FAQAnar:D.3.3 - Pourquoi les médias font confiance aux informations fournies par le gouvernement, les milieux d’affaires, et les "experts" placés et approuvés par ceux-ci ?

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FAQ anarchiste
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« L'anarchie c'est l'ordre moins le pouvoir »
D - Comment l'étatisme et le capitalisme affecte-t-il la société ?

Introduction
D.1 - Pourquoi l'intervention de l'État se produit-elle ?



D.2 - Quelle influence la richesse a sur la politique ?



D.3 - Quel effet le pouvoir de l’argent a-t-il sur les medias ?



D.4 - Quel est le rapport entre le capitalisme et la crise écologique ?



D.5 - Que cause l'impérialisme ?



D.6 - Les anarchistes sont-ils contre le nationalisme ?
D.7 - Est-ce que des anarchistes sont opposés aux luttes de libération nationales ?
D.8 - Que cause le militarisme et quels sont ses effets ?



D.9 - Quel est le rapport entre la polarisation des richesses et le gouvernement autoritaire ?



D.10 - Comment le capitalisme affecte-t-il la technologie ?
D.11 - Quelles causes expliquent l'apparition du racisme ?



Sommaire complet et détaillé

Deux des raisons principales de la confiance des médias dans de telles sources sont l’aspect économique et l’aspect pratique : Les considérations de fond imposent que les médias concentrent leurs ressources là où les évenements importants se produisent souvent, où les rumeurs et les fuites sont abondantes, et où des conférences de presse régulières sont tenues. La Maison Blanche, le Pentagone, et le département d’état, à Washington, D.C, sont les centres d’une telle activité.

Le gouvernement et les sources d’entreprises ont également le grand mérite d’être reconnaissables et crédibles par leur statut et leur prestige ; d’ailleurs, ils ont pour la plupart l’argent disponible pour produire un écoulement des nouvelles que les médias peuvent employer. Par exemple, le Pentagone a un service de l’information publique qui emploie plusieurs milliers de personnes, dépense des centaines de millions de dollars chaque année, ce qui dépasse de loin non seulement les ressources de relation de n’importe quel individu ou groupe discordant mais aussi la somme de tous ces groupes.

Seul le secteur des entreprises a les ressources pour produire l’information publique et la propagande à la même échelle que le Pentagone et d’autres corps de gouvernement. La chambre de commerce, un collectif des milieux d’affaires, a eu un budget 1983 pour la recherche, les communications, et les activités politiques de 65 millions de dollars US. Sans compter la chambre de commerce des USA, il y a des milliers de chambres de commerce locales et fédérale, ainsi que d’associations commerciales également occupées dans des relations publiques et des activités d’incitation.

Pour maintenir leur position prépondérante en tant que sources, le gouvernement et les agences d’information des milieux d’affaire déploient beaucoup d’efforts pour faciliter les choses aux sociétés de presses. Ils fournissent à ceux-ce les salles dans lesquels se rassembler, donnent aux journalistes, en avance, des copies des discours et des rapports à venir ; programment les conférences de presse aux heures adéquates pour ceux qui doivent tenir des délais pour les publications ; écrivent les communiqués de presse dans un langage qui peut être employé avec peu de retouches ; et organisent soigneusement les conférences de presse et les sessions "d’occasions de photo". Ceci signifie que, en fait, les grandes bureaucraties de l’élite sponsorisent les mass media par la contribution à une réduction des coûts d’acquésition de matières premières et de production des informations. De cette façon, ces bureaucraties gagnent un accès spécial aux médias.

Ainsi "les sciences economiques imposent que [les média] concentrent leurs ressources sur les endroits ou des évenements significatifs se produisent souvent, où les rumeurs et les fuites importantes abondent, et où des conférences de presse régulières sont tenues... [ Avec les corps d’état] les sociétés d’affaires et les groupes commerciaux sont également des pourvoyeurs réguliers des histoires considérées comme valant une couverture de presse. Ces bureaucraties assurent un grand volume de matériel qui satisfait les demandes des organismes d’informations pour des flux fiables et programmés." [Ibid., pp. 18-19]

La dominance des sources officielles serait naturellement affaiblie par l’existence de sources officieuses fortement respectables qui donnent des avis dissidents avec une grande autorité. Pour éviter ce problème, l’élite puissante utilise la stratégie des "experts co-optés" — c’est-à-dire, en les mettant sur le livre de paie comme conseillers, en finançant leurs recherches, et en organisant les réservoirs de pensées (think tank) qui les emploieront directement et les aideront à disséminer les messages considérés comme essentiels aux intérêts de l’élite. Des "experts" en discussions de plateau de TV et de programmes d’informations sont souvent tirés de tels organismes, dont le placement vient principalement du secteur des entreprises et des familles riches — un fait qui n’est jamais, naturellement, mentionné sur les programmes où ils apparaissent.