Difference between revisions of "Histoire de l'anarchisme"
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====Des [[Organisation sociale|organisations sociales]] différentes==== | ====Des [[Organisation sociale|organisations sociales]] différentes==== | ||
=====Les [[Autochtones d'Amérique]]===== | =====Les [[Autochtones d'Amérique]]===== | ||
| − | ===''' | + | ==='''[[Précurseurs de l'anarchisme|Les précurseurs]]'''=== |
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| + | Les précurseurs de l'anarchisme seront énoncés et appréciés de manières diverses et variées, les uns et les autres ayant eus des positions que la philosophie anarchiste intégrera et fructifiera au niveau social, politique ou économique. | ||
====L'antiquité==== | ====L'antiquité==== | ||
| − | =====En | + | =====En Grèce===== |
| − | Les [[cynisme|cyniques]] (dont [[Antisthéne]], [[Diogène de Sinope]], et proches) formeront une école de pensée | + | Les [[cynisme|cyniques]] (dont [[Antisthéne]], [[Diogène de Sinope]], et proches) formeront une école de pensée prônant l'autonomie individuelle et l'auto-suffisance, ils rejettent toute convention sociale. Citoyens du monde, ils seront à la recherche de l'homme de la nature, du bon sauvage, hors de la civilisation. Les stoïciens continueront en partie la thématique de l'autonomie individuelle et d'une vie conforme à la nature. |
| − | ===== | + | =====À Rome===== |
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| + | [[Spartacus]], pour la rébellion d'esclave qu'il a mené. | ||
=====En chine===== | =====En chine===== | ||
| − | + | Le [[taoïsme]] primitif rejetait l'[[autorité]] (sous ses diverses formes), et prônait l'autonomie individuelle. Il s'opposait au confucianisme. | |
| − | + | Le poète libertaire [[Hsi K’ang]] (223-263), refusait fermement la conformisme, le pouvoir et hiérarchie. Un peu comme [[Bakounine]] plusieurs siècles plus tard, il affirma « ''les honneurs déshonorent, la fonction abrutit, le pouvoir corrompt'' » et les « ''génuflexions et courbettes rendent bossu'' ».<ref>Source : [http://rousseaustudies.free.fr/articlefermentslibertaires.html III. ferments libertaires dans quelques écrits utopiques], Michel Anthony</ref> | |
| − | Suite aux réformes de | + | ====Le Moyen âge (de 476 à la fin du XV<sup>e</sup> siècle)==== |
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| + | Suite aux réformes de Constantin, l'Église catholique aura une forte autorité sociale (se considérant l'intermédiaire entre Dieu et les humains), de ce fait, les hérétiques (préférant une relation directe avec Dieu, ou sans) se composant de nombreux mouvements sociaux, populaires et révolutionnaires la refuseront. le "mouvement du libre-esprit", les bogomiles, les euchites et autres groupes hérétiques rejetteront les riches, les puissants, et inviteront des esclaves à désobéir à leurs maîtres. <ref> À la fin du XIX<sup>e</sup> siècle, et courant du XX<sup>e</sup> siècle, divers individus anarchistes ou/et chrétiens (Auteurs : [[Émile Armand]], [[Léon Tolstoï]], [[Jacques Ellul]], [[Ivan Illich]], etc.) se réclameront du [[Anarchisme chrétien|christianisme]] et de l'anarchie. Néanmoins, les anarchistes, dans leur ensemble, du fait de l'[[athéisme]], ou de l'[[agnosticisme]], qui les caractérisent, refusent tout lien avec le christianisme.</ref>. | ||
====La renaissance==== | ====La renaissance==== | ||
| − | + | La réforme protestante, initiée par Luther, renforcera le pouvoir de l'[[État]] et la venue du [[capitalisme]], de ce fait, de nombreux mouvements hérétiques se soulèveront et s'y opposeront. Les [[taborite]]s réclameront la suppression de l'organisation politique, et ils utiliseront, à cette fin, la [[lutte armée]] (ils seront vaincus) ; la guerre des paysans, avec l'[[anabaptiste]] [[Thomas Münzer]] en fera de même. En Moravie, les anabaptistes "Frêres moraves" réalisèrent un communisme évangélique autonome. Le pouvoir Étatique était à leurs yeux, le mal absolu, ils refusaient tout service à son encontre, sa justice, son fisc et son armée. Rabelais, dans son Å“uvre ''Gargantua'' écrira comment, dans l'[[abbaye de Thélème]], ils vivaient heureux et sans contrainte. | |
| − | Dans '' | + | Dans ''[[Le Discours de la servitude volontaire]]'' ou ''Contr'un'' ([[1549]]-[[1576]]), [[Étienne de La Boétie]] pose la question de la légitimité de toute autorité sur une population et essaye d'analyser les raisons de la soumission de celle-ci (rapport « [[Autorité|domination-servitude]] »). Il invite ainsi le lecteur à une vigilance de tout instant, avec la liberté en ligne de mire. |
| − | Une partie de la [[piraterie|flibuste]] fut le théâtre d’une forme de société qui brandit la révolte comme étendard et dont la quête de liberté était le moteur. Ce fut une réaction à la misère, à l’injustice et à l’oppression des divers empires en quête coloniale. Leur vie en marge leur permettra en parti de vivre de | + | Une partie de la [[piraterie|flibuste]] fut le théâtre d’une forme de société qui brandit la révolte comme étendard et dont la quête de liberté était le moteur. Ce fut une réaction à la misère, à l’injustice et à l’oppression des divers empires en quête coloniale. Leur vie en marge leur permettra en parti de vivre de manière libertaire et égalitaire. Plus tard, [[Hakim Bey]] s'inspirera de l'histoire de la piraterie pour exposer ses [[TAZ|Zones d'autonomies temporaires]]. |
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#Les [[Diggers]] | #Les [[Diggers]] | ||
| − | ## | + | ##[[Gerrard Winstanley]] |
| + | #Les [[Ranters]] | ||
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====La période classique==== | ====La période classique==== | ||
| − | Devant la réalité misérable de son époque, que les autorités politique et religieuses entretenaient conjointement sur la société, [[ | + | Devant la réalité misérable de son époque, que les autorités politique et religieuses entretenaient conjointement sur la société, le curé [[Jean Meslier]], dans son testament, professera un [[athéisme]] sans concession. Il y attaquera les pouvoirs politiques et religieux. Opposé à l'appropriation privative des moyens de production et pour un communisme social, il préconisera même la [[grève]] comme moyen de lutte contre les autorités. Son testament intéressera de nombreux encyclopédistes. |
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#[[Denis Diderot]] | #[[Denis Diderot]] | ||
| − | ==== | + | ====La Révolution française==== |
| − | L'expérience de la [[Révolution française]] (voir : [[les enragés]], [[ | + | L'expérience de la [[Révolution française]] (voir : [[les enragés]], [[Jacques Roux]], [[Théophile Leclerc]]), la grande révolution qui influencera plus tard les réflexions des anarchistes, inspirera, dès [[1793]], [[William Godwin]] qui publiera son Å“uvre ''Enquête sur la justice politique et son influence sur la morale et le bonheur''. Il y proposera une critique radicale de la société et de toutes les formes de gouvernements, qui, selon lui, empêchent l'épanouissement des individus et mènent ceux qui en usent à leur corruption. |
| − | ==== | + | ====La période moderne==== |
| + | =====Socialisme doctrinaire<ref>Synonyme plus libertaire du ''Socialisme utopique''</ref>===== | ||
| + | Au début du XIX<sup>e</sup> siècle, [[Charles Fourier]] développera et imaginera une société harmonieuse dans laquelle l'individu et la société seraient en corrélation, et où les relations hommes / femmes seraient égalitaires. Ce sera un des théoricien socialiste qui inspirera [[Proudhon]] (il fréquentera les disciples de Fourier, puis plus tard, il fera une critique des positions [[Charles Fourier|fouriéristes]]). | ||
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#[[Quakers]], [[Shakers]] | #[[Quakers]], [[Shakers]] | ||
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==='''Les théoriciens'''=== | ==='''Les théoriciens'''=== | ||
| − | #[[Pierre | + | |
| + | La naissance de l'anarchisme (en tant que philosophie) est généralement énoncé comme commençant à la publication, en [[1840]], du livre ''[[Qu'est ce que la propriété?]]'' de [[Proudhon]]<ref>Malgré quelques-uns de ces écrits tardifs (Proudhon énoncera, en mars [[1863]], dans une correspondance envoyé à Clerc, le fait qu'il ne relisait pas ses anciennes œuvres et qu'il se pouvait qu'il y ait des "conciliations difficiles" entre ses différentes œuvres) qui seront rejetés des anarchistes, la plupart des tendances énonceront Proudhon comme le principal fondateur de la doctrine anarchiste</ref>. Dans cette œuvre, il se déclarera '''anarchiste''' <ref>''« - Qu'êtes vous donc ? - Je suis anarchiste. [...] quoique très ami de l'ordre, je suis dans toute la force du terme, anarchiste. »'' Proudhon, dans ''Qu'est ce que la propriété ?'' ([[1840]])</ref>. Dans les œuvres suivantes, il développera des thématiques ([[fédéralisme]], [[autogestion]], [[mutualisme]] etc.) qui influenceront le développement de l'ensemble du mouvement anarchiste. | ||
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| + | #[[Pierre Joseph Proudhon]] | ||
#[[Joseph Déjacque]] | #[[Joseph Déjacque]] | ||
#[[Michel Bakounine]] | #[[Michel Bakounine]] | ||
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#[[Max Stirner]] | #[[Max Stirner]] | ||
#[[Émile Armand]] | #[[Émile Armand]] | ||
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=='''Les réalisations anarchistes'''== | =='''Les réalisations anarchistes'''== | ||
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| − | ==='''La [[ | + | Les idées anarchistes ont été appliquées, à des degrés divers, en divers lieux et dans divers secteurs. De nombreux moyens seront expérimentés, durant des périodes révolutionnaires ou au sein des sociétés autoritaires. |
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| + | Des [[Causeries populaires]] ou des [[bourses du travail]] y seront développés comme lieu de débat, de culture, et comme moyen d'organiser la lutte. Par ailleurs, des [[Squat]]s et des [[Colonies libertaires]] ([[colonie de la Cecilia|Cecilia]], Aiglemont, Vaux, St-Maur, [[Colonie libertaire de Ciorfoli‎|Ciorfoli]], Cempuis, la [[métropole socialiste d'occident]]<ref>préciser les débats</ref>) se développeront également comme lieu de vie alternative, en marge de la société, ou comme une contre-société. Les [[École moderne]]s ([[école de la ruche]], l'[[Escuela Moderna]] de [[Francisco Ferrer|Ferrer]] en Espagne, l'[[École moderne]] à New-York par [[Berkman]] et plusieurs autres) seront créées afin de développer l'expérience d'une [[éducation libertaire]]. Les [[Coopération|coopératives]] (Cosme) comme lieu d'organisation des échanges alimentaires. | ||
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| + | Les périodes révolutionnaires permettront aux anarchistes de développer simultanément des pratiques libertaires. L'insurrection de la [[commune de Paris]]<ref>Il y aura de nombreuses autres villes de France qui se soulèveront, mais seront écrasés trop vite.</ref> en [[1871]] sera une première expérience de révolution sociale, dans laquelle le peuple se prendra en main, en luttant contre les exploiteurs versaillais et en créant de nombreux moyens de libération sociale. En [[1911]], la [[révolution mexicaine]] permettra aux [[frères Magon]] l'essai de la création d'une "république socialiste de Basse-Californie", [[Émiliano Zapata]], en parti inspiré par [[Florés Magon]], luttera également pour une libération sociale(<ref>!préciser les divergences avec les anarchistes !</ref>) dans les régions où il avait une influence. En [[1919]], en Bavière, les anarchistes [[Gustav landauer]] et [[Erich Müsham]] (et de nombreux autres) participeront activement à la [[république soviétique de Bavière]]. Entre [[1918]] et [[1921]], pendant la [[Révolution russe]], en [[Ukraine]], le [[mouvement makhnoviste]] développera une dynamique de libération insurrectionnelle ayant permis des expériences de communes libres. Toujours en Russie, mais en [[1921]], à [[Kronstadt]], une révolte éclata devant les pratiques autoritaires des bolchéviks : les aspirations libertaires des marins remettront en cause la dictature du parti communiste, en demandant que le minimum du socialisme soit appliqué, ils obtiendront un refus meurtrier. De [[1936]] à [[1939]], durant la [[Révolution espagnole]], certaines régions d'Espagne (Catalogne, Andalousie, Levant, Aragon, ...) connurent les expériences des collectivités libertaires. Ce sera la plus grande révolution sociale connue à ce jour, dans laquelle s'établira une nouvelle société, le travail en [[autogestion]], un [[fédéralisme de base]], avec de nombreuses formes économiques ([[Communisme libertaire|communiste]], [[Mutualisme libertaire|mutualiste]], [[Collectivisme|collectiviste]]) selon les collectivisations des moyens de productions ou des terres, des écoles libérées de la religion et du capital, une [[justice populaire]] contre une justice de classe, une [[médecine sociale]] très développées, des services publics communaux fédérés, etc. Durant la seconde guerre mondiale [[1939]]-[[1945]], en Italie, des résistants créeront une république libertaire prés de Carrare. | ||
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| + | La fin ou l'échec de ces expériences sera dû à plusieurs facteurs externes ou internes au mouvement anarchiste, dont la situation politique internationale défavorable, l'absence de soutien populaire ou international, les contraintes impliquées par une situation de guerre révolutionnaire (guerre ou révolution sociale), la répression faite par la bourgeoisie (de tous bords), notamment l'entrave faite par les jacobins et les bolchéviks (Russie, Espagne, France, Italie, etc.), des contradictions au sein de la mouvance anarchiste (notamment pour l'Espagne). | ||
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| + | Cependant, ces expériences sont parvenues à réaliser nombreuses idées anarchistes, dont des expériences dans l'éducation libre, la collectivisation des terres et usines, la liberté politique, etc. | ||
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| + | [[Proudhon]] aura une énorme influence sur le mouvement socialiste français mais également au niveau international. Le mouvement proudhonien prendra forme peu après la mort de Proudhon. Au sein des deux premiers congrès ([[1866]] et [[1867]]) de l'[[Association Internationale des Travailleurs]] (AIT), il y aura une majorité de mutualistes proudhoniens. Ils seront aussi une force importante pendant la [[Commune de Paris]] en [[1871]]. | ||
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| + | Entre [[1864]] et [[1868]], [[Bakounine]], qui sera influencé par les thématiques proudhoniennes, prendra de plus en plus des positions anti-autoritaire, anti-théologiques, anti-étatiques, et il développera le coté collectiviste du mutualisme libertaire, position qui sera dés lors nommé comme du "[[collectivisme libertaire]]". Après avoir fondé, en [[1869]], l'internationale "Alliance démocratique sociale", celle ci, dans la même année, se dissout et les divers groupes locaux rejoignent alors l'[[Association Internationale des Travailleurs|AIT]]. L'entrée de ces groupes amèneront dés lors le collectivisme libertaire à prendre une place majoritaire au sein de l'internationale. Pendant ce temps, en [[1871]], durant la [[Commune de Paris]], les anarchistes, de par leur influence sociale, démontreront les possibilités créatrices d'une révolution sociale. Au sein de l'[[Association Internationale des Travailleurs|AIT]], les anarchistes défendront l'[[autonomie|autonomie des groupes fédérés]] contre des positions [[Centralisme|centralistes]] et pro-[[autoritaire]]s du conseil de l'internationale. Du fait de ces oppositions internes, les bakouninistes en seront exclus en [[1872]] de par le "conseil" dirigé par [[Marx]] <ref>L'autoritarisme du "conseil" fera disparaître toutes les forces sociales de l'internationale ; une fois celle ci devenue une coquille vide, le conseil disparaitra à son tour.</ref>, mais la même année les anarchistes créeront l'"[[Fédération jurassienne|internationale anti-autoritaire]]", pour continuer le travail d'association des travailleurs. | ||
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| + | ==='''Les [[Colonies libertaires|communautés "utopiques"]]'''=== | ||
| + | ====Phalanstères==== | ||
| + | {{article|Phalanstère}} | ||
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| + | ==='''La [[Première Internationale]]'''=== | ||
====Le [[Congrès de La Haye]]==== | ====Le [[Congrès de La Haye]]==== | ||
====Formation de sections bakounistes==== | ====Formation de sections bakounistes==== | ||
| − | ====Le | + | ====Le congrès de Saint-Imier==== |
| − | ====La | + | {{article|Congrès de Saint-Imier}} |
| − | ==='''La [[ | + | |
| + | ====La Fédération jurassienne==== | ||
| + | {{article|Fédération jurassienne}} | ||
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| + | ==='''La [[Commune de Paris]]'''=== | ||
====Les réalisations==== | ====Les réalisations==== | ||
====Les échecs==== | ====Les échecs==== | ||
====La répression==== | ====La répression==== | ||
====Les conséquences==== | ====Les conséquences==== | ||
| − | ===''' | + | ==='''Les [[:Catégorie:Attentat|attentats]]'''=== |
| − | + | Le mouvement anarchiste, suite à un congrès où la [[propagande par le fait]] sera proposé, s'impliquera dans divers mouvements insurrectionnels et dans des attentats contre des personnes dépositaire de l'autorité (souvent qualifiés de terroristes par ces derniers). Suite aux attentats de la fin du XIX<sup>e</sup> siècle, en France, l'État décrètera les [[lois scélérates]] afin d'interdire toute propagande anarchiste. | |
| − | + | ||
| − | + | Parmi propagandistes par le fait les plus connus, on retrouve, entres autres : | |
| − | + | *[[Ravachol]] | |
| − | ===''' | + | *[[Émile Henry]] |
| − | ==== | + | *[[Geronimo Sante Caserio]] : il assassina le président Carnot le [[24 juin]] [[1894]] |
| − | ===== | + | *[[Auguste Vaillant]] : il fit exploser une bombe pleine de clou dans la chambre des députés en [[1893]] |
| − | ==== | + | |
| − | ==== | + | ==='''Le [[syndicalisme]]'''=== |
| − | ==== | + | Fin XIX<sup>e</sup> et début XX<sup>e</sup> siècle, le mouvement anarchiste reprendra une dynamique révolutionnaire avec son implication dans le mouvement [[syndicalisme révolutionnaire|syndical]]. |
| − | ===''' | + | |
| − | ===L'[[antimilitarisme]] ou l'[[ | + | ====La CGT==== |
| − | ===''' | + | =====La [[charte d'amiens (1906)]]===== |
| − | ==== | + | ====Les [[bourses du travail]]==== |
| − | ====[[ | + | ====Le [[congrès d'Amsterdam (1907)]]==== |
| − | ===== | + | ====Le [[syndicalisme révolutionnaire]] ou l'[[anarcho-syndicalisme]]==== |
| − | ===== | + | |
| + | ==='''La [[Révolution mexicaine]]'''=== | ||
| + | ===L'[[antimilitarisme]] ou l'[[Union sacrée]]=== | ||
| + | Lors de la Première guerre mondiale, deux courants de pensée sur cette guerre émergèrent dans le mouvement: l''''Union sacrée''' et l''''Antimilitarisme'''. | ||
| + | |||
| + | Certain(e)s socialistes et anarchistes se rallièrent à un appel d'union du Président, ce qu'on appela l'Union sacrée. Le [[Manifeste des 16]] ([[1916]]), signé par [[Christian Cornelissen]], [[Henri Fuss]], [[Jean Grave]], [[Jacques Guérin]], [[Pierre Kropotkine]], [[A. Laisant]], [[F. Le Lève]], [[Charles Malato]], [[Jules Moineau]], [[A. Orfila]], [[Hussein Dey]], [[M. Pierrot]], [[Paul Reclus]], Richard (Algérie), Tchikawa (''probablement [[Sanshiro Ishikawa]]''<ref>[http://books.google.com/books?id=PTY9orOCXaEC Hatta ShūzŠand Pure Anarchism in Interwar Japan], page 206</ref>) (Japon) et [[Warlaam Tcherkesoff]], prit parti du côté des alliés. Ce fut cependant un appel très critiqué dans le mouvement anarchiste, puisque la chose ne profitait qu'à la classe bourgeoise de la société. | ||
| + | |||
| + | ==='''La [[Révolution russe]]'''=== | ||
| + | ====Les révolutions==== | ||
| + | ====L'[[Ukraine libertaire]]==== | ||
| + | =====Traité de Brest-Litovsk===== | ||
| + | =====Armées blanches et rouges===== | ||
=====La [[maknovtchina]]===== | =====La [[maknovtchina]]===== | ||
| − | ==== | + | ====Petrograd==== |
| − | =====Révolte des ouvriers et | + | =====Révolte des ouvriers et répression bolchévique===== |
| − | + | ||
====[[Kronstadt]]==== | ====[[Kronstadt]]==== | ||
| − | ===== | + | =====Son histoire révolutionnaire===== |
| − | ===== | + | =====Les relations des bolchéviks avec Kronstadt===== |
=====Trotsky, le boucher rouge===== | =====Trotsky, le boucher rouge===== | ||
| − | ==='''[[les conseils en | + | ==='''[[les conseils en Italie et en Allemagne]]'''=== |
| − | ==== | + | ====Les conseils de Bavière==== |
| − | ===== | + | =====[[Rudolf Rocker]]===== |
| + | |||
=====Répression de la social démocratie===== | =====Répression de la social démocratie===== | ||
| − | ==== | + | ====[[Conseils et occupations d'usines en Italie (1919-20)]]==== |
| − | ===== | + | =====Répression===== |
| − | ===== | + | =====Fascisme===== |
| − | ===''' | + | |
| − | ====La [[F.O.R.A]] | + | ==='''L'[[Insurrection en Argentine]]'''=== |
| + | ====La [[F.O.R.A]]==== | ||
=====Les divisions internes===== | =====Les divisions internes===== | ||
| − | ====L'insurrection en | + | ====L'insurrection en Patagonie==== |
====La répression==== | ====La répression==== | ||
| − | ===''' | + | ==='''La [[Région autonome de Shinmin]]'''=== |
| − | ===''' | + | ==='''La [[Révolution espagnole]]'''=== |
| − | ==== | + | ====Son mouvement anarchiste==== |
| − | ==== | + | ====Les luttes révolutionnaires==== |
| − | ==== | + | ====La république==== |
| − | ==== | + | ====Les élections de 1936==== |
| − | ====18 juillet : le | + | ====18 juillet : le putsch militaire==== |
====19 juillet : guerre révolutionnaire==== | ====19 juillet : guerre révolutionnaire==== | ||
| − | ==== | + | ====L'exil en France==== |
| − | ===== | + | =====La résistance===== |
==='''[[Mai 68|Mai 68 et les mouvements contre-culturels]]'''=== | ==='''[[Mai 68|Mai 68 et les mouvements contre-culturels]]'''=== | ||
====Mouvements contre culturels==== | ====Mouvements contre culturels==== | ||
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======L'[[Anarcho-punk]]====== | ======L'[[Anarcho-punk]]====== | ||
=====[[Révolution sexuelle]]===== | =====[[Révolution sexuelle]]===== | ||
| − | ====Soulèvements dans divers pays | + | ====Soulèvements dans divers pays==== |
=====En Hongrie===== | =====En Hongrie===== | ||
| − | =====Aux | + | =====Aux États-Unis===== |
=====En France===== | =====En France===== | ||
=====En Allemagne===== | =====En Allemagne===== | ||
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==='''Les [[Mouvement autonome|Autonomes]]'''=== | ==='''Les [[Mouvement autonome|Autonomes]]'''=== | ||
====Les [[Squat]]s==== | ====Les [[Squat]]s==== | ||
| − | ==== | + | ====Les [[Black Blocks]]==== |
====La [[reprise individuelle]]==== | ====La [[reprise individuelle]]==== | ||
| − | ==='''[[:Catégorie:Lutte autochtone|Luttes autochtones]]'''=== | + | ==='''Les [[:Catégorie:Lutte autochtone|Luttes autochtones]]'''=== |
==='''Le mouvement [[Écologisme|écologiste]]'''=== | ==='''Le mouvement [[Écologisme|écologiste]]'''=== | ||
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=='''Aujourd'hui'''== | =='''Aujourd'hui'''== | ||
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| + | En d'autres lieux et des périodes plus récentes, certains peuples se sont inspirés en partie de certaines idées libertaires. | ||
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| + | Suite aux mouvements contre-culturels (situationnistes, Hippies et proches) de la fin des années 60 et au début des années 70, de nombreuses collectivités autonomes se créeront en marge de la société moderne. [[Christiania (Danemark)|La commune libre de Christiania]] à Copenhague au Danemark sera une expérience d'un squat autonome/autogéré qui commencera en 1971, et qui depuis continue... Dans les villes, par ailleurs, et souvent avec le mouvement autonome, des [[Squat]]s ([[Le Wagon]], [[Ungdomshuset]], etc) se multiplieront également. De nombreuses [[Communautarisme de lieu de vie|communautés de lieu de vie]] (Dans le Larzac par exemple) et des [[Eco-Village]]s (voir la ''[[Liste d'Écovillages et d'Écohameaux]]'') apparaitront dans le monde, et il sera souvent question d'autarcie, ou d'autosuffisance, comme mode de gestion des besoins et des moyens, ou alors d'un mixte d'autarcie et d'un minimum de liens avec le système. | ||
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| + | En Amérique latine, de nombreux mouvements populaires se lèveront contre l'ordre autoritaire, il y aura, notamment au Mexique, la lutte du [[Chiapas]] commencée en [[1994]] par les zapatistes de l'[[EZLN]] qui initiera un mouvement social ; la [[commune d'Atenco]] au Mexique ([[2002]]-[[2003]]) qui vécut sans autorité communale (en l'autogérant), voire la combattit (autant que celle de l'État fédéral) pendant plus de deux ans ; non loin de là , en [[2006]], naitra un fort mouvement insurrectionnel dans l'État du Oaxaca suite à la répression faite à des mouvements légitimes de professeurs en gréves, de ce fait naitra la [[Commune libre de Oaxaca]] (la capitale) où la population se prendra en main en toute autonomie, sans partis politiques, néanmoins, comme dans beaucoup de mouvements libérateur, elle fera l'objet d'une répression de la part de paramilitaires (payés par l'État) ; Suite au désastre d'une économie néolibérale en [[Argentine]], naitra une insurrection populaire à la fin décembre [[2001]], où une grande partie de la population manifeste quasi quotidiennement avec pour slogan « '''Que se vayan todos !''' » (« ''Qu'ils s'en aillent tous !'' »), s'organisera en assemblées de quartier, et pratiquera l'[[autogestion]] (usines et supermarchés occupés et autogérés). | ||
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===Le [[Mouvement altermondialiste]]=== | ===Le [[Mouvement altermondialiste]]=== | ||
=== →etc=== | === →etc=== | ||
:[[1999]], [[2000]], [[2001]], [[2002]], [[2003]], [[2004]], [[2005]], [[2006]], [[2007]] | :[[1999]], [[2000]], [[2001]], [[2002]], [[2003]], [[2004]], [[2005]], [[2006]], [[2007]] | ||
| + | |||
| + | ==Notes== | ||
| + | <references /> | ||
| + | |||
| + | ==Histoire du mouvement anarchiste par région de la planète== | ||
| + | *[[Bordeaux]] | ||
| + | *[[Chiapas]] | ||
| + | *[[Anarchisme en Chine]] | ||
| + | *[[Histoire du mouvement libertaire en France]] | ||
| + | *[[Mouvement anarchiste grec]] | ||
| + | *[[Anarchisme en Italie]] | ||
| + | *[[Rouen]] | ||
| + | *[[Winnipeg]] | ||
| + | {{en}} [http://eng.anarchopedia.org/Category%3AAnarchism_by_region Anarchism by region] | ||
| + | |||
| + | == Bibliographie == | ||
| + | |||
| + | * ''Anarcho-syndicalisme et luttes ouvrières'', Atelier de création libertaire, Lyon, 1984 | ||
| + | * F. Castilla et al., ''L'Anarchisme ibérique'', Fédération anarchiste, Paris, 1978 | ||
| + | * R. Creagh,'' L'Anarchisme aux États-Unis'', thèse, 2 vol., Lille, 1986 | ||
| + | * [[Daniel Guérin]], ''L'Anarchisme'', Paris, 1965 ; ''Ni dieu, ni maître'', Paris, 1966 ; ''Le Mouvement ouvrier aux États-Unis de 1866 à nos jours'', La Découverte, 1977 ; ''L'Anarchisme : de la doctrine à la pratique'', Gallimard, 1987 | ||
| + | * Institut Français d'Histoire sociale, ''L'Anarchisme. Catalogue de livres et brochures des XIXe et XXe siècles'', Paris, 1982 | ||
| + | * J. Joll, ''The Anarchists'', Londres, 1964 | ||
| + | * R. Lamberet, ''Mouvements ouvriers et socialistes. Chronologie et bibliographie. L'Espagne, 1750-1936'', Paris, 1953 | ||
| + | * A. Lehning, ''Archives Bakounine'', 7 vol., E. J. Brill, Leyde, 1961-1981 | ||
| + | * [[Jean Maitron]], ''Ravachol et les anarchistes'', Paris, 1964 ; ''Le Mouvement anarchiste en France'', 2 vol., Maspero, 1983 | ||
| + | * G. Manacorda, ''Il Movimento operaio italiano, 1853-1892'', Rome, 1963 | ||
| + | * [[Gaetano Manfredonia]], ''Études sur le mouvement anarchiste en france (1848-1914)'', Thèse à l'Institut d'Études Politiques, Paris, [[1990]]. | ||
| + | * M. Nettlau, ''Bibliographie de l'anarchie'', Bruxelles, 1897, rééd. Megariotis, 1979 ; ''La Anarquia a través de los tiempos'' (trad. franç., M. Zemliak, Histoire de l'anarchie, Artefact, 1986) | ||
| + | * J. Peirats, ''Los Anarquistas en la crisis politica española'' (trad. franç., Les Anarchistes espagnols, Repères-Silena, Toulouse, 1989) | ||
| + | * Jean Préposiet, ''Histoire de l'anarchisme'', [[1993]]. | ||
| + | * R. Wells, ''The Anarchist Handbook'', 2 vol., Flores, Miami, 1991 | ||
==Liens externes== | ==Liens externes== | ||
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| Précurseurs
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| Fondateurs et théoriciens
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| Luttes anti-autoritaires
Anti-capitalisme |
| Sujets reliés
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Contents
- 1 Le développement de l'anarchisme
- 2 Les réalisations anarchistes
- 2.1 Les communautés "utopiques"
- 2.2 La Première Internationale
- 2.3 La Commune de Paris
- 2.4 Les attentats
- 2.5 Le syndicalisme
- 2.6 La Révolution mexicaine
- 2.7 L'antimilitarisme ou l'Union sacrée
- 2.8 La Révolution russe
- 2.9 les conseils en Italie et en Allemagne
- 2.10 L'Insurrection en Argentine
- 2.11 La Région autonome de Shinmin
- 2.12 La Révolution espagnole
- 2.13 Mai 68 et les mouvements contre-culturels
- 2.14 Les Autonomes
- 2.15 Les Luttes autochtones
- 2.16 Le mouvement écologiste
- 3 Aujourd'hui
- 4 Notes
- 5 Histoire du mouvement anarchiste par région de la planète
- 6 Bibliographie
- 7 Liens externes
Le développement de l'anarchisme[edit]
Anthropologie anarchiste[edit]
Des organisations sociales différentes[edit]
Les Autochtones d'Amérique[edit]
Les précurseurs[edit]
Les précurseurs de l'anarchisme seront énoncés et appréciés de manières diverses et variées, les uns et les autres ayant eus des positions que la philosophie anarchiste intégrera et fructifiera au niveau social, politique ou économique.
L'antiquité[edit]
En Grèce[edit]
Les cyniques (dont Antisthéne, Diogène de Sinope, et proches) formeront une école de pensée prônant l'autonomie individuelle et l'auto-suffisance, ils rejettent toute convention sociale. Citoyens du monde, ils seront à la recherche de l'homme de la nature, du bon sauvage, hors de la civilisation. Les stoïciens continueront en partie la thématique de l'autonomie individuelle et d'une vie conforme à la nature.
À Rome[edit]
Spartacus, pour la rébellion d'esclave qu'il a mené.
En chine[edit]
Le taoïsme primitif rejetait l'autorité (sous ses diverses formes), et prônait l'autonomie individuelle. Il s'opposait au confucianisme.
Le poète libertaire Hsi K’ang (223-263), refusait fermement la conformisme, le pouvoir et hiérarchie. Un peu comme Bakounine plusieurs siècles plus tard, il affirma « les honneurs déshonorent, la fonction abrutit, le pouvoir corrompt » et les « génuflexions et courbettes rendent bossu ».[1]
Le Moyen âge (de 476 à la fin du XVe siècle)[edit]
Suite aux réformes de Constantin, l'Église catholique aura une forte autorité sociale (se considérant l'intermédiaire entre Dieu et les humains), de ce fait, les hérétiques (préférant une relation directe avec Dieu, ou sans) se composant de nombreux mouvements sociaux, populaires et révolutionnaires la refuseront. le "mouvement du libre-esprit", les bogomiles, les euchites et autres groupes hérétiques rejetteront les riches, les puissants, et inviteront des esclaves à désobéir à leurs maîtres. [2].
La renaissance[edit]
La réforme protestante, initiée par Luther, renforcera le pouvoir de l'État et la venue du capitalisme, de ce fait, de nombreux mouvements hérétiques se soulèveront et s'y opposeront. Les taborites réclameront la suppression de l'organisation politique, et ils utiliseront, à cette fin, la lutte armée (ils seront vaincus) ; la guerre des paysans, avec l'anabaptiste Thomas Münzer en fera de même. En Moravie, les anabaptistes "Frêres moraves" réalisèrent un communisme évangélique autonome. Le pouvoir Étatique était à leurs yeux, le mal absolu, ils refusaient tout service à son encontre, sa justice, son fisc et son armée. Rabelais, dans son œuvre Gargantua écrira comment, dans l'abbaye de Thélème, ils vivaient heureux et sans contrainte.
Dans Le Discours de la servitude volontaire ou Contr'un (1549-1576), Étienne de La Boétie pose la question de la légitimité de toute autorité sur une population et essaye d'analyser les raisons de la soumission de celle-ci (rapport « domination-servitude »). Il invite ainsi le lecteur à une vigilance de tout instant, avec la liberté en ligne de mire.
Une partie de la flibuste fut le théâtre d’une forme de société qui brandit la révolte comme étendard et dont la quête de liberté était le moteur. Ce fut une réaction à la misère, à l’injustice et à l’oppression des divers empires en quête coloniale. Leur vie en marge leur permettra en parti de vivre de manière libertaire et égalitaire. Plus tard, Hakim Bey s'inspirera de l'histoire de la piraterie pour exposer ses Zones d'autonomies temporaires.
Voir :
La période classique[edit]
Devant la réalité misérable de son époque, que les autorités politique et religieuses entretenaient conjointement sur la société, le curé Jean Meslier, dans son testament, professera un athéisme sans concession. Il y attaquera les pouvoirs politiques et religieux. Opposé à l'appropriation privative des moyens de production et pour un communisme social, il préconisera même la grève comme moyen de lutte contre les autorités. Son testament intéressera de nombreux encyclopédistes.
Voir :
La Révolution française[edit]
L'expérience de la Révolution française (voir : les enragés, Jacques Roux, Théophile Leclerc), la grande révolution qui influencera plus tard les réflexions des anarchistes, inspirera, dès 1793, William Godwin qui publiera son œuvre Enquête sur la justice politique et son influence sur la morale et le bonheur. Il y proposera une critique radicale de la société et de toutes les formes de gouvernements, qui, selon lui, empêchent l'épanouissement des individus et mènent ceux qui en usent à leur corruption.
La période moderne[edit]
Socialisme doctrinaire[3][edit]
Au début du XIXe siècle, Charles Fourier développera et imaginera une société harmonieuse dans laquelle l'individu et la société seraient en corrélation, et où les relations hommes / femmes seraient égalitaires. Ce sera un des théoricien socialiste qui inspirera Proudhon (il fréquentera les disciples de Fourier, puis plus tard, il fera une critique des positions fouriéristes).
Voir :
Les théoriciens[edit]
La naissance de l'anarchisme (en tant que philosophie) est généralement énoncé comme commençant à la publication, en 1840, du livre Qu'est ce que la propriété? de Proudhon[4]. Dans cette œuvre, il se déclarera anarchiste [5]. Dans les œuvres suivantes, il développera des thématiques (fédéralisme, autogestion, mutualisme etc.) qui influenceront le développement de l'ensemble du mouvement anarchiste.
Voir :
- Pierre Joseph Proudhon
- Joseph Déjacque
- Michel Bakounine
- Errico Malatesta
- Élisée Reclus
- Pierre Kropotkine
- Max Stirner
- Émile Armand
Les réalisations anarchistes[edit]
Les idées anarchistes ont été appliquées, à des degrés divers, en divers lieux et dans divers secteurs. De nombreux moyens seront expérimentés, durant des périodes révolutionnaires ou au sein des sociétés autoritaires.
Des Causeries populaires ou des bourses du travail y seront développés comme lieu de débat, de culture, et comme moyen d'organiser la lutte. Par ailleurs, des Squats et des Colonies libertaires (Cecilia, Aiglemont, Vaux, St-Maur, Ciorfoli, Cempuis, la métropole socialiste d'occident[6]) se développeront également comme lieu de vie alternative, en marge de la société, ou comme une contre-société. Les École modernes (école de la ruche, l'Escuela Moderna de Ferrer en Espagne, l'École moderne à New-York par Berkman et plusieurs autres) seront créées afin de développer l'expérience d'une éducation libertaire. Les coopératives (Cosme) comme lieu d'organisation des échanges alimentaires.
Les périodes révolutionnaires permettront aux anarchistes de développer simultanément des pratiques libertaires. L'insurrection de la commune de Paris[7] en 1871 sera une première expérience de révolution sociale, dans laquelle le peuple se prendra en main, en luttant contre les exploiteurs versaillais et en créant de nombreux moyens de libération sociale. En 1911, la révolution mexicaine permettra aux frères Magon l'essai de la création d'une "république socialiste de Basse-Californie", Émiliano Zapata, en parti inspiré par Florés Magon, luttera également pour une libération sociale([8]) dans les régions où il avait une influence. En 1919, en Bavière, les anarchistes Gustav landauer et Erich Müsham (et de nombreux autres) participeront activement à la république soviétique de Bavière. Entre 1918 et 1921, pendant la Révolution russe, en Ukraine, le mouvement makhnoviste développera une dynamique de libération insurrectionnelle ayant permis des expériences de communes libres. Toujours en Russie, mais en 1921, à Kronstadt, une révolte éclata devant les pratiques autoritaires des bolchéviks : les aspirations libertaires des marins remettront en cause la dictature du parti communiste, en demandant que le minimum du socialisme soit appliqué, ils obtiendront un refus meurtrier. De 1936 à 1939, durant la Révolution espagnole, certaines régions d'Espagne (Catalogne, Andalousie, Levant, Aragon, ...) connurent les expériences des collectivités libertaires. Ce sera la plus grande révolution sociale connue à ce jour, dans laquelle s'établira une nouvelle société, le travail en autogestion, un fédéralisme de base, avec de nombreuses formes économiques (communiste, mutualiste, collectiviste) selon les collectivisations des moyens de productions ou des terres, des écoles libérées de la religion et du capital, une justice populaire contre une justice de classe, une médecine sociale très développées, des services publics communaux fédérés, etc. Durant la seconde guerre mondiale 1939-1945, en Italie, des résistants créeront une république libertaire prés de Carrare.
La fin ou l'échec de ces expériences sera dû à plusieurs facteurs externes ou internes au mouvement anarchiste, dont la situation politique internationale défavorable, l'absence de soutien populaire ou international, les contraintes impliquées par une situation de guerre révolutionnaire (guerre ou révolution sociale), la répression faite par la bourgeoisie (de tous bords), notamment l'entrave faite par les jacobins et les bolchéviks (Russie, Espagne, France, Italie, etc.), des contradictions au sein de la mouvance anarchiste (notamment pour l'Espagne).
Cependant, ces expériences sont parvenues à réaliser nombreuses idées anarchistes, dont des expériences dans l'éducation libre, la collectivisation des terres et usines, la liberté politique, etc.
Proudhon aura une énorme influence sur le mouvement socialiste français mais également au niveau international. Le mouvement proudhonien prendra forme peu après la mort de Proudhon. Au sein des deux premiers congrès (1866 et 1867) de l'Association Internationale des Travailleurs (AIT), il y aura une majorité de mutualistes proudhoniens. Ils seront aussi une force importante pendant la Commune de Paris en 1871.
Entre 1864 et 1868, Bakounine, qui sera influencé par les thématiques proudhoniennes, prendra de plus en plus des positions anti-autoritaire, anti-théologiques, anti-étatiques, et il développera le coté collectiviste du mutualisme libertaire, position qui sera dés lors nommé comme du "collectivisme libertaire". Après avoir fondé, en 1869, l'internationale "Alliance démocratique sociale", celle ci, dans la même année, se dissout et les divers groupes locaux rejoignent alors l'AIT. L'entrée de ces groupes amèneront dés lors le collectivisme libertaire à prendre une place majoritaire au sein de l'internationale. Pendant ce temps, en 1871, durant la Commune de Paris, les anarchistes, de par leur influence sociale, démontreront les possibilités créatrices d'une révolution sociale. Au sein de l'AIT, les anarchistes défendront l'autonomie des groupes fédérés contre des positions centralistes et pro-autoritaires du conseil de l'internationale. Du fait de ces oppositions internes, les bakouninistes en seront exclus en 1872 de par le "conseil" dirigé par Marx [9], mais la même année les anarchistes créeront l'"internationale anti-autoritaire", pour continuer le travail d'association des travailleurs.
Les communautés "utopiques"[edit]
Phalanstères[edit]
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La Première Internationale[edit]
Le Congrès de La Haye[edit]
Formation de sections bakounistes[edit]
Le congrès de Saint-Imier[edit]
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La Fédération jurassienne[edit]
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La Commune de Paris[edit]
Les réalisations[edit]
Les échecs[edit]
La répression[edit]
Les conséquences[edit]
Les attentats[edit]
Le mouvement anarchiste, suite à un congrès où la propagande par le fait sera proposé, s'impliquera dans divers mouvements insurrectionnels et dans des attentats contre des personnes dépositaire de l'autorité (souvent qualifiés de terroristes par ces derniers). Suite aux attentats de la fin du XIXe siècle, en France, l'État décrètera les lois scélérates afin d'interdire toute propagande anarchiste.
Parmi propagandistes par le fait les plus connus, on retrouve, entres autres :
- Ravachol
- Émile Henry
- Geronimo Sante Caserio : il assassina le président Carnot le 24 juin 1894
- Auguste Vaillant : il fit exploser une bombe pleine de clou dans la chambre des députés en 1893
Le syndicalisme[edit]
Fin XIXe et début XXe siècle, le mouvement anarchiste reprendra une dynamique révolutionnaire avec son implication dans le mouvement syndical.
La CGT[edit]
La charte d'amiens (1906)[edit]
Les bourses du travail[edit]
Le congrès d'Amsterdam (1907)[edit]
Le syndicalisme révolutionnaire ou l'anarcho-syndicalisme[edit]
La Révolution mexicaine[edit]
L'antimilitarisme ou l'Union sacrée[edit]
Lors de la Première guerre mondiale, deux courants de pensée sur cette guerre émergèrent dans le mouvement: l'Union sacrée et l'Antimilitarisme.
Certain(e)s socialistes et anarchistes se rallièrent à un appel d'union du Président, ce qu'on appela l'Union sacrée. Le Manifeste des 16 (1916), signé par Christian Cornelissen, Henri Fuss, Jean Grave, Jacques Guérin, Pierre Kropotkine, A. Laisant, F. Le Lève, Charles Malato, Jules Moineau, A. Orfila, Hussein Dey, M. Pierrot, Paul Reclus, Richard (Algérie), Tchikawa (probablement Sanshiro Ishikawa[10]) (Japon) et Warlaam Tcherkesoff, prit parti du côté des alliés. Ce fut cependant un appel très critiqué dans le mouvement anarchiste, puisque la chose ne profitait qu'à la classe bourgeoise de la société.
La Révolution russe[edit]
Les révolutions[edit]
L'Ukraine libertaire[edit]
Traité de Brest-Litovsk[edit]
Armées blanches et rouges[edit]
La maknovtchina[edit]
Petrograd[edit]
Révolte des ouvriers et répression bolchévique[edit]
Kronstadt[edit]
Son histoire révolutionnaire[edit]
Les relations des bolchéviks avec Kronstadt[edit]
Trotsky, le boucher rouge[edit]
les conseils en Italie et en Allemagne[edit]
Les conseils de Bavière[edit]
Rudolf Rocker[edit]
Répression de la social démocratie[edit]
Conseils et occupations d'usines en Italie (1919-20)[edit]
Répression[edit]
Fascisme[edit]
L'Insurrection en Argentine[edit]
La F.O.R.A[edit]
Les divisions internes[edit]
L'insurrection en Patagonie[edit]
La répression[edit]
La Région autonome de Shinmin[edit]
La Révolution espagnole[edit]
Son mouvement anarchiste[edit]
Les luttes révolutionnaires[edit]
La république[edit]
Les élections de 1936[edit]
18 juillet : le putsch militaire[edit]
19 juillet : guerre révolutionnaire[edit]
L'exil en France[edit]
La résistance[edit]
Mai 68 et les mouvements contre-culturels[edit]
Mouvements contre culturels[edit]
Mouvement Hippie[edit]
Mouvement situationniste[edit]
Internationale Situationniste[edit]
Mouvement Punk[edit]
L'Anarcho-punk[edit]
Révolution sexuelle[edit]
Soulèvements dans divers pays[edit]
En Hongrie[edit]
Aux États-Unis[edit]
En France[edit]
En Allemagne[edit]
Ailleurs[edit]
Les Autonomes[edit]
Les Squats[edit]
Les Black Blocks[edit]
La reprise individuelle[edit]
Les Luttes autochtones[edit]
Le mouvement écologiste[edit]
Aujourd'hui[edit]
En d'autres lieux et des périodes plus récentes, certains peuples se sont inspirés en partie de certaines idées libertaires.
Suite aux mouvements contre-culturels (situationnistes, Hippies et proches) de la fin des années 60 et au début des années 70, de nombreuses collectivités autonomes se créeront en marge de la société moderne. La commune libre de Christiania à Copenhague au Danemark sera une expérience d'un squat autonome/autogéré qui commencera en 1971, et qui depuis continue... Dans les villes, par ailleurs, et souvent avec le mouvement autonome, des Squats (Le Wagon, Ungdomshuset, etc) se multiplieront également. De nombreuses communautés de lieu de vie (Dans le Larzac par exemple) et des Eco-Villages (voir la Liste d'Écovillages et d'Écohameaux) apparaitront dans le monde, et il sera souvent question d'autarcie, ou d'autosuffisance, comme mode de gestion des besoins et des moyens, ou alors d'un mixte d'autarcie et d'un minimum de liens avec le système.
En Amérique latine, de nombreux mouvements populaires se lèveront contre l'ordre autoritaire, il y aura, notamment au Mexique, la lutte du Chiapas commencée en 1994 par les zapatistes de l'EZLN qui initiera un mouvement social ; la commune d'Atenco au Mexique (2002-2003) qui vécut sans autorité communale (en l'autogérant), voire la combattit (autant que celle de l'État fédéral) pendant plus de deux ans ; non loin de là , en 2006, naitra un fort mouvement insurrectionnel dans l'État du Oaxaca suite à la répression faite à des mouvements légitimes de professeurs en gréves, de ce fait naitra la Commune libre de Oaxaca (la capitale) où la population se prendra en main en toute autonomie, sans partis politiques, néanmoins, comme dans beaucoup de mouvements libérateur, elle fera l'objet d'une répression de la part de paramilitaires (payés par l'État) ; Suite au désastre d'une économie néolibérale en Argentine, naitra une insurrection populaire à la fin décembre 2001, où une grande partie de la population manifeste quasi quotidiennement avec pour slogan « Que se vayan todos ! » (« Qu'ils s'en aillent tous ! »), s'organisera en assemblées de quartier, et pratiquera l'autogestion (usines et supermarchés occupés et autogérés).
Le Mouvement altermondialiste[edit]
→etc[edit]
Notes[edit]
- ↑ Source : III. ferments libertaires dans quelques écrits utopiques, Michel Anthony
- ↑ À la fin du XIXe siècle, et courant du XXe siècle, divers individus anarchistes ou/et chrétiens (Auteurs : Émile Armand, Léon Tolstoï, Jacques Ellul, Ivan Illich, etc.) se réclameront du christianisme et de l'anarchie. Néanmoins, les anarchistes, dans leur ensemble, du fait de l'athéisme, ou de l'agnosticisme, qui les caractérisent, refusent tout lien avec le christianisme.
- ↑ Synonyme plus libertaire du Socialisme utopique
- ↑ Malgré quelques-uns de ces écrits tardifs (Proudhon énoncera, en mars 1863, dans une correspondance envoyé à Clerc, le fait qu'il ne relisait pas ses anciennes Å“uvres et qu'il se pouvait qu'il y ait des "conciliations difficiles" entre ses différentes Å“uvres) qui seront rejetés des anarchistes, la plupart des tendances énonceront Proudhon comme le principal fondateur de la doctrine anarchiste
- ↑ « - Qu'êtes vous donc ? - Je suis anarchiste. [...] quoique très ami de l'ordre, je suis dans toute la force du terme, anarchiste. » Proudhon, dans Qu'est ce que la propriété ? (1840)
- ↑ préciser les débats
- ↑ Il y aura de nombreuses autres villes de France qui se soulèveront, mais seront écrasés trop vite.
- ↑ !préciser les divergences avec les anarchistes !
- ↑ L'autoritarisme du "conseil" fera disparaître toutes les forces sociales de l'internationale ; une fois celle ci devenue une coquille vide, le conseil disparaitra à son tour.
- ↑ Hatta ShÅ«zÅ and Pure Anarchism in Interwar Japan, page 206
Histoire du mouvement anarchiste par région de la planète[edit]
- Bordeaux
- Chiapas
- Anarchisme en Chine
- Histoire du mouvement libertaire en France
- Mouvement anarchiste grec
- Anarchisme en Italie
- Rouen
- Winnipeg
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Bibliographie[edit]
- Anarcho-syndicalisme et luttes ouvrières, Atelier de création libertaire, Lyon, 1984
- F. Castilla et al., L'Anarchisme ibérique, Fédération anarchiste, Paris, 1978
- R. Creagh, L'Anarchisme aux États-Unis, thèse, 2 vol., Lille, 1986
- Daniel Guérin, L'Anarchisme, Paris, 1965 ; Ni dieu, ni maître, Paris, 1966 ; Le Mouvement ouvrier aux États-Unis de 1866 à nos jours, La Découverte, 1977 ; L'Anarchisme : de la doctrine à la pratique, Gallimard, 1987
- Institut Français d'Histoire sociale, L'Anarchisme. Catalogue de livres et brochures des XIXe et XXe siècles, Paris, 1982
- J. Joll, The Anarchists, Londres, 1964
- R. Lamberet, Mouvements ouvriers et socialistes. Chronologie et bibliographie. L'Espagne, 1750-1936, Paris, 1953
- A. Lehning, Archives Bakounine, 7 vol., E. J. Brill, Leyde, 1961-1981
- Jean Maitron, Ravachol et les anarchistes, Paris, 1964 ; Le Mouvement anarchiste en France, 2 vol., Maspero, 1983
- G. Manacorda, Il Movimento operaio italiano, 1853-1892, Rome, 1963
- Gaetano Manfredonia, Études sur le mouvement anarchiste en france (1848-1914), Thèse à l'Institut d'Études Politiques, Paris, 1990.
- M. Nettlau, Bibliographie de l'anarchie, Bruxelles, 1897, rééd. Megariotis, 1979 ; La Anarquia a través de los tiempos (trad. franç., M. Zemliak, Histoire de l'anarchie, Artefact, 1986)
- J. Peirats, Los Anarquistas en la crisis politica española (trad. franç., Les Anarchistes espagnols, Repères-Silena, Toulouse, 1989)
- Jean Préposiet, Histoire de l'anarchisme, 1993.
- R. Wells, The Anarchist Handbook, 2 vol., Flores, Miami, 1991
