Albert Thierry

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Albert Thierry est un instituteur, écrivain et syndicaliste français né le 25 août 1881 à Montargis et mort le 26 mai 1915 au front.

Fils d'un maçon monté à Paris, il suit sa scolarité à l'école primaire communale à Clichy, puis à Asnières. Élève studieux, il obtient la possibilité de poursuivre ses études primaires, au Collège Chaptal à Paris, puis à l'École normale supérieure de Saint-Cloud. Il devient professeur à l'École primaire supérieure de Melun (1905-1911), puis à l'École normale d'instituteurs de Versailles, dont les locaux sont à Montreuil (1911-1914), où la République forme ses instituteurs et professeurs des écoles primaires (à cette époque, le système primaire, laïque et gratuit, pour les enfants du peuple de 6 à 14 ans et au-delà pour les meilleurs élèves, cohabite en France avec le système secondaire, payant, pour les enfants des classes aisées de 6 à 18 ans).

Il commence à écrire, des poèmes (Le Révélateur de la douleur, achevé en 1906, publication posthume 1930), des textes théoriques (dans La Jeunesse Enseignante, Les Pages Libres, puis dans Les Temps Nouveaux, de Jean Grave, L 'École Rénovée, de Maurice Dubois, La Vie Ouvrière, de Pierre Monatte, Les Cahiers de la Quinzaine, de Charles Péguy, L'Union pour la Vérité, de Paul Desjardins…). Il publie L'Homme en proie aux enfants (1909), il écrit aussi les contes du Sourire blessé (publication posthume 1922).

Dans La Vie Ouvrière, de Pierre Monatte, il publie entre 1909 et 1913 des articles sur "l'action directe en pédagogie" ou sur les "principes d'une éducation syndicaliste", sur des auteurs précurseurs de la littérature prolétarienne (Charles-Louis Philippe, Pierre Hamp), sur Proudhon… Il y publie les Nouvelles de Vosves (1909-1910) et la série des Réflexions sur l'éducation (1912-1913).

Antimilitariste au moment de son service militaire en 1902-1903, quand il refuse de faire le peloton d'officiers, il se laisse gagner par l'élan patriotique de l'Union sacrée de 1914. Parti sur le front début septembre 1914, il est tué le 26 mai 1915 à Noulette, à la Tranchée des Saules, à 33 ans. De cette dernière année restent des poèmes, un Carnet de guerre, et un ouvrage intitulé Les Conditions de la Paix (posthume 1916).

Un des grands apports théoriques d'Albert Thierry est sa définition du "refus de parvenir", qui a exercé une grande influence, notamment sur Marcel Martinet et sur les auteurs du courant de la littérature prolétarienne.


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