Difference between revisions of "Critique des mass-média"

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Nous parlerons ici surtout de la télévision, car c’est la plus incidieuse, mais la plupart des principes sont utilisés aussi pour le cinéma, les journaux et la radio.
 
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Le fait que les mass-média parlent de ce qui se passe loin de chez soi implique aussi une baisse de l’autonomie de l’individu qui en oublie ce qui se passe localement. Les gens voient donc des horreurs dans un pays lointain, et trouve banal les petites horreurs qui se passent autour de lui ; les gens deviennent spectateurs de la vie. Ce système de global/local se retrouve aussi entre l’[[État]] et l’invidu autonome de l’anarchisme (en termes de pouvoir), ou encore entre le « village global » (c’est-à-dire la mondialisation...) et l’anarchie.
 
Le fait que les mass-média parlent de ce qui se passe loin de chez soi implique aussi une baisse de l’autonomie de l’individu qui en oublie ce qui se passe localement. Les gens voient donc des horreurs dans un pays lointain, et trouve banal les petites horreurs qui se passent autour de lui ; les gens deviennent spectateurs de la vie. Ce système de global/local se retrouve aussi entre l’[[État]] et l’invidu autonome de l’anarchisme (en termes de pouvoir), ou encore entre le « village global » (c’est-à-dire la mondialisation...) et l’anarchie.
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Le système actuel de la conivence repose beaucoup sur la peur. On l’a vu plus haut, les média aiment montrer le macabre et la violence pour inspirer la peur. La peur est en fait toujours un sentiment lié à l’inconnu : on a peur des étrangers, peur qu’il arrive du mal à quelqu’un, peur d’aller en enfer, peur de mourir, ... Par la suite, quoi de plus réconfortant d’entendre les « représentants du peuple » dire qu’il vont régler tous les problèmes : les problèmes d’insécurité, les problèmes d’immigration, les problèmes économiques, ... Bien sûr, tout le monde se garde bien de dire que le vrai problème, c’est la peur que les média inspirent. Mais les gens n’ont pas peur des média, car c’est en théorie un « médiateur », un canal où coulent les informations sans entraves ; seulement ce canal possède bien des entraves et seules quelques informations choisies peuvent traverser.
 
Le système actuel de la conivence repose beaucoup sur la peur. On l’a vu plus haut, les média aiment montrer le macabre et la violence pour inspirer la peur. La peur est en fait toujours un sentiment lié à l’inconnu : on a peur des étrangers, peur qu’il arrive du mal à quelqu’un, peur d’aller en enfer, peur de mourir, ... Par la suite, quoi de plus réconfortant d’entendre les « représentants du peuple » dire qu’il vont régler tous les problèmes : les problèmes d’insécurité, les problèmes d’immigration, les problèmes économiques, ... Bien sûr, tout le monde se garde bien de dire que le vrai problème, c’est la peur que les média inspirent. Mais les gens n’ont pas peur des média, car c’est en théorie un « médiateur », un canal où coulent les informations sans entraves ; seulement ce canal possède bien des entraves et seules quelques informations choisies peuvent traverser.
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==La publicité==
 
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L’entreprise gagne de l’argent grâce à la publicité. Le Lay, patron de la chaîne de télévision TF1, dit très justement que le but est d’endormir les désirs des gens et d’offrir aux annonceurs (d’autres entreprises) « du temps de cerveau humain disponible » en échange d’argent. Voilà comment les mass-média obtiennent de l’argent. C’est la même chose pour les journaux qui offrent un espace visuel disponible, et cetera.
 
L’entreprise gagne de l’argent grâce à la publicité. Le Lay, patron de la chaîne de télévision TF1, dit très justement que le but est d’endormir les désirs des gens et d’offrir aux annonceurs (d’autres entreprises) « du temps de cerveau humain disponible » en échange d’argent. Voilà comment les mass-média obtiennent de l’argent. C’est la même chose pour les journaux qui offrent un espace visuel disponible, et cetera.
  
==Ressources==
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==La société du spectacle==
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Guy Debord et les situs
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« Le spectacle est bien plus une misère qu’une conspiration »
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===Liens internes===
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*[[Guy Debord]], [[Internationale situationniste]]
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===Bibliographie===
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*''[http://library.nothingness.org/articles/SI/fr/pub_contents/7 La société du spectacle]'' (1967) et les ''Commentaires sur la société du spectacle'' (1994) de [[Guy Debord]]
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===Filmographie===
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*''La société du spectacle'' (G. Debord)
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*''Réfutation...'' (G. Debord)
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==Ressources générales==
 
===Bibliographie===
 
===Bibliographie===
 
*''[http://library.nothingness.org/articles/SI/fr/pub_contents/7 La société du spectacle]'' (1967) et les ''Commentaires sur la société du spectacle'' (1994) de [[Guy Debord]]
 
*''[http://library.nothingness.org/articles/SI/fr/pub_contents/7 La société du spectacle]'' (1967) et les ''Commentaires sur la société du spectacle'' (1994) de [[Guy Debord]]

Revision as of 22:09, 12 July 2006

Catégorie:Critique anarchiste Nous parlerons ici surtout de la télévision, car c’est la plus incidieuse, mais la plupart des principes sont utilisés aussi pour le cinéma, les journaux et la radio.


L’illusion

Terme platonien je crois, à moins qu’il ne soit aristotélicien... 
Platon n’aimait pas l’illusion dans l’art je crois, car ce n’était pas la réalité, pire c’est un mensonge et dangereux. 
Aristote l’aimait plutôt bien, on pourrait peut être faire un parallèle entre la katharsis de la tragédie grecque à vocation sociale et la télévision aujourd’hui qui fonctionne aussi chez les spectateurs comme exutoire/purge.
D’aileurs, à l’époque la tragédie grecque perpétuait l’existence des dieux (un peu comme de la propagande) tout comme la TV perpétue le règne de l’argent aujourd’hui...
Les média jouent sur l’affectif pour retenir l’attention et empêcher les gens de trop réfléchir.
D’ailleurs une expérience à été faite (par Lazarfled ou McLuhan je sais plus) sur la différence entre une image lumineuse directe (télévision) et une image à lumière réfléchie (cinéma). Les spectateurs ne réagissent pas pareil...
De la même manière, le fait que le flux soit continu à la TV, sans temps morts, empêche les gens de réfléchir au delà de ce qui vient de se dire.
Parler aussi des effets techniques : image adoucie, couleurs et contrastes équilibrés, compression audio (pour toujours entendre correctement le flux, même s’il y a des pics ou bien qu’une personne parle bas)


Le rapport d’autorité

Les mass-média ne font pas de communication. La communication est un échange, or les média s’imposent. Il n’y a pas de retour, sauf le courrier des lecteurs, piètre moyen limité où l’unique droit de réponse du lecteur/spectateur est sélectionné sur le volet. Les média ont donc un rapport d’autorité.

Watkins, Bourdieu
voir un peu ce qu’on dit aussi Saussure, Lazarfeld, Mac Luhan et autres...

Le fait que les mass-média parlent de ce qui se passe loin de chez soi implique aussi une baisse de l’autonomie de l’individu qui en oublie ce qui se passe localement. Les gens voient donc des horreurs dans un pays lointain, et trouve banal les petites horreurs qui se passent autour de lui ; les gens deviennent spectateurs de la vie. Ce système de global/local se retrouve aussi entre l’État et l’invidu autonome de l’anarchisme (en termes de pouvoir), ou encore entre le « village global » (c’est-à-dire la mondialisation...) et l’anarchie.


La conivence des média

Les mass-média sont avant tout des entreprises présidées par des capitalistes, qui doivent faire des bénéfices pour subsister ; elles ont donc besoin d’avoir un large public et se moquent des idées et pratiques minoritaires à moins d’en faire un piquant documentaire à la manière des zoos humains de Paris au début du XXè siècle.

Aujourd’hui les mass-média existent grâce aux politiques capitalistes et autoritaires. Ils les soutiennent entièrement en ne parlant que d’eux, bien qu’ils se disent impartiaux en se cachant derrière l’étiquette du journaliste objectif et rigoureux. Mais bien sûr, aucun autre système que le capitalisme n’est présenté à l’écran. Les mass-média sont un outil de propagande très efficace ; les fascistes adorent les manipuler, tout comme les entreprises capitalistes adorent les utiliser.

Le système actuel de la conivence repose beaucoup sur la peur. On l’a vu plus haut, les média aiment montrer le macabre et la violence pour inspirer la peur. La peur est en fait toujours un sentiment lié à l’inconnu : on a peur des étrangers, peur qu’il arrive du mal à quelqu’un, peur d’aller en enfer, peur de mourir, ... Par la suite, quoi de plus réconfortant d’entendre les « représentants du peuple » dire qu’il vont régler tous les problèmes : les problèmes d’insécurité, les problèmes d’immigration, les problèmes économiques, ... Bien sûr, tout le monde se garde bien de dire que le vrai problème, c’est la peur que les média inspirent. Mais les gens n’ont pas peur des média, car c’est en théorie un « médiateur », un canal où coulent les informations sans entraves ; seulement ce canal possède bien des entraves et seules quelques informations choisies peuvent traverser.


La publicité

L’entreprise gagne de l’argent grâce à la publicité. Le Lay, patron de la chaîne de télévision TF1, dit très justement que le but est d’endormir les désirs des gens et d’offrir aux annonceurs (d’autres entreprises) « du temps de cerveau humain disponible » en échange d’argent. Voilà comment les mass-média obtiennent de l’argent. C’est la même chose pour les journaux qui offrent un espace visuel disponible, et cetera.


La société du spectacle

Guy Debord et les situs

« Le spectacle est bien plus une misère qu’une conspiration »

Liens internes

Bibliographie

Filmographie

  • La société du spectacle (G. Debord)
  • Réfutation... (G. Debord)


Ressources générales

Bibliographie

Filmographie

  • La commune (Paris 1871) de Peter Watkins (2000)
  • Pas vu, pas pris de Pierre Carles (documentaire 2001)
  • La sociologie est un sport de combat de Pierre Carles (documentaire 2001)
  • Juppé, forcément de Pierre Carles (documentaire 2003)
  • Enfin pris ? de Pierre Carles (documentaire 2004)

Webographie

  • ACRIMED (Association Critique Médias)