.  
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Malgré les menaces de coup d'État connus et annoncés au gouvernement légal, cela ne fut pas entendu. Le coup d'État éclate le [[19 juillet]] [[1936]] et marque le début de la [[Révolution espagnole]]. Le gouvernement reste sans réaction, mais la recherche d'armes avait continué pour les militants anarchistes et quelques militaires ayant accepter de donner des armes à la population (Diego réussit à obtenir une quarantaine d'armes de la ''Guardia Civil''), celle-ci se retrouve faiblement équipée. La majeure partie des armes obtenues le sera par la prise des armes des troupes fascistes.  
  
Le [[21 juillet]] 1936, il deviendra le représentant de la FAI au sein du '''[[Comité Central des Milices Antifascistes]]''' de Catalogne, tentant d'organiser le ravitaillement en armes (le peu existant) pour les fronts anti-fascistes. Le comité demandera à la france (léon blum) de permettre l'acquisition d'armes, mais tout fut refusé (laissant cependant les fascistes ravitailler le camp nationaliste). Seul le président du méxique enverra des armes aux républicains.  
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Le [[21 juillet]] [[1936]], Diego devient le représentant de la FAI au sein du '''[[Comité Central des Milices Antifascistes]]''' de Catalogne, tentant d'organiser le ravitaillement en armes (le peu existant) pour les fronts anti-fascistes. Le comité demandera à la France (notamment au gouvernement de Front Populaire de Léon Blum) de permettre l'acquisition d'armes, mais tout fut refusé (laissant cependant les fascistes italiens et allemands ravitailler le camp nationaliste). Seul le président du Mexique envoie des armes aux républicains. Le comité est dissout peu après.
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Puis, Le comité fut dissout...
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Le [[11 août]] 1936, il fera parti du ''conseil économique de la catalogne'', en tant que délégué de la FAI, ceci jusqu'au 17 décembre, date à laquelle il deviendra ministre de l'économie, au gouvernement de la généralité, en tant que représentant de la CNT. Il y restera jusqu'au [[4 avril]].
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Le [[11 août]] [[1936]], il est membre du ''[[Conseil économique de la Catalogne]]'', en tant que délégué de la FAI, et ceci jusqu'au [[17 décembre]], date à laquelle il devient ministre de l'économie, au gouvernement de la généralité, en tant que représentant de la CNT. Il y restera jusqu'au [[4 avril]].
  
Durant les jours de mai [[1937]], à propos de la ''telefonica'' tenue par la CNT et attaqué par le gouvernement (stalinien), averti de ces événements, il arrivera à barcelone et tentera un cessez-le-feu des deux cotés, ce qui se fera ; mais, il le regrettera plus tard, averti trop tard (suite à une entrevue avec le consulat russe, concernant les massacres pêrpétrés par leurs forces ; où il comprendra trop tard de leurs intentions) de la situation du coup d'État stalinien. A posteriori, il pensera qu'il aurait fallut laisser venir les milices libertaires (beaucoup plus fortes) évincer la contre révolution stalinienne (même si cela aurait créé la défaite générale antifasciste) en marche à barcelone durant ces jours de mai.
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Pendant le moi de mai [[1937]], averti des événements concernant la ''telefonica'' tenue par la [[CNT]] et attaquée par le gouvernement (stalinien), il arrive à Barcelone (trop tard car retenu suite à une entrevue avec le consulat russe concernant les massacres perpétrés par leurs forces ; où il comprend trop tard leurs intentions) et réussi à obtenir un ''cessez-le-feu'' bilatéral, ce qu'il regrettera plus tard. A posteriori, il pensera qu'il aurait fallut attendre que les milices libertaires (beaucoup plus fortes) qui marchaient vers Barcelone évincent la contre-révolution stalinienne, même si cela aurait provoqué la défaite générale antifasciste.
  
Il se mettra par la suite en retrait du mouvement libertaire, et se consacrera à l'écriture d'un livre ('''la révolucion y la guerra en espana''') concernant cette expérience, qui sortira en septembre [[1937]] ; livre que le comité national de la CNT désira détruire (la moitié de ce qui était sorti sera brulé), et le gouvernement du stalinien négrin demanda l'arrestation de Diego. Néanmoins, La FAI soutiendra Diego et menacera de déclaration de guerre le gouvernement si il y avait arrestation de Diego.
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Il se met par la suite en retrait du mouvement libertaire, et se consacre à l'écriture d'un livre (''La revolución y la guerra en España'' (''La révolution et la guerre en Espagne'')) concernant cette expérience, qui sort des presses en septembre [[1937]]. Ce livre est très mal accueilli par les leaders du front anti-fasciste : le comité national de la CNT ordonne la destruction du livre (la moitié des livres déjà imprimés seront brûlés) et le gouvernement du stalinien '''Negrín''', se sentant sûr de lui, demande l'arrestation de Diego. Néanmoins, la [[FAI]] soutient Diego et menace le gouvernement de déclaration de guerre à son encontre en cas d'arrestation de Diego.
  
Puis fin 1938, ce fut l'éxil... il retourna en argentine.
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Puis fin [[1938]], il s'exile en France, et retourne ensuite en Argentine en clandestin.
  
http://acontretemps.plusloin.org/n10/n10-1.jpg
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Il éditera la ''Gran Enciclopedia Argentina'' (''La grande encyclopédie argentine'').
  
==philosophie==
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Il revient en Espagne, à Barcelone, en [[1977]], après la fin du régime franquiste. Il y meurt le [[18 octobre]] [[1983]].
  
*spontaneisme
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==Philosophie==
*forisme
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*finalisme révolutionnaire
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*circonstancialisme
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* ...
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==citations==
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*[[Spontanéisme]]
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*[[Forisme]]
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*[[Finalisme révolutionnaire]]
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*[[Circonstancialisme]]
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==Citations==
  
 
* «'' Sa méfiance du syndicalisme révolutionnaire – dont il critique le « neutralisme » – et de l’anarcho-syndicalisme – dont il conteste la prétention à « régir toute la vie sociale » – colle parfaitement au « finalisme » révolutionnaire « foriste », qui n’attribue au syndicalisme qu’un rôle défensif et prône sa disparition avec l’abolition de la société de classe et l’instauration du  communisme anarchiste ''»
 
* «'' Sa méfiance du syndicalisme révolutionnaire – dont il critique le « neutralisme » – et de l’anarcho-syndicalisme – dont il conteste la prétention à « régir toute la vie sociale » – colle parfaitement au « finalisme » révolutionnaire « foriste », qui n’attribue au syndicalisme qu’un rôle défensif et prône sa disparition avec l’abolition de la société de classe et l’instauration du  communisme anarchiste ''»
: - ''Dans "éloge du finalisme révolutionnaire''" de '''Frank Mintz'''.
+
: - In ''L'éloge du finalisme révolutionnaire'' de '''Frank Mintz'''.
  
 
==Liens internes==
 
==Liens internes==
 
*[[CNT]] / [[FAI]]
 
*[[CNT]] / [[FAI]]
 
*[[Fédération ouvrière de la région argentine]] (FORA)
 
*[[Fédération ouvrière de la région argentine]] (FORA)
*[[Association Internationale des Travailleurs (1922)]]
+
*[[Association Internationale des Travailleurs (anarcho-syndicaliste)|AIT]]
 
*[[Révolution espagnole]]
 
*[[Révolution espagnole]]
  
 
==Sources==
 
==Sources==
  
*[http://www.acontretemps.plusloin.org/n10/index.htm Diego Abad de Santillán - par '''A contretemps''']
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*[http://plusloin.org/acontretemps/n10/index.htm Diego Abad de Santillán - par '''A contretemps''']
**[http://www.acontretemps.plusloin.org/n10/index.htm#entretien Entretien avec diego abad de santillan réalisé en 1977]
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**[http://plusloin.org/acontretemps/n10/index.htm#entretien Entretien avec diego abad de santillan réalisé en 1977]
**[http://www.acontretemps.plusloin.org/n10/index.htm#doute Abad de Santillán ou l’anarchisme entre doute et méthode]
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**[http://plusloin.org/acontretemps/n10/index.htm#doute Abad de Santillán ou l’anarchisme entre doute et méthode]
**[http://www.acontretemps.plusloin.org/n10/index.htm#irreductible Allers et retours d’un anarchiste d’entre deux terres]
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**[http://plusloin.org/acontretemps/n10/index.htm#irreductible Allers et retours d’un anarchiste d’entre deux terres]
 
*[http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/AbadSantillanDiego.htm Diego Abad de Santillán - par '''Encyclopédie anti-autoritaire bleed''']
 
*[http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/AbadSantillanDiego.htm Diego Abad de Santillán - par '''Encyclopédie anti-autoritaire bleed''']
 
*[http://www.elhistoriador.com.ar/biografias/a/abaddesantillan.php Diego Abad de Santillán - par '''el historiador''']
 
*[http://www.elhistoriador.com.ar/biografias/a/abaddesantillan.php Diego Abad de Santillán - par '''el historiador''']
 
*[http://www.iisg.nl/archives/en/files/a/10716498full.php Diego Abad de Santillán - par '''International Institute of Social History Archives''']
 
*[http://www.iisg.nl/archives/en/files/a/10716498full.php Diego Abad de Santillán - par '''International Institute of Social History Archives''']
 
*[http://www.xtec.es/~jbuxader/historia/personatges/a.htm#Abad%20de%20Santill%E1n,%20Diego Diego Abad de Santillán - par '''buxaweb''']
 
*[http://www.xtec.es/~jbuxader/historia/personatges/a.htm#Abad%20de%20Santill%E1n,%20Diego Diego Abad de Santillán - par '''buxaweb''']
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*[http://raforum.info/article.php3?id_article=305 Diego Abad de Santillán - par '''  Recherche sur l'Anarchisme''']
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==Oeuvres==
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*('''en''') [http://membres.lycos.fr/anarchives/site/syndic/aftertherevolution.htm Aprés la révolution] (1937) de Diego Abad De Santillan.
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*('''es'''){{pdf}} [http://www.kclibertaria.comyr.com/lpdf/l094.pdf porque perdimos la guera] (1940) de Diego Abad De Santillan.
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{{écrivains libertaires}}
  
 
<!-- interwiki -->
 
<!-- interwiki -->
[[en:Diego Abad de Santillán]]
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[[Catégorie:Anarchiste|Abad de Santillán, Diego]]
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[[Catégorie:Révolution espagnole|Abad de Santillán, Diego]]
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[[de:Diego Abad de Santillán]]
 
[[de:Diego Abad de Santillán]]
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[[en:Diego Abad de Santillán]]
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[[es:Diego Abad de Santillán]]
 
[[it:Diego Abad de Santillán]]
 
[[it:Diego Abad de Santillán]]
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Latest revision as of 11:58, 15 September 2012

Diego Abad de Santillán

Diego Abad de Santillán (aussi connu sous le pseudonyme de "Sinesio García Fernández") est un écrivain et éditeur espagnol, né en Espagne, dans la province du Léon, à Reyero, le 20 mai 1897, et mort à Barcelone le 18 octobre 1983. Il fut traducteur de nombreuses œuvres anarchistes en espagnol. Il sera aussi l'un des nombreux théoricien de l'anarchisme révolutionnaire, impliqué au sein de la FORA en Argentine, et au sein de la CNT et de la FAI en Espagne, et également durant la révolution espagnole.

Biographie[edit]

Ses parents (Donato García Paniagüa et Angela Fernández), pauvres, quittent l'Espagne, en 1905 (Diego a huit ans), pour aller en Argentine trouver du travail. En 1912/1913, Diego retourne en Espagne, et de 1915 à 1917, à Madrid, il étudie la philosophie. Par un fort sentiment de solidarité avec le peuple, il s'implique dans les grèves de 1916 et 1917. Lors de la grève générale de 1917, lancée par la CNT et l'UGT, il est arrêté, jugé et jeté en prison pendant un an et demi. Il n'a à l'époque aucun lien avec le mouvement anarchiste : il connaîtra le mouvement et les idées anarchistes durant son séjour en prison. La camaraderie et la solidarité existante au sein des groupements de prisonniers anarchistes (dont Antonio Lozano, Latigo, ...), le feront devenir anarchiste (la camaraderie et la solidarité seront pour lui une éthique essentielle à l'anarchisme).

À sa sortie de prison, suite à l'amnistie de 1918, pour échapper au service militaire obligatoire, il décide de partir pour l'Argentine. En 1919, il est témoin de la période de répression du mouvement ouvrier argentin, durant la "semaine tragique". Il travaille alors au journal La protesta (La protestation) et décide de partir pour l'Allemagne (pour faire des études de médecine).

En 1922, arrivé en Allemagne, il apprend la mort de Kurt Wilckens, un ami argentin assassiné par un gardien de prison. Durant son passage en Allemagne, il continue en tant que correspondant à la publication de La protesta, ainsi que pour des suppléments. Le poids politique des marxistes étant de plus en plus important au sein du mouvement ouvrier, il écrit pour faire contre-poids. Il participe à la fondation de l'Association internationale des travailleurs qui se tient à Berlin en 1922. Il rencontre Max Nettlau, Voline et Archinov durant une réunion improvisée, pendant laquelle Nettlau rejette Archinov, ne le considérant pas comme un anarchiste.

Il retourne en Argentine en 1926, en butte à des conflits internes au sein de la FORA. Malgré ses prévisions du coup d'État et ses demandes d'organisation d'une résistance, le coup d'État, en 1930, du général Uriburu, ne rencontre pas de résistance de la part de la FORA, et cela contraint Diego à s'exiler en Uruguay (un anonyme le prévint que le gouvernement comptait l'exécuter le jour suivant).

En 1931, il revient en Espagne pour participer aux congrès de la CNT et de l'AIT. Puis, il repart en Argentine où la répression sur le mouvement ouvrier et anarchiste s'est intensifiée ; les conflits internes étant également très durs. Devant l'incapacité à combattre la dictature en place, il quitte l'Argentine.

http://www.isc-studyofcapitalism.org/coper/MAL_011.jpg

En 1933, Diego rentre en Espagne, à Barcelone. Il s'associe à la FAI et écrit dans le journal Tierra y libertad (Terre et liberté) et se charge du journal. Il s'occupe aussi du journal Solidad obrera (Solidarité ouvrière). Il s'oppose, au sein du mouvement anarchiste espagnol, à Pestana, mais ne prend pas part aux débats « trentistes ».

À la suite des événements insurrectionnels d'octobre 1934 provoqués par les régionalistes catalans désireux d'acquérir leur indépendance, et, du même pas, de liquider les anarchistes (ce qui fut un échec), le gouvernement espagnol emprisonne de nombreux anarchistes. Diego est jeté dans la cale d'un bateau, en guise de prison improvisée (les autres prisons étant déjà pleines). Il en ressortira quelques temps plus tard.

En 1935, le fascisme espagnol commençant à menacer le pays, le comité national de la CNT lui confie la tâche de faire une tournée internationale pour obtenir de l'aide, financière ou autre, afin d'obtenir des armes et ainsi pouvoir se défendre contre les fascistes. Braulio, un compagnon qui fabriquait des grenades mourra par inexpérience. Pendant cette tournée, Diego reçoit de nombreuses aides, des informations nécessaires à la confection d'armes, et mêmes des spécialistes suédois venus aider à la création d'un atelier à Saragosse.

Malgré les menaces de coup d'État connus et annoncés au gouvernement légal, cela ne fut pas entendu. Le coup d'État éclate le 19 juillet 1936 et marque le début de la Révolution espagnole. Le gouvernement reste sans réaction, mais la recherche d'armes avait continué pour les militants anarchistes et quelques militaires ayant accepter de donner des armes à la population (Diego réussit à obtenir une quarantaine d'armes de la Guardia Civil), celle-ci se retrouve faiblement équipée. La majeure partie des armes obtenues le sera par la prise des armes des troupes fascistes.

Le 21 juillet 1936, Diego devient le représentant de la FAI au sein du Comité Central des Milices Antifascistes de Catalogne, tentant d'organiser le ravitaillement en armes (le peu existant) pour les fronts anti-fascistes. Le comité demandera à la France (notamment au gouvernement de Front Populaire de Léon Blum) de permettre l'acquisition d'armes, mais tout fut refusé (laissant cependant les fascistes italiens et allemands ravitailler le camp nationaliste). Seul le président du Mexique envoie des armes aux républicains. Le comité est dissout peu après.

Le 11 août 1936, il est membre du Conseil économique de la Catalogne, en tant que délégué de la FAI, et ceci jusqu'au 17 décembre, date à laquelle il devient ministre de l'économie, au gouvernement de la généralité, en tant que représentant de la CNT. Il y restera jusqu'au 4 avril.

Pendant le moi de mai 1937, averti des événements concernant la telefonica tenue par la CNT et attaquée par le gouvernement (stalinien), il arrive à Barcelone (trop tard car retenu suite à une entrevue avec le consulat russe concernant les massacres perpétrés par leurs forces ; où il comprend trop tard leurs intentions) et réussi à obtenir un cessez-le-feu bilatéral, ce qu'il regrettera plus tard. A posteriori, il pensera qu'il aurait fallut attendre que les milices libertaires (beaucoup plus fortes) qui marchaient vers Barcelone évincent la contre-révolution stalinienne, même si cela aurait provoqué la défaite générale antifasciste.

Il se met par la suite en retrait du mouvement libertaire, et se consacre à l'écriture d'un livre (La revolución y la guerra en España (La révolution et la guerre en Espagne)) concernant cette expérience, qui sort des presses en septembre 1937. Ce livre est très mal accueilli par les leaders du front anti-fasciste : le comité national de la CNT ordonne la destruction du livre (la moitié des livres déjà imprimés seront brûlés) et le gouvernement du stalinien Negrín, se sentant sûr de lui, demande l'arrestation de Diego. Néanmoins, la FAI soutient Diego et menace le gouvernement de déclaration de guerre à son encontre en cas d'arrestation de Diego.

Puis fin 1938, il s'exile en France, et retourne ensuite en Argentine en clandestin.

Il éditera la Gran Enciclopedia Argentina (La grande encyclopédie argentine).

Il revient en Espagne, à Barcelone, en 1977, après la fin du régime franquiste. Il y meurt le 18 octobre 1983.

Philosophie[edit]

Citations[edit]

  • « Sa méfiance du syndicalisme révolutionnaire – dont il critique le « neutralisme » – et de l’anarcho-syndicalisme – dont il conteste la prétention à « régir toute la vie sociale » – colle parfaitement au « finalisme » révolutionnaire « foriste », qui n’attribue au syndicalisme qu’un rôle défensif et prône sa disparition avec l’abolition de la société de classe et l’instauration du communisme anarchiste »
- In L'éloge du finalisme révolutionnaire de Frank Mintz.

Liens internes[edit]

Sources[edit]

Oeuvres[edit]



Catégorie:Écrivain-e libertaire

Abad de Santillán, Diego Abad de Santillán, Diego