Difference between revisions of "Histoire de l'anarchisme"

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*[[Auguste Vaillant]] : il fit exploser une bombe pleine de clou dans la chambre des députés en [[1893]]

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Précurseurs

Les Cyrénaïques
le mouvement du libre esprit
Étienne de La Boétie
jean Meslier
William Godwin
Charles Fourier


Fondateurs et théoriciens

Pierre-Joseph Proudhon
Max Stirner
Josiah Warren
Joseph Déjacques
Michel Bakounine
Pierre Kropotkine
Errico Malatesta
Sébastien Faure
Emma Goldman


Organisations et créations

colonies libertaire
Association Internationale des Travailleurs
co-opératives
bourses du travail
École Moderne
Squat


Faits révolutionnaires (+)

Luttes anti-autoritaires

Anti-capitalisme
féministe
Anti-fascisme
Abolition des prisons
Droits des animaux
Écologisme


Sujets reliés

Anarchie
Symbolisme anarchiste
Musiques contestataires

Contents

Le développement de l'anarchisme[edit]

Anthropologie anarchiste[edit]

Des organisations sociales différentes[edit]

Les Autochtones d'Amérique[edit]

Les précurseurs[edit]

Les précurseurs de l'anarchisme seront énoncés et appréciés de manières diverses et variées, les uns et les autres ayant eus des positions que la philosophie anarchiste intégrera et fructifiera au niveau social, politique ou économique.

L'antiquité[edit]

En Grèce[edit]

Les cyniques (dont Antisthéne, Diogène de Sinope, et proches) formeront une école de pensée prônant l'autonomie individuelle et l'auto-suffisance, ils rejettent toute convention sociale. Citoyens du monde, ils seront à la recherche de l'homme de la nature, du bon sauvage, hors de la civilisation. Les stoïciens continueront en partie la thématique de l'autonomie individuelle et d'une vie conforme à la nature.

À Rome[edit]

Spartacus, pour la rébellion d'esclave qu'il a mené.

En chine[edit]

Le taoïsme primitif rejetait l'autorité (sous ses diverses formes), et prônait l'autonomie individuelle. Il s'opposait au confucianisme.

Le poète libertaire Hsi K’ang (223-263), refusait fermement la conformisme, le pouvoir et hiérarchie. Un peu comme Bakounine plusieurs siècles plus tard, il affirma « les honneurs déshonorent, la fonction abrutit, le pouvoir corrompt » et les « génuflexions et courbettes rendent bossu ».[1]

Le Moyen âge (de 476 à la fin du XVe siècle)[edit]

Suite aux réformes de Constantin, l'Église catholique aura une forte autorité sociale (se considérant l'intermédiaire entre Dieu et les humains), de ce fait, les hérétiques (préférant une relation directe avec Dieu, ou sans) se composant de nombreux mouvements sociaux, populaires et révolutionnaires la refuseront. le "mouvement du libre-esprit", les bogomiles, les euchites et autres groupes hérétiques rejetteront les riches, les puissants, et inviteront des esclaves à désobéir à leurs maîtres. [2].

La renaissance[edit]

La réforme protestante, initiée par Luther, renforcera le pouvoir de l'État et la venue du capitalisme, de ce fait, de nombreux mouvements hérétiques se soulèveront et s'y opposeront. Les taborites réclameront la suppression de l'organisation politique, et ils utiliseront, à cette fin, la lutte armée (ils seront vaincus) ; la guerre des paysans, avec l'anabaptiste Thomas Münzer en fera de même. En Moravie, les anabaptistes "Frêres moraves" réalisèrent un communisme évangélique autonome. Le pouvoir Étatique était à leurs yeux, le mal absolu, ils refusaient tout service à son encontre, sa justice, son fisc et son armée. Rabelais, dans son Å“uvre Gargantua écrira comment, dans l'abbaye de Thélème, ils vivaient heureux et sans contrainte.

Dans Le Discours de la servitude volontaire ou Contr'un (1549-1576), Étienne de La Boétie pose la question de la légitimité de toute autorité sur une population et essaye d'analyser les raisons de la soumission de celle-ci (rapport « domination-servitude »). Il invite ainsi le lecteur à une vigilance de tout instant, avec la liberté en ligne de mire.

Une partie de la flibuste fut le théâtre d’une forme de société qui brandit la révolte comme étendard et dont la quête de liberté était le moteur. Ce fut une réaction à la misère, à l’injustice et à l’oppression des divers empires en quête coloniale. Leur vie en marge leur permettra en parti de vivre de manière libertaire et égalitaire. Plus tard, Hakim Bey s'inspirera de l'histoire de la piraterie pour exposer ses Zones d'autonomies temporaires.

Voir :

  1. Les Diggers
    1. Gerrard Winstanley
  2. Les Ranters

La période classique[edit]

Devant la réalité misérable de son époque, que les autorités politique et religieuses entretenaient conjointement sur la société, le curé Jean Meslier, dans son testament, professera un athéisme sans concession. Il y attaquera les pouvoirs politiques et religieux. Opposé à l'appropriation privative des moyens de production et pour un communisme social, il préconisera même la grève comme moyen de lutte contre les autorités. Son testament intéressera de nombreux encyclopédistes.

Voir :

  1. Denis Diderot

La Révolution française[edit]

L'expérience de la Révolution française (voir : les enragés, Jacques Roux, Théophile Leclerc), la grande révolution qui influencera plus tard les réflexions des anarchistes, inspirera, dès 1793, William Godwin qui publiera son Å“uvre Enquête sur la justice politique et son influence sur la morale et le bonheur. Il y proposera une critique radicale de la société et de toutes les formes de gouvernements, qui, selon lui, empêchent l'épanouissement des individus et mènent ceux qui en usent à leur corruption.

La période moderne[edit]

Socialisme doctrinaire[3][edit]

Au début du XIXe siècle, Charles Fourier développera et imaginera une société harmonieuse dans laquelle l'individu et la société seraient en corrélation, et où les relations hommes / femmes seraient égalitaires. Ce sera un des théoricien socialiste qui inspirera Proudhon (il fréquentera les disciples de Fourier, puis plus tard, il fera une critique des positions fouriéristes).

Voir :

  1. Quakers, Shakers
  2. Robert Owen(1771-1825)

Les théoriciens[edit]

La naissance de l'anarchisme (en tant que philosophie) est généralement énoncé comme commençant à la publication, en 1840, du livre Qu'est ce que la propriété? de Proudhon[4]. Dans cette œuvre, il se déclarera anarchiste [5]. Dans les œuvres suivantes, il développera des thématiques (fédéralisme, autogestion, mutualisme etc.) qui influenceront le développement de l'ensemble du mouvement anarchiste.

Voir :

  1. Pierre Joseph Proudhon
  2. Joseph Déjacque
  3. Michel Bakounine
  4. Errico Malatesta
  5. Élisée Reclus
  6. Pierre Kropotkine
  7. Max Stirner
  8. Émile Armand

Les réalisations anarchistes[edit]

Les idées anarchistes ont été appliquées, à des degrés divers, en divers lieux et dans divers secteurs. De nombreux moyens seront expérimentés, durant des périodes révolutionnaires ou au sein des sociétés autoritaires.

Des Causeries populaires ou des bourses du travail y seront développés comme lieu de débat, de culture, et comme moyen d'organiser la lutte. Par ailleurs, des Squats et des Colonies libertaires (Cecilia, Aiglemont, Vaux, St-Maur, Ciorfoli, Cempuis, la métropole socialiste d'occident[6]) se développeront également comme lieu de vie alternative, en marge de la société, ou comme une contre-société. Les École modernes (école de la ruche, l'Escuela Moderna de Ferrer en Espagne, l'École moderne à New-York par Berkman et plusieurs autres) seront créées afin de développer l'expérience d'une éducation libertaire. Les coopératives (Cosme) comme lieu d'organisation des échanges alimentaires.

Les périodes révolutionnaires permettront aux anarchistes de développer simultanément des pratiques libertaires. L'insurrection de la commune de Paris[7] en 1871 sera une première expérience de révolution sociale, dans laquelle le peuple se prendra en main, en luttant contre les exploiteurs versaillais et en créant de nombreux moyens de libération sociale. En 1911, la révolution mexicaine permettra aux frères Magon l'essai de la création d'une "république socialiste de Basse-Californie", Émiliano Zapata, en parti inspiré par Florés Magon, luttera également pour une libération sociale([8]) dans les régions où il avait une influence. En 1919, en Bavière, les anarchistes Gustav landauer et Erich Müsham (et de nombreux autres) participeront activement à la république soviétique de Bavière. Entre 1918 et 1921, pendant la Révolution russe, en Ukraine, le mouvement makhnoviste développera une dynamique de libération insurrectionnelle ayant permis des expériences de communes libres. Toujours en Russie, mais en 1921, à Kronstadt, une révolte éclata devant les pratiques autoritaires des bolchéviks : les aspirations libertaires des marins remettront en cause la dictature du parti communiste, en demandant que le minimum du socialisme soit appliqué, ils obtiendront un refus meurtrier. De 1936 à 1939, durant la Révolution espagnole, certaines régions d'Espagne (Catalogne, Andalousie, Levant, Aragon, ...) connurent les expériences des collectivités libertaires. Ce sera la plus grande révolution sociale connue à ce jour, dans laquelle s'établira une nouvelle société, le travail en autogestion, un fédéralisme de base, avec de nombreuses formes économiques (communiste, mutualiste, collectiviste) selon les collectivisations des moyens de productions ou des terres, des écoles libérées de la religion et du capital, une justice populaire contre une justice de classe, une médecine sociale très développées, des services publics communaux fédérés, etc. Durant la seconde guerre mondiale 1939-1945, en Italie, des résistants créeront une république libertaire prés de Carrare.

La fin ou l'échec de ces expériences sera dû à plusieurs facteurs externes ou internes au mouvement anarchiste, dont la situation politique internationale défavorable, l'absence de soutien populaire ou international, les contraintes impliquées par une situation de guerre révolutionnaire (guerre ou révolution sociale), la répression faite par la bourgeoisie (de tous bords), notamment l'entrave faite par les jacobins et les bolchéviks (Russie, Espagne, France, Italie, etc.), des contradictions au sein de la mouvance anarchiste (notamment pour l'Espagne).

Cependant, ces expériences sont parvenues à réaliser nombreuses idées anarchistes, dont des expériences dans l'éducation libre, la collectivisation des terres et usines, la liberté politique, etc.


Proudhon aura une énorme influence sur le mouvement socialiste français mais également au niveau international. Le mouvement proudhonien prendra forme peu après la mort de Proudhon. Au sein des deux premiers congrès (1866 et 1867) de l'Association Internationale des Travailleurs (AIT), il y aura une majorité de mutualistes proudhoniens. Ils seront aussi une force importante pendant la Commune de Paris en 1871.

Entre 1864 et 1868, Bakounine, qui sera influencé par les thématiques proudhoniennes, prendra de plus en plus des positions anti-autoritaire, anti-théologiques, anti-étatiques, et il développera le coté collectiviste du mutualisme libertaire, position qui sera dés lors nommé comme du "collectivisme libertaire". Après avoir fondé, en 1869, l'internationale "Alliance démocratique sociale", celle ci, dans la même année, se dissout et les divers groupes locaux rejoignent alors l'AIT. L'entrée de ces groupes amèneront dés lors le collectivisme libertaire à prendre une place majoritaire au sein de l'internationale. Pendant ce temps, en 1871, durant la Commune de Paris, les anarchistes, de par leur influence sociale, démontreront les possibilités créatrices d'une révolution sociale. Au sein de l'AIT, les anarchistes défendront l'autonomie des groupes fédérés contre des positions centralistes et pro-autoritaires du conseil de l'internationale. Du fait de ces oppositions internes, les bakouninistes en seront exclus en 1872 de par le "conseil" dirigé par Marx [9], mais la même année les anarchistes créeront l'"internationale anti-autoritaire", pour continuer le travail d'association des travailleurs.


Les communautés "utopiques"[edit]

Phalanstères[edit]