Difference between revisions of "Max Stirner"

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Le peu que nous connaissons de la vie de Stirner est dû aux travaux de l'Allemand d'origine écossaise [[John Henry Mackay]], principalement de sa biographie intitulée ''Max Stirner - sein Leben und sein Werk'' (1898). C'est d'ailleurs Mackay qui tira l'oeuvre de Stirner de son oubli et l'associa définitivement à l'[[anarchisme individualiste|individualisme anarchiste]].
 
Le peu que nous connaissons de la vie de Stirner est dû aux travaux de l'Allemand d'origine écossaise [[John Henry Mackay]], principalement de sa biographie intitulée ''Max Stirner - sein Leben und sein Werk'' (1898). C'est d'ailleurs Mackay qui tira l'oeuvre de Stirner de son oubli et l'associa définitivement à l'[[anarchisme individualiste|individualisme anarchiste]].
  
C'est à l'université de Berlin que Stirner devint un disciple de [[Hegel]], dont la philosophie (particulièrement la ''Phénoménologie de l'esprit'') devint la principale assise de sa propre pensée. En [[1841]], Stirner se joint au groupe berlinois des « Hégéliens de gauche », dénommé aussi « Jeunes Hégéliens », formé entre autres de Bruno Bauer, Ludwig Feuerbach, [[Friedrich Engels]] et plus tard [[Karl Marx]]. Adpetes enthousiastes de la dialectique hégélienne, ces jeunes hégéliens appliquent cette méthodes aux conclusions mêmes de leur maître, ce qui non seulement les mène à des conclusions politiquement plus radicales mais aussi à terme à des dissensions internes et la rupture éventuelle du groupe. Les rencontres des jeunes hégéliens ont lieu généralement chez ''Hippel'', un bar de la Friedrichstrasse de Berlin. C'est d'ailleurs à l'occasion d'une de ces réunions que [[Friedrich Engels]] traça [http://fra.anarchopedia.org/index.php/Image:stirner_max.jpg le seul portrait de Stirner] connu à ce jour.
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C'est à l'université de Berlin que Stirner devint un disciple de [[Hegel]], dont la philosophie (particulièrement la ''Phénoménologie de l'esprit'') devint la principale assise de sa propre pensée. En [[1841]], Stirner se joint au groupe berlinois ''[[Die Freien]]'' (« Les Libres»), connus généralement sous le nom de « jeunes hégéliens » ou d'« hégéliens de gauche ». Il fréquente alors entre autres Bruno Bauer, Ludwig Feuerbach, et [[Friedrich Engels]] (mais pas [[Karl Marx]], qui se joint au groupe après le départ de Stirner). Adpetes enthousiastes de la dialectique hégélienne, ces jeunes hégéliens appliquent cette méthodes aux conclusions mêmes de leur maître, ce qui non seulement les mène à des conclusions politiquement plus radicales mais aussi à terme à des dissensions internes et la rupture éventuelle du groupe. Les rencontres des jeunes hégéliens ont lieu généralement chez ''Hippel'', un bar de la Friedrichstrasse de Berlin. C'est d'ailleurs à l'occasion d'une de ces réunions que [[Friedrich Engels]] traça [http://fra.anarchopedia.org/index.php/Image:stirner_max.jpg le seul portrait de Stirner] connu à ce jour.
  
Alors qu'il fréquente les jeunes hégéliens, Stirner travaille comme instituteur dans une académie pour jeunes filles. C'est à cette époque qu'il rédige sa principale oeuvre, [[L'Unique et sa propriété (traduction Leclaire)|L'Unique et sa propriété]], qui est à la fois une charge contre Hegel et les jeunes hégéliens (principalement Bauer et Feuerbach), contre les socialistes et les communistes allemands (comme Wilhelm Weitling) et les anarchistes (essentiellement [[Proudhon]]). Craignant la controverse, il démissionne de son poste d'enseignant tout juste avant la publication de son libre en octobre [[1844]].
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Alors qu'il fréquente les jeunes hégéliens, Stirner travaille comme instituteur dans une académie pour jeunes filles. C'est à cette époque qu'il rédige sa principale oeuvre, [[L'Unique et sa propriété (traduction Leclaire)|L'Unique et sa propriété]], qui est à la fois une charge contre Hegel et les jeunes hégéliens (principalement Bauer et Feuerbach), contre les socialistes et les communistes allemands (comme Wilhelm Weitling) et les anarchistes (essentiellement [[Proudhon]]). Craignant la controverse, il démissionne de son poste d'enseignant tout juste avant la publication de son livre en octobre [[1844]].
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Stirner s'est marié deux fois. Sa première épouse est une femme de chambre avec qui il s'amourache alors qu'il est très jeune. Elle meurt en [[1838]] peu de temps après leur mariage suite à des complications liées à sa grossesse. En [[1843]], Stirner épouse Marie Dähnhardt, une intellectuelle qui fréquente ''[[Die Freien]]''. Cette union est brève, puisqu'ils divorcent en [[1846]]. La dédicace de ''L'Unique et sa propriété'' : « À ma chère Marie Dähnhardt », est peut-être un indice de la source de leur discorde, puisque Dähnhardt a rejeté par la suite les idées d'avant-garde en se convertissant au catholicisme (elle est morte à Londre en 1902).
  
 
==Pensée==
 
==Pensée==

Revision as of 20:38, 11 November 2005

Stirner, Max Stirner, Max

Max Stirner
Johann Kaspar Schmidt (25 octobre 1806 - 26 juin 1856), plus connu sous le nom de Max Stirner (ce pseudonyme lui vient de son large front) est considéré comme un des fondateurs de l'anarchisme et de l'existentialisme, et particulièrement de l'anarchisme individualiste, bien qu'il ait lui-même toujours nié que sa philosophie puisse contenir une telle position.

Biographie

Le peu que nous connaissons de la vie de Stirner est dû aux travaux de l'Allemand d'origine écossaise John Henry Mackay, principalement de sa biographie intitulée Max Stirner - sein Leben und sein Werk (1898). C'est d'ailleurs Mackay qui tira l'oeuvre de Stirner de son oubli et l'associa définitivement à l'individualisme anarchiste.

C'est à l'université de Berlin que Stirner devint un disciple de Hegel, dont la philosophie (particulièrement la Phénoménologie de l'esprit) devint la principale assise de sa propre pensée. En 1841, Stirner se joint au groupe berlinois Die Freien (« Les Libres»), connus généralement sous le nom de « jeunes hégéliens » ou d'« hégéliens de gauche ». Il fréquente alors entre autres Bruno Bauer, Ludwig Feuerbach, et Friedrich Engels (mais pas Karl Marx, qui se joint au groupe après le départ de Stirner). Adpetes enthousiastes de la dialectique hégélienne, ces jeunes hégéliens appliquent cette méthodes aux conclusions mêmes de leur maître, ce qui non seulement les mène à des conclusions politiquement plus radicales mais aussi à terme à des dissensions internes et la rupture éventuelle du groupe. Les rencontres des jeunes hégéliens ont lieu généralement chez Hippel, un bar de la Friedrichstrasse de Berlin. C'est d'ailleurs à l'occasion d'une de ces réunions que Friedrich Engels traça le seul portrait de Stirner connu à ce jour.

Alors qu'il fréquente les jeunes hégéliens, Stirner travaille comme instituteur dans une académie pour jeunes filles. C'est à cette époque qu'il rédige sa principale oeuvre, L'Unique et sa propriété, qui est à la fois une charge contre Hegel et les jeunes hégéliens (principalement Bauer et Feuerbach), contre les socialistes et les communistes allemands (comme Wilhelm Weitling) et les anarchistes (essentiellement Proudhon). Craignant la controverse, il démissionne de son poste d'enseignant tout juste avant la publication de son livre en octobre 1844.

Stirner s'est marié deux fois. Sa première épouse est une femme de chambre avec qui il s'amourache alors qu'il est très jeune. Elle meurt en 1838 peu de temps après leur mariage suite à des complications liées à sa grossesse. En 1843, Stirner épouse Marie Dähnhardt, une intellectuelle qui fréquente Die Freien. Cette union est brève, puisqu'ils divorcent en 1846. La dédicace de L'Unique et sa propriété : « Ã€ ma chère Marie Dähnhardt », est peut-être un indice de la source de leur discorde, puisque Dähnhardt a rejeté par la suite les idées d'avant-garde en se convertissant au catholicisme (elle est morte à Londre en 1902).

Pensée

La philosophie de Stirner a inspiré de vifs débats sous les plumes de Benjamin Tucker, Dora Marsden, Robert Anton Wilson, Søren Kierkegaard, Friedrich Nietzsche, Benito Mussolini, Karl Marx, ainsi que chez les Situationnistes.

L'Unique et sa Propriété, dès sa publication, suscite un grand intérêt populaire et politique et depuis le texte connait régulièrement des regains d'intérêt, souvent dus à des divergences d'interprétation qui peuvent s'expliquer par des traductions très liées à des mouvements politiques variés.

Stirner proclame que les religions et les idéologies se fondent avant tout sur des superstitions. Ainsi le nationalisme, l'étatisme, le libéralisme, le socialisme, le communisme ou encore l'humanisme sont dénoncés comme des superstitions.

Paradoxalement la féroce polémique engagée par Marx à l'encontre de L'Unique et sa Propriété en fait une lecture incontournable pour qui veut comprendre le marxisme. La critique de Stirner est en effet considérée comme décisive dans la conversion de Marx de l'idéalisme au matérialisme.


Bibliographie

  • L'unique et sa propriété
  • Le faux principe de notre éducation
  • Art et religion
  • Quelques remarques provisoires concernant l'État fondé sur l'amour

Liens externes



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