Action directe

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FAQAnar:J.2 - Qu'est-ce que l'action directe ?
Anarchisme
Anarchie.png
« la plus haute expression de l’ordre »
Fondements

Action directe • Autogestion • Fédéralisme
Liberté • Révolte • Solidarité

Tendances

sociale : collectiviste • individualiste
économique : mutualiste • communiste
politique : syndicaliste • communaliste • associationiste

Histoire de l'anarchisme

Précurseurs de l'anarchisme
Chronologie de l'anarchisme
Presse anarchiste
Association internationale des travailleurs
Congrès de Saint-Imier
Fédération jurassienne
Commune de Paris
1er mai
Illégalisme
Révolution mexicaine
Makhnovtchina • Révolte de Kronstadt
Révolution espagnole
Mai 68

Organisations

Alternative libertaire
Anarchists Against the Wall
CNT-AIT-E • CNT-AIT-F • CNT-V • CGA • Fédération anarchiste
NEFAC
GARAS
OCL • OLS • OSL

Anarchistes

Pierre-Joseph Proudhon • Max Stirner
Michel Bakounine • Pierre Kropotkine
Errico Malatesta • Sébastien Faure
Emma Goldman

Luttes sociales

Anti-capitalisme • féministe
Anti-fascisme • Abolition des prisons
Écologisme

L'action directe consiste à agir soi-même, de façon à peser directement sur un problème auquel on peut être confronté, et sans avoir besoin pour ce faire appel à un intermédiaire de personnalités politiques, de bureaucrates, etc.

L'action directe place la conscience morale au-dessus de la loi officielle.

L'action directe implique de ne pas se soucier des règles et procédures qu'appliquent les économistes et politiciens, et de décider soi-même ce qui est juste et ce à quoi il faut résister. Bien que l'action directe puisse être considérée comme un des nombreux outils à la disposition du militant, cela peut également signifier que l'on est prêt à se battre pour prendre le contrôle de sa vie et à essayer directement d'agir sur le monde qui nous entoure, à prendre ses responsabilités quant à ses actions et aux buts poursuivis.

L'action directe non violente permettrait de sortir des modes d'actions politiques traditionnels tel que le lobbying ou les manifestations, tracts, meetings et pétitions. Ces derniers peuvent représenter l'étape d'une lutte mais l'action politique limitée à ces éléments apparaît aux supporters de l'action directe comme un grand jeu inoffensif, prévisible, ennuyeux et manquant d'impact.

Les partisans de l'action directe non violente se proposent de montrer que l'action politique peut avoir un impact réel sans pour autant que cela nécessite le rassemblement simultané de plusieurs milliers de personnes dans la rue (des actions retentissantes peuvent être effectuée à 1, 2, 3, 4, 5 personnes), voire de prouver que l'action politique peut parfois aussi être quelque chose d'extrêmement amusant. Elle permettrait aux personnes de développer leur confiance en elles et de leur faire prendre conscience de leur force individuelle et collective.

Différents types d'actions directes[edit]

  • L'action directe avec destruction de biens : fauchage de champs de maïs transgénique, destruction de panneaux publicitaires (la motivation morale étant ici que la publicité dans les lieux publics constitue un conditionnement imposé), destruction de matériels servant à la surveillance ou à la répression policière, etc.
  • L'action directe avec usage de la force à l'encontre de la police pour protéger ou libérer des manifestant(e)s agressé(e)s ou arbitrairement arrêté(e)s par la police.
  • L'action directe révolutionnaire : les organes révolutionnaires dont se dotent les opprimés sans médiation sont ici considérés comme les principaux vecteurs de l'action directe massive et consciente, intervention immédiate des masses pour mettre en place leur propre régime politique, sur la base, par exemple, d'une fédération des conseils ouvriers élisant leurs délégués sur la base d'un mandat impératif. Ce type d'action révolutionnaire a été pratiqué en Russie en 1905 et en 1917 contre le régime tsariste et contre la guerre, ou encore en Hongrie en 1956 contre la bureaucratie stalinienne.

Histoire[edit]

« Une méthode d’action bien à lui »[edit]

La notion d'action directe apparaît chez les syndicalistes révolutionnaires et les anarchosyndicalistes français du début du XXe siècle comme un développement théorique et pratique de la propagande par le fait anarchiste de la fin du XIXe siècle. Émile Pouget, leader de la CGT d'avant 1914 la définit ainsi :

« L’action directe, manifestation de la force et de la volonté ouvrière, se matérialise, suivant les circonstances et le milieu, par des actes qui peuvent être très anodins, comme aussi ils peuvent être très violents. C’est une question de nécessité, simplement. Il n’y a donc pas de forme spécifique à l’action directe. » (L'Action Directe, 1910)

L'action directe, individuelle ou collective, fonde l'autonomie des luttes ouvrières vis-à-vis des pouvoirs constitués de la bourgeoisie ou comme le dit Pierre Besnard (1930) : « Le syndicalisme révolutionnaire possède une méthode d’action bien à lui : l’action directe. » Pour tout de suite nous mettre en garde : « Il est, je crois, nécessaire d’en donner une définition aussi précise que possible. Cela me paraît même d’autant plus nécessaire que des erreurs de compréhension au sujet de l’action directe sont plus graves et risquent d’être plus dangereuses. »

Né de rélexion sur la propagande pour le fait, l'action directe ne saurait se résumer à l'usage de la violence « directe ». Elle vise à rompre aussi avec les techniques d'encadrements des partis et de la bourgeoisie et s'affranchir des idéologies sur lesquelles elles reposent. Condition de l'émergence d'une créativité révolutionnaire l'action directe est appelée à aboutir à la grève générale.

Eclipse et renouveau[edit]

Après une éclipse due au triomphe après la Révolution russe de 1917 de formes d'organisation calquées sur celle du parti bolchevik, la notion d'action directe a été redécouverte par des marxistes proche de l'ouvriérisme et à nouveau mise en avant au sein de la mouvance autonome apparue en Italie puis en France et en Allemagne dans les années 1970.

Jacques Rennes contribua à ce renouveau en définissant l'action directe comme l’expression éthique et héroïque du « prolétariat révolutionnaire ». Il considère que « l’action directe n’est pas seulement un acte de combat corps à corps, mais un acte de construction, un acte institutionnel (...) l’action directe s’étend ainsi de la grève à la création de bibliothèques populaires (...) parmi cent autres institutions. ». Jacques Rennes assigne, par ailleurs, d’autres dimensions à l’action directe. Ainsi la lutte contre le militarisme, le sabotage - la ruse substituée à la violence -, le boycottage sont-ils considérés comme les contenus révolutionnaires de l’action ouvrière en marche. Fidèle à l’essence de la Charte d'Amiens, il attribue au syndicalisme le rôle moteur dans la transformation de la société. Il décrit l’action directe comme « le procédé de commencement, de développement et de fin du syndicalisme ».

L'expression a été adopté par un groupe armé en France à la fin des années 1970 mais c'est une autre histoire qui ne saurait amener à confondre avec ses activités une notion beaucoup plus riche et variée dont se réclament aujourd'hui de nombreux militants.

L'action directe et l'anarchisme[edit]

Comme un principe, l'action directe est centrale à plusieurs courants de l'anarchisme, incluant l'anarcho-syndicalisme, l'anarcho-communisme, l'anarchisme insurrectionnaire, l'anarchisme vert et l'anarcho-pacifisme. Même si elle est parfois associée avec l'activisme, l'action directe n'est pas limitée à être seulement symbolique de la lutte pour nous libérer de l'oppression et de l'État capitaliste. Les actions faites directement peuvent effectivement avoir un effet sur la situation réelle de notre vie.

Aux États-Unis, le terme en est venu à signifier les protestations non-violentes en générales, et particulièrement la désobéissance civile. Dans les années 1980, un groupe de protestation californien prônant l'action directe appelé Livermore Action Group appela son journal "Direct Action".

Autres exemples d'actions directes[edit]

Un répertoire d'actions directes : http://www.subsociety.org/actiondirecte.php

L'AD-anti-OGM : en 1999, des paysans français (parmi lesquels José Bové) « démontent » un MacDonald's en construction, et amènent ainsi un débat public sur l'OMC, les OGM et la nourriture industrielle.

Lectures recommandées[edit]

« La violence n'est pas forcément mauvaise » (CADTM)
Les Blacks Blocks par Francis Dupuis-Deris

Voir aussi[edit]

Activiste | Anarchisme | Black Bloc | Désobéissance civile | Free-party | Guérilla jardinière | Libération animale | Masse critique | Occupation | Réclame ta rue | Résistance | Sit-in | TAZ

Vous pouvez trouver des textes de bibilolib sur kropot.free.fr



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