FAQAnar:A.2.4 - Les Anarchistes sont-ils en faveur de la liberté "absolue" ?

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Non. Les anarchistes ne croient pas que chacun devrait faire « ce que bon lui semble », car quelques actions impliquent invariablement le déni de la liberté d'autrui.

Par exemple, les anarchistes ne sont pas en faveur de la « liberté » de violer, d'exploiter, ou de contraindre autrui. Ils ne sont pas en faveur de l’autorité non plus. A contrario, puisque l’autorité est une menace à la liberté, à l’égalité, et à la solidarité (pour ne pas mentionner la dignité humaine), les anarchistes reconnaissent la nécessité de lui résister et de la renverser.

L’exercice de l’autorité n’est pas de la liberté. Personne n’a le « droit » de diriger autrui. Comme Malatesta le précise, l’anarchisme soutient la « liberté pour tout le monde [...] avec pour seule limite la liberté égale d'autrui ; ce qui signifie de fait [...] que nous ne reconnaissons pas, et ne souhaitons pas respecter, la ’liberté’ d'exploiter, d'opprimer, de commander, ce qui est en fait de l'oppression et certainement pas de la liberté. »[1]

Dans une société capitaliste, la résistance à toutes les formes d’autorité hiérarchique est la marque d’une personne libre — que cette autorité soit privée (le patron) ou le publique (l’État). Comme Henry David Thoreau l'a précisé dans son essai sur La désobéissance civile (1847) :

« La désobéissance est la base vraie de la liberté. Les dociles doivent être des esclaves. »

Notes et références

  1. Errico Malatesta, Sa vie et ses idées, p. 53.