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Anarchisme
Anarchie.png
« la plus haute expression de l’ordre »
Fondements

Action directe • Autogestion • Fédéralisme
Liberté • Révolte • Solidarité

Tendances

sociale : collectiviste • individualiste
économique : mutualiste • communiste
politique : syndicaliste • communaliste • associationiste

Histoire de l'anarchisme

Précurseurs de l'anarchisme
Chronologie de l'anarchisme
Presse anarchiste
Association internationale des travailleurs
Congrès de Saint-Imier
Fédération jurassienne
Commune de Paris
1er mai
Illégalisme
Révolution mexicaine
Makhnovtchina • Révolte de Kronstadt
Révolution espagnole
Mai 68

Organisations

Alternative libertaire
Anarchists Against the Wall
CNT-AIT-E • CNT-AIT-F • CNT-V • CGA • Fédération anarchiste
NEFAC
GARAS
OCL • OLS • OSL

Anarchistes

Pierre-Joseph Proudhon • Max Stirner
Michel Bakounine • Pierre Kropotkine
Errico Malatesta • Sébastien Faure
Emma Goldman

Luttes sociales

Anti-capitalisme • féministe
Anti-fascisme • Abolition des prisons
Écologisme


manifestation d'anarchistes contre le chômage à New-York, 1914

Le terme anarchisme est étymologiquement issu du grec an (marque du privatif) et archè (pouvoir, autorité, commandement), le isme définit une doctrine, ici une philosophie politique qui prône l'abolition de toute forme d'autorité et/ou de domination sociale, économique ou politique et la réalisation d'une société anarchiste.

À la source de cette philosophie, on retrouve une volonté d'émancipation individuelle et/ou collective (en référence au principe de liberté défini par bakounine), qui améne les anarchistes à lutter pour la réalisation d'une société libéré des contraintes politiques, sociales et économiques. Société dans laquelle les libertés individuelles pourraient se développer harmonieusement, indépendamment de l'exercice d'une quelconque autorité. Cette volonté de transformation sociale, inhérente à la philosophie anarchiste, fait que depuis longtemps l'anarchisme est considéré comme faisant partie intégrante du socialisme, dont il incarne la tendance libertaire.

Les anarchistes promeuvent donc l'organisation d'une société libertaire, de telle maniére que la liberté politique (par mandatement impératif, fédéralisme, ...) soit le fondement de l'organisation de la société et la base des relations économiques, sociales et politiques.

Les anarchistes cherchent en fait à l'auto-organisation des sociétés, et sans qu'il y ait de hiérarchie, de pouvoir et d'autorité. Ces moyens sont considérés par les anarchistes comme immoraux, oppressifs, nuisibles, générateurs de désordre et de malheurs, et inutiles. Pour désigner leur idéal de société, les anarchistes expriment souvent qu'ils recherchent tout simplement « l'ordre moins le pouvoir ».

Toutefois, l'anarchiste n'est pas une personne qui prone l'absence d'ordre, de règles, de structures organisées ; cette réalité là (souvent confondue avec anarchie) se définit comme de l'anomie ; Du fait de cette confusion largement répandue, et pour se démarquer de l'usage péjoratif et inquiétant du mot « anarchie » qui désigne en fait l'anomie, les anarchistes utilisent aussi le mot « acratie » (mot latin équivalent du mot anarchie d'origine greque) ou libertaire (défenseur de la liberté politique), comme synonyme d'anarchiste.

Qu'est-ce que l'anarchisme ?

Il existe de nombreuses théories anarchistes distinctes (voir ci-dessous). Différents groupes peuvent donc se définir comme anarchistes et néanmoins avoir des positions (au niveau tactique, stratégique, organisationnel, économique et social) différentes, voire parfois opposées.

Les systémes politiques contemporains étant très souvent munis d'un pouvoir centralisé, le passage à l'anarchisme implique un changement radical, et se propose l'abolition de ce systéme par différents moyens : désobeissance civile, grève, résistance passive ou résistance active, obstructionnisme, etc. . Des anarchistes considèrent qu'il faut préparer l'avénement d'une révolution sociale radicale (le recours aux armes pouvant être aussi parfois nécessaire pour se défendre contre un système oppressif, qui lui n'acceptera pas le droit aux individus de s'organiser afin de déterminer par eux mêmes leurs libertés), afin de laisser les sociétés s'organiser sans maitres et selon leurs besoins et désirs ; d'autres estiment qu'une révolution non violente est possible, cela permettant une extinction progressive des pouvoirs.

Les différents courants

Au sein du mouvement anarchiste, on pourra nettement distinguer :

  • l'anarchisme socialiste, qui propose une gestion collective égalitariste de la société (mouvement largement influencé par les écrits de bakounine).
  • l'anarchisme communiste, qui de l'adage « Ã€ chacun selon ses besoins, de chacun selon ses capacités » veut, d'un point de vue économique, partir du besoin des individus afin de produire par la suite le nécessaire pour y répondre ; ce qui politiquement est lié étroitement avec l'anarchisme qui part des volontés de chaque individu réel, par la liberté politique pour créer/construire la société à échelle des humains vivants/désirant.
  • l'anarcho-syndicalisme, qui propose une méthode : le syndicalisme, couplé à l'anarchisme, comme moyen de lutte et d'accès vers une société anarchiste.
  • l'anarchisme individualiste, qui défend l'autonomie individuelle contre toute forme d'autorité et d'aliénation, et propose l'association entre les individus uniques.

Ces différentes tendances se rejoignent dans la volonté de mettre en place une société libertaire, où la liberté politique serait la règle, c'est-à-dire qu'aucun organisme (syndical, communautaire, ou autre) ou individu n'aurait à contraindre d'autres formes politiques d'organisation.

À la genèse de ces différentes tendances, on trouve les travaux pionniers de William Godwin : en 1793, il publie Enquête sur la justice politique et son influence sur la morale et le bonheur, Å“uvre largement inspirée par la Révolution française. Il y propose une critique radicale de la société et de toutes les formes de gouvernements qui empêchent l'épanouissement des individus, et qui les ménent à leur corruption.

Signalons également quelques courants qui s'écartent des doctrines libertaires traditionnelles.

  • l'anarchisme vert est au croisement de la philosophie anarchiste et de l'écologisme.
  • l'anarchisme épistémologique combat toute forme d'autoritarisme intellectuel ou politique, surtout si celui-ci est fondé sur un monopole idéologique ou sur un savoir qui se juge supérieur aux autres (le pouvoir de l'expert par exemple). Il prône la liberté de pensée et d'expression, la diversité de pensée et de culte, la libre adhésion aux idées, et s'oppose à la transmission coercitive du savoir, à la hiérarchie intellectuelle, à la censure et à la « domination » d'un savoir sur un autre.
  • l'anarcho-capitalisme, croisement entre l'individualisme et le libéralisme (ou plus précisément le libertarianisme), propose de faire reposer les fonctions traditionnelles de l'État (sécurité, justice, éducation, défense, etc) sur la responsabilité individuelle, ou d'en confier la gestion à des agences privées. Il défend implicitement le contrat, la liberté individuelle et la propriété privée.
  • l'anarchisme chrétien, proche de l'anarchisme individualiste, mais essentiellement personnaliste, est une doctrine essentiellement mystique et non révolutionnaire, se basant sur la « révolution personnelle ».
  • l'anarchisme de droite, courant français essentiellement littéraire, anti-conformiste, peu actif politiquement, combat les différents gouvernements existants (et notamment la démocratie), le pouvoir des intellectuels, tout en prenant la défense des valeurs aristocrates, de l'individualisme et de l'esprit « libertin ».
  • Il existe également une multitude d'autres courants, si bien qu'il est devenu difficile aujourd'hui de tous les mentionner : anarcho-féminisme, anarchisme insurrectionnel, anarcho-punks, anarcho-primitivisme, anarchisme technologique, etc. La diversité de ces courants traduit un foisonnement de la philosophie anarchiste, qui tend de plus en plus à se disperser en fonction de l'attachement des penseurs à des sensibilités politiques ou philosophiques très diverses; l'unité étant assurée, essentiellement, par un refus commun à toutes ces doctrines, de l'autorité, que celle-ci soit économique, politique, sociale, ou de tout autre ordre.

Action directe

File:Tn No War jpg.jpg
manifestation et action directe, le premier aniversaire de la guerre en Irak, San Francisco

Le rejet des contraintes qui entravent l'individu, dans ses désirs ou ses besoins, aboutit à une remise en cause des institutions qui ont étés créés afin de perpetuer ces contraintes. l'État, le Capital et l'Église font parties de ces institutions que les anarchistes essaient de combattre (voire d'abattre). Ce combat contre l'Autorité prend souvent la forme d'une action directe (un exemple en est le Do It Yourself du mouvement punk), étrangère aux formes traditionnelles de la lutte politique.

-> voir quelques exemples d'actions directes.

Organisation sociale

Le rejet de l'autorité aboutit à un projet d'organisation sociale sans hiérarchie ni subordination, fondée sur la gestion directe de sa propre vie, où chacun(e) serait en mesure de participer à la vie commune, tout en conservant son autonomie individuelle.

-> voir différents moyens organisationnels

Expériences historiques

Les idées anarchistes ont été appliquées, plus ou moins, dans certaines régions durant la Commune de Paris (qui est tout autant revendiquée par les socialiste que les communistes) en 1871, en Ukraine par le mouvement makhnoviste et à Kronstadt pendant la Révolution russe (1917-1921) ou encore lors de la Guerre civile espagnole (1936-1938). L'échec de ces expériences sera dû à la situation politique internationale, à l'absence de soutien international, la répréssion de la bourgeoisie, les contraintes impliquées par une situation de guerre, l'entrave mise par les jacobins et les bolchéviques. Cependant, ces éxpériences sont parvenues à réaliser nombreux des principes anarchistes.

En d'autres lieux et des périodes plus récentes, certains peuples se sont inspirés en partie de ces pratiques libertaires :

  • l'EZLN au Chiapas né à la fin du XXème siècle qui expérimentent plus la démocratie directe que l'anarchisme.
  • la commune d'Atenco au Mexique (2002-2003) qui vécurent sans autorité communale, voire la combattirent (autant que celle de l'État) pendant plus de deux ans et autogérérent la commune.
  • les communes libres de Kabylie (2001-).
  • la crise argentine depuis fin décembre 2001, où une grande partie de la population manifeste quasi quotidiennement avec pour slogan « Que se vayan todos ! » (« Qu'ils s'en aillent tous ! »), s'organise en assemblées de quartier, et pratique l'autogestion (usines et supermarchés occupés et autogérés).[1],[2] et [3]
  • La commune libre Christiania à Copenhague au Danemark, expérience d'un squat autonome/autogéré.
  • la révolte de mai 68

-> voir l'anarchisme dans l'histoire

Critiques

Une caractéristique principale des théories politiques est le degré de confiance, ou d'importance, donné au pouvoir politique. L'anarchisme, par son radicalisme, s'oppose à la plupart de ces autres théories politiques, qui elles donnent à ce pouvoir un rôle variable mais toujours central.

Voir aussi

sur l'Anarchisme

Tendances anarchistes - Anarcho-communisme - Anarcho-individualisme - Anarcho-syndicalisme - Socialisme libertaire - Anarcho-feminisme - Anarchisme vert - Anarcho-primitivisme - Municipalisme libertaire - Organisations anarchistes - Symbolisme anarchiste - anarchisme chrétien - anarcho-capitalisme - anarchisme de droite

L'histoire de l'anarchisme

Histoire de l'anarchisme - Précurseurs de l'anarchisme - Association Internationale des Travailleurs - Commune de Paris (1871) - Premier mai - bourses du travail - Colonies libertaires - Kronstadt - Ukraine libertaire - occupations d'usines et conseils en italie (1919) - histoire du mouvement anarchiste en argentine (FORA) - Révolution espagnole (1936-39) - Mai 68 - Histoire du mouvement libertaire en France...

Auteurs et personnalités associés

Moyens de luttes pour la liberté

Moyens organisationnels

Combats

Exemples d'actions directes

Organisations anarchistes Francophones

Écrivains et artistes ayant manifesté quelque sympathie pour l'anarchisme

Films

Musiques

Ce que les anarchistes rejétent

Anarcho-capitalisme - Autorité - Capitalisme - Hiérarchie - Homophobie - Propriété - Racisme - Sexisme - Etat - Socialisme d'État

Autres thèmes associés

Liens externes

catégorie:idéologieCatégorie:Philosophie politiqueCatégorie:AnarchismeCatégorie:AnarchisteCatégorie:Mouvement ouvrier


  1. REDIRECT Modèle:Wikipedia