Difference between revisions of "FAQAnar:A.2.9 - Quelle sorte de société les anarchistes veulent-ils ?"

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Ces communautés égalitaires, fondées sur le [[libre accord]], s'associeraient elles-aussi librement en confédérations. Une confédération de ce type fonctionnerait de bas en haut, les décisions suivant le même chemin vers les assemblées en-haut. Les confédérations fonctionneraient comme les collectifs. Il y aurait des conférences régulières au niveau régional, "national" et international où tous les problèmes importants qui pourraient affecter les collectifs qui y seraient impliqués seraient débattus. De plus, et c'est fondamental, les principes et idées qui guident la société y seraient débattus et les décisions politiques prises, mises en pratique, revues et coordonnées.  Les délégué(e)s se contenteraient « d'exercer leur mandat pendant les réunions et d'essayer d'harmoniser leurs besoins et désirs divers et variés. Les délibérations devraient toujours être sous le contrôle et l'accord de ceux/celles qui les ont délégué(e)s » et par conséquent « il n'y aurait pas de danger que l'intérêt du peuple soit oublié. »<ref>[[Errico Malatesta]], ''Op. Cit.'', p. 36.</ref>
 
Ces communautés égalitaires, fondées sur le [[libre accord]], s'associeraient elles-aussi librement en confédérations. Une confédération de ce type fonctionnerait de bas en haut, les décisions suivant le même chemin vers les assemblées en-haut. Les confédérations fonctionneraient comme les collectifs. Il y aurait des conférences régulières au niveau régional, "national" et international où tous les problèmes importants qui pourraient affecter les collectifs qui y seraient impliqués seraient débattus. De plus, et c'est fondamental, les principes et idées qui guident la société y seraient débattus et les décisions politiques prises, mises en pratique, revues et coordonnées.  Les délégué(e)s se contenteraient « d'exercer leur mandat pendant les réunions et d'essayer d'harmoniser leurs besoins et désirs divers et variés. Les délibérations devraient toujours être sous le contrôle et l'accord de ceux/celles qui les ont délégué(e)s » et par conséquent « il n'y aurait pas de danger que l'intérêt du peuple soit oublié. »<ref>[[Errico Malatesta]], ''Op. Cit.'', p. 36.</ref>
  
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Si nécessaire, des comités d'action seraient créés, pour coordonner et administrer les décisions des assemblées et de leur congrès, sous le strict contrôle mentionné plus haut. Les délégué(e)s de ces comités auraient une tenure et, comme les délégué(e)s aux congrès, auraient un mandat limité — ils/elles ne sont pas capable de prendre les décisions à la place du peuple qui les a élu(e)s. De plus, comme leurs confrères et consœurs mandaté(e)s aux conférences et congrès, ils/elles pourraient être rappelé(e)s par les assemblées et les congrès qui les a élu(e)s. De cette façon, chaque comité nécessaire pour coordonner des activités communes serait, pour citer [[Errico Malatesta]], « toujours sous le contrôle direct de la population » et exprimerait « les décisions prises lors des assemblées populaires. »<ref>[[Errico Malatesta]], ''Sa vie et ses idées'', p. 129 et 175.</ref>
  
Action committees would be formed, if required, to co-ordinate and administer the decisions of the assemblies and their congresses, under strict control from below as discussed above. Delegates to such bodies would have a limited tenure and, like the delegates to the congresses, have a fixed mandate -- they are not able to make decisions on behalf of the people they are delegates for. In addition, like the delegates to conferences and congresses, they would be subject to instant recall by the assemblies and congresses from which they emerged in the first place. In this way any committees required to co-ordinate join activities would be, to quote Malatesta's words, "always under the direct control of the population" and so express the "decisions taken at popular assemblies." [Errico Malatesta: His Life and Ideas, p. 175 and p. 129]
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Plus important encore, les communautés peuvent révoquer toute décision prise lors des conférences et se retirer de n'importe quelle confédération. Chaque compromis pris par un(e) délégué(e) lors de négociations doit retourner à une assemblée générale pour qu'elle soit ratifiée. Sans cette ratification, tout compromis adopté par un(e) délégué(e) n'entraîne aucun engagement de la part de la communauté qui l'a délégué(e). Elles peuvent demander l'organisation de conférences pour discuter de nouveaux développements et pour informer les comités d'action des souhaits de changement et pour leur indiquer quoi faire à propos de n'importe quel développement ou idée.
  
Most importantly, the basic community assemblies can overturn any decisions reached by the conferences and withdraw from any confederation. Any compromises that are made by a delegate during negotiations have to go back to a general assembly for ratification. Without that ratification any compromises that are made by a delegate are not binding on the community that has delegated a particular task to a particular individual or committee. In addition, they can call confederal conferences to discuss new developments and to inform action committees about changing wishes and to instruct them on what to do about any developments and ideas.
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En d'autres termes, au sein d'une société ou d'une organisation anarchiste, chaque délégué n'est pas un représentant,(comme ils le sont dans un gouvernement démocratique). [[Piotr Kropotkine]] fait bien la différence :
  
In other words, any delegates required within an anarchist organisation or society are not representatives (as they are in a democratic government). Kropotkin makes the difference clear:
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« La question de la vraie délégation contre la représentation peut être mieux appréhendée si on imagine une ou deux centaines d'hommes [et de femmes], qui se voient tous les jours au travail et qui partagent des intérêts communs [...] et qui ont discuté chaque aspect de la question qui les occupe et ont pris une décision. Ils choisissent ensuite quelqu'un et l'envoient pour parvenir à un accord avec les autres délégués du même genre [...]. Le [ou la] délégué[e] n'est pas autorisé[e] de faire plus qu'expliquer aux autres délégués les facteurs qui ont conduit ses collègues à cette conclusion. En étant incapable d'imposer quoi que ce soit, il [ou elle] cherchera à obtenir un arrangement et retournera avec une simple proposition que ses mandataires peuvent accepter ou refuser. C'est ce qui se passe quand des vraies délégations sont créées. »<ref>[[Piotr Kropotkine]], ''Paroles d'un révolté'', p. 132.</ref>
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À l'inverse d'un système représentatif, le pouvoir n'est pas délégué dans les mains d'une minorité. C'est plutôt que tout(e) délégué(e) est simplement le/la porte-parole d'une association qui l'a élu(e) (ou sinon sélectionné(e)) en premier lieu. Tous les délégué(e)s et tous les comités d'action seraient mandaté et soumis à la possibilité d'un rappel immédiat pour s'assurer qu'ils/elles expriment les désirs des assemblées plutôt que leurs propres souhaits. De cette façon, le gouvernement est remplacé par l'anarchie, un réseau d'associations libres et de communautés coopérant en égales, basé sur un système de délégué(e)s mandaté(e)s, de rappel immédiat, de libre accord et de libre fédération de bas en haut.
  
    "The question of true delegation versus representation can be better understood if one imagines a hundred or two hundred men [and women], who meet each day in their work and share common concerns . . . who have discussed every aspect of the question that concerns them and have reached a decision. They then choose someone and send him [or her] to reach an agreement with other delegates of the same kind. . . The delegate is not authorised to do more than explain to other delegates the considerations that have led his [or her] colleagues to their conclusion. Not being able to impose anything, he [or she] will seek an understanding and will return with a simple proposition which his mandatories can accept or refuse. This is what happens when true delegation comes into being." [Words of a Rebel, p. 132]
 
  
Unlike in a representative system, power is not delegated into the hands of the few. Rather, any delegate is simply a mouthpiece for the association that elected (or otherwise selected) them in the first place. All delegates and action committees would be mandated and subject to instant recall to ensure they express the wishes of the assemblies they came from rather than their own. In this way government is replaced by anarchy, a network of free associations and communities co-operating as equals based on a system of mandated delegates, instant recall, free agreement and free federation from the bottom up.
 
  
 
Only this system would ensure the "free organisation of the people, an organisation from below upwards." This "free federation from below upward" would start with the basic "association" and their federation "first into a commune, then a federation of communes into regions, of regions into nations, and of nations into an international fraternal association." [Michael Bakunin, The Political Philosophy of Bakunin, p. 298] This network of anarchist communities would work on three levels. There would be "independent Communes for the territorial organisation, and of federations of Trade Unions [i.e. workplace associations] for the organisation of men [and women] in accordance with their different functions. . . [and] free combines and societies . . . for the satisfaction of all possible and imaginable needs, economic, sanitary, and educational; for mutual protection, for the propaganda of ideas, for arts, for amusement, and so on." [Peter Kropotkin, Evolution and Environment, p. 79] All would be based on self-management, free association, free federation and self-organisation from the bottom up.
 
Only this system would ensure the "free organisation of the people, an organisation from below upwards." This "free federation from below upward" would start with the basic "association" and their federation "first into a commune, then a federation of communes into regions, of regions into nations, and of nations into an international fraternal association." [Michael Bakunin, The Political Philosophy of Bakunin, p. 298] This network of anarchist communities would work on three levels. There would be "independent Communes for the territorial organisation, and of federations of Trade Unions [i.e. workplace associations] for the organisation of men [and women] in accordance with their different functions. . . [and] free combines and societies . . . for the satisfaction of all possible and imaginable needs, economic, sanitary, and educational; for mutual protection, for the propaganda of ideas, for arts, for amusement, and so on." [Peter Kropotkin, Evolution and Environment, p. 79] All would be based on self-management, free association, free federation and self-organisation from the bottom up.

Revision as of 20:34, 14 April 2010

  1. Luigi Galleani, The End of Anarchism? (La fin de l'anarchisme ?), p. 28.
  2. Piotr Kropotkine, L'Anarchie, sa philosophie, son idéal.
  3. Alfie Kohn, No Contest: The Case Against Competition (L'absence de contestation : le cas contre la compétition), p. 156.
  4. Errico Malatesta, Fra Contadini (Entre paysans), p. 34. Lire en ligne cette Å“uvre.
  5. Errico Malatesta, Op. Cit., p. 36.
  6. Errico Malatesta, Sa vie et ses idées, p. 129 et 175.
  7. Piotr Kropotkine, Paroles d'un révolté, p. 132.