Difference between revisions of "Octave Mirbeau"
(un petit topo sur Mirbeau à compléter si l'on veut) |
|||
(9 intermediate revisions by 8 users not shown) | |||
Line 1: | Line 1: | ||
− | '''Octave Mirbeau''' ([[1848]] - [[1917]]) | + | [[Image:Octave Mirbeau.jpg|thumb|Octave Mirbeau]] |
− | + | '''Octave Mirbeau''' ([[1848]] - [[1917]]) est un journaliste et écrivain français, pamphlétaire, critique, romancier et auteur dramatique. Il a été un temps au service de la réaction lors de ses débuts journalistiques. Mais à partir de 1885, il s'est rallié à l'anarchisme et s'est durablement révolté contre toutes les injustices sociales. En août 1894, après l'attentat de [[Caserio]] contre le président Carnot, il a trouvé refuge en Belgique, ainsi que [[Camille Pissarro]], pour échapper à la répression. ll n'a écrit qu'un seul article dans ''[[Le Cri du peuple]]'' dirigé par [[Séverine]] et un autre dans ''[[L'Endehors]]'', de [[Zo d'Axa]], mais nombre de ses textes ont été repris gratuitement par ''La Révolte'' et il a contribué au financement du ''Journal du peuple''. Il a soutenu [[Jean Grave]], [[Bernard Lazare]] et [[Félix Fénéon]]. Il a participé à la fondation de la [[Ligue des droits de l'homme]] et il a été naturellement un grand dreyfusard (c'est lui qui a payé l'amende de Zola pour ''J'accuse''). Il est entré dans la bataille dreyfusiste dès la fin novembre 1897, trois jours après Zola, et a collaboré un an à ''L'Aurore''. | |
− | + | ||
+ | Il est notamment l'auteur de ''[[L'Abbé Jules]]'' (1888), de ''[[Sébastien Roch]]'' (1890), du ''[[Le Jardin des supplices|Jardin des supplices]]'' (1899) et du ''[[Le Journal d'une femme de chambre|Journal d'une femme de chambre]]'' (1900). Il a stigmatisé les politiciens, l'État, l'Église, l'armée et le gangstérisme des affaires (voir sa grande comédie ''Les affaires sont les affaires'', 1903) et dénoncé le scandale de la domesticité, forme moderne de l'esclavage. Il a aussi œuvré à la réhabilitation des prostituées (voir ''L'Amour de la femme vénale''). Toute son œuvre constitue une démystification au vitriol des valeurs et des institutions de la bourgeoisie. | ||
+ | |||
+ | Critique d'art, il a été le défenseur des impressionnistes et le chantre de Monet et de Rodin. Il n'a écrit qu'un seul article dans ''[[Le Cri du peuple]]'' dirigé par [[Séverine]] et un autre dans ''[[L'Endehors]]'', de [[Zo d'Axa]], mais nombre de ses textes ont été repris gratuitement par ''La Révolte''. Il a soutenu [[Jean Grave]], [[Bernard Lazare]] et [[Félix Fénéon]]. Il a participé à la fondation de la [[Ligue des droits de l'homme]] et il a été naturellement un grand dreyfusard (c'est lui qui a payé l'amende de Zola pour ''J'accuse''). Il est entré dans la bataille dreyfusiste dès la fin novembre 1897, trois jours après Zola. | ||
== Pour en savoir plus sur Mirbeau == | == Pour en savoir plus sur Mirbeau == | ||
− | ''Octave Mirbeau, l'imprécateur au | + | * Pierre Michel et Jean François Nivet, ''Octave Mirbeau, l'imprécateur au cÅ“ur fidèle'', Librairie Séguier. 1990. |
+ | * ''Cahiers Octave Mirbeau'' (19 n° de 1994 à 2012, 7 000 pages). | ||
+ | * Octave Mirbeau, [http://www.scribd.com/doc/11339546/Octave-Mirbeau-La-Greve-des-electeurs- ''La Grève des électeurs''], L'Insomniaque, 2001, et Allia, 2009. | ||
+ | * Octave Mirbeau, ''Dreyfusard !'', André Versaille éd., 2009. | ||
+ | |||
+ | ==Voir aussi== | ||
+ | |||
+ | * [http://www.mirbeau.org Le portail Octave Mirbeau]. | ||
+ | * [http://mirbeau.asso.fr Le site de la Société Octave Mirbeau]. | ||
+ | * [http://mirbeau.asso.fr/dictionnaire/ ''Dictionnaire Octave Mirbeau''], 1 200 pages. | ||
+ | |||
+ | |||
− | + | {{écrivains libertaires}} | |
[[Catégorie:Anarchiste|Mirbeau, Octave]] | [[Catégorie:Anarchiste|Mirbeau, Octave]] | ||
{{wikipedia}} | {{wikipedia}} | ||
+ | [[it:Octave Mirbeau]] |
Latest revision as of 10:14, 6 December 2012
Octave Mirbeau (1848 - 1917) est un journaliste et écrivain français, pamphlétaire, critique, romancier et auteur dramatique. Il a été un temps au service de la réaction lors de ses débuts journalistiques. Mais à partir de 1885, il s'est rallié à l'anarchisme et s'est durablement révolté contre toutes les injustices sociales. En août 1894, après l'attentat de Caserio contre le président Carnot, il a trouvé refuge en Belgique, ainsi que Camille Pissarro, pour échapper à la répression. ll n'a écrit qu'un seul article dans Le Cri du peuple dirigé par Séverine et un autre dans L'Endehors, de Zo d'Axa, mais nombre de ses textes ont été repris gratuitement par La Révolte et il a contribué au financement du Journal du peuple. Il a soutenu Jean Grave, Bernard Lazare et Félix Fénéon. Il a participé à la fondation de la Ligue des droits de l'homme et il a été naturellement un grand dreyfusard (c'est lui qui a payé l'amende de Zola pour J'accuse). Il est entré dans la bataille dreyfusiste dès la fin novembre 1897, trois jours après Zola, et a collaboré un an à L'Aurore.
Il est notamment l'auteur de L'Abbé Jules (1888), de Sébastien Roch (1890), du Jardin des supplices (1899) et du Journal d'une femme de chambre (1900). Il a stigmatisé les politiciens, l'État, l'Église, l'armée et le gangstérisme des affaires (voir sa grande comédie Les affaires sont les affaires, 1903) et dénoncé le scandale de la domesticité, forme moderne de l'esclavage. Il a aussi œuvré à la réhabilitation des prostituées (voir L'Amour de la femme vénale). Toute son œuvre constitue une démystification au vitriol des valeurs et des institutions de la bourgeoisie.
Critique d'art, il a été le défenseur des impressionnistes et le chantre de Monet et de Rodin. Il n'a écrit qu'un seul article dans Le Cri du peuple dirigé par Séverine et un autre dans L'Endehors, de Zo d'Axa, mais nombre de ses textes ont été repris gratuitement par La Révolte. Il a soutenu Jean Grave, Bernard Lazare et Félix Fénéon. Il a participé à la fondation de la Ligue des droits de l'homme et il a été naturellement un grand dreyfusard (c'est lui qui a payé l'amende de Zola pour J'accuse). Il est entré dans la bataille dreyfusiste dès la fin novembre 1897, trois jours après Zola.
Pour en savoir plus sur Mirbeau[edit]
- Pierre Michel et Jean François Nivet, Octave Mirbeau, l'imprécateur au cœur fidèle, Librairie Séguier. 1990.
- Cahiers Octave Mirbeau (19 n° de 1994 à 2012, 7 000 pages).
- Octave Mirbeau, La Grève des électeurs, L'Insomniaque, 2001, et Allia, 2009.
- Octave Mirbeau, Dreyfusard !, André Versaille éd., 2009.
Voir aussi[edit]
- Le portail Octave Mirbeau.
- Le site de la Société Octave Mirbeau.
- Dictionnaire Octave Mirbeau, 1 200 pages.
Stephen Pearl Andrews (1812-1886) • Arthur Arnould (1833-1895) • Louise Michel (1830-1905) • Carlo Cafiero (1846-1892) • Johann Most (1846-1906) • Octave Mirbeau (1848-1917) • Lizzie Holmes (1850-1926) • Jean Grave (1854-1939) • Laurent Tailhade (1854-1919) • Séverine (1855-1929) • Charles Malato (1857-1938) • Ricardo Mella (1861-1925) • Georges Darien (1862-1921) • Paul Adam (1862-1920) • Adolphe Retté (1863-1930) • Pietro Gori (1865-1911) • Edward Abramowski (1868-1918) • Emma Goldman (1869-1940) • Mécislas Golberg (1869-1907) • Émile Armand (1872-1963) • Jaroslav HaÅ¡ek (1883-1923) • Louis Lecoin (1888-1971) • Renée Dunan (1892-1936) • LucÃa Sánchez Saornil (1895-1970) • Henry Poulaille (1896-1980) • Camillo Berneri (1897-1937) • Diego Abad de Santillán (1897-1983) • Ida Mett (1901-1973) • Ba Jin (1904-2005) • Federica Montseny (1905-1994) • Maurice Joyeux (1910-1991) • Armand Gatti (1924) • Edward Abbey (1927-1989) • Éric Hazan (1936) • Eduardo Galeano (1940) • Frank Mintz (1941) • Kathy Acker (1947-1997) • Michael Albert (1947) • Mikhaïl W. Ramseier (1964) • Serge Roure •
Catégorie:Écrivain-e libertaire
- REDIRECT Modèle:Wikipedia