FAQAnar:B.7 - Quelles classes existent dans la société moderne ?

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Catégorie:Pourquoi les anarchistes s’opposent-ils au système actuel ?

FAQ anarchiste
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« L'anarchie c'est l'ordre moins le pouvoir »
B - Pourquoi les anarchistes s’opposent-ils au système actuel ?

Introduction
B.1 - Pourquoi les anarchistes sont opposés à l'autorité et à la hiérarchie ?



B.2 - Pourquoi les anarchistes sont contre l'État ?



B.3 - Pourquoi les anarchistes sont-ils contre la propriété privée?



B.4 - Comment le capitalisme affecte-t-il la liberté ?



B.5 - Le capitalisme prend-t-il sa source d'une action humaine ?
B.6 - Mais les décisions prises par des individus intelligents en fonction de leurs propres intérêts financiers ne seront-elles pas les meilleures la plupart du temps ?
B.7 - Quelles classes existent dans la société moderne ?



Sommaire complet et détaillé

Pour les anarchistes, l'analyse de classe est un moyen important pour comprendre le monde et ce qui s'y passe. Bien que la reconnaissance du fait que les classes existent réellement est moins répandu maintenant que ça l'était, cela ne signifie pas que les classes aient cessés d'exister. Bien au contraire. Comme nous le verrons, cela signifie seulement que la classe dirigeante a eu plus de succès que par le passé pour occulter l'existence des classes.

Une classe peut être objectivement définie : la relation entre un individu et les sources de pouvoir au sein de la société détermine sa classe. Nous vivons dans une société de classe dans laquelle un petit nombre de gens possèdent beaucoup plus de pouvoir politique et économique que celle de la majorité, qui travaillent habituellement pour la minorité qui les contrôle et font les décisions qui les concernent. Cela signifie que la classe est basée à la fois sur l'exploitation et l'oppression, avec certains qui contrôlent le travail des autres pour leur propre profit. Les moyens de l'oppression ont été indiqué dans de précédentes parties de la section B, tandis que la section C (Quels sont les mythes de l'économie capitaliste?) Indique exactement la façon dont l'exploitation se produit au sein d'une société apparemment fondée sur le libre-échange et l'égalité. En outre, il met également en évidence les effets sur le système économique lui-même de cette exploitation. L'impact social et politique du système et les classes et les hiérarchies qu'il crée est examinée en profondeur dans la section D (Comment l'étatisme et le capitalisme affectent la société?).

Nous devons souligner d'emblée que l'idée d'une "classe ouvrière" composé de rien d'autre que de travailleurs de l'industrie est tout simplement faux. Elle n'est pas applicable aujourd'hui, si ça ne l'a jamais été. Le pouvoir, en termes d'embauche ou de licenciement et de décisions d'investissement, est plus important. La propriété du capital comme un moyen de déterminer la classe d'une personne, tout en restant important, ne raconte pas toute l'histoire. Un exemple évident est celui des couches supérieures de gestionnaires au sein des entreprises. Ils ont un pouvoir énorme au sein de l'entreprise, en tenant essentiellement le rôle tenu par les capitalistes dans les petites entreprises. Bien qu'ils peuvent techniquement être des "esclaves salariés", leur pouvoir et leur position dans la hiérarchie sociale indique qu'ils sont membres de la classe dirigeante dans la pratique (et, par conséquent, leur revenu est plus pensé comme une part de profit plutôt que d'un salaire). Une grande partie de la même chose peut être dite des politiciens et des bureaucrates de l'État dont le pouvoir et l'influence ne sont pas tiré de la propriété des moyens de production, mais plutôt du contrôle sur les moyens de coercition. En outre, de nombreuses grandes entreprises sont détenues par d'autres grandes entreprises, par le biais de fonds de pension, de multinationales, etc (en 1945, 93% des parts étaient détenues par des particuliers; d'ici à 1997, ce pourcentage était tombé à 43%). Inutile de dire que, si les personnes de la classe ouvrière détiennent des actions, ça n'en fait pas des capitalistes puisque les dividendes ne sont pas suffisants pour en vivre pas plus qu'ils ne leur donne aucun mot à dire dans la façon dont la société est dirigée.

Pour la plupart des anarchistes, il y a 2 principales classes :

  • (1) La classe ouvrière - ceux qui ont à travailler pour vivre, mais qui n'ont pas de véritable contrôle sur le travail ou d'autres grandes décisions qui les concernent - c'est-à-dire des preneurs d'ordre. Cette catégorie comprend également les chômeurs, les retraités, etc, qui ont à survivre de par des documents de l'État. Ils ont peu de richesse et peu de pouvoir (officiel). Cette catégorie comprend le secteur croissant du travail de services, la plupart (si ce n'est pas la grande majorité) des travailleurs en "cols blancs" ainsi que les traditionnels travailleurs en "cols bleus". La plupart des travailleurs autonomes seraient inclus dans cette catégorie, de même que la majeure partie des paysans et des artisans (le cas échéant). En un mot, la classe des producteurs et celles qui ont été soit des producteurs ou qui seront des producteurs. Ce groupe représente la grande majorité de la population.
  • (2) La classe dirigeante - celle qui contrôle les décisions d'investissement, déterminent les politique de haut niveau et l'ordre du jour fixé pour le capital et l'État. C'est l'élite en haut, les propriétaires ou les dirigeants de grandes entreprises, les multinationales et les banques (c'est-à-dire, les capitalistes), les propriétaires de grandes quantités de terre (c'est-à-dire les propriétaires ou l'aristocratie, le cas échéant), des agents de l'État de haut niveau, les politiciens , Et ainsi de suite. Ils ont un réel pouvoir au sein de l'économie et / ou de l'État, et donc controlent la société. En un mot, les propriétaires du pouvoir (qu'il soit politique, social ou économique) ou la classe des maîtres. Ce groupe se compose de près de 5 à 15% de la population.

De toute évidence, il y a des aires "grises" dans toute société, des individus et des groupes qui ne correspondent pas exactement en soit à la classe des travailleurs ou des dirigeants. Ces personnes sont celles qui travaillent mais qui ont un certain contrôle sur d'autres personnes, par exemple, le fait de pouvoir embaucher ou de licencier. Ce sont les gens qui font, au jour le jour, de mineures décisions concernant la gestion des capitaux ou de l'État. Cette zone comprend l'encadrement (manageurs), les professionnels et les petits capitalistes.

Il y a certains arguments dans le mouvement anarchiste pour savoir si cette zone "grise" constitue une autre classe ("milieu") ou non. La plupart des anarchistes disent non, la plupart de cette zone "grise" étant la classe ouvrière, d'autres (comme le British Class War Federation) font valoir que c'est une classe différente. Une chose est sûre, tous les anarchistes sont d'accord que la plupart des gens dans cette zone "grise" ont intérêt à se débarrasser du système actuel tout autant que la classe ouvrière (il faut souligner ici que ce qui est généralement appelé «classe moyenne» aux États-Unis et ailleurs n'est rien de la sorte et, habituellement, fait référence à des persones de la classe ouvrière avec des emplois décents, des maisons, etc. Comme la classe est considérée comme un mot grossier dans la bonne société des États-Unis, ces mystification sont à prévoir).

Donc, il y aura des exceptions à ce système de classification. Toutefois, la plupart de la société partage des intérêts communs, car elles sont confrontées à l'incertitude économique et à la nature hiérarchique du capitalisme.

Nous n'avons pas pour objectif de convenir de toute la réalité dans ce régime de classe, mais seulement à la développer en tant que réalité, indiqué sur la base de nos propres expériences de l'évolution de la société moderne. Ce n'est pas non plus un schémas de régime destiné à suggérer que tous les membres d'une classe ont des intérêts identiques ou que la concurrence n'existe pas entre les membres d'une même classe, comme ça le fait entre les classes. Le capitalisme, de par sa nature même, est un système concurrentiel. Comme Malatesta le fait remarquer, "il faut garder à l'esprit que, d'une part, la bourgeoisie (les propriétaires) sont toujours en guerre entre eux... Et que d'autre part, le gouvernement, bien que surgissant de la bourgeoisie et comme servant et protecteur, tend, comme tout fonctionnaire et tout protecteur, de réaliser sa propre émancipation et dominer quiconque il protège. Ainsi, le jeu de la balançoire, les manœuvres, les concessions et les retraits, les tentatives de trouver des alliés parmi le peuple et contre les conservateurs, et entre les conservateurs contre le peuple, est la science des gouvernants, lesquels aveuglent les ingénus et les flegmatiques qui toujours attendent le salut à venir de ceux d'en haut. " [Anarchy, p. 25]

Toutefois, quel que soit la rivalité inter-élite existante, à la moindre menace pour le système dont ils bénéficient, la classe dirigeante va s'unir pour défendre leurs intérêts communs. Une fois que la menace passe, ils retourneront à la concurrence entre eux pour le pouvoir, les parts de marché et la richesse. Malheureusement, la classe ouvrière est rarement unie en tant que classe, principalement en raison de sa position économique et sociale chronique. Au mieux, certaines sections s'unissent et font l'expérience des avantages et du plaisir de la co-opération. Les anarchistes, de par leurs idées et de leurs actions tentent de changer cette situation et encouragent la solidarité au sein de la classe ouvrière pour résister, et, finalement, se débarrasser, du capitalisme. Toutefois, leur activité est facilitée par le fait que ceux qui sont en lutte souvent réalisent que "la solidarité fait la force" et ainsi commencent à travailler ensemble et unissent leurs luttes contre leur ennemi commun. En effet, l'histoire est pleine de ces développements.

source[edit]

traduction copié de "faqanar".