Difference between revisions of "Le Libertaire"
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La FCL et son organe ''Le Libertaire'', qui soutiennent alors les indépendantistes algériens, sont criblé de dettes dues aux procès intentés par l'État français<ref>L'hebdomadaire disparait en juillet [[1956]], trois ans après une scission-exclusion en [[1953]] qui a vu naître la [[Fédération communiste libertaire]] (FCL) qui garde le titre.</ref>. Lors du conseil national du [[17 juillet]] [[1956]], la FCL se résout à "suspendre" la parution du ''Libertaire''. | La FCL et son organe ''Le Libertaire'', qui soutiennent alors les indépendantistes algériens, sont criblé de dettes dues aux procès intentés par l'État français<ref>L'hebdomadaire disparait en juillet [[1956]], trois ans après une scission-exclusion en [[1953]] qui a vu naître la [[Fédération communiste libertaire]] (FCL) qui garde le titre.</ref>. Lors du conseil national du [[17 juillet]] [[1956]], la FCL se résout à "suspendre" la parution du ''Libertaire''. |
Revision as of 14:27, 29 May 2010
- Voir aussi le terme : Libertaire
Contents
Les origines
Le Libertaire est un journal anarchiste créé aux États-Unis en 1858 par Joseph Déjacque, écrivain et journaliste, réfugié aux États-Unis après le coup d'état du 2 décembre 1851 de Louis-Napoléon Bonaparte. Il paraît jusqu'en 1861.
Le 16 novembre 1895, Sébastien Faure et Louise Michel reprennent la parution en France jusqu'en 1899 où l'hebdomadaire est remplacé par un quotidien : Le Journal du peuple.
« Je fonde un journal. Depuis longtemps j'en avais le désir : l'effet de la parole est mathématiquement limité aux proportions d'une salle. Véhiculée par le papier, l'Idée ne connaît pas ces étroites limites. Le journal est une sorte de phonographe auquel on peut faire indéfiniment répéter le son qu'il enregistre.» (Extrait du premier numéro).
Celui-ci, qui se consacrera surtout à l'affaire Dreyfus et au procès de Rennes, paraîtra jusqu'en décembre (299 numéros). À partir d'août de la même année, le Libertaire « illustré » paraît hebdomadairement comme supplément au quotidien. Il continuera sa vie à l'arrêt de ce dernier jusqu'en août 1914 où ses positions antimilitaristes l'obligent à cesser sa parution, après 960 numéros.
Après une tentative réfractaire en 1917[1], la parution reprend en 1919 et sans interruption jusqu'en 1939, la parution doit s'arrêter avec la guerre. Elle sera, de décembre 1923 à mars 1925, une nouvelle fois quotidienne pour 479 numéros.
L'âge d'or
Le 21 décembre 1944, Le Libertaire reparaît d'abord suivant une parution irrégulière puis bimensuelle due aux restrictions de papier. Il reprend sa forme hebdomadaire à partir d'avril 1946. C'est l'âge d'or du Libertaire, où collaborent alors entre autres Georges Brassens (qui sera même un des permanents du journal), Léo Ferré, André Breton, Benjamin Péret, Armand Robin et Albert Camus.
La FCL et son organe Le Libertaire, qui soutiennent alors les indépendantistes algériens, sont criblé de dettes dues aux procès intentés par l'État français[2]. Lors du conseil national du 17 juillet 1956, la FCL se résout à "suspendre" la parution du Libertaire.
Entre 1968 et 1972, l'Union Fédérale des Anarchiste reprend le titre l'espace de 10 numéros.
En 1977 le titre est repris pour un numéro (ronéoté) par le groupe Fresnes-Antony de la Fédération Anarchiste.
En mai 1978, Le Libertaire reparaît, il est alors édité par des membres de la Fédération Anarchiste en rupture avec la ligne de cette dernière. En 1979, le rédacteur du Libertaire, Jean-Pierre Jacquinot quitte cette organisation et fonde avec Maurice Laisant (lui-même exclu en 1979 de la Fédération Anarchiste) et d'autres groupes (groupe Germinal, groupe Ni dieux ni maîtres...) l'Union des Anarchistes au congrès de Nevers (novembre 1979). Le Libertaire sera alors l'organe — non officiel — de cette organisation. Peu à peu, la part rédactionnelle du groupe Jules Durand devient prépondérante (le sous-titre traduisant cette évolution : d'abord Revue éditée par les groupes Jules Durand, Atelier du Soir, Germinal, puis Jules Durand et Atelier du soir, puis par le Groupe Jules Durand et des individus de l'Union Anarchiste).
Histoire récente
Au congrès de Dijon (1993) de l'Union Anarchiste, Jean-Pierre Jacquinot — absent — est exclu. Au congrès de l'année suivante — Saint Léger-les-Vignes, (1994) — la rupture est consommée, le groupe Jules Durand se retire alors de l'Union Anarchiste. L'année suivante (Assemblée Générale du Havre, septembre 1995) le groupe éditeur et d'autres personnes fondent la Coordination Anarchiste, Le Libertaire en devient l'organe — toujours non-officiel. En 2001, devant le constat d'échec de cette organisation, le groupe Jules Durand décide de la mettre en sommeil (mais continue de s'en réclamer).
En novembre 2005, les difficultés financières contraignent le groupe à cesser la publication papier, le journal continue sa parution via internet.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Joseph Déjacque, articles du Libertaire disponibles en ligne, sur http://joseph.dejacque.free.fr, New-York, 1858-1861.
- Louis Louvet, Les Origines de notre journal, I, Le Monde libertaire, sur federation-anarchiste.org, 1965.
- Louis Louvet, Les Origines de notre journal, II, Le Monde libertaire, sur federation-anarchiste.org, 1965.
- Louis Louvet, Les Origines de notre journal, III, Le Monde libertaire, sur federation-anarchiste.org, 1965.
- Yves Peyraut, Sébastien Faure, Fondateur du Libertaire avec Louise Michel en 1895, Le Monde libertaire, sur increvablesanarchistes.org, 1995.
- Le Libertaire, le site du Groupe Jules Duand et la version actuelle du Libertaire
- Le Libertaire (1945 -1956), articles mis en ligne sur le site la-presse-anarchiste.
- Le Libertaire, Organe algérien communiste anarchiste, 1892, quelques numéros mis en ligne par le site la-presse-anarchiste.
Notes
- ↑ Pour l'histoire à partir de 1917 : voir le site de Fabrice Magnone sur « Le Libertaire » (1917-1956) : autopsie d'un organe anarchiste : http://libertaire.org.
- ↑ L'hebdomadaire disparait en juillet 1956, trois ans après une scission-exclusion en 1953 qui a vu naître la Fédération communiste libertaire (FCL) qui garde le titre.
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