anarchisme et insurrection

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Catégorie:Articles à retravailler L'insurrection est une situation survenant réguliérement dans les sociétés autoritaires (du fait même des injustices sociales), amenant une rupture avec l'ordre existant, et selon les forces sociales en présence, affaiblissant le pouvoir (temporairement ou à long terme), ou faisant réagir durement le pouvoir.

Les diverses insurrections (ou révoltes) qui se sont déroulés dans le passé (1811/12, 1830, 1848, 1871, 1917, 1936) ou contemporainement (1968, argentine 2001, kabylie, novembre 2005, etc) donneront l'idée aux libertaires d'un moyen pratique de rompre avec l'ordre autoritaire. Les insurrections ne sont pas automatiquement une libération, dans le sens libertaire, ce n'est juste qu'un moyen de rupture avec l'ordre politique. Plus tard les anarchistes préciseront leurs actes et leurs théories en pronant la gréve générale insurrectionnelle.

Les anarchistes considérent que ces situations insurectionneles peuvent permettre de poser la question sociale, et d'y mettre une perspective libertaire en affaiblissant la société autoritaire, et dans le but de créer une situation révolutionnaire permettant ainsi de libérer des zones (en permanence ou temporairement), où l'autonomie et la liberté économique et politique, sont alors réalisables.

Pour les anarchistes, la stratégie insurrectionnelle peut s'inscrire dans une lutte sociale contre les institutions autoritaires (état et capitalisme), à tous niveaux.

insurrection et expropriation[edit]

L'insurrection[1] et l'expropriation sont des actes populaires appelant à la nécessité d'une rupture révolutionnaire et d'une destruction de l'ordre existant pour se libérer des contraintes oppressantes dans laquelle se trouve la société :

« pour moraliser la société actuelle, nous devons commencer d'abord par détruire de fond en comble toute cette organisation politique et sociale fondée sur l'inégalité, sur le privilège, sur l'autorité divine et sur le mépris de l'humanité ; et après l'avoir reconstruite sur les bases de la plus complète égalité, de la justice, du travail, et d'une éducation rationnelle uniquement inspirée par le respect humain, nous devons lui donner l'opinion publique pour garde et, pour âme, la liberté la plus absolue. »[2] « La révolution sociale anarchiste (...) surgit d'elle même, au sein du peuple, en détruisant tout ce qui s'oppose au débordement généreux de la vie populaire, afin de créer ensuite, à partir des profondeurs mêmes de l'âme populaire, les nouvelles formes de la vie sociale libre. »[3].

Bakounine sera un fervent adepte de l'insurrection et de l'expropriation révolutionnaire :

« La révolution telle que nous l’entendons devra dès le premier jour détruire radicalement et complètement l’État et toutes les institutions de l’État. Les conséquences naturelles et nécessaires de cette destruction seront :
a) la banqueroute de l’État
b) la cessation du paiement des dettes privées par l’intervention de l’État, en laissant à chaque débiteur le droit de payer les siennes s’il veut
c) la cessation des paiements de tout impôt et du prélèvement de toutes les contributions, soit directes, soit indirectes
d) la dissolution de l’armée, de la magistrature, de la bureaucratie, de la police et des prêtres
e) l’abolition de la justice officielle, la suspension de tout ce qui juridiquement s’appelait droit [...] Par conséquent abolition et autodafé de tous les titres de propriété, actes d’héritage, de vente, de donation, de tous les procès - de toute la paperasse juridique et civile en un mot. Partout et en toute chose le fait révolutionnaire au lieu du droit créé et garanti par l’État
f) la confiscation de tous les capitaux productifs et instruments de travail au profit des associations de travailleurs, qui devront les faire produire collectivement
g) la confiscation de toutes les propriétés de l’Église et de l’État aussi bien que des métaux précieux des individus au profit de l’Alliance fédérative de toutes les associations ouvrières - Alliance qui constituera la Commune. »[4]

L'insurrection de la commune de paris (1871) montrera les possibilités de telles pratiques. L'insurrection tend à mettre à bas l'autorité politique, et laisser toutes les aspirations populaires s'exprimer. Parmi elles, l'expropriation[5], le partage ou la socialisation des terres, des sols ou des moyens de production et/ou de distribution des propriétaires exploiteurs, ainsi que la destruction des registres de propriété, ou l'appropriation des réserves bancaires[6] seront alors les premières tâches à réaliser pour appliquer la justice sociale et mettre également à bas l'autorité économique (qui ne pourra alors pas utiliser ces réserves/papiers à des fins contre-révolutionnaires) :

« faire main basse sur la richesse sociale, d'appeler les déshérités à s'emparer des magasins, de l'outillage, du sol ; de s'installer dans les locaux salubres en détruisant les trous où on les force à pourrir aujourd'hui » (...) « Les révoltés devront détruire les paperasses qui assurent le fonctionnement de la propriété : études d'huissiers, de notaires, cadastres, enregistrement, état civil devront être visités et « nettoyés » »[7]

Pendant que les insurrections et les expropriations détruisent les bases de l'autorité, La spontanéité des masses[8] pourra alors s'exprimer concrètement, l'œuvre constructive révolutionnaire réalise en parallèle les aspirations populaires. L'autogestion et ses diverses possibilités économiques, ainsi que le fédéralisme et ses différents réseaux peuvent alors s'organiser concrètement sans autorité politique, ni économique.

Lors d'un congrès anarchiste, la propagande par le fait sera proposée. Dans les années 1870, Malatesta, avec d'autres compagnons, expérimenteront en Italie, dans le benevent, le fait insurrectionnel par la libération de diverses communes, en brûlant les registres et en y proclamant le communisme libertaire. Ce sera un échec. Durant les révolutions russes et espagnoles, les expropriations se manifesteront de manière spontanée. En Russie, les expropriations des grands propriétaires terriens seront l'Å“uvre des paysans, et les industries seront appropriés par les ouvriers :

« Entre juin et octobre 1917, alors que le gouvernement provisoire s'obstinait à discuter interminablement de «réformes», les paysans commencèrent à confisquer les biens des grands propriétaires terriens et les ouvriers prirent possession des industries. On appela cela l'expropriation de la classe capitaliste, c'est-à-dire le fait de priver les maîtres des choses qu'ils n'avaient pas le droit de monopoliser, des choses qu'ils avaient volées aux classes laborieuses, au peuple. »[9].

Dans des communes d'Ukraine, sous l'influence de l'Armée révolutionnaire insurrectionnelle, notamment à Goulaï polié et aux alentours, le communisme libre sera appliqué[10]. En espagne, les expropriations des exploiteurs mèneront à la collectivisation des terres, des usines, des services publics, etc. Plusieurs organisations économiques (communistes, mutualistes collectivistes) se côtoieront au sein des collectivités libertaires.

Histoire[edit]

L'insurrectionalisme de bakounine variera par un mélange de caractéres d'autodetermination nationale[11], économique et social. Il mettre en pratique ces conceptions à divers moments et lieux. En septembre 1870, la révolte gronda en france suite à la guerre contre la prusse, à lyon, des amis de bakounine l'appelleront, il les rejoindra, le 26 septembre une affiche rouge appelera aux armes, proclamant la "Déchéance de l’État, de la bureaucratie et des tribunaux ; suspension du paiement des impôts, des hypothèques et des dettes privées ; formation dans toutes les communes de Comités de salut analogues à celui de Lyon ; réunion d’une Convention nationale chargée de repousser l’invasion."[12], Le 28 septembre, une partie de la population lyonnaise s'emparera de l'hotel de ville, jetant les autorités à la porte, mais l'indécision de certains acteurs de cette insurrection, malgré les propositions politiques pressantes de bakounine, permettront la revenue de l'armée à l'hotel de ville réprimant l'insurrection (bakounine réussira à s'échapper à marseille). Plus tard, le 18 mars 1871, l'insurrection à la Commune de paris se réalisera, permettant d'experimenter diverses idées libertaires...

Plus tard, cette stratégie (propagande par le fait insurrectionnel) sera aussi mise en pratique dans plusieurs communes du bénévent de 1873 à 1877, en italie, par un mouvement dont quelques personnalitées du mouvement anarchiste seront présentes (par exemple : Errico Malatesta, Carlo Cafiero, Saviero Merlino). Les actes de propriété de la municipalité seront brulées et le communisme libertaire y sera proclamé. Néanmoins, le résultat sera une répréssion rapide de la part des autorités, dont les conséquences seront des échanges de tirs entre l'armée et les insurrectionels, puis finalement de la mise en prison des insurrectionnels.

Le mouvement Makhnoviste, avec son Armée Révolutionnaire Insurrectionnelle mettra en pratique l'insurrection armée en libérant des zones de la manne autoritaire (blancs et rouges).

Plus récemment, aprés les années 1970's, l'anarchisme insurrectionnel s'est renouvelé. Posant, suite à l'analyse de la situation nouvelle, par Wolfi Landstreicher, vis à vis des autres anarchistes, les anarchistes insurrectionnels préconisent l'organisation sans cérémonie, y compris en petits groupes d'affinité, effectuant des actes de résistance dans diverses luttes, et divers organismes de masse, appelés des structures de base, pouvant inclure des individus exploités qui ne sont pas anarchistes.

Alfredo M. Bonanno, un anarchiste insurrectionnel italien, a également eu un grand impact sur cette tendance spécifique, écrivant des travaux tels que "la joie armée", "la tension anarchiste", et d'autres dans le genre. Aux USA, la "désobéissance obstinée", "tuer le Roi Abacus", et d'autres magazines ont permis à l'anarchisme insurrectionnel de se développer et se faire connaitre. Bien que les anarchistes insurrectionnels soient généralement intéressés par l'anarchisme de lutte de classe, aux USA, beaucoup d'anarchistes insurrectionnels se considérent comme des primitivistes, ou des anarchistes écolos.

Car l'anarchisme insurrectionnel est une pratique ne développant pas un modèle idéologique du futur ou d'une histoire deterministe, les anarchistes insurrectionnels ne prennent pas le travail d'aucun théoricien révolutionnaire simplement par leur doctrine centrale : ainsi les anarchistes insurrectionnels ne sont pas Bakouninistes, par exemple, et ne sentent aucun besoin de défendre toutes ses écritures et ses actions. Pourtant Bakounine était historiquement important pour le développement d'un anarchisme qui a focalisé sa force dans l'insurrection. Bakounine a travaillé pour établir le soutien des insurrections autonomes coordonnées d'action cependant à la base, particulièrement en Europe méridionale.

Notes[edit]

  1. "Révolution et insurrection ne sont pas synonymes. La première consiste en un bouleversement de l'ordre établi, du statut de l'État ou de la Société, elle n'a donc qu'une portée politique ou sociale. La seconde entraîne bien comme conséquence inévitable le même renversement des institutions établies, mais là n'est point son but, elle ne procède que du mécontentement des hommes ; elle n'est pas une levée de boucliers, mais l'acte d'individus qui s'élèvent, qui se redressent, sans s'inquiéter des institutions qui vont craquer sous leurs efforts ni de celles qui pourront en résulter. La révolution avait en vue un régime nouveau, l'insurrection nous mène à ne plus nous laisser régir mais à nous régir nous-mêmes et elle ne fonde pas de brillantes espérances sur les « institutions à venir ». Elle est une lutte contre ce qui est établi, en ce sens que, lorsqu'elle réussit, ce qui est établi s'écroule tout seul. Elle est mon effort pour me dégager du présent qui m'opprime ; et dès que je l'ai abandonné, ce présent est mort et tombe en décomposition. En somme, mon but n'étant pas de renverser ce qui est, mais de m’élever au-dessus de lui [...]" Stirner, dans l'unique et sa propriété, 1844.
  2. Bakounine, dans "Catéchisme révolutionnaire", 1865.
  3. Bakounine, [réf. souhaitée].
  4. Statuts secrets de l’Alliance : Programme et objet de l’organisation révolutionnaire des Frères internationaux, 1868.
  5. "L'expropriation, voilà donc le mot d'ordre qui s'impose à la prochaine révolution sous peine de manquer à sa mission historique. L'expropriation complète de tous ceux qui ont le moyen d'exploiter des êtres humains" [mais, à partir du moment où il n'y a pas exploitation, il n'est pas question de toucher] "au lopin de terre [du paysan] ni à la bicoque [du manouvrier]" Pierre Kropotkine, dans "Paroles d'un révolté"[réf. souhaitée].
  6. Lissagaray, historien de la commune, énoncera qu'une des erreurs lors de la commune de Paris aura été d'oublier l'expropriation des réserves d'or ou monétaires des banques centrales. Cette erreur sera renouvelée, malgré des discussions internes sur cette question, lors de la révolution espagnole. Vernon richard, dans "enseignement de la révolution espagnole" (1957) énoncera la question ainsi :"Plus on étudie l'histoire de la guerre d'Espagne, plus on est frappé de la gravité de l'erreur commise par les organisations ouvrières en ne s'emparant pas de cette réserve d'or, pendant les premiers jours où elles étaient aussi fortes que le gouvernement étaient faibles.". Actuellement, les réseaux informatiques bancaires sont les centres névralgiques des capitalistes, et doivent certainement avoir de l'intérêt pour les pirates informatiques.
  7. jean Grave, dans "La société mourante et l'anarchie", 1895.
  8. « Point d'autorité, point de gouvernement, même populaire : la Révolution est là" - "Toutes les révolutions se sont accomplies par la spontanéité du peuple [...] Une révolution sociale (...) n'arrive pas au commandement d'un maître ayant sa théorie toute faite, ou sous la dictée d'un révélateur » Proudhon, dans "idées générales de la révolution"
  9. Alexandre Berkman, dans "Qu'est-ce que l'anarchisme ?", 1929 - (en).
  10. "L'activité constructive des paysans ne se borna pas à ces ébauches du communisme libre [...] " Voline, dans "la révolution inconnue", 1945.
  11. Au début de sa vie, il variera sur ses positions quant à la nation. Aprés l'échec de l'insurrection polonaise (1863), il rejétera la question nationale au second plan, voir Anarchisme et luttes de libération nationale.
  12. [1]

Critiques[edit]

[à faire]

Citations[edit]

  • « Révolution et insurrection ne sont pas synonymes. La première consiste en un bouleversement de l'ordre établi, du status de l'État ou de la Société, elle n'a donc qu'une portée politique ou sociale. La seconde entraîne bien comme conséquence inévitable le même renversement des institutions établies, mais là n'est point son but, elle ne procède que du mécontentement des hommes ; elle n'est pas une levée de boucliers, mais l'acte d'individus qui s'élèvent, qui se redressent, sans s'inquiéter des institutions qui vont craquer sous leurs efforts ni de celles qui pourront en résulter. La révolution avait en vue un régime nouveau, l'insurrection nous mène à ne plus nous laisser régir mais à nous régir nous-mêmes et elle ne fonde pas de brillantes espérances sur les « institutions à venir ». Elle est une lutte contre ce qui est établi, en ce sens que, lorsqu'elle réussit, ce qui est établi s'écroule tout seul. Elle est mon effort pour me dégager du présent qui m'opprime ; et dès que je l'ai abandonné, ce présent est mort et tombe en décomposition. En somme, mon but n'étant pas de renverser ce qui est, mais de m’élever au-dessus de lui [...] » Stirner
  • « Oui, hors la loi ! Et il est de droit, et il est de devoir - quand on en a les moyens, la puissance -, de protester contre l'oppression bourgeoise ou princière, et par le fusil en s'insurgeant en masse, bannière au vent, sous le soleil des barricades [...] c'est, pour le prolétaire, à toute minute des vingt-quatre heures du jour, un cas de légitime défense. [...] Qui oserait jeter l'anathème à ce serf rachetant par le fer et le feu sa liberté ravie ? Qui de vous oserait jeter l'anathème à l'esclave des temps antiques frappant le patricien [...] les temps sont les mêmes. César existe encore. Il s'appelait hier Gouvernernent provisoire, Constituante, Législative, Président de coup d'État ; aujourd'hui, il s'appelle Napoléon III, l'Empereur-. Demain peut-être, il aura nom Dictature populaire, Ledru-Rollin ou Blanqui. [...] - Debout ! action ! insurrection ! révolution ! [...] c'est dès aujourd'hui, c'est à toute heure, à tout Instant qu'il faut agir, S'insurger, révolutionner. [...] que tous ceux qui souffrent et veulent jouir ; Enfin! que tous ceux qui ont palmes et couronnes de misères, se lèvent !... et que leur nombre et leur rébellion glacent d'épouvante les spectateurs, les ordonnateurs et les exécuteurs de leur martyre ! [...] Que tout révolutionnaire choisisse, parmi ceux sur lesquels il croit pouvoir le mieux compter, un ou deux autres prolétaires comme lui. Et que tous – par groupes de trois ou quatre n'étant pas reliés entre eux et fonctionnant isolément, afin que la découverte de l'un des groupes n'amène pas l'arrestation des autres - agissent dans un but commun de destruction de la vieille société, et mettent si bien et à tant d'instants du jour le privilégié en péril [...] les incendies qui se commettent par la ville et la campagne sont l'oeuvre des révolutionnaires, des nouveaux Jacques, et qu'il en sera ainsi tant que l'égalité n'aura pas détrôné le privilège. [...] Que l'individu ou le groupe comparaissant aux assises y porte le front haut, qu'il s'y pose non en accusé mais en ennemi, et en ennemi toujours redoutable quoi qu'il en soit ou en puisse être, prisonnier ou libre, mort ou vivant, car l'homme de principe vaincu dans la lutte ne meurt jamais tout entier et c'est là sa consolation et sa force, ses pareils lui survivent. » Joseph Déjacque
  • « La grève générale m’a toujours paru un excellent moyen pour ouvrir la révolution sociale. Toutefois, gardons-nous bien de tomber dans l’illusion néfaste qu’avec la grève générale, l’insurrection armée devient une superfétation. [...] Ou bien l’ouvrier, crevant de faim après trois jours de grève, rentrera à l’atelier, la tête basse, et nous compterons une défaite de plus. Ou bien il voudra s’emparer des produits de vive force. Qui trouvera-t-il devant lui pour l’en empêcher ? Des soldats, des gendarmes, sinon des bourgeois eux-mêmes et alors il faudra bien que la question se résolve à coups de fusils et de bombes. Ce sera l’insurrection, et la victoire restera au plus fort. [...] Préparons-nous donc à cette insurrection inévitable, au lieu de nous borner à préconiser la grève générale comme une panacée s’appliquant à tous les maux. [...] Il faudra donc s’emparer par la force des moyens d’approvisionnement, et cela tout de suite, sans attendre que la grève se soit développée en insurrection. [...] Encore une fois, l’organisation ouvrière, la grève, la grève générale, l’action directe, le boycottage, le sabotage et l’insurrection armée elle-même, ce ne sont là que des moyens. L’anarchie est le but. » Errico Malatesta
  • « Les insurgés ont procédé au pillage généralisé des magasins, et ils y ont mis le feu. Selon les chiffres officiels, il y aurait eu 32 morts, dont 27 Noirs, plus de 800 blessés, 3 000 emprisonnés. "L’Internationale situationniste prend ouvertement parti pour les émeutier-e-s, alors qu’à l’époque peu nombreuses étaient les prises de position en faveur des insurgé-e-s de Watts, y compris chez les "révolutionnaires". » L’Internationale situationniste, dans "Le déclin et la chute de l’économie spectaculaire marchande".
  • « JE PARLE POUR DANS DIX SIECLES et je prends date ; On peut me mettre en cabane ; On peut me rire au nez ça dépend de quel rire ; JE PROVOQUE-À L'AMOUR ET À L'INSURRECTION ; YES! I AM UN IMMENSE PROVOCATEUR ; Je vous l'ai dit ; Des armes et des mots c'est pareil ; Ça tue pareil ; II faut tuer l'intelligence des mots anciens ; Avec des mots tout relatifs, courbes, comme tu voudras » Léo Ferré, Le chien.
  • « L'anarchisme insurrectionnel n'est pas une solution idéologique à tous les problèmes sociaux, ni un produit sur le marché capitaliste des idéologies et des avis, mais une praxis en perspective mettant un terme à la domination de l'État et à la continuation du capitalisme, qui requiert que l'analyse et la discussion avance. Nous ne visons pas à une quelconque société idéale ou n'offrons pas d'image de l'utopie pour la consommation publique. À travers l'histoire, la plupart des anarchistes, excepté ceux qui ont cru que la société évoluerait au point qu'il partirait de contradictions de l'État, ont été les anarchistes insurrectionnels. Plus simplement, ceci signifie que l'État ne disparaitra pas simplement, ainsi les anarchistes doivent attaquer, parce que l'attente est une défaite ; ce qui est nécessaire, c'est une révolte ouverte et la propagation de la subversion parmi les exploités et les exclus. Ici nous définissons quelques implications que nous et quelques autres anarchistes insurrectionnels tirons de ce problème général : si l'État ne disparaîtra pas de lui-même, comment alors abolirons-nous son existence ? L'anarchisme insurrectionnel est donc, principalement une pratique, et une focalisation sur l'organisation de l'attaque... de l'État et du capital "qui ne défraîchira pas non plus," L'attaque est le refus de la médiation, de la pacification, du sacrifice, du logement, et du compromis. » Wolfi Landstreicher

Voir aussi[edit]

Liens internes[edit]

Moyens
Auteurs
Histoire

Liens externes[edit]

Bibliographie[edit]

  • "Asturies 1934 (L'anarchisme et l'insurrection des Asturies, La CNT et la FAI en octobre 1934)- (La ligne ascendante de la Révolution espagnole)" par IGNOTUS.
  • De Errico Malatesta :
    • "A propos d’insurrection" – dans Mouvement anarchiste , Paris (janv. 1913) n° 6-7.
    • "’Insurrectionisme ou évolutionisme ?", dans L’Anarchie , Genève (15 nov. 1913) n° 371.
    • "La grève générale et insurrectionnelle", dans L’Anarchie , Genève. xv (10 et 24 janv. 1914) n° 375-376.
  • De Alfredo M. Bonanno :
Catégorie:Insurrection Catégorie:Révolte