Difference between revisions of "FAQAnar:I.4.1 - Quel est l'intérêt d'une activité économique en anarchie ?"
(+) |
(+) |
||
| Line 6: | Line 6: | ||
Par conséquent, pour les anarchistes, "''la réélle richesse consiste dans les choses de l'utilité et de beauté, dans des choses qui aident à créer de solides et beaux corps et aux alentours inspirant de vivre dedans... Le but [de l'anarchisme] est l'expression la plus libre possible de tous les pouvoirs latents de l'individu... [Et ce] n'est possible que dans un état de société où l'homme [et la femme] est libre de choisir le mode de travail, les conditions de travail, Et la liberté du travail. Celui qui veut faire un tableau, la construction d'une maison, ou le labour du sol est ce que la peinture est à l'artiste et la découverte au scientifique - le résultat de l'inspiration, du désir intense, et un vif intérêt au travail comme une force créatrice''"<ref>Emma Goldman, Red Emma Speaks, p. 53 and p. 54</ref>. | Par conséquent, pour les anarchistes, "''la réélle richesse consiste dans les choses de l'utilité et de beauté, dans des choses qui aident à créer de solides et beaux corps et aux alentours inspirant de vivre dedans... Le but [de l'anarchisme] est l'expression la plus libre possible de tous les pouvoirs latents de l'individu... [Et ce] n'est possible que dans un état de société où l'homme [et la femme] est libre de choisir le mode de travail, les conditions de travail, Et la liberté du travail. Celui qui veut faire un tableau, la construction d'une maison, ou le labour du sol est ce que la peinture est à l'artiste et la découverte au scientifique - le résultat de l'inspiration, du désir intense, et un vif intérêt au travail comme une force créatrice''"<ref>Emma Goldman, Red Emma Speaks, p. 53 and p. 54</ref>. | ||
| − | + | Pour évaluer «l'efficacité» au-dessus de toute chose, comme le capitalisme prétend qu'il fait (en fait, ça valorise les profits au-dessus de toute chose et ça entrave le dévelopement à l'instar du contrôle des travailleurs qui augmentent l'efficacité, mais endommage le pouvoir et les bénéfices), c'est nier notre propre humanité et individualité. Sans une reconnaissance pour la grâce et la beauté, il n'y a pas de plaisir à créer des choses et aucun plaisir à les faire. Nos vies sont faites pour s'épanouir plutôt que de s'enrichir par le "progrès". Comment une personne peut-elle être fiere dans son travail lorsque les compétences et l'attention sont considérés comme un luxe (si non nuisibles à «l'efficacité» et, sous le capitalisme, les bénéfices et le pouvoir du capitaliste et du gestionnaire) ? Nous ne sommes pas des machines. Nous avons besoin d'un <u>travail épanouissant</u><ref>Ndt : craftspersonship</ref> et l'anarchiste le reconnaît et le prend en compte dans sa vision d'une société libre. | |
This means that, in an anarchist society, economic activity is the process by which we produce what is both useful and beautiful in a way that empowers the individual. As Oscar Wilde put it, individuals will produce what is beautiful. Such production will be based upon the "study of the needs of mankind, and the means of satisfying them with the least possible waste of human energy." [Peter Kropotkin, The Conquest of Bread, p. 175] This means that anarchist economic ideas are the same as what Political Economy should be, not what it actually is, namely the "essential basis of all Political Economy, the study of the most favourable conditions for giving society the greatest amount of useful products with the least waste of human energy" (and, we must add today, the least disruption of nature). [Op. Cit., p. 144] | This means that, in an anarchist society, economic activity is the process by which we produce what is both useful and beautiful in a way that empowers the individual. As Oscar Wilde put it, individuals will produce what is beautiful. Such production will be based upon the "study of the needs of mankind, and the means of satisfying them with the least possible waste of human energy." [Peter Kropotkin, The Conquest of Bread, p. 175] This means that anarchist economic ideas are the same as what Political Economy should be, not what it actually is, namely the "essential basis of all Political Economy, the study of the most favourable conditions for giving society the greatest amount of useful products with the least waste of human energy" (and, we must add today, the least disruption of nature). [Op. Cit., p. 144] | ||
Revision as of 19:55, 14 July 2008
Catégorie:À quoi une société anarchiste ressemblerait-elle ?
L'essentiel de l'activité économique dans une société anarchiste est de veiller à ce que nous produisions ce que nous désirons consommer et que notre consommation soit sous notre propre contrôle et non l'inverse. Le deuxième point peut paraître étrange, comment la consommation peut nous contrôler - puisque nous consommons ce que nous voulons et personne ne nous oblige à le faire ! Il peut être étonnant que l'idée que nous ne consommions que ce que nous voulons n'est pas tout à fait vrai dans le cadre d'une économie capitaliste. Le capitalisme, pour survivre, doit se développer, doit créer de plus en plus de profits. Cela conduit à des effets secondaires irrationnels, par exemple, l'industrie de la publicité. S'il va sans dire que les producteurs ont besoin de laisser les consommateurs savoir ce qui est disponible pour la consommation, le capitalisme assure la publicité qui va au-delà de cela en créant des besoins qui n'existaient pas.
Par conséquent, l'interêt d'une activité économique dans une société anarchiste est de produire tant qu'il y a de besoins et non pas, comme sous le capitalisme, pour organiser la production pour des raisons de production. La production, pour utiliser les mots de Kropotkine, est de devenir "le simple serviteur de la consommation, elle doit être elle-même moulé sur les désirs du consommateur, et pas les lui [ou elle] dicter"[1]. Cependant, alors que l'objectif fondamental de l'activité économique dans une société anarchiste est, bien entendu, de produire des richesses - c'est-à -dire de satisfaire les besoins individuels - sans enrichir les capitalistes ou d'autres parasites dans le processus de production, il est bien plus que cela. Oui, une société anarchiste aura pour but de créer la société dans laquelle tout le monde aura un niveau de vie convenable pour une vie pleinement humaine. Oui, il visera à éliminer la pauvreté, l'inégalité, les jalousies et les déchets et la misère sociale, mais il vise beaucoup plus que cela. Il vise à créer des individus libres qui expriment leur individualité avec et sans « travail ». Après tout, quelle est la chose la plus importante qui sort d'un lieu de travail ? Les Pro-capitalistes peuvent dire "les bénéfices", d'autres les commodités ou les biens. En fait, la chose la plus importante qui sort d'un lieu de travail est le travailleur. ce qui leur arrive dans le lieu de travail aura un impact sur tous les aspects de leur vie et ne peut donc pas être ignorée.
Par conséquent, pour les anarchistes, "la réélle richesse consiste dans les choses de l'utilité et de beauté, dans des choses qui aident à créer de solides et beaux corps et aux alentours inspirant de vivre dedans... Le but [de l'anarchisme] est l'expression la plus libre possible de tous les pouvoirs latents de l'individu... [Et ce] n'est possible que dans un état de société où l'homme [et la femme] est libre de choisir le mode de travail, les conditions de travail, Et la liberté du travail. Celui qui veut faire un tableau, la construction d'une maison, ou le labour du sol est ce que la peinture est à l'artiste et la découverte au scientifique - le résultat de l'inspiration, du désir intense, et un vif intérêt au travail comme une force créatrice"[2].
Pour évaluer «l'efficacité» au-dessus de toute chose, comme le capitalisme prétend qu'il fait (en fait, ça valorise les profits au-dessus de toute chose et ça entrave le dévelopement à l'instar du contrôle des travailleurs qui augmentent l'efficacité, mais endommage le pouvoir et les bénéfices), c'est nier notre propre humanité et individualité. Sans une reconnaissance pour la grâce et la beauté, il n'y a pas de plaisir à créer des choses et aucun plaisir à les faire. Nos vies sont faites pour s'épanouir plutôt que de s'enrichir par le "progrès". Comment une personne peut-elle être fiere dans son travail lorsque les compétences et l'attention sont considérés comme un luxe (si non nuisibles à «l'efficacité» et, sous le capitalisme, les bénéfices et le pouvoir du capitaliste et du gestionnaire) ? Nous ne sommes pas des machines. Nous avons besoin d'un travail épanouissant[3] et l'anarchiste le reconnaît et le prend en compte dans sa vision d'une société libre.
This means that, in an anarchist society, economic activity is the process by which we produce what is both useful and beautiful in a way that empowers the individual. As Oscar Wilde put it, individuals will produce what is beautiful. Such production will be based upon the "study of the needs of mankind, and the means of satisfying them with the least possible waste of human energy." [Peter Kropotkin, The Conquest of Bread, p. 175] This means that anarchist economic ideas are the same as what Political Economy should be, not what it actually is, namely the "essential basis of all Political Economy, the study of the most favourable conditions for giving society the greatest amount of useful products with the least waste of human energy" (and, we must add today, the least disruption of nature). [Op. Cit., p. 144]
The anarchists charge capitalism with wasting human energy and time due to its irrational nature and workings, energy that could be spent creating what is beautiful (both in terms of individualities and products of labour). Under capitalism we are "toiling to live, that we may live to toil." [William Morris, Useful Work Versus Useless Toil, p. 37]
In addition, we must stress that the aim of economic activity within an anarchist society is not to create equality of outcome -- i.e. everyone getting exactly the same goods. As we noted in section A.2.5, such a "vision" of "equality" attributed to socialists by pro-capitalists indicates more the poverty of imagination and ethics of the critics of socialism than a true account of socialist ideas. Anarchists, like other socialists, support equality in order to maximise freedom, including the freedom to choose between options to satisfy ones needs.
To treat people equally, as equals, means to respect their desires and interests, to acknowledge their right to equal liberty. To make people consume the same as everyone else does not respect the equality of all to develop ones abilities as one sees fit. Thus it means equality of opportunity to satisfy desires and interests, not the imposition of an abstract minimum (or maximum) on unique individuals. To treat unique individuals equally means to acknowledge that uniqueness, not to deny it.
Thus the real aim of economic activity within an anarchy is to ensure "that every human being should have the material and moral means to develop his humanity." [Michael Bakunin, The Political Philosophy of Bakunin, p. 295] And you cannot develop your humanity if you cannot express yourself freely. Needless to say, to treat unique people "equally" (i.e. identically) is simply evil. You cannot, say, have a 70 year old woman do the same work in order to receive the same income as a 20 year old man. No, anarchists do not subscribe to such "equality," which is a product of the "ethics of mathematics" of capitalism and not of anarchist ideas. Such a scheme is alien to a free society. The equality anarchists desire is a social equality, based on control over the decisions that affect you. The aim of anarchist economic activity, therefore, is provide the goods required for "equal freedom for all, an equality of conditions such as to allow everyone to do as they wish." [Errico Malatesta, Life and Ideas, p. 49] Thus anarchists "demand not natural but social equality of individuals as the condition for justice and the foundations of morality." [Bakunin, Op. Cit., p. 249]
Under capitalism, instead of humans controlling production, production controls them. Anarchists want to change this and desire to create an economic network which will allow the maximisation of an individual's free time in order for them to express and develop their individuality (or to "create what is beautiful"). So instead of aiming just to produce because the economy will collapse if we did not, anarchists want to ensure that we produce what is useful in a manner which liberates the individual and empowers them in all aspects of their lives. They share this desire with (some of) the classical Liberals and agree totally with Humbolt's statement that "the end of man . . . is the highest and most harmonious development of his powers to a complete and consistent whole." [quoted by J.S. Mill in On Liberty and Other Essays, p. 64]
This desire means that anarchists reject the capitalist definition of "efficiency." Anarchists would agree with Albert and Hahnel when they argue that "since people are conscious agents whose characteristics and therefore preferences develop over time, to access long-term efficiency we must access the impact of economic institutions on people's development." [The Political Economy of Participatory Economics, p. 9] Capitalism, as we have explained before, is highly inefficient in this light due to the effects of hierarchy and the resulting marginalisation and disempowerment of the majority of society. As Albert and Hahnel go on to note, "self-management, solidarity, and variety are all legitimate valuative criteria for judging economic institutions . . . Asking whether particular institutions help people attain self-management, variety, and solidarity is sensible." [Ibid.]
In other words, anarchists think that any economic activity in a free society is to do useful things in such a way that gives those doing it as much pleasure as possible. The point of such activity is to express the individuality of those doing it, and for that to happen they must control the work process itself. Only by self-management can work become a means of empowering the individual and developing his or her powers.
In a nutshell, to use William Morris' expression, useful work will replace useless toil in an anarchist society.
Notes et réferences
- ↑ Act For Yourselves, p. 57
- ↑ Emma Goldman, Red Emma Speaks, p. 53 and p. 54
- ↑ Ndt : craftspersonship
| |
