Difference between revisions of "Anarchisme"

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(révolution sociale)
(Philosophie)
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À la source de la philosophie [[anarchiste]], on retrouve une volonté d'[[émancipation]] individuelle et sociale, vis à vis de toutes autorités. Cette philosophie nous apprend qu'il est possible de vivre dans une société libéré de toute contrainte.
 
À la source de la philosophie [[anarchiste]], on retrouve une volonté d'[[émancipation]] individuelle et sociale, vis à vis de toutes autorités. Cette philosophie nous apprend qu'il est possible de vivre dans une société libéré de toute contrainte.
  
Dans cette perspective d'émancipation vers une société libertaire, l'injustice sociale qui caractérise les sociétés [[hiérarchie|hiérarchiques]] et les institutions [[Centralisme|centralisées]] et [[autoritaire]] ([[Église]], [[État]], [[Armée]], [[Capitalisme]], [[Patriarcat]], [[Famille]], ...), sont à abolir. Les rapports sociaux autoritaire (commandement / obéissance), qui sont aliénants, oppressifs, nuisibles, générateurs de désordre, et qui entravent inutilement les [[liberté]]s et initiatives individuelles et collectives, seraient également amenés à disparaître. Une fois la société libérée de ces entraves artificielles, des anarchistes pensent qu'un « ordre » s'établirait de maniére [[spontanéisme|spontané]], d'autres anarchistes pensent que cet « ordre » s'organiserait de maniére [[volontarisme|volontaire]].  
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Dans cette perspective d'émancipation vers une société libertaire, l'injustice sociale qui caractérise les sociétés [[hiérarchie|hiérarchiques]] et les institutions [[Centralisme|centralisées]] et [[autoritaire]] ([[Église]], [[État]], [[Armée]], [[Capitalisme]], [[Patriarcat]], [[Famille]], ...), sont à abolir. Les rapports sociaux autoritaire ([[Autorité|commandement / obéissance]]), qui sont aliénants, oppressifs, nuisibles, générateurs de désordre, et qui entravent inutilement les [[liberté]]s et initiatives individuelles et collectives, seraient également amenés à disparaître.  
  
 
Ce rejet de l'[[autorité]] aboutit donc à un projet d'organisation sociale sans [[hiérarchie]] ni subordination, fondée sur la [[autogestion|gestion directe]] de sa propre vie, où chacun posséde son autonomie individuelle. En fait, le passage à l'anarchie implique un changement radical, par la lutte, en rupture avec le cadre traditionnel du systéme.
 
Ce rejet de l'[[autorité]] aboutit donc à un projet d'organisation sociale sans [[hiérarchie]] ni subordination, fondée sur la [[autogestion|gestion directe]] de sa propre vie, où chacun posséde son autonomie individuelle. En fait, le passage à l'anarchie implique un changement radical, par la lutte, en rupture avec le cadre traditionnel du systéme.
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Les anarchistes, vis à vis de l'organisation, énoncent l'anarchie comme « ''la plus haute expression de l’ordre'' », ou «'' l'ordre moins le pouvoir ''».  
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Une fois la société libérée des entraves artificielles qu'impose l'autorité, des anarchistes pensent qu'un « ordre » libre s'organiserait de maniére [[spontanéisme|spontané]], d'autres anarchistes pensent que cet « ordre » libre s'organiserait de maniére [[volontarisme|volontaire]]. l'anarchie est souvent énoncé comme « ''la plus haute expression de l’ordre'' », ou comme «'' l'ordre moins le pouvoir ''».  
  
Les anarchistes, tout en se positionnant clairement en opposition contre l'[[autorité]], revendiquent la [[liberté]] individuelle, au sein d'une société libre organisé. Ils ne revendiquent pas la liberté absolue ou la liberté purement individuelle (qui tend à nier celle des autres par une morale atomiste, libérale ou aristocratique), qui peuvent mener à diverses [[tyrannie]]s ou [[exploitation]]s... [[proudhon]] énonce ainsi cette question : "''Il ne s’agit pas de supprimer la liberté individuelle mais de la socialiser''".
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Les anarchistes, se positionnent clairement en opposition contre l'[[autorité]], et revendiquent la [[liberté]] individuelle, au sein d'un ordre social libre. [[proudhon]] énonce ainsi cette question : "''Il ne s’agit pas de supprimer la liberté individuelle mais de la socialiser''". Ils ne revendiquent pas la liberté absolue ou la liberté purement individuelle (qui tend à nier ou cloisonner la liberté des autres par une morale atomiste, libérale ou aristocratique), qui peuvent mener à diverses [[tyrannie]]s ou [[exploitation]]s.  
  
L'autorité politique, l'autorité économique et l'autorité sociale se soutiennent, s'influencent et s'alimentent conjointement. Les anarchistes, du fait de ces concordances, combattent ou veulent abattre ces mouvements institutionnels autoritaires.
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L'autorité politique, l'autorité économique et l'autorité sociale se soutiennent, s'influencent et s'alimentent conjointement. Les anarchistes, du fait de ces concordances, combattent ou veulent abattre ces mouvements institutionnels autoritaires, sous toutes ces formes.
  
 
====Individu / Société====
 
====Individu / Société====
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La question sociale essentielle, pour les anarchistes, est la [[souveraineté individuelle]] face à l'[[autorité sociale]] <ref>habitudes sociales qui peuvent être [[oppression|oppressives]] ou [[aliénation|aliénantes]] : religions, idéologies, humanisme, morale, sexismes, ethnocentrisme, etc... qui peuvent amener une autorité - chef charismatique ou autre despote - au pouvoir afin de sauvegarder cette autorité sociale</ref>.  
 
La question sociale essentielle, pour les anarchistes, est la [[souveraineté individuelle]] face à l'[[autorité sociale]] <ref>habitudes sociales qui peuvent être [[oppression|oppressives]] ou [[aliénation|aliénantes]] : religions, idéologies, humanisme, morale, sexismes, ethnocentrisme, etc... qui peuvent amener une autorité - chef charismatique ou autre despote - au pouvoir afin de sauvegarder cette autorité sociale</ref>.  
Les [[contrainte]]s qui entravent l'individu, dans ses désirs ou ses besoins, aboutit à une remise en cause et à un rejet des institutions qui créent et perpétuent ces contraintes. L'autorité sociale étant un support pour que les autorités économiques et politiques (et réciproquement) puissent s'organiser, la philosophie et la pratique libertaire se dévellopera au sein de ces sociétés afin de combattre ces supports. L'[[individualisme anarchiste|individualisme]] est prégnant dans tout l'anarchisme, allant d'un individualisme social, à un individualisme égoïste.
 
  
Comme peut l'exposer [[bakounine]], la liberté que défendent les anarchistes, est avant tout une relation sociale évolutive et volontariste, menant petit à petit, vers une plus grande liberté des individus au sein de la société : "''Je ne suis vraiment libre que lorsque tous les êtres humains qui m'entourent, hommes ou femmes, sont également libres. La liberté d'autrui, loin d'être une limite ou une négation de ma liberté, en est au contraire la condition nécessaire et la confirmation. Je ne deviens vraiment libre que par la liberté des autres, de sorte que, plus nombreux sont les hommes libres qui m'entourent, et plus étendue et plus large est leur liberté, plus étendue et plus profonde devient la mienne. C'est au contraire l'esclavage des autres qui pose une barrière à ma liberté, ou, ce qui revient au même, c'est leur bestialité qui est une négation de mon humanité parce que, encore une fois, je ne puis me dire libre vraiment que lorsque ma liberté, ou ce qui veut dire la même chose, lorsque ma dignité d'homme, mon droit humain, qui consiste à n'obéir à aucun homme et à ne déterminer mes actes que conformément à mes convictions propres, réfléchit par la conscience également libre de tous, me reviennent confirmés par l'assentiment de tout le monde. Ma liberté personnelle ainsi confirmée par la liberté de tous s'étend à l'infini.''". Bakounine considére également que pour renforcer un régime de liberté et éviter des régimes d'[[autorité]], la liberté doit s'associer au principe d'égalité économique et social (et inversement) : "''la liberté sans socialisme c'est la barbarie, le socialisme sans liberté c'est la caserne''".
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Comme peut l'exposer [[bakounine]], la [[liberté]] que défendent les anarchistes, est avant tout une relation sociale évolutive et volontariste, menant petit à petit, vers une plus grande liberté des individus au sein de la société : "''Je ne suis vraiment libre que lorsque tous les êtres humains qui m'entourent, hommes ou femmes, sont également libres. La liberté d'autrui, loin d'être une limite ou une négation de ma liberté, en est au contraire la condition nécessaire et la confirmation. Je ne deviens vraiment libre que par la liberté des autres, de sorte que, plus nombreux sont les hommes libres qui m'entourent, et plus étendue et plus large est leur liberté, plus étendue et plus profonde devient la mienne. C'est au contraire l'esclavage des autres qui pose une barrière à ma liberté, ou, ce qui revient au même, c'est leur bestialité qui est une négation de mon humanité parce que, encore une fois, je ne puis me dire libre vraiment que lorsque ma liberté, ou ce qui veut dire la même chose, lorsque ma dignité d'homme, mon droit humain, qui consiste à n'obéir à aucun homme et à ne déterminer mes actes que conformément à mes convictions propres, réfléchit par la conscience également libre de tous, me reviennent confirmés par l'assentiment de tout le monde. Ma liberté personnelle ainsi confirmée par la liberté de tous s'étend à l'infini.''". Bakounine considére également que pour renforcer un régime de liberté et éviter des régimes d'[[autorité]], la liberté doit s'associer au principe d'égalité économique et social (et inversement) : "''la liberté sans socialisme c'est la barbarie, le socialisme sans liberté c'est la caserne''".
  
 
[[Max Stirner]] de par son ouvrage "''L'unique et sa propriété''" (oeuvre redécouverte à la fin du XIX éme siécle), dans lequel il se dresse contre toutes les doctrines, tous les dogmes qui exigent le sacrifice de l'individu à une cause prétendue supérieure à lui-même, influencera en partie la philosophie sociale de l'anarchisme et notamment l'[[égoïsme éthique]] d'[[individualisme anarchiste|anarchistes individualistes]].
 
[[Max Stirner]] de par son ouvrage "''L'unique et sa propriété''" (oeuvre redécouverte à la fin du XIX éme siécle), dans lequel il se dresse contre toutes les doctrines, tous les dogmes qui exigent le sacrifice de l'individu à une cause prétendue supérieure à lui-même, influencera en partie la philosophie sociale de l'anarchisme et notamment l'[[égoïsme éthique]] d'[[individualisme anarchiste|anarchistes individualistes]].
  
Pour les anarchistes, tout part de l'individu et tout doit lui revenir. l'individu est au centre de la société.  
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L'[[individualisme anarchiste|individualisme]] est prégnant dans tout l'anarchisme. Pour les anarchistes, tout part de l'individu et tout doit lui revenir. l'individu est au centre de la société. Cependant, cet individualisme prend diverses formes, allant d'un individualisme social, à un individualisme égoïste.
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L'autorité sociale étant un support pour que les autorités économiques et politiques (et réciproquement) puissent s'organiser, la philosophie et la pratique libertaire se dévellopera au sein de ces sociétés afin de combattre ces relais sociaux.  
  
 
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Revision as of 16:45, 23 May 2007