Difference between revisions of "Georges Cochon"

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{{libcom|http://libcom.org/history/cochon-georges-1879-1959|Nick Heath}}
<center>Traduit de l'[http://libcom.org/history/cochon-georges-1879-1959 article anglais] de '''Nick Heath'''</center>
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Georges Alexandre Cochon est né le [[26 mars]] [[1879]] à Chartres. Gagnant sa vie comme ouvrier en tapisserie, il gravita autour du mouvement anarchiste parisien.
 
Georges Alexandre Cochon est né le [[26 mars]] [[1879]] à Chartres. Gagnant sa vie comme ouvrier en tapisserie, il gravita autour du mouvement anarchiste parisien.
  
Marrié, il eut trois enfants, deux garçons et une fille. Il servit dans la marine, et prit part à la campagne de Crète. Il passa trois années dans les bataillons punitifs d'Afrique pour objection de conscience. Il fondit un [[Phalanstère|phalanstère]] communiste à Vanves, qui ne dura que deux mois.
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Marié, il eut trois enfants, deux garçons et une fille. Il servit dans la marine, et prit part à la campagne de Crète. Il passa trois années dans les bataillons punitifs d'Afrique pour [[objection de conscience]]. Il fondit un [[Phalanstère|phalanstère]] communiste à Vanves, qui ne dura que deux mois.
  
 
Selon un journaliste du périodique ''Le Temps'', « il parlait de façon très agréable, avec une voix à la fois masculine et tendre, qui devait convaincre plus les femmes que les hommes ». Lorsqu'il avait la trentaine, Cochon portait une large moustache, s'habillait soigneusement et de façon élégante, portant le col blanc et une lavallière. Il portait un grand chapeau noir cerclé d'une bande de rouge, à l'époque où les travailleurs portaient habituellement des casquettes ou des panamas, alors que la bourgeoisie et la police portaient des chapeaux melons. Il portait également un long manteau sur une jaquette sombre.
 
Selon un journaliste du périodique ''Le Temps'', « il parlait de façon très agréable, avec une voix à la fois masculine et tendre, qui devait convaincre plus les femmes que les hommes ». Lorsqu'il avait la trentaine, Cochon portait une large moustache, s'habillait soigneusement et de façon élégante, portant le col blanc et une lavallière. Il portait un grand chapeau noir cerclé d'une bande de rouge, à l'époque où les travailleurs portaient habituellement des casquettes ou des panamas, alors que la bourgeoisie et la police portaient des chapeaux melons. Il portait également un long manteau sur une jaquette sombre.
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Le syndicat recevait l'aide de plusieurs ouvriers qualifiés qui assemblèrent une maison préfabriquée et qui apprirent aux gens à l'assembler le plus rapidement possible. Avec cette maison préfabriquée, ils [[squat]]tèrent des endroits tels que le Jardin des Tuileries, la cour de la Chambre des Députés, l'Hôtel de Ville où plusieurs milliers de sans-abris se massèrent, la caserne du Château d'Eau où cinquante familles emménagèrent, l'église la Madeleine, et même la Préfecture de Police !
 
Le syndicat recevait l'aide de plusieurs ouvriers qualifiés qui assemblèrent une maison préfabriquée et qui apprirent aux gens à l'assembler le plus rapidement possible. Avec cette maison préfabriquée, ils [[squat]]tèrent des endroits tels que le Jardin des Tuileries, la cour de la Chambre des Députés, l'Hôtel de Ville où plusieurs milliers de sans-abris se massèrent, la caserne du Château d'Eau où cinquante familles emménagèrent, l'église la Madeleine, et même la Préfecture de Police !
  
Les actions du syndicat étaient très populaires parmi la classe ouvrière de Paris. Tout comme le fameux auteur compositeur anarchiste [[Charles d’Avray|d'Avray]], le syndicat gagna le soutien d'un autre grand chansonnier, Montéhus, ainsi que de Steinlen, le peintre et talentueux artiste graphique qui créa des affiches pour la cause.
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Les actions du syndicat étaient très populaires parmi la classe ouvrière de Paris. Tout comme le fameux auteur compositeur anarchiste [[Charles d’Avray|d'Avray]], le syndicat gagna le soutien d'un autre grand chansonnier, [[Montéhus]], ainsi que de [[Steinlen]], le peintre et talentueux artiste graphique qui créa des affiches pour la cause.
  
 
En [[1912]], Cochon écrivit pour le journal anarchiste bruxellois ''Le Combat Social'', où il tenait une chronique anti-propriétaires avec [[Georges Schmickrath]] et [[Léon de Wreker]]. En mai, il y eut une scission au sein du syndicat.
 
En [[1912]], Cochon écrivit pour le journal anarchiste bruxellois ''Le Combat Social'', où il tenait une chronique anti-propriétaires avec [[Georges Schmickrath]] et [[Léon de Wreker]]. En mai, il y eut une scission au sein du syndicat.
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==Bibliographie==
 
==Bibliographie==
Patrick Kamoun, ''V'la Cochon qui déménage'', éd. Ivan Davy, [[2000]] (Extraits disponibles : ''[http://perso.orange.fr/ihpl/extrait1.pdf]'' et ''[http://perso.orange.fr/ihpl/extrait2.pdf]'')
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Patrick Kamoun, ''V'la Cochon qui déménage'', éd. Ivan Davy, [[2000]]  
  
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== Liens externes ==
 
== Liens externes ==
 
*[http://increvablesanarchistes.org/articles/avan1914/cochon_syndlocatair.htm  Georges Cochon et le Syndicat des locataires] sur [http://increvablesanarchistes.org/ Increvables Anarchistes].
 
*[http://increvablesanarchistes.org/articles/avan1914/cochon_syndlocatair.htm  Georges Cochon et le Syndicat des locataires] sur [http://increvablesanarchistes.org/ Increvables Anarchistes].
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[[Catégorie:Anarchiste|Cochon, Georges]]
 
[[Catégorie:Anarchiste|Cochon, Georges]]
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[[Catégorie:Squat|Cochon, Georges]]
 
[[Catégorie:Squat|Cochon, Georges]]

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Georges-cochon.jpg

Le Squat est né à Paris en 1912 avec l'anarchiste moustachu Georges Cochon (1879-1959). Ouvrier tapissier, fondateur de l'Union syndicale des locataires. Il luttait vigoureusement contre les proprios "vautours". La presse et les chansonniers (Charles d'Avray, Montéhus...) popularisaient les actions de ces militants inventeurs du déménagement "à la cloche de bois" qui, alors, se pratiquait en fanfare ! Occupations d'hôtels particuliers, installations de maisons préfabriquées dans les lieux les plus insolites (Tuileries, Chambre des députés, casernes, Préfecture...) avec banderoles et drapeaux, ainsi que le Raffût de Saint-Polycarpe furent le sujet d'un feuilleton publié dans L'Humanité entre le 17 novembre 1935 et le 17 janvier 1936.

Biographie[edit]