Communalisme libertaire
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Le communalisme libertaire est une théorie politique considérant que la commune est un moyen permettant la réalisation des capacités libertaire de la population, en s'affranchissant de la tutelle de l'État.
Contents
Prémices[edit]
Le communalisme libertaire qui est une des idées-forces du communisme anarchiste, s'attache à ancrer la commune dans le processus révolutionnaire libertaire et communiste de réappropriation de la liberté politique et économique par le moyen de l'autogestion.
Kropotkine s'attachera à présenter la commune et son histoire dans ces écrits (l'entraide, la conquête du pain), il y présentera des communes du Moyen-Âge (sans en préciser les limites) sur cette notion en pensant aux communes d’Amalfi, de Florence, de Toulouse, de Laon, de Liège, de Courtray, de Augsbourg, de Nuremberg, de Pskov et Novgorod. Les communes du Moyen-Âge possédaient des terres communales qui étaient parfois utilisables par tous les communiers. En Angleterre, les enclosures (mouvement qui fut l'étincelle du capitalisme moderne) sera un mouvement privatisant ces terres communales ; les diggers seront des communistes (chrétiens) qui refuseront les appropriations privatives de ces terres communales.
De par son coté communiste, la commune a été décrite comme un lieu administratif permettant la gestion des problèmes locaux de la société, en y recensant les besoins divers de la population (nourriture, logement, transport, etc), de la commune, ainsi que des liens fédéraux nécessaires avec les autres communes et de trouver par cette association autogestionnaire fédérée de commune et par le mandatement impératif, les moyens pour y répondre.
Ce moyen se veut révolutionnaire par le fait que celui-ci existe quasiment partout (*), qu'il est facilement utilisable par les oppositions existantes au sein du système entre la commune et l'État, en agissant plus particulièrement sur la commune, en poussant les communes à l'insurrectionalisme afin de se réapproprier la liberté politique et économique, et la commune serait le moyen permettant de faire la transition révolutionnaire afin d'arriver à une société communiste libertaire.
Éxpériences historiques[edit]
Des éxpériences de ce type d'organisation ont étés expérimentés en divers moments, dont lors de la commune de paris (1871), lors de la révolution russe (ex: avec la commune libre de goulaï polié, ou de kronstadt), lors de la révolution espagnole (1936) dans les collectivitées faisant office d'associations de diverses communes, etc...
À dévelloper
Critiques[edit]
Voir aussi[edit]
Citations[edit]
- « la révolution sociale doit se faire par l’affranchissement des Communes, et que ce sont les Communes, absolument indépendantes, affranchies de la tutelle de l’État, qui pourront seules nous donner le milieu nécessaire à la révolution et le moyen de l’accomplir » « La Commune de demain saura qu’elle ne peut admettre de supérieur ; qu’au-dessus d’elle il ne peut y avoir que les intérêts de la Fédération, librement consentie par elle-même avec d’autres Communes. » « Aujourd’hui ce ne sont plus de petites villes seulement qui lèvent le drapeau de l’insurrection communale. C’est Paris, c’est Lyon, c’est Marseille, c’est Carthagène, et bientôt ce seront toutes les grandes cités qui arboreront le même drapeau. » « Elle sera commune autrement que par le nom. Elle ne sera pas uniquement communaliste, elle sera communiste, révolutionnaire en politique, elle le sera aussi dans les questions de production et d’échange. Elle ne supprimera pas l’État pour le reconstituer, et bien des communes sauront prêcher d’exemple, en abolissant le gouvernement de procuration, en se gardant de confier leur souveraineté aux hasards du scrutin. » « Que telle grande ville proclame demain « la Commune », qu’elle abolisse dans son sein la propriété individuelle, qu’elle introduise chez soi le communisme complet, c’est-à -dire la jouissance collective du capital social, des instruments de travail et des produits du travail accompli, et, pourvu que la ville ne soit pas cernée par des armées ennemies, au bout de quelques jours déjà , les convois de chars arriveront aux Halles, les fournisseurs lui expédieront des ports lointains leurs cargaisons de matières premières ; les produits de l’industrie de la cité, après avoir satisfait aux besoins de la population, iront chercher des acheteurs aux quatre coins du monde ; les étrangers viendront en foule, et tous, paysans, citoyens, des villes voisines, étrangers, iront conter à leurs foyers la vie merveilleuse de la libre cité où tous travaillent, où il n’y a plus ni pauvres ni opprimés, où tous jouissent des fruits de leur labeur, sans que personne mette la main sur la part du lion. » Pierre Kropotkine dans Commune.
- « Tant que les prés suffisent, — quelle est la Commune qui songe à en limiter l'usage ? Lorsque le petit bois et les châtaignes abondent, — quelle Commune refuse aux communiers d'en prendre ce qu'ils veulent ? Et lorsque le gros bois commence à manquer, qu'est-ce que le paysan introduit ? C'est le rationnement. » Pierre Kropotkine dans "L'Anarchie dans l'évolution socialiste" (conférence faite à la Salle Lévis)
Liens internes[edit]
Liens externes[edit]
- Analyse critique de Paul Boino sur le "municipalisme libertaire" de Murray bookchin
- Brochure sur les débats entre le Communalisme libertaire et le municipalisme libertaire
- Pierre Kropotkine : Commune (La) La Brochure Mensuelle N° 180 - Décembre 1937
- Spezzano Albanese (Italie) : l'expérience communaliste de la Fédération municipale de base
- La démocratie participative... est-elle un premier pas vers la démocratie directe ? Paul Boino
- (en) COMMUNALISM - From Its Origins to the Twentieth Century - by Kenneth Rexroth