Difference between revisions of "Critique des mass-média"

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(La société du spectacle)
(suppression de la première partie qui est à côté de la plaque, remplie de mensonges)
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Nous parlerons ici surtout de la télévision, car c’est la plus incidieuse, mais la plupart des principes sont utilisés aussi pour le cinéma, les journaux et la radio.
 
Nous parlerons ici surtout de la télévision, car c’est la plus incidieuse, mais la plupart des principes sont utilisés aussi pour le cinéma, les journaux et la radio.
 
 
==Illusion, théâtre et télévision==
 
On acceptera ici le terme "illusion" comme philosophique, pas celui qu'on utilise en magie. Commençons par Platon ; celui-ci n’aimait pas l’illusion, car ce n’était pas la réalité, pire c’est un mensonge et dangereux. Une vie entière dans un monde réel était pour lui une condition obligatoire pour trouver la Vérité. Dès lors qu'on accepte de l'illusion, c'est du mensonge qui s'introduit dans la vie et dans le monde.
 
 
Aristote par contre l’aimait plutôt bien. L'illusion et la tragédie du théâtre de son époque était selon lui un bon moyen pour les citoyen-ne-s de purger leurs émotions morbides et pulsions morales qui nuiraient le reste du temps à la société, cela s'appelle la katharsis. C'était en somme un bon moyen de se défouler après plusieurs semaines au sein d'une société inégalitaire et mal foutue. Aristote a ensuité été redécouvert à l'époque médiévale et porté comme flambeau du génie humain par tout l'Occident à la Renaissance. Ses idées ont donc perdurées jusqu'à aujourd'hui où on reconnait encore bien ses préceptes : une histoire doit avoir un début, un milieu, une fin ; le théâtre est utile à la société, et les autres spectacles par extension, comme aiment à le rappeler bien souvent les ministres de la culture. Ainsi le théâtre jusqu'au XIXè siècle était totalement réglementé par l'Etat ou l'Eglise, mis à part quelques expériences pendant la Révolution Française. Depuis, il a laissé la tâche autoritaire à sa petite soeur : la télévision. Tout comme le théâtre chez les anciens grecs, la télévision sert aujourd'hui d'exutoire et de défouloir au peuple pour oublier le reste de leur vie, leur journée de travail au bureau ou à l'usine. On accepte une histoire inventée de toutes pièces car on a plus la force de faire la sienne. Tout comme la tragédie grecque perpétuait le mythe des dieux de l'Olympe, tout comme les mystères du moyen-âge perpétuaient les mythes de dieu et jésus, tout comme le théâtre de la Renaissance perpétuait le mythe de l'aristocratie, la télévision perpétue le mythe de l'argent.
 
 
Bertolt Brecht n'aimait pas cette illusion. Il avait inventé une méthode de narration qui s'appelait la "distanciation". Le but était de provoquer chez le spectateur-e un sentiment d'étrangeté, pour ne pas qu'ille puisse s'identifier à un-e personnage, et pour qu'ille réfléchisse à ce qui se passe et qu'ille voit sur les planches des acteurs et des idées, et non pas des personnages et une fiction. Pour cela il prenait un décor minimal, des pancartes, des changements de déclamation, des chansons, des monologues, le texte des acteurs écrit à côté de la scène, etcetera. Mais le travail de Brecht ne s'est pas développé, ceulles qui ont l'argent ne veulent pas que les gens réfléchissent, encore moins qu'illes réfléchissent à la politique...
 
 
Les média jouent sur l’affectif pour retenir l’attention et empêcher les gens de trop réfléchir.
 
Le fait que le flux soit continu à la télévision, et que le flux culturel lui aussi soit continu, sans temps morts, empêche les gens de réfléchir au delà de ce qui vient de se dire. Maintenant presque tout le monde à sa dose d'illusion tous les jours, sa dose de désinformation, sa dose de substitut de vie. Il est ironique de redécouvrir de nos jours Platon, qui parlait déjà de cette illusion globale dans l'allégorie de la caverne...
 
 
 
:Parler aussi des effets techniques : image adoucie, couleurs et contrastes équilibrés, compression audio (pour toujours entendre correctement le flux, même s’il y a des pics ou bien qu’une personne parle bas)
 
 
:D’ailleurs une expérience à été faite (par Lazarfled ou McLuhan je sais plus) sur la différence entre une image lumineuse directe (télévision) et une image à lumière réfléchie (cinéma). Les spectateurs ne réagissent pas pareil...
 
 
  
  

Revision as of 16:14, 21 April 2007

Catégorie:Critique anarchiste