FAQAnar:A.2.12 - Le consensus est-il une alternative pour s'organiser en démocratie ?
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Catégorie:En traduction Catégorie:Que représente l'Anarchisme?
Les rares anarchistes qui rejettent la démocratie directe pour la prise de décision dans les associations libres lui préfèrent plus généralement le consensus. Le consensus est le fait que tous les membres d'une association soient d'accord avec une décision avant que celle-ci ne soit mise en place. Ainsi, le consensus empêche une quelconque domination de la majorité sur la minorité et est plus en accord avec les principes anarchistes.
Le consensus, bien qu'il soit la « meilleure » option dans le processus de prise de décision, puisque tout le monde est d'accord, a ses problèmes. Comme Murray Bookchin le montre en décrivant sa propre expérience du consensus, il peut entraîner un certaine forme d'autoritarisme :
« Pour créer un consensus total pour une décision, les minoritaires insoumis étaient souvent subtilement incités, ou psychologiquement forcés, de voter pour la décision qui pose problème, dans la mesure où leur dissidence revient le plus souvent au veto d'une seule personne. Cette pratique, appelée "effacement"[1] dans le processus américain de consensus, implique trop souvent l'intimidation des dissidents, jusqu'à ce que ceux-ci se retirent complètement du processus de prise de décision, plutôt que de continuer d'exprimer leur désaccord en votant, même s'ils sont une minorité, selon leurs idées. En se retirant, ils cessent d'être des êtres politiques — ainsi une "décision" peut être prise [...] mais le "consensus" n'a pu être obtenu qu'après que les membres dissidents se sont retirés du processus.
« D'un point de vue plus théorique, le consensus empêche l'aspect le plus vital de tout dialogue : le dissensus.[2] La dissidence continue, le débat passionné qui persiste même après qu'une minorité a acquis temporairement une majorité [...] [sont] remplacés [...] par des monologues monotones — et font place au ton cotonneux du consensus irréfuté. Dans un système où la majorité prend les décisions, la minorité battue peut décider de faire annuler une décision — ils sont libres d'accumuler des désaccords raisonnés, et potentiellement persuasifs. Le consensus pour sa part, n'honore aucune minorité, mais les contraint au silence en faveur de l'"unicité" métaphysique du groupe qui a pris le "consensus". »[3]
Bookchin does not "deny that consensus may be an appropriate form of decision-making in small groups of people who are thoroughly familiar with one another." But he notes that, in practical terms, his own experience has shown him that "when larger groups try to make decisions by consensus, it usually obliges them to arrive at the lowest common intellectual denominator in their decision-making: the least controversial or even the most mediocre decision that a sizeable assembly of people can attain is adopted-- precisely because everyone must agree with it or else withdraw from voting on that issue" [Op. Cit., p.7]
Therefore, due to its potentially authoritarian nature, most anarchists disagree that consensus is the political aspect of free association. While it is advantageous to try to reach consensus, it is usually impractical to do so -- especially in large groups -- regardless of its other, negative effects. Often it demeans a free society or association by tending to subvert individuality in the name of community and dissent in the name of solidarity. Neither true community nor solidarity are fostered when the individual's development and self-expression are aborted by public disapproval and pressure. Since individuals are all unique, they will have unique viewpoints which they should be encouraged to express, as society evolves and is enriched by the actions and ideas of individuals.
In other words, anarchist supporters of direct democracy stress the "creative role of dissent" which, they fear, "tends to fade away in the grey uniformity required by consensus." [Op. Cit., p. 8]
We must stress that anarchists are not in favour of a mechanical decision making process in which the majority just vote the minority away and ignore them. Far from it! Anarchists who support direct democracy see it as a dynamic debating process in which majority and minority listen to and respect each other as far possible and create a decision which all can live with (if possible). They see the process of participation within directly democratic associations as the means of creating common interests, as a process which will encourage diversity, individual and minority expression and reduce any tendency for majorities to marginalise or oppress minorities by ensuring discussion and debate occurs on important issues.
Notes et références
- ↑ « Standing aside », c'est-à -dire laisser sa place à quelqu'un, s'effacer, volontairement ou non.
- ↑ Mot latin, formé sur la base de consensus. Parfois utilisé pour désigner l'échec d'une recherche de consensus. Ici, désigne la situation où l'on cherche à opposer toutes les opinions, dans le but de faire avancer le dialogue.
- ↑ Murray Bookchin, Communalism: The Democratic Dimension of Anarchism (Le Communalisme : la dimension démocratique de l'Anarchisme), in Democracy and Nature (Démocratie et Nature), n° 8, p. 8.
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