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(L'Égoïsme)
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Stirner, Max

Max Stirner

Johann Kaspar Schmidt dit Max Stirner (de l'allemand stirn, « front »), philosophe individualiste né le 25 octobre 1806 à Bayreuth (Bavière) et mort le 26 juin[1] 1856.

Stirner est considéré comme un des fondateurs de l'anarchisme et particulièrement de l'anarchisme individualiste, bien qu'il ait lui-même toujours nié que sa philosophie puisse contenir une telle position, puisqu'il rejette tout système et toute « cause » extérieure à la sienne.

Biographie

Le peu que nous connaissons de la vie de Stirner est dû aux travaux de l'Allemand d'origine écossaise John Henry Mackay, principalement de sa biographie intitulée Max Stirner - sein Leben und sein Werk (1898). C'est d'ailleurs Mackay qui comme Nietzsche[2], découvre en 1888 le nom de Stirner dans L'histoire du matérialisme de Lange[3]; tire l'œuvre de Stirner de son oubli et l'associe définitivement à l'individualisme anarchiste.

De 1816 à 1826, il est élève au lycée de Bayreuth, sa ville natale. Ses études universitaires se déroulent de 1826 à 1833 à Berlin, Erlangen et Königsberg, il suit les cours de Hegel, Marheineke, Michelet, Carl Ritter, Schleiermacher. C'est à l'université de Berlin que Stirner devient un disciple de Hegel, dont la philosophie (particulièrement la Phénoménologie de l'esprit) devient la principale assise de sa propre pensée. En 1841 Stirner, qui est agé de trente cinq ans, se joint au groupe berlinois Die Freien (« Les Affranchis » ou « Les Hommes Libres »), connus généralement sous le nom de « jeunes hégéliens » ou d'« hégéliens de gauche ». Il fréquente alors entre autres Bruno Bauer, Ludwig Feuerbach, et Friedrich Engels (mais pas Karl Marx, qui quitte le groupe avant l'arrivée de Stirner). Adeptes enthousiastes de la dialectique hégélienne, ces jeunes hégéliens appliquent cette méthode aux conclusions mêmes de leur maître, ce qui non seulement les mène à des conclusions politiquement plus radicales mais aussi à terme à des dissensions internes et la rupture éventuelle du groupe. Les rencontres des jeunes hégéliens ont lieu généralement chez Hippel, un bar de la Friedrichstrasse de Berlin. C'est d'ailleurs à l'occasion d'une de ces réunions que Friedrich Engels traça le seul portrait de Stirner connu à ce jour.

Alors qu'il fréquente les jeunes hégéliens, Stirner travaille depuis 1839 comme instituteur dans une académie protestante pour jeunes filles de Berlin. C'est à cette époque qu'il rédige sa principale œuvre, L'Unique et sa propriété, qui est à la fois une charge contre Hegel et les jeunes hégéliens (principalement Bauer et Feuerbach), contre les socialistes et les communistes allemands (comme Wilhelm Weitling) et l'anarchisme naissant de Proudhon. Craignant la controverse, il démissionne de son poste d'enseignant tout juste avant la publication de son livre en octobre 1844.

Stirner s'est marié deux fois. Sa première épouse est Agnès Clara Kunigunde Butz, une femme de chambre qu'il épouse en 1837. Elle meurt à l'age de vingt deux ans, en 1838 suite à des complications liées à sa grossesse. En 1843, Stirner épouse Marie Wilhelmine Dähnhardt, une intellectuelle qui fréquente Die Freien. Cette union est brève, puisqu'ils divorcent en 1846. La dédicace de L'Unique et sa propriété : « Ã€ ma chère Marie Dähnhardt », est peut-être un indice de la source de leur discorde, puisque Dähnhardt a rejeté par la suite les idées d'avant-garde en se convertissant au catholicisme (elle est morte à Londres en 1902).

Avant son divorce, Stirner finance (avec l'héritage de Marie Dähnhardt) une coopérative laitière destinée à faire vivre les jeunes gens du groupe Die Freien. Cet étrange épisode est marqué par l'échec : d'un côté, les paysans allemands se méfient de ces intellectuels bien mis. De l'autre, la laiterie elle-même semble trop richement décorée pour la clientèle berlinoise qui se sent trop pauvrement habillée pour fréquenter un tel établissement.

Peu de détails de la vie de Stirner sont connus après sa rupture avec les jeunes hégéliens en 1846. Il publie une traduction de la Richesse de nations d'Adam Smith en 1847 et une Histoire de la réaction en 1852, ouvrage qui ne présente guère d'originalité, presque entièrement composé d'extraits. En 1853, il est emprisonné deux fois pour dette. En 1856, Stirner meurt, des suites de l'infection d'une piqûre d'insecte.

Philosophie

L'essentiel de la pensée publiée de Stirner se trouve dans L'unique et sa propriété. Dans la première partie de l'ouvrage, Stirner passe en revue ce qui aliène l'individu, le soumet, le subordonne. Dans la seconde, il reprend chaque terme de la première pour reconstruire la liberté la plus absolue de l'individu.

« Je n'ai fondé ma cause en rien »

On peut dresser une première remarque concernant la traduction de la phrase « Ich habe meine Sache auf nichts gestellt » ouvrant et fermant le livre, qui peut se traduire par « Je n'ai fondé ma cause en rien » ou bien « Je n'ai basé ma cause sur rien » qui donne une nuance légèrement différente.

Stirner se dresse contre toutes les doctrines, tous les dogmes qui exigent le sacrifice de l'individu à une cause prétendue supérieure à lui-même. Il refuse ainsi en bloc la Patrie, la Morale, Dieu, l'Homme et même les concepts de Liberté ou de Justice. En disant « fonder sa cause en rien », Stirner déclare ne servir autre cause que la sienne ; c'est sa seule profession de foi.

Ce refus de sacrifier le Moi aux entités prétendument supérieures repose sur une critique de ce que Stirner nomme des « fantômes ». Les fantômes de Stirner sont toutes les idées générales en tant qu'elles se présentent comme des réalités à part entière, comme des réalités supérieures à l'individu. Les idées ne sont que des produits de la faculté d'abstraction et de généralisation de l'individu. Elles sont donc ses propres créatures et leur créateur n'a aucune raison de se considérer inférieur à elles. Le drame, c'est qu'une fois que ces idées sont constituées, elles sont détachées artificiellement de leur auteur qui trop souvent les place au-dessus de lui.

C'est la séparation entre le fantôme et l'individu qui donne son sens à ce que l'on nomme le sacré (sacer en latin, qui signifie « coupé, séparé »). Est sacré tout ce qui est séparé de l'individu et placé au-dessus de lui : Dieu, l'Humanité, l'idée de Bien, la Vérité, la Liberté. Stirner refuse catégoriquement cette sacralisation des idées. Si elles sont miennes, je peux me battre pour les défendre. Mais en me battant pour elles, c'est en réalité pour moi-même que je me bats, pour ce qui m'appartient et non pas pour une cause extérieure à moi, à laquelle je dois me sacrifier.

L'Égoïsme

Tout comme le sacré, le sacrifice, compris comme l'acte par lequel un individu se sépare de lui-même, est une notion absurde aux yeux de Stirner. Selon lui, on ne se sacrifie jamais à quelque chose d'autre que soi. L'individu ne peut que sacrifier une partie de lui-même à une autre partie, comme par exemple l'ascète qui sacrifie une partie de ses plaisirs physiques à une élévation intellectuelle ou spirituelle à laquelle il accorde une valeur supérieure.

Ainsi, une seule motivation se trouve derrière tous les actes de l'individu : l'égoïsme. Stirner fait de cette notion -- péjorative chez tous les philosophes qui l'ont précédé (à l'exception notable d'Aristote qui évoque un égoïsme vertueux dans l'Ethique à Nicomaque) -- un concept positif et un principe directeur pleinement assumé qui rend compte de chacune des actions individuelles. L'intérêt égoïste peut prendre plusieurs formes : plaisir physique, satisfaction d'ordre intellectuel, moral ou spirituel, orgueil, fierté, bonne conscience. Mais quelle que soit sa forme, il est toujours à l'origine des actions des individus.

Il est donc erroné d'opposer l'égoïste et l'altruiste. Pour Stirner, l'altruiste n'est qu'un égoïste qui cherche son plaisir dans celui d'autrui. S'il y a opposition, c'est plutôt entre les égoïstes conscients et les égoïstes inconscients, qui sont persuadés d'agir par pur altruisme. En ce sens, l'égoïsme n'est pas un vice mais l'instinct naturel de l'individu.

L'Unique et les autres

Ainsi revendiqué, l'égoïsme repose sur l'idée de l'unicité de l'individu. « Nul n'est mon semblable », répète inlassablement Stirner. C'est la conscience de sa différence qui permet à l'Unique de rejeter les institutions et les systèmes de pensée qui tentent de le soumettre en lui promettant le bonheur. Pour Stirner, le bonheur ne peut en aucun cas résider en des solutions collectives. Nul ne peut dire à l'individu où est son intérêt et l'individu ne peut trouver son bonheur dans l'intérêt commun. Bref, seul l'individu est apte à décider ce qui est bon pour lui.

Il faut toutefois se garder de faire de l'égoïsme de Stirner un solipsisme ou alors un simple repli sur soi et une négation de l'autre. L'Unique a besoin de l'autre comme moyen de s'épanouir, pour être heureux, Mais son but reste toujours ce bonheur personnel, cet intérêt égoïste indépassable. Il ne s'agit donc pas ici d'égocentrisme, qui consiste à considérer que chacun devrait voir son intérêt personnel comme le plus important, comme but à poursuivre. Au contraire, l'égoïste conscient sait que chacun est égoïste et ne voit et ne poursuit que son propre intérêt.

Mais comment s'équilibrent concrètement les différents égoïsmes ? Le rejet de tout principe directeur ne conduit-il pas les individus à entrer en guerre permanente les uns contre les autres ?

Pour Stirner, la liberté et le droit de l'individu ne sont pas limités par la liberté et le droit des autres. En fait, le concept même de droit perd son sens avec Stirner. Il récuse le concept de droit octroyé de l'extérieur à l'individu, que ce soit par la nature, la volonté de Dieu ou du peuple souverain. L'individu est l'unique source de son propre droit. Il ne se reconnaît aucun droit et aucun devoir : ce qu'il veut, il le prend. Pour Stirner, la liberté ne peut être que prise par l'individu, pas reçue de l'extérieur. Je décide d'être libre, je n'attends pas qu'une autorité extérieure me déclare libre, ce qui serait encore reconnaître une forme de subordination à cette autorité extérieure.

La libre association

Stirner n'exclut donc pas la possibilité pour l'égoïste conscient de s'associer avec d'autres égoïstes. L'égoïsme ne mène pas fatalement à l'isolement ; la solitude n'est pour Stirner qu'un choix parmi d'autres, qui n'est recherché par l'individu seulement lorsqu'il y trouve son intérêt. Mais cet intérêt le pousse, le plus souvent, à s'unir aux autres individus.

Lorsque Stirner dénonce l'idée (le « fantôme ») de Société, il dénonce la soi-disant entité qui proposerait des fins collectives prétendument supérieures à l'individu. L'égoïsme stirnerien peut être sociable, mais cette sociabilité est pensée comme une libre association au service de tous et chacun. L'association est un instrument de l'individu, l'idée de Société est un de ses oppresseurs. L'idée de Société fait passer cette dernière pour sacrée, et ce faisant elle assujettit les individus. L'association au contraire est à leur service. Une association d'égoïstes est donc pensable si elle reste un moyen pour eux de satisfaire leurs intérêts en unissant leurs forces. Mais elle ne doit jamais être pensée comme une instance autonome, permanente et supérieure qui poursuivrait ses propres fins.

Influence

La philosophie de Stirner a inspiré de vifs débats sous les plumes de Benjamin Tucker, Dora Marsden, Robert Anton Wilson, Søren Kierkegaard, Friedrich Nietzsche, Benito Mussolini, Karl Marx, ainsi que chez les Situationnistes.

L'Unique et sa Propriété, dès sa publication, suscite un grand intérêt populaire et politique et depuis le texte connait régulièrement des regains d'intérêt, souvent dus à des divergences d'interprétation qui peuvent s'expliquer par des traductions très liées à des mouvements politiques variés.

Paradoxalement la féroce polémique engagée par Marx à l'encontre de L'Unique et sa Propriété en fait une lecture incontournable pour qui veut comprendre le marxisme. La critique de Stirner est en effet considérée comme décisive dans la conversion de Marx de l'idéalisme au matérialisme, et dans son détachement de la philosophie de Ludwig Feuerbach

Citations

Extraits de Art et Religion

  • « Si l'art constitue l'objet et la religion ne vit que par enchainement à cet objet, la philosophie se distingue très clairement de l'un et de l'autre (...) Pour le philosophe, dieu est aussi indifférent qu'une pierre : il est l'athée le plus décidé. S'il s'occupe de Dieu, ce n'est pas pour le venerer mais pour le rejeter »

Extraits de Le faux principe de notre éducation

  • «Comme notre époque est en quête du mot qui exprime l'esprit qui l'habite, nombreux sont les noms qui envahissent le devant de la scène et tous prétendent être le bon. De toutes parts se manifeste le plus divers grouillement de partis et, autour de l'héritage pourrissant du passé, se rassemblent les aigles de l'instant. Les cadavres politiques, sociaux, religieux, scientifiques, artistiques, moraux et autres, abondent en tous lieux et tant qu'ils ne seront pas tous consumés l'air ne deviendra pas pur, le souffle des vivants en restera oppressé.»
  • «Rien que : être franc comme un homme : Pour ou contre. Et le mot d'ordre : esclave ou libre. Les dieux eux-mêmes descendent de l'Olympe et combattent à la pointe du parti.»
  • « Un savoir qui ne se purifie ni ne se concentre jusqu'à s'arracher vers le vouloir, ou, en d'autres termes, un savoir qui m'alourdirait, réduit à être mon avoir et ma possession au lieu de s'être si intimement uni à ce que je suis que le Moi, se mouvant librement, en rien entravé par un fardeau qu'il aurait à tirer, parcourerait le monde en préservant la fraîcheur de ses sens, un savoir qui n'est pas devenu personnel ne permet qu'une pauvre préparation à la vie. »
  • « Si le besoin de notre temps, après la conquête de la liberté de pensée, est de poursuivre celle-ci jusqu'à l'achèvement qui la transformerait en liberté de la volonté et la réaliser comme le principe d'une nouvelle époque, alors le savoir ne peut plus être le but ultime de l'éducation ; mais ce rôle appartient au vouloir né du savoir, et l'expression parlante de ce à quoi l'éducation doit tendre s'énonce : l'homme personnel ou libre. L'essence de la vérité est de se révéler elle-même ; cette révélation passe par la découverte de soi, la libération de tout élément étranger, l'abstraction extrême ou liquidation de toute autorité, la naïveté reconquise. De tels êtres absolument vrais, l'école n'en livre point. »

Extraits de L'Unique et sa proprieté

  • « Pour Moi il n'y a rien au dessus de Moi »
  • « L'Homme n'a tué Dieu que pour devenir lui-même le... seul Dieu dans les cieux »
  • « La religion de l'Humanité n'est que la dernière métamorphose de la religion chrétienne »
  • « La crainte de Dieu proprement dite est, depuis longtemps ébranlée, et un "athéisme" plus ou moins conscient, reconnaissable extérieurement à un abandon général du culte, est devenu involontairement la note dominante. Mais on a reporté sur l'Homme ce qu'on a pris à Dieu, et la puissance de l'Humanité s'est accrue de ce que la piété à perdu en importance : "l'Homme" est le Dieu actuel, et la crainte de l'Homme a remplacé l'ancienne crainte de Dieu. Mais comme l'homme ne représente qu'un autre être suprême, l'être suprême n'a fait que se métamorphoser, et la crainte de l'Homme n'est qu'une autre forme de la crainte de Dieu. Nos athées sont de pieuses gens »
  • « Les plus récentes révoltes contre Dieu ne sont que des insurrections théologiques »
  • « Le Protestantisme a proprement organisé en l'homme un véritable service de "police occulte". L'espion, le guetteur "Conscience", surveille chaque mouvement de l'esprit, et tout geste, toute pensée est à ses yeux une "affaire de conscience", c'est-à-dire une affaire de police. C'est cette scission de l'homme en "instincts naturels" et "conscience" (canaille intérieure et police intérieure) qui fait le Protestant »
  • « Tout vagabondage déplaît d'ailleurs au bourgeois, et il existe aussi des vagabonds de l'esprit, qui, étouffant sous le toit qui abritait leurs pères, s'en vont chercher au loin plus d'air et plus d'espace. Au lieu de rester au coin de l'âtre familial à remuer les cendres d'une opinion modérée, au lieu de tenir pour des vérités indiscutables ce qui a consolé et apaisé tant de générations avant eux, ils franchissent la barrière qui clôt le champ paternel et s'en vont, par les chemins audacieux de la critique, où les mène leur indomptable curiosité de douter »
  • « La liberté du peuple n'est pas Ma liberté »
  • « Ce qui te donne le droit, c'est ta force, ta puissance, et rien d'autre »
  • « Quand le prolétaire aura réussi à fonder la "Société" qu'il a en vue, et dans laquelle doit disparaïtre toute différence entre riches et pauvres, il sera un gueux ; mais être un gueux sera pour lui quelque chose, et il pourrait faire de ce moit "gueux" un titre aussi honorable qu'est devenu le titre de bourgeois grâce à la Révolution. Le gueux est son idéal, et nous devons tous devenir des gueux »
  • « Je suis le propriétaire de ma puissance, et je le suis quand je me sais "Unique". Dans l'"Unique", le possesseur retourne au Rien créateur dont il est sorti. Tout Être supérieur à moi, que ce soit Dieu ou que ce soit l'Homme, faiblit devant le sentiment de mon unicité et pâlit au soleil de cette conscience. Si je fonde ma cause sur Moi, l'Unique, elle repose alors sur son créateur éphémère et périssable qui se consomme lui-même et je puis dire : Je n'ai fondé ma cause sur rien »[4]

Engels sur Stirner

Regardez Stirner, regardez-le, le paisible ennemi de toute contrainte
Pour le moment, il boit encore de la bière, bientôt il boira du sang comme si c'était de l'eau

Dès que les autres poussent leur cri sauvage « Ã€ bas les rois »
Stirner complète aussitôt « Ã€ bas aussi les lois »

Et Stirner de proclamer plein de dignité ;
Vous liez la volonté et vous osez vous appeler libres
Que vous êtes donc habitués à l'esclavage
À bas le dogme, à bas la loi
Friedrich Engels (Le Triomphe de la foi, épopée héroïco-comique, 1842)

Notes et références

  1. parfois noté le 25 juin
  2. une autre version est proposée par michel Onfray (comme A.Levy). Nietzsche aurait lu L'unique plus tôt. [1]
  3. Friedrich-Albert Lange, 1828-1875 Historien et philosophe allemand, Professeur à l’Université de Marbourg.
  4. Je n'ai fondé ma cause sur rien (en allemand : Ich habe mein sach'auf nichts gestellt). Cette phrase qui ouvre et termine L'Unique et sa propriété est tiré d'un poème de Goethe intitulé Vanitas Vanitatum (notons que ce titre, Vanitas vanitatum, fait réference à la célèbre parole de l'ecclésiaste : Vanitas vanitatum omnia vanitas qui signifie : Vanité des vanités, tout est vanité).

Bibliographie

Å’uvres de Stirner

Voire : Textes de Max Stirner

Sur Stirner

  • Henri Arvon, Aux sources de l'existentialisme : Max Stirner, Presses universitaires de France, Paris, 1954, 185 p.
  • John Henry Mackay, Max Stirner - sein Leben und sein Werk, 1898.
  • Marx, Karl et Engels, Friedrich, L'idéologie allemande : "Le concile de Leipzig" (partie sur "Saint Max")
  • Albert Levy Stirner et Nietzsche, 1904 lire en ligne
  • Victor Basch, L'individualisme anarchiste, Max Stirner, 1904 réédité en 1928 et en 2008.
  • Max Stirner chez les Indiens de Pierre Vandrepote (ISBN 2268016501) préface Alain Joufay. Éditions du rocher, 1994.
  • Arno Münster, Nietsche et Stirner, 1999
  • Max Stirner de Victor Roudine, Daniel Guérin, Rudy Rocher. Les Éditions Libertaires, collection graine d'ananar, 2004, St Georges d'Oléron.

Voir aussi

Liens internes

Liens externes



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