Difference between revisions of "James Guillaume"

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En 1848, l'entreprise familiale succombe à la crise et la famille retourne à Neuchâtel où la république venait d'être proclamée. Le père de James Guillaume, ardent républicain, est alors nommé juge, puis préfet du Val-de-Travers et enfin élu conseiller d'État en 1853. Il sera réélu à ce poste pendant 35 ans.
 
En 1848, l'entreprise familiale succombe à la crise et la famille retourne à Neuchâtel où la république venait d'être proclamée. Le père de James Guillaume, ardent républicain, est alors nommé juge, puis préfet du Val-de-Travers et enfin élu conseiller d'État en 1853. Il sera réélu à ce poste pendant 35 ans.
  
James Guillaume entre au collège latin à 9 ans et demi, puis à l'auditoire (aujourd'hui appelé ''académie'') à 16 ans, de 1960 à 1962. Il était un élève indiscipliné, souvent en conflit avec l'autorité scolaire d'obédience royaliste et religieuse. Si ses notes étaient faibles au cours de l'année à cause de cette opposition, il terminait constamment premier aux examens. Il n'écoutait pas ses professeurs et se forgeait lui même sa connaissance en dehors du milieu scolaire. Ayant lu l'intégralité de la bibliothèque de son père, il commence par se passionner pour l'histoire, principalement l'antiquité et la Révolution française, mais également pour la philosophie, particulièrement pour Spinoza, la poésie (Homère, Shakespeare, Goethe, Bryon)et de grands écrivains français (Rabelais, Molière et Voltaire). Il se passionne également pour les sciences naturelles, l'astronomie, la géologie, l'entomologie, la poésie et la musique. Il écrivit d'ailleurs des milliers de vers, rédigea des drames, des romans et entreprit un opéra et un oratorio. La politique l'intéresse également dans cette époque où la lutte entre républicains et royalistes Neuchâtelois, ses héros étaient les montagnards de la révolution française: Marat (Neuchâtelois lui aussi), Robespierre et Saint-Just.
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James Guillaume entre au collège latin à 9 ans et demi, puis à l'auditoire (aujourd'hui appelé ''académie'') à 16 ans, de 1860 à 1862. Il était un élève indiscipliné, souvent en conflit avec l'autorité scolaire d'obédience royaliste et religieuse. Si ses notes étaient faibles au cours de l'année à cause de cette opposition, il terminait constamment premier aux examens. Il n'écoutait pas ses professeurs et se forgeait lui même sa connaissance en dehors du milieu scolaire. Ayant lu l'intégralité de la bibliothèque de son père, il commence par se passionner pour l'histoire, principalement l'antiquité et la Révolution française, mais également pour la philosophie, particulièrement pour Spinoza, la poésie (Homère, Shakespeare, Goethe, Bryon)et de grands écrivains français (Rabelais, Molière et Voltaire). Il se passionne également pour les sciences naturelles, l'astronomie, la géologie, l'entomologie, la poésie et la musique. Il écrivit d'ailleurs des milliers de vers, rédigea des drames, des romans et entreprit un opéra et un oratorio. La politique l'intéresse également dans cette époque où la lutte entre républicains et royalistes Neuchâtelois, ses héros étaient les montagnards de la révolution française: Marat (Neuchâtelois lui aussi), Robespierre et Saint-Just.
  
 
En septembre 1862, James Guillaume se rend à Zurich pour étudier la philosophie. Il y rencontra [[Hermann Kôchl]], professeur de philosophie, et [[Friedrich Theodor Vischer]], historien de la littérature et esthéticien , qui furent les seuls des enseignants qui eurent un impact significatif sur James Guillaume. Il se familiarise avec les philosophes et poètes allemands, mais aussi les lettres grecques. Il traduit ''Les Gens de Seldwyla'' de [[Gottfried Keller]] qui parut en 1864, et fut ainsi le premier à traduire cet auteur en français. A cet époque, le [[socialisme]] ne faisait pas partie des intérêts de James Guillaume et il qualifiait volontiers [[Proudhon]] de [[sophiste]].
 
En septembre 1862, James Guillaume se rend à Zurich pour étudier la philosophie. Il y rencontra [[Hermann Kôchl]], professeur de philosophie, et [[Friedrich Theodor Vischer]], historien de la littérature et esthéticien , qui furent les seuls des enseignants qui eurent un impact significatif sur James Guillaume. Il se familiarise avec les philosophes et poètes allemands, mais aussi les lettres grecques. Il traduit ''Les Gens de Seldwyla'' de [[Gottfried Keller]] qui parut en 1864, et fut ainsi le premier à traduire cet auteur en français. A cet époque, le [[socialisme]] ne faisait pas partie des intérêts de James Guillaume et il qualifiait volontiers [[Proudhon]] de [[sophiste]].

Revision as of 14:23, 18 September 2007