Difference between revisions of "Anarchisme"

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Depuis l'aube de l'humanité, de nombreuses manifestations des idées libertaire prendront forme à travers différentes sociétés et individus, par ce qui est souvent énoncé comme des [[Précurseurs de l'anarchisme]]. Cependant la naissance de l'anarchisme (en tant que philosophie) est généralement énoncé comme commençant à la publication, en [[1840]], du livre "''qu'est ce que la propriété ?''" de [[Proudhon]]<ref>Malgré quelques uns de ces écrits tardifs (Proudhon énoncera, en mars 1863, dans une correspondance envoyé à Clerc, le fait qu'il ne relisait pas ses anciennes oeuvres et qu'il se pouvait qu'il y ait des "conciliations difficiles" entre ses différentes oeuvres) qui seront rejetés des anarchistes, la plupart des tendances énonceront Proudhon comme le principal initiateur de la doctrine anarchiste</ref>. Dans cette oeuvre, il se déclarera ''anarchiste'' <ref>''« - Qu'êtes vous donc ? - Je suis anarchiste. [...] quoique très ami de l'ordre, je suis dans toute la force du terme, anarchiste. »'' Proudhon, dans "''qu'est ce que la propriété ?''" (1840)</ref>. Dans les œuvres suivantes, il développera des thématiques ([[fédéralisme]], [[autogestion]], [[mutualisme]] etc.) qui influenceront le développement de l'ensemble du mouvement anarchiste.
 
Depuis l'aube de l'humanité, de nombreuses manifestations des idées libertaire prendront forme à travers différentes sociétés et individus, par ce qui est souvent énoncé comme des [[Précurseurs de l'anarchisme]]. Cependant la naissance de l'anarchisme (en tant que philosophie) est généralement énoncé comme commençant à la publication, en [[1840]], du livre "''qu'est ce que la propriété ?''" de [[Proudhon]]<ref>Malgré quelques uns de ces écrits tardifs (Proudhon énoncera, en mars 1863, dans une correspondance envoyé à Clerc, le fait qu'il ne relisait pas ses anciennes oeuvres et qu'il se pouvait qu'il y ait des "conciliations difficiles" entre ses différentes oeuvres) qui seront rejetés des anarchistes, la plupart des tendances énonceront Proudhon comme le principal initiateur de la doctrine anarchiste</ref>. Dans cette oeuvre, il se déclarera ''anarchiste'' <ref>''« - Qu'êtes vous donc ? - Je suis anarchiste. [...] quoique très ami de l'ordre, je suis dans toute la force du terme, anarchiste. »'' Proudhon, dans "''qu'est ce que la propriété ?''" (1840)</ref>. Dans les œuvres suivantes, il développera des thématiques ([[fédéralisme]], [[autogestion]], [[mutualisme]] etc.) qui influenceront le développement de l'ensemble du mouvement anarchiste.
  
À la source de la philosophie [[anarchiste]], on retrouve une recherche et une volonté de liberté, de bien-être<ref>"''Nous désirons la liberté et le bien-être de tous les hommes, de tous les hommes sans exception. Nous voulons que chaque être humain puisse se développer et vivre le plus heureusement possible. Et nous croyons que cette liberté et ce bien-être ne pourront être donnés ni par un homme ni par un parti, mais tous devront en découvrir en eux-mêmes les conditions, et les conquérir. Nous considérons que seule la plus compléte application du principe de la solidarité peut détruire la lutte, l'oppression et l'exploitation, et la solidarité ne peut naître que du libre accord, de l'harmonisation spontané et voulue des interessés''" [[Malatesta]] (1892), dans "un peu de théorie", tiré du "1018" de l"union générale d'éditions" : textes traduits, réunis et présentés par Israël RENOF</ref>, d'harmonie et d'[[émancipation]] individuelle et sociale <ref>"''L'homme ne réalise sa libre individualité qu'en se complétant de tous les individus qui l'entourent''" Bakounine</ref>, vis à vis de toutes [[autorité]]s<ref>"''Dans la société actuelle, l'autorité revêt trois formes principales engendrant trois groupes de contraintes : 1. La forme politique : l'État ; 2. la forme économique : le capital ; 3. la forme morale : la religion.''" Sébastien Faure.</ref> (politique<ref>"''Le gouvernement de l'homme par l'homme, c'est la servitude''" [...] "''Quiconque met la main sur moi pour me gouverner est un usurpateur et un tyran. Je le déclare mon ennemi.''" - "''Etre gouverné c'est être gardé à vue, inspecté, espionné,dirigé, légiféré, reglementé, parqué, endoctriné, prêché, contrôlé, estimé, apprécié, censuré, commandé, par des êtres qui n'ont ni titre ni la science, ni la vertu... Etre gouverné, c'est être, à chaque opération, à chaque transaction, à chaque mouvement, noté, enregistré, recensé, tarifé, timbré, toisé, coté, cotisé, patenté, licencié, autorisé, apostillé, admonestré, empêché, réformé, redressé, corrigé. C'est, sous pretexte d'utilité publique, et au nom de l'intérêt général, être mis à contribution, exercé, ranconné, exploité, monopolisé, concusionné, pressuré, mystifié, volé ; puis, à la moindre résistance, au premier mot de plainte, réprimé, amendé, vilipendié, vexé, traqué, houspillé, assomé, désarmé, garotté, emprisonné, fusillé, mitraillé, jugé, condamné, déporté, sacrifié, vendu, trahi, et pour comble, joué, berné, outragé, déshonoré. Voilà le gouvernement, voilà sa justice, voilà sa morale ! Et qu'il y a parmi nous des démocrates qui prétendent que le gouvernement a du bon ; des socialistes qui soutiennent, au nom de la liberté, de l'égalité et de la fraternité, cette ignominie ; des prolétaires qui posent leur candidature à la présidence la République !''" [[Proudhon]].<br>"''La centralisation se fortifiant toujours (...), les choses sont arrivées (...) au point que la société et le gouvernement ne peuvent plus vivre ensemble''" - "''Il n'y a rien, absolument rien dans l'État du haut de la hiérarchie jusqu'en bas, qui ne soit abus à réformer, parasitisme à supprimer, instrument de tyrannie à détruire. Et vous, vous parlez de conserver l'État, d'augmenter les attributions de l'État, de rendre de plus en plus fort l'État! Allez, vous n'étes point un révolutionnaire''" [[Bakounine]].</ref>, économique<ref>"''Une fois le gouvernement disparu, avec toutes les institutions qu'il protége, une fois la liberté conquise pour tous, ainsi que le droit aux instruments de travail, sans lequel la liberté est un mensonge, nous n'entendons détruire toutes choses qu'au fur et à mesure que nous pouvons en substituer d'autres''" Malatesta, dans "le réveil" (1910)<br>"''L'État est fondé sur l'esclavage du travail. Si le travail devient libre, l'État s'écroule''" Stirner.</ref>, social<ref>"''Selon nous, tout ce qui tend à détruire l'oppression économique et politique, tout ce qui sert à élever le niveau moral et intellectuel des hommes, à leur donner conscience de leurs droits et de leur forces et à les persuader d'en faire usage eux-mêmes, tout ce qui provoque la haine contre l'oppression et suscite l'amour entre les hommes, nous approche de notre but et est, donc, un bien, sujet à un calcul quantitatif afin d'obtenir , avec une force donnée, le maximum d'effet positif''" [[Malatesta]] (1892), dans "un peu de théorie", tiré du "1018" de l"union générale d'éditions" : textes traduits, réunis et présentés par Israël RENOF</ref>). Cette philosophie "''nous enseigne que nous pouvons vivre dans une société libéré de toute contrainte''"<ref>[[Alexandre Berkman]], dans "Qu'est ce que l'anarchisme ?"</ref>. Les rapports sociaux [[autoritaire]] ([[Autorité|commandement / obéissance]]), qui sont, de fait, aliénants, oppressifs, nuisibles, générateurs de désordre, et qui entravent inutilement les [[liberté]]s et initiatives individuelles et collectives<ref>"''Rien n'est faisable par l'initiative, par la spontanéité, par l'action indépendante des individus et des collectivités tant qu'elles seront en présence de cette force colossale dont l'État est investi par la centralisation.''" Proudhon.</ref>, seraient également amenés à disparaître de maniére radicale.  
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À la source de la philosophie [[anarchiste]], on retrouve une recherche et une volonté de liberté, de bien-être<ref>"''Nous désirons la liberté et le bien-être de tous les hommes, de tous les hommes sans exception. Nous voulons que chaque être humain puisse se développer et vivre le plus heureusement possible. Et nous croyons que cette liberté et ce bien-être ne pourront être donnés ni par un homme ni par un parti, mais tous devront en découvrir en eux-mêmes les conditions, et les conquérir. Nous considérons que seule la plus compléte application du principe de la solidarité peut détruire la lutte, l'oppression et l'exploitation, et la solidarité ne peut naître que du libre accord, de l'harmonisation spontané et voulue des interessés''" [[Malatesta]] (1892), dans "un peu de théorie", tiré du "1018" de l"union générale d'éditions" : textes traduits, réunis et présentés par Israël RENOF</ref>, d'harmonie et d'[[émancipation]] individuelle et sociale <ref>"''L'homme ne réalise sa libre individualité qu'en se complétant de tous les individus qui l'entourent''" Bakounine</ref>, vis à vis de toutes [[autorité]]s<ref>"''Dans la société actuelle, l'autorité revêt trois formes principales engendrant trois groupes de contraintes : 1. La forme politique : l'État ; 2. la forme économique : le capital ; 3. la forme morale : la religion.''" Sébastien Faure.</ref> (politique<ref>"''Le gouvernement de l'homme par l'homme, c'est la servitude''" [...] "''Quiconque met la main sur moi pour me gouverner est un usurpateur et un tyran. Je le déclare mon ennemi.''" - "''Etre gouverné c'est être gardé à vue, inspecté, espionné,dirigé, légiféré, reglementé, parqué, endoctriné, prêché, contrôlé, estimé, apprécié, censuré, commandé, par des êtres qui n'ont ni titre ni la science, ni la vertu... Etre gouverné, c'est être, à chaque opération, à chaque transaction, à chaque mouvement, noté, enregistré, recensé, tarifé, timbré, toisé, coté, cotisé, patenté, licencié, autorisé, apostillé, admonestré, empêché, réformé, redressé, corrigé. C'est, sous pretexte d'utilité publique, et au nom de l'intérêt général, être mis à contribution, exercé, ranconné, exploité, monopolisé, concusionné, pressuré, mystifié, volé ; puis, à la moindre résistance, au premier mot de plainte, réprimé, amendé, vilipendié, vexé, traqué, houspillé, assomé, désarmé, garotté, emprisonné, fusillé, mitraillé, jugé, condamné, déporté, sacrifié, vendu, trahi, et pour comble, joué, berné, outragé, déshonoré. Voilà le gouvernement, voilà sa justice, voilà sa morale ! Et qu'il y a parmi nous des démocrates qui prétendent que le gouvernement a du bon ; des socialistes qui soutiennent, au nom de la liberté, de l'égalité et de la fraternité, cette ignominie ; des prolétaires qui posent leur candidature à la présidence la République !''" [[Proudhon]].<br><hr>"''La centralisation se fortifiant toujours (...), les choses sont arrivées (...) au point que la société et le gouvernement ne peuvent plus vivre ensemble''" - "''Il n'y a rien, absolument rien dans l'État du haut de la hiérarchie jusqu'en bas, qui ne soit abus à réformer, parasitisme à supprimer, instrument de tyrannie à détruire. Et vous, vous parlez de conserver l'État, d'augmenter les attributions de l'État, de rendre de plus en plus fort l'État! Allez, vous n'étes point un révolutionnaire''" [[Bakounine]].</ref>, économique<ref>"''Une fois le gouvernement disparu, avec toutes les institutions qu'il protége, une fois la liberté conquise pour tous, ainsi que le droit aux instruments de travail, sans lequel la liberté est un mensonge, nous n'entendons détruire toutes choses qu'au fur et à mesure que nous pouvons en substituer d'autres''" Malatesta, dans "le réveil" (1910)<br><hr>"''L'État est fondé sur l'esclavage du travail. Si le travail devient libre, l'État s'écroule''" Stirner.</ref>, social<ref>"''Selon nous, tout ce qui tend à détruire l'oppression économique et politique, tout ce qui sert à élever le niveau moral et intellectuel des hommes, à leur donner conscience de leurs droits et de leur forces et à les persuader d'en faire usage eux-mêmes, tout ce qui provoque la haine contre l'oppression et suscite l'amour entre les hommes, nous approche de notre but et est, donc, un bien, sujet à un calcul quantitatif afin d'obtenir , avec une force donnée, le maximum d'effet positif''" [[Malatesta]] (1892), dans "un peu de théorie", tiré du "1018" de l"union générale d'éditions" : textes traduits, réunis et présentés par Israël RENOF</ref>). Cette philosophie "''nous enseigne que nous pouvons vivre dans une société libéré de toute contrainte''"<ref>[[Alexandre Berkman]], dans "Qu'est ce que l'anarchisme ?"</ref>. Les rapports sociaux [[autoritaire]] ([[Autorité|commandement / obéissance]]), qui sont, de fait, aliénants, oppressifs, nuisibles, générateurs de désordre, et qui entravent inutilement les [[liberté]]s et initiatives individuelles et collectives<ref>"''Rien n'est faisable par l'initiative, par la spontanéité, par l'action indépendante des individus et des collectivités tant qu'elles seront en présence de cette force colossale dont l'État est investi par la centralisation.''" Proudhon.</ref>, seraient également amenés à disparaître de maniére radicale.  
  
 
Le passage à l'[[anarchie]] implique une [[révolution sociale|lutte sociale]]<ref>"''La révolution sociale est une route à parcourir [...] Elle ne pourra s'arrêter que lorsqu'elle aura accompli sa course et aura atteint le but à conquérir : l'Individu libre dans l'humanité libre''" [[Kropotkine]], dans "le révolté" (1888)</ref> menant à une rupture radicale avec l'ordre autoritaire. Dans cette perspective d'émancipation vers une société [[libertaire]], les sociétés et institutions [[autoritaire]]<ref>"''États, Constitutions, Églises, etc., se sont toujours évanouis dès que l'individu a levé la tête, car l'individu est l'ennemi irréconciliable de tout ce qui tend à submerger sa volonté sous une volonté générale, de tout lien, c'est-à-dire de toute chaîne''" Stirner</ref>, caractérisé par l'[[injustice sociale]], sont à abolir.  
 
Le passage à l'[[anarchie]] implique une [[révolution sociale|lutte sociale]]<ref>"''La révolution sociale est une route à parcourir [...] Elle ne pourra s'arrêter que lorsqu'elle aura accompli sa course et aura atteint le but à conquérir : l'Individu libre dans l'humanité libre''" [[Kropotkine]], dans "le révolté" (1888)</ref> menant à une rupture radicale avec l'ordre autoritaire. Dans cette perspective d'émancipation vers une société [[libertaire]], les sociétés et institutions [[autoritaire]]<ref>"''États, Constitutions, Églises, etc., se sont toujours évanouis dès que l'individu a levé la tête, car l'individu est l'ennemi irréconciliable de tout ce qui tend à submerger sa volonté sous une volonté générale, de tout lien, c'est-à-dire de toute chaîne''" Stirner</ref>, caractérisé par l'[[injustice sociale]], sont à abolir.  
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Pour l'union des individus, les libertaires défendent le mode d'organisation associatif<ref>"''Nous avons reconnu que le contrat social par excellence était un contrat de fédération, un contrat synallagmatique et commutatif... dont la condition essentielle est que les contractants se réservent toujours une part de souveraineté et d'action plus grande que celle qu'ils abandonnent.''" Proudhon, dans "du principe fédératif"</ref>. Pour la réunion de groupes associatifs plus étendus, ce mode d'organisation sera repris et dévellopé, sous la forme du fédéralisme<ref>Le fédéralisme libertaire sera initialement théorisé par [[Pierre-Joseph Proudhon|Proudhon]], notamment dans "Du principe fédératif" : "''Dans un système fédéraliste (...) la liberté aspire à se rendre prépondérante, l'autorité à devenir servante de la liberté; et le principe contractuel à se substituer partout, dans les affaires publiques, au principe autoritaire...''". "''Ce qui fait la centralisation d'une société d'hommes libres (...), c'est le contrat. L'unité sociale (...) est le produit de la libre adhésion des citoyens (...). dans toutes ses fonctions et facultés, il faut que la centralisation s'effectue de bas en haut, de la circonférence au centre, et que toutes les fonctions soient indépendantes et se gouvernent chacune par elle-même. Vous avez une centralisation d'autant plus forte que vous en multipliez davantage les foyers.''". "''La fédération résout toutes les difficultés de l'accord de la liberté et de l'autorité. La révolution française a fondé les prémisses d'un ordre nouveau, dont son héritiére, la classe ouvriére, posséde le secret. Cet ordre nouveau, le voici : réunir tous les peuples en une « confédération des confédérations »''". Il sera souvent énoncé comme un fédéralisme intégral (économique, politique, social, etc).</ref> et de l'[[internationalisme]]<ref>"''la grande et fraternelle union internationale humaine''" - "''Tout individu, toute association, toute commune, toute province, toute région, toute nation ont le droit absolu de disposer d'eux-mêmes, de s'associer de ne point s'associer, de s'allier avec qui ils voudront et de rompre leurs alliances, sans égard aucun pour les soit-disants droits historiques, ni pour les convenances de leurs voisins''" - "''le droit de la libre réunion et de la sécession également libre''", Bakounine.</ref>.  
 
Pour l'union des individus, les libertaires défendent le mode d'organisation associatif<ref>"''Nous avons reconnu que le contrat social par excellence était un contrat de fédération, un contrat synallagmatique et commutatif... dont la condition essentielle est que les contractants se réservent toujours une part de souveraineté et d'action plus grande que celle qu'ils abandonnent.''" Proudhon, dans "du principe fédératif"</ref>. Pour la réunion de groupes associatifs plus étendus, ce mode d'organisation sera repris et dévellopé, sous la forme du fédéralisme<ref>Le fédéralisme libertaire sera initialement théorisé par [[Pierre-Joseph Proudhon|Proudhon]], notamment dans "Du principe fédératif" : "''Dans un système fédéraliste (...) la liberté aspire à se rendre prépondérante, l'autorité à devenir servante de la liberté; et le principe contractuel à se substituer partout, dans les affaires publiques, au principe autoritaire...''". "''Ce qui fait la centralisation d'une société d'hommes libres (...), c'est le contrat. L'unité sociale (...) est le produit de la libre adhésion des citoyens (...). dans toutes ses fonctions et facultés, il faut que la centralisation s'effectue de bas en haut, de la circonférence au centre, et que toutes les fonctions soient indépendantes et se gouvernent chacune par elle-même. Vous avez une centralisation d'autant plus forte que vous en multipliez davantage les foyers.''". "''La fédération résout toutes les difficultés de l'accord de la liberté et de l'autorité. La révolution française a fondé les prémisses d'un ordre nouveau, dont son héritiére, la classe ouvriére, posséde le secret. Cet ordre nouveau, le voici : réunir tous les peuples en une « confédération des confédérations »''". Il sera souvent énoncé comme un fédéralisme intégral (économique, politique, social, etc).</ref> et de l'[[internationalisme]]<ref>"''la grande et fraternelle union internationale humaine''" - "''Tout individu, toute association, toute commune, toute province, toute région, toute nation ont le droit absolu de disposer d'eux-mêmes, de s'associer de ne point s'associer, de s'allier avec qui ils voudront et de rompre leurs alliances, sans égard aucun pour les soit-disants droits historiques, ni pour les convenances de leurs voisins''" - "''le droit de la libre réunion et de la sécession également libre''", Bakounine.</ref>.  
  
Le fédéralisme que prônent les anarchistes, est une forme d'organisation politique qui se réalise à partir de plusieurs organismes associatifs ([[syndicat]]s, communes<ref>"''La vie et l'action spontanée, suspendues pendant des siécles par l'action, par l'absorption toute-puissante de l'État seront rendues aux communes par l'abdication de l'État''" Bakounine.<br>"''L'organe de cette vie locale sera la fédération des corps de métier et c'est cette fédération locale qui constituera la future commune''" District de courtelary de la fédération jurassienne (1880)</ref>, [[AIT|groupements internationaux]], etc.), qui conservent leurs libertés propres, et qui s'associent en mandatant l'organisme fédérateur, sur des buts précis et avec des moyens définis.
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Le fédéralisme que prônent les anarchistes, est une forme d'organisation politique qui se réalise à partir de plusieurs organismes associatifs ([[syndicat]]s, communes<ref>"''La vie et l'action spontanée, suspendues pendant des siécles par l'action, par l'absorption toute-puissante de l'État seront rendues aux communes par l'abdication de l'État''" Bakounine.<br><hr>"''L'organe de cette vie locale sera la fédération des corps de métier et c'est cette fédération locale qui constituera la future commune''" District de courtelary de la fédération jurassienne (1880)</ref>, [[AIT|groupements internationaux]], etc.), qui conservent leurs libertés propres, et qui s'associent en mandatant l'organisme fédérateur, sur des buts précis et avec des moyens définis.
  
 
Cependant, le fédéralisme libertaire laisse aux organismes, associés et fédérés, la possibilité, à tout instant, de la révocation ou de l'amendement d'un mandat fédéral. Le principe de base étant la recherche de [[consensus]] ou de l'[[unanimité]]. Trouver un consensus satisfaisant est un processus qui demande en général beaucoup de temps de discussion, mais dés que le [[mandatement impératif|mandat impératif]] est finalement défini et qu'il convient aux intéressés, celui-ci est ainsi plus aisément applicable.
 
Cependant, le fédéralisme libertaire laisse aux organismes, associés et fédérés, la possibilité, à tout instant, de la révocation ou de l'amendement d'un mandat fédéral. Le principe de base étant la recherche de [[consensus]] ou de l'[[unanimité]]. Trouver un consensus satisfaisant est un processus qui demande en général beaucoup de temps de discussion, mais dés que le [[mandatement impératif|mandat impératif]] est finalement défini et qu'il convient aux intéressés, celui-ci est ainsi plus aisément applicable.
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  <center><code>'''- Pour plus de détails, voir l'article : [[Économies libertaires]], [[Autogestion]], [[liberté économique]] / [[autorité économique]] -'''</code></center>
 
  <center><code>'''- Pour plus de détails, voir l'article : [[Économies libertaires]], [[Autogestion]], [[liberté économique]] / [[autorité économique]] -'''</code></center>
  
L'abolition de la [[propriété]] privée<ref>"''Science et industrie, savoir et application, découverte et réalisation pratique menant à de nouvelles découvertes, travail cérébral et travail manuel, - pensée et oeuvre des bras - tout se tient. Chaque découverte, chaque progrès, chaque augmentation de la richesse de l'humanité a son origine dans l'ensemble du travail manuel et cérébral du passé et du présent. Alors, de quel droit quiconque pourrait-il s'approprier la moindre parcelle de cet immense tout, et dire : ceci est à moi, non à vous ?''" [[Pierre Kropotkine]], La conquête du pain (Chapitre I : Nos Richesses).</ref> et la possession des moyens de production, uniquement par ceux (individu ou collectif)<ref>"''Tout travail humain résultant nécessairement d'une force collective, toute propriété devient, par la même raison, collective et indivise : en termes plus précis, le travail détruit la propriété''" : [[Proudhon]] dans son oeuvre "Qu'est ce que la propriété ?" (1840), question à laquelle il répondra "''La propriété, c'est le vol !''".<br>"''La propriété, comme les libéraux bourgeois la comprennent, mérite les attaques des communistes et de Proudhon''" [[Stirner]].</ref><ref>"'' La possession individuelle est la condition de la vie sociale ; cinq mille ans de propriété le démontrent : la propriété est le suicide de la société. La possession est dans le droit ; La propriété est contre le droit''" : [[Proudhon]]. Proudhon variera parfois dans ses déclarations sur la propriété (la soutenant parfois contre la puissance de l'État : lire "théorie de la propriété" CH VI), mais il restera constant à faire la différence entre la possession individuelle et la propriété privée.<br>"''Les capitaux, les établissements d'industrie, les matiéres premiéres et les instruments de travail (...) deviendront la propriété collective des associations ouvriéres productives, tant industrielles qu'agricoles, librement organisées et fédérées entre elles.''" Bakounine.</ref> qui les travaillent sont des points essentiels de la [[liberté économique]] que préconisent les anarchistes. Proudhon considére la nécessité de la "''suppression de tous les revenus du capital''", et préconise qu'au sein de la commune "''l'atelier remplace[ra] le gouvernement''"<ref>"''Nous, producteurs associés ou en voie d'association, nous n'avons pas besoin de l'État (...). L'exploitation par l'État, c'est toujours de la monarchie, toujours du salariat (...). Nous ne voulons pas plus du gouvernement de l'homme par l'homme que de l'exploitation de l'homme par l'homme. Le socialisme est le contraire du gouvernementalisme (...). Nous voulons que ces associations soient (...) le premier noyau de cette vaste fédération de compagnies et de sociétés,  réunies dans le commun lien de la république démocratique et sociale.''" [[Proudhon]].<br>"''La base de cette organisation est toute trouvée : ce sont les ateliers et la fédération des ateliers; la création des caisses de résistance, instruments de lutte contre la bourgeoisie, et leur fédération non seulement nationale, mais internationale; la création de chambre de travail, comme en belgique''" [[Bakounine]], dans "de la guerre à la commune"</ref>. En cela, seul le travail (en opposition au capital) se doit d'être la base pour la production et pour la répartition selon les besoins. Les anarchistes s'opposent par cela aux économies [[autoritaire]]s (et notamment au [[capitalisme]] qui est l'économie actuelle), dans lequel un propriétaire (maitre / seigneur / patron) [[exploitation|exploite]] des travailleurs ([[esclavage salarié|esclave / serf / salarié]]) pour se faire une plus-value de capital au détriment de ceux qui ont produits<ref>"''Or ce ferment reproducteur, ce germe eternel de vie, cette préparation d'un fonds et d'instruments de production, est ce que le capitaliste doit au producteur, et qu'il ne lui rend jamais ; et c'est cette dénégation frauduleuse qui fait l'indigence du travailleur, le luxe de l'oisif et l'inégalité des conditions. C'est en cela surtout que consiste ce que l'on a si bien nommé exploitation de l'homme par l'homme.''" [[Proudhon]], dans "Qu'est ce que la propriété ?"</ref><ref>"''Le travail, étant seul producteur des richesses sociales, quiconque en jouit sans travailler est un exploiteur du travail d'autrui, un voleur, et le travail étant la base fondamentale de l'humaine dignité, l'unique moyen par lequel l'homme conquiert réellement et crée sa liberté, tous les droits politiques et sociaux ne devront appartenir désormais qu'aux seuls travailleurs.''" [[Bakounine]].</ref> ou qui ont des besoins à satisfaire.
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L'abolition de la [[propriété]] privée<ref>"''Science et industrie, savoir et application, découverte et réalisation pratique menant à de nouvelles découvertes, travail cérébral et travail manuel, - pensée et oeuvre des bras - tout se tient. Chaque découverte, chaque progrès, chaque augmentation de la richesse de l'humanité a son origine dans l'ensemble du travail manuel et cérébral du passé et du présent. Alors, de quel droit quiconque pourrait-il s'approprier la moindre parcelle de cet immense tout, et dire : ceci est à moi, non à vous ?''" [[Pierre Kropotkine]], La conquête du pain (Chapitre I : Nos Richesses).</ref> et la possession des moyens de production, uniquement par ceux (individu ou collectif)<ref>"''Tout travail humain résultant nécessairement d'une force collective, toute propriété devient, par la même raison, collective et indivise : en termes plus précis, le travail détruit la propriété''" : [[Proudhon]] dans son oeuvre "Qu'est ce que la propriété ?" (1840), question à laquelle il répondra "''La propriété, c'est le vol !''".<br><hr>"''La propriété, comme les libéraux bourgeois la comprennent, mérite les attaques des communistes et de Proudhon''" [[Stirner]].</ref><ref>"'' La possession individuelle est la condition de la vie sociale ; cinq mille ans de propriété le démontrent : la propriété est le suicide de la société. La possession est dans le droit ; La propriété est contre le droit''" : [[Proudhon]]. Proudhon variera parfois dans ses déclarations sur la propriété (la soutenant parfois contre la puissance de l'État : lire "théorie de la propriété" CH VI), mais il restera constant à faire la différence entre la possession individuelle et la propriété privée.<br><hr>"''Les capitaux, les établissements d'industrie, les matiéres premiéres et les instruments de travail (...) deviendront la propriété collective des associations ouvriéres productives, tant industrielles qu'agricoles, librement organisées et fédérées entre elles.''" Bakounine.</ref> qui les travaillent sont des points essentiels de la [[liberté économique]] que préconisent les anarchistes. Proudhon considére la nécessité de la "''suppression de tous les revenus du capital''", et préconise qu'au sein de la commune "''l'atelier remplace[ra] le gouvernement''"<ref>"''Nous, producteurs associés ou en voie d'association, nous n'avons pas besoin de l'État (...). L'exploitation par l'État, c'est toujours de la monarchie, toujours du salariat (...). Nous ne voulons pas plus du gouvernement de l'homme par l'homme que de l'exploitation de l'homme par l'homme. Le socialisme est le contraire du gouvernementalisme (...). Nous voulons que ces associations soient (...) le premier noyau de cette vaste fédération de compagnies et de sociétés,  réunies dans le commun lien de la république démocratique et sociale.''" [[Proudhon]].<br><hr>"''La base de cette organisation est toute trouvée : ce sont les ateliers et la fédération des ateliers; la création des caisses de résistance, instruments de lutte contre la bourgeoisie, et leur fédération non seulement nationale, mais internationale; la création de chambre de travail, comme en belgique''" [[Bakounine]], dans "de la guerre à la commune"</ref>. En cela, seul le travail (en opposition au capital) se doit d'être la base pour la production et pour la répartition selon les besoins. Les anarchistes s'opposent par cela aux économies [[autoritaire]]s (et notamment au [[capitalisme]] qui est l'économie actuelle), dans lequel un propriétaire (maitre / seigneur / patron) [[exploitation|exploite]] des travailleurs ([[esclavage salarié|esclave / serf / salarié]]) pour se faire une plus-value de capital au détriment de ceux qui ont produits<ref>"''Or ce ferment reproducteur, ce germe eternel de vie, cette préparation d'un fonds et d'instruments de production, est ce que le capitaliste doit au producteur, et qu'il ne lui rend jamais ; et c'est cette dénégation frauduleuse qui fait l'indigence du travailleur, le luxe de l'oisif et l'inégalité des conditions. C'est en cela surtout que consiste ce que l'on a si bien nommé exploitation de l'homme par l'homme.''" [[Proudhon]], dans "Qu'est ce que la propriété ?"</ref><ref>"''Le travail, étant seul producteur des richesses sociales, quiconque en jouit sans travailler est un exploiteur du travail d'autrui, un voleur, et le travail étant la base fondamentale de l'humaine dignité, l'unique moyen par lequel l'homme conquiert réellement et crée sa liberté, tous les droits politiques et sociaux ne devront appartenir désormais qu'aux seuls travailleurs.''" [[Bakounine]].</ref> ou qui ont des besoins à satisfaire.
  
 
En opposition à l'[[exploitation]], les anarchistes défendent donc l'[[autogestion]], comme l'affirmation de l'aptitude des humains à s'associer (sans relation d'exploitation) pour gerer ensemble les moyens permettant de répondre à leurs besoins. La condition de base est que les membres d'un projet renoncent à penser, vouloir et décider pour les autres, mais qu'ils se centrent au contraire sur ce qu'ils veulent pour eux-mêmes, qu'ils assument pleinement dès le départ le caractère personnel et situé de leurs demandes. Les rapports sociaux d'autorité disparaissent dès le départ, aux niveaux économique, politique et sociales. Un projet autogéré se doit de se doter de structures permettant à chaque participant de faire connaître et valoir ses besoins et désirs.
 
En opposition à l'[[exploitation]], les anarchistes défendent donc l'[[autogestion]], comme l'affirmation de l'aptitude des humains à s'associer (sans relation d'exploitation) pour gerer ensemble les moyens permettant de répondre à leurs besoins. La condition de base est que les membres d'un projet renoncent à penser, vouloir et décider pour les autres, mais qu'ils se centrent au contraire sur ce qu'ils veulent pour eux-mêmes, qu'ils assument pleinement dès le départ le caractère personnel et situé de leurs demandes. Les rapports sociaux d'autorité disparaissent dès le départ, aux niveaux économique, politique et sociales. Un projet autogéré se doit de se doter de structures permettant à chaque participant de faire connaître et valoir ses besoins et désirs.
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=====Résistance économique=====
 
=====Résistance économique=====
  
L'oppression économique, qu'impose le capitalisme, engendre toutes sortes de résistances au sein de la classe ouvriére. Fin XIX et début XX ème siècle, le mouvement anarchiste, aprés sa minoration au sein du mouvement ouvrier, reprendra une dynamique révolutionnaire avec son implication dans le mouvement [[syndicalisme révolutionnaire|syndical]]. L'[[anarcho-syndicalisme]] proposera diverses variantes<ref> Au sein de la FORA (et en parti au sein de la CNT peu avant la révolution espagnole), le [[finalisme révolutionnaire]] (ex : définir la perspective libertaire de l'organisation selon une économie communiste) sera posé comme nécessité révolutionnaire vers une société anarchiste.</ref> quant aux méthodes que prendra l'organisation ouvriére dans la lutte révolutionnaire au sein du systéme économique. le [[syndicalisme révolutionnaire]] (mouvement largement influencé par les écrits de [[Émile Pouget]], [[Fernand Pelloutier]], etc.)<ref>Lire l'article de Gaston Leval : [http://cnt-ait.info/article.php3?id_article=1281 Bakounine, fondateur du syndicalisme révolutionnaire]. À noter que le syndicalisme révolutionnaire n'est pas spécifique à l'anarcho-syndicalisme. Des composantes marxistes, socialistes voire nationalistes ayant eus à utiliser cette forme de syndicalisme.</ref> proposera l'apolitisme<ref>dans l'idée que le syndicalisme se suffit à lui-même comme moyen de lutte et comme outil post-révolutionnaire (remplacant l'État). À ce sujet, lire l'article [http://cnt-ait.info/article.php3?id_article=1442 Anarchisme Globaliste contre "syndicalisme révolutionnaire"] ou [http://kropot.free.fr/AnarchoSynd-Malatesta.htm L’Anarcho-Syndicalisme est-il soluble dans le Syndicalisme Révolutionnaire ? ] qui énoncent la question de l'apolitisme du syndicalisme révolutionnaire vis à vis de l'anarchisme.</ref> et l'[[action directe]]. Le [[sabotage]] et l'[[obstructionnisme]] seront des formes de résistance (popularisé par [[Émile Pouget]]), consistant à stopper ou ralentir le travail de production afin de mettre les exploiteurs à négocier de nouvelles conditions de travail (ex: lutter pour moins d'heures de travail, congés, etc), lorsque ce n'est pas pour réprimer et en conséquence radicaliser les groupes ouvriers. Dans une volonté assez similaire au sabotage, mais avec une perspective révolutionnaire, la [[grève générale]]<ref>[[Stirner]], dans un dialogue entre patron et salarié : "''Eh bien, moi je suis ton valet de charrue, et dorénavant, je ne labourerai plus ton champ qu'au prix d'un écu par jour. - Alors, j'en prendrai un autre - Tu n'en trouveras pas, car nous autres, laboureurs, nous ne travaillons plus dans les mêmes condition, et s'il s'en présente un qui demandera moins, qu'il prenne garde à lui !''".<br> "'' La grève générale m’a toujours paru un excellent moyen pour ouvrir la [[révolution sociale]]. Toutefois, gardons-nous bien de tomber dans l’illusion néfaste qu’avec la grève générale, l’insurrection armée devient une superfétation. [...] Ou bien l’ouvrier, crevant de faim après trois jours de grève, rentrera à l’atelier, la tête basse, et nous compterons une défaite de plus. Ou bien il voudra s’emparer des produits de vive force. Qui trouvera-t-il devant lui pour l’en empêcher ? Des soldats, des gendarmes, sinon des bourgeois eux-mêmes et alors il faudra bien que la question se résolve à coups de fusils et de bombes. Ce sera l’insurrection, et la victoire restera au plus fort. [...] Préparons-nous donc à cette insurrection inévitable, au lieu de nous borner à préconiser la grève générale comme une panacée s’appliquant à tous les maux. [...] Il faudra donc s’emparer par la force des moyens d’approvisionnement, et cela tout de suite, sans attendre que la grève se soit développée en insurrection. [...] Encore une fois, l’organisation ouvrière, la [[grève]], la [[grève générale]], l’[[action directe]], le [[boycottage]], le [[sabotage]] et l’'''insurrection''' armée elle-même, ce ne sont là que des moyens. L’[[anarchie]] est le but. ''" [[Errico Malatesta]]</ref> est, pour les travailleurs, un outil de résistance de masse à la pression productiviste et un moyen de lutte permettant aux ouvriers de prendre confiance en eux-même face au pouvoir patronal (& co), et de préparer le moment d'expropriation pour se passer des capitalistes. Dans la position de consommateur potentiel, Les actions de [[Boycott]] seront utilisés pour sanctionner directement un acteur économique capitaliste dans sa production et/ou sa distribution. Par exemple, faire des actions de boycott, en solidarité, pour protester contre les conditions de travail des salariés d'une entreprise ; des écologistes utilisent le boycott contre des produits de multinationales qui polluent (en n'achetant pas les produits de ces multinationales - OGM, pesticides -).
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L'oppression économique, qu'impose le capitalisme, engendre toutes sortes de résistances au sein de la classe ouvriére. Fin XIX et début XX ème siècle, le mouvement anarchiste, aprés sa minoration au sein du mouvement ouvrier, reprendra une dynamique révolutionnaire avec son implication dans le mouvement [[syndicalisme révolutionnaire|syndical]]. L'[[anarcho-syndicalisme]] proposera diverses variantes<ref> Au sein de la FORA (et en parti au sein de la CNT peu avant la révolution espagnole), le [[finalisme révolutionnaire]] (ex : définir la perspective libertaire de l'organisation selon une économie communiste) sera posé comme nécessité révolutionnaire vers une société anarchiste.</ref> quant aux méthodes que prendra l'organisation ouvriére dans la lutte révolutionnaire au sein du systéme économique. le [[syndicalisme révolutionnaire]] (mouvement largement influencé par les écrits de [[Émile Pouget]], [[Fernand Pelloutier]], etc.)<ref>Lire l'article de Gaston Leval : [http://cnt-ait.info/article.php3?id_article=1281 Bakounine, fondateur du syndicalisme révolutionnaire]. À noter que le syndicalisme révolutionnaire n'est pas spécifique à l'anarcho-syndicalisme. Des composantes marxistes, socialistes voire nationalistes ayant eus à utiliser cette forme de syndicalisme.</ref> proposera l'apolitisme<ref>dans l'idée que le syndicalisme se suffit à lui-même comme moyen de lutte et comme outil post-révolutionnaire (remplacant l'État). À ce sujet, lire l'article [http://cnt-ait.info/article.php3?id_article=1442 Anarchisme Globaliste contre "syndicalisme révolutionnaire"] ou [http://kropot.free.fr/AnarchoSynd-Malatesta.htm L’Anarcho-Syndicalisme est-il soluble dans le Syndicalisme Révolutionnaire ? ] qui énoncent la question de l'apolitisme du syndicalisme révolutionnaire vis à vis de l'anarchisme.</ref> et l'[[action directe]]. Le [[sabotage]] et l'[[obstructionnisme]] seront des formes de résistance (popularisé par [[Émile Pouget]]), consistant à stopper ou ralentir le travail de production afin de mettre les exploiteurs à négocier de nouvelles conditions de travail (ex: lutter pour moins d'heures de travail, congés, etc), lorsque ce n'est pas pour réprimer et en conséquence radicaliser les groupes ouvriers. Dans une volonté assez similaire au sabotage, mais avec une perspective révolutionnaire, la [[grève générale]]<ref>[[Stirner]], dans un dialogue entre patron et salarié : "''Eh bien, moi je suis ton valet de charrue, et dorénavant, je ne labourerai plus ton champ qu'au prix d'un écu par jour. - Alors, j'en prendrai un autre - Tu n'en trouveras pas, car nous autres, laboureurs, nous ne travaillons plus dans les mêmes condition, et s'il s'en présente un qui demandera moins, qu'il prenne garde à lui !''".<br><hr> "'' La grève générale m’a toujours paru un excellent moyen pour ouvrir la [[révolution sociale]]. Toutefois, gardons-nous bien de tomber dans l’illusion néfaste qu’avec la grève générale, l’insurrection armée devient une superfétation. [...] Ou bien l’ouvrier, crevant de faim après trois jours de grève, rentrera à l’atelier, la tête basse, et nous compterons une défaite de plus. Ou bien il voudra s’emparer des produits de vive force. Qui trouvera-t-il devant lui pour l’en empêcher ? Des soldats, des gendarmes, sinon des bourgeois eux-mêmes et alors il faudra bien que la question se résolve à coups de fusils et de bombes. Ce sera l’insurrection, et la victoire restera au plus fort. [...] Préparons-nous donc à cette insurrection inévitable, au lieu de nous borner à préconiser la grève générale comme une panacée s’appliquant à tous les maux. [...] Il faudra donc s’emparer par la force des moyens d’approvisionnement, et cela tout de suite, sans attendre que la grève se soit développée en insurrection. [...] Encore une fois, l’organisation ouvrière, la [[grève]], la [[grève générale]], l’[[action directe]], le [[boycottage]], le [[sabotage]] et l’'''insurrection''' armée elle-même, ce ne sont là que des moyens. L’[[anarchie]] est le but. ''" [[Errico Malatesta]]</ref> est, pour les travailleurs, un outil de résistance de masse à la pression productiviste et un moyen de lutte permettant aux ouvriers de prendre confiance en eux-même face au pouvoir patronal (& co), et de préparer le moment d'expropriation pour se passer des capitalistes. Dans la position de consommateur potentiel, Les actions de [[Boycott]] seront utilisés pour sanctionner directement un acteur économique capitaliste dans sa production et/ou sa distribution. Par exemple, faire des actions de boycott, en solidarité, pour protester contre les conditions de travail des salariés d'une entreprise ; des écologistes utilisent le boycott contre des produits de multinationales qui polluent (en n'achetant pas les produits de ces multinationales - OGM, pesticides -).
  
 
En tant que citoyen, face à l'État qui impose ses impots, la [[désobéissance civile]] sera énoncé et pratiqué par [[thoreau]]. Il refusera de payer des taxes à l'État, d'une part, parce que celles-ci étaient prévues pour payer la guerre des États-unis contre le méxique, et d'autre part, pour proteter contre l'esclavage qui est alors en vigueur aux États-unis ; ce terme sera utilisé et affirmé plus tard par divers mouvements pour résister à des actions légales de l'État, mais jugées illégitimes par les acteurs de la résistance ([[anti-OGM]], [[anti-nucléaire]], ...).  
 
En tant que citoyen, face à l'État qui impose ses impots, la [[désobéissance civile]] sera énoncé et pratiqué par [[thoreau]]. Il refusera de payer des taxes à l'État, d'une part, parce que celles-ci étaient prévues pour payer la guerre des États-unis contre le méxique, et d'autre part, pour proteter contre l'esclavage qui est alors en vigueur aux États-unis ; ce terme sera utilisé et affirmé plus tard par divers mouvements pour résister à des actions légales de l'État, mais jugées illégitimes par les acteurs de la résistance ([[anti-OGM]], [[anti-nucléaire]], ...).  
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<center><code>'''- Pour plus de détails, voir l'article : [[révolution sociale]] -'''</code></center>
 
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Des anarchistes considèrent qu'il faut, au delà de toutes ces résistances actives (à fédérer), préparer<ref>"''la préparer au sens de faire avancer le processus évolutionnaire, d'éclairer le peuple sur les maux de la société actuelle et de le convaincre qu'une vie sociale fondé sur la liberté est désirable et possible, juste et pratique ; de la préparer en faisant clairement prendre conscience aux masses de ce dont elles ont besoin et de comment l'obtenir''" [[Alexandre Berkman]], dans "Qu'est ce que l'anarchisme ?".</ref> moralement, politiquement et économiquement la [[révolution sociale]]<ref>Point d'autorité, point de gouvernement, même populaire : la Révolution est là''" - "''Toutes les révolutions se sont accomplies par la spontanéité du peuple [...] Une révolution sociale (...) n'arrive pas au commandement d'un maître ayant sa théorie toute faite, ou sous la dictée d'un révélateur''" [[Proudhon]], dans "idées générales de la révolution"<br>"''La révolution sociale anarchiste (...) surgit d'elle même, au sein du peuple, en détruisant tout ce qui s'oppose au débordement généreux de la vie populaire, afin de créer ensuite, à partir des profondeurs mêmes de l'âme populaire, les nouvelles formes de la vie sociale libre.''" [[Bakounine]].</ref> à venir, ceci afin de s'acheminer vers l'[[anarchie]], et que les individus/sociétés soient prêts à prendre leur [[liberté]] en s'organisant sans maîtres et selon leurs besoins et désirs.
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Des anarchistes considèrent qu'il faut, au delà de toutes ces résistances actives (à fédérer), préparer<ref>"''la préparer au sens de faire avancer le processus évolutionnaire, d'éclairer le peuple sur les maux de la société actuelle et de le convaincre qu'une vie sociale fondé sur la liberté est désirable et possible, juste et pratique ; de la préparer en faisant clairement prendre conscience aux masses de ce dont elles ont besoin et de comment l'obtenir''" [[Alexandre Berkman]], dans "Qu'est ce que l'anarchisme ?".</ref> moralement, politiquement et économiquement la [[révolution sociale]]<ref>Point d'autorité, point de gouvernement, même populaire : la Révolution est là''" - "''Toutes les révolutions se sont accomplies par la spontanéité du peuple [...] Une révolution sociale (...) n'arrive pas au commandement d'un maître ayant sa théorie toute faite, ou sous la dictée d'un révélateur''" [[Proudhon]], dans "idées générales de la révolution"<br><hr>"''La révolution sociale anarchiste (...) surgit d'elle même, au sein du peuple, en détruisant tout ce qui s'oppose au débordement généreux de la vie populaire, afin de créer ensuite, à partir des profondeurs mêmes de l'âme populaire, les nouvelles formes de la vie sociale libre.''" [[Bakounine]].</ref> à venir, ceci afin de s'acheminer vers l'[[anarchie]], et que les individus/sociétés soient prêts à prendre leur [[liberté]] en s'organisant sans maîtres et selon leurs besoins et désirs.
  
 
Au delà des volontées politiques ([[fédéralisme]], [[mandatement impératif]], ...), économiques ([[autogestion]], [[mutualisme libertaire|mutualisme]], [[collectivisme libertaire|collectivisme]], [[communisme libertaire|communisme]], ...) et sociales ([[souveraineté individuelle]], [[autonomie]]...) que désirent les anarchistes au quotidien, ils proposent donc de nombreux moyens révolutionnaire tendant à mener à l'anarchie. La révolution sociale créé les conditions de changements économiques et politiques répondant aux besoins des évolutions de la société. La société, dans toute sa complexité, est alors actrice et ordonnatrice de l'évolution sociale qu'elle veut se donner.  
 
Au delà des volontées politiques ([[fédéralisme]], [[mandatement impératif]], ...), économiques ([[autogestion]], [[mutualisme libertaire|mutualisme]], [[collectivisme libertaire|collectivisme]], [[communisme libertaire|communisme]], ...) et sociales ([[souveraineté individuelle]], [[autonomie]]...) que désirent les anarchistes au quotidien, ils proposent donc de nombreux moyens révolutionnaire tendant à mener à l'anarchie. La révolution sociale créé les conditions de changements économiques et politiques répondant aux besoins des évolutions de la société. La société, dans toute sa complexité, est alors actrice et ordonnatrice de l'évolution sociale qu'elle veut se donner.  
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=====Insurrection et expropriation=====
 
=====Insurrection et expropriation=====
  
L'[[anarchisme insurrectionnel|insurrection]] et l'expropriation sont des actes populaires, partant d'une [[masse critique (mouvement social critique)|masse critique]], appelant à la nécessité d'une rupture révolutionnaire et d'une destruction de l'ordre existant<ref>"''pour moraliser la société actuelle, nous devons commencer d'abord par détruire de fond en comble toute cette organisation politique et sociale fondée sur l'inégalité, sur le [[privilège]], sur l'[[autorité]] divine et sur le mépris de l'humanité ; et après l'avoir reconstruite sur les bases de la plus complète égalité, de la justice, du travail, et d'une éducation rationnelle uniquement inspirée par le respect humain, nous devons lui donner l'opinion publique pour garde et, pour âme, la liberté la plus absolue.''" Michel Bakounine, dans "Catéchisme Révolutionaire", en 1865.<br>"''Révolution et insurrection ne sont pas synonymes. La première consiste en un bouleversement de l'ordre établi, du status de l'État ou de la Société, elle n'a donc qu'une portée politique ou sociale. La seconde entraîne bien comme conséquence inévitable le même renversement des institutions établies, mais là n'est point son but, elle ne procède que du mécontentement des hommes ; elle n'est pas une levée de boucliers, mais l'acte d'individus qui s'élèvent, qui se redressent, sans s'inquiéter des institutions qui vont craquer sous leurs efforts ni de celles qui pourront en résulter. La révolution avait en vue un régime nouveau, l'insurrection nous mène à ne plus nous laisser régir mais à nous régir nous-mêmes et elle ne fonde pas de brillantes espérances sur les « institutions à venir ». Elle est une lutte contre ce qui est établi, en ce sens que, lorsqu'elle réussit, ce qui est établi s'écroule tout seul. Elle est mon effort pour me dégager du présent qui m'opprime ; et dès que je l'ai abandonné, ce présent est mort et tombe en décomposition. En somme, mon but n'étant pas de renverser ce qui est, mais de m’élever au-dessus de lui [...]''" [[Stirner]], dans l'unique.</ref> pour se libérer des contraintes oppressantes dans laquelle se trouve la société.  
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L'[[anarchisme insurrectionnel|insurrection]] et l'expropriation sont des actes populaires, partant d'une [[masse critique (mouvement social critique)|masse critique]], appelant à la nécessité d'une rupture révolutionnaire et d'une destruction de l'ordre existant<ref>"''pour moraliser la société actuelle, nous devons commencer d'abord par détruire de fond en comble toute cette organisation politique et sociale fondée sur l'inégalité, sur le [[privilège]], sur l'[[autorité]] divine et sur le mépris de l'humanité ; et après l'avoir reconstruite sur les bases de la plus complète égalité, de la justice, du travail, et d'une éducation rationnelle uniquement inspirée par le respect humain, nous devons lui donner l'opinion publique pour garde et, pour âme, la liberté la plus absolue.''" Michel Bakounine, dans "Catéchisme Révolutionnaire", en 1865.<br><hr>"''Révolution et insurrection ne sont pas synonymes. La première consiste en un bouleversement de l'ordre établi, du status de l'État ou de la Société, elle n'a donc qu'une portée politique ou sociale. La seconde entraîne bien comme conséquence inévitable le même renversement des institutions établies, mais là n'est point son but, elle ne procède que du mécontentement des hommes ; elle n'est pas une levée de boucliers, mais l'acte d'individus qui s'élèvent, qui se redressent, sans s'inquiéter des institutions qui vont craquer sous leurs efforts ni de celles qui pourront en résulter. La révolution avait en vue un régime nouveau, l'insurrection nous mène à ne plus nous laisser régir mais à nous régir nous-mêmes et elle ne fonde pas de brillantes espérances sur les « institutions à venir ». Elle est une lutte contre ce qui est établi, en ce sens que, lorsqu'elle réussit, ce qui est établi s'écroule tout seul. Elle est mon effort pour me dégager du présent qui m'opprime ; et dès que je l'ai abandonné, ce présent est mort et tombe en décomposition. En somme, mon but n'étant pas de renverser ce qui est, mais de m’élever au-dessus de lui [...]''" [[Stirner]], dans l'unique.</ref> pour se libérer des contraintes oppressantes dans laquelle se trouve la société.  
  
 
Bakounine sera un fervent adepte de l'insurrection et de l'expropriation révolutionnaire<ref>"''La révolution telle que nous l’entendons devra dès le premier jour détruire radicalement et complètement l’Etat et toutes les institutions de l’Etat. Les conséquences naturelles et nécessaires de cette destruction seront : '''a)''' la banqueroute de l’Etat ; '''b)''' la cessation du paiement des dettes privées par l’intervention de l’Etat, en laissant à chaque débiteur le droit de payer les siennes s’il veut ; '''c)''' la cessation des paiements de tout impôt et du prélèvement de toutes les contributions, soit directes, soit indirectes ; '''d)''' la dissolution de l’armée, de la magistrature, de la bureaucratie, de la police et des prêtres ; '''e)''' l’abolition de la justice officielle, la suspension de tout ce qui juridiquement s’appelait droit [...] Par conséquent abolition et auto-da-fé de tous les titres de propriété, actes d’héritage, de vente, de donation, de tous les procès - de toute la paperasse juridique et civile en un mot. Partout et en toute chose le fait révolutionnaire au lieu du droit créé et garanti par l’Etat ; '''f)''' la confiscation de tous les capitaux productifs et instruments de travail au profit des associations de travailleurs, qui devront les faire produire collectivement ; '''g)''' la confiscation de toutes les propriétés de l’Eglise et de l’Etat aussi bien que des métaux précieux des individus au profit de l’Alliance fédérative de toutes les associations ouvrières - Alliance qui constituera la Commune.''" ([http://www.fondation-besnard.org/article.php3?id_article=467 Statuts secrets de l’Alliance : Programme et objet de l’organisation révolutionnaire des Frères internationaux 1868])</ref> ; l'insurrection de la [[commune de paris (1871)]] montrera les possibilitées de telles pratiques. L'insurrection tend à mettre à bas l'autorité politique, et laisser toutes les aspirations populaires s'exprimer. Parmi elles, l'expropriation<ref>"''L'expropriation, voilà donc le mot d'ordre qui s'impose à la prochaine révolution sous peine de manquer à sa mission historique. L'expropriation compléte de tous ceux qui ont le moyen d'exploiter des êtres humains''" [mais, à partir du moment où il n'y a pas exploitation, il n'est pas question de toucher] "''au lopin de terre [du paysan] ni à la bicoque [du manouvrier]''" [[Pierre Kropotkine]], dans "Paroles d'un révolté"</ref>, le partage ou la [[socialisation]] des terres, des sols ou des moyens de production et/ou de distribution des propriétaires exploiteurs<ref>"''[...] faire main basse sur la richesse sociale, d'appeler les déshérités à s'emparer des magasins, de l'outillage, du sol ; de s'installer dans les locaux salubres en détruisant les trous où on les force à pourrir aujourd'hui''" [[jean Grave]], dans "La société mourante et l'anarchie"</ref>, ainsi que la destruction des registres de propriété<ref>"''Les révoltés devront détruire les paperasses qui assurent le fonctionement de la propriété : études d'huissiers, de notaires, cadastres, enregistrement, état civil devront être visités et « nettoyés »''" [[jean Grave]], dans "La société mourante et l'anarchie" </ref>, ou l'appropriation des réserves bancaires<ref>Lissagaray, historien de la commune, énoncera qu'une des erreurs lors de la commune de paris aura été d'oublier l'expropriation des reserves d'or ou monétaires des banques centrales. Cette erreur sera renouvelé, malgré des discussions internes sur cette question, lors de la révolution espagnole. [[Vernon richard]], dans "enseignement de la révolution espagnole" énoncera la question ainsi :"''Plus on étudie l'histoire de la guerre d'espagne, plus on est frappé de la gravité de l'erreur commise par les organisations ouvriéres en ne s'emparant pas de cette reserve d'or, pendant les premiers jours où elles étaient aussi fortes que le gouvernement étaient faibles.''". Actuellement, les réseaux informatiques bancaires sont les centres névralgiques des capitalistes, et doivent certainement avoir de l'interet pour les [[pirate]]s informatiques.</ref> seront alors les premiéres tâches à réaliser pour appliquer la justice sociale et mettre également à bas l'autorité économique (qui ne pourra alors pas utiliser ces réserves/papiers à des fins contre-révolutionnaire).
 
Bakounine sera un fervent adepte de l'insurrection et de l'expropriation révolutionnaire<ref>"''La révolution telle que nous l’entendons devra dès le premier jour détruire radicalement et complètement l’Etat et toutes les institutions de l’Etat. Les conséquences naturelles et nécessaires de cette destruction seront : '''a)''' la banqueroute de l’Etat ; '''b)''' la cessation du paiement des dettes privées par l’intervention de l’Etat, en laissant à chaque débiteur le droit de payer les siennes s’il veut ; '''c)''' la cessation des paiements de tout impôt et du prélèvement de toutes les contributions, soit directes, soit indirectes ; '''d)''' la dissolution de l’armée, de la magistrature, de la bureaucratie, de la police et des prêtres ; '''e)''' l’abolition de la justice officielle, la suspension de tout ce qui juridiquement s’appelait droit [...] Par conséquent abolition et auto-da-fé de tous les titres de propriété, actes d’héritage, de vente, de donation, de tous les procès - de toute la paperasse juridique et civile en un mot. Partout et en toute chose le fait révolutionnaire au lieu du droit créé et garanti par l’Etat ; '''f)''' la confiscation de tous les capitaux productifs et instruments de travail au profit des associations de travailleurs, qui devront les faire produire collectivement ; '''g)''' la confiscation de toutes les propriétés de l’Eglise et de l’Etat aussi bien que des métaux précieux des individus au profit de l’Alliance fédérative de toutes les associations ouvrières - Alliance qui constituera la Commune.''" ([http://www.fondation-besnard.org/article.php3?id_article=467 Statuts secrets de l’Alliance : Programme et objet de l’organisation révolutionnaire des Frères internationaux 1868])</ref> ; l'insurrection de la [[commune de paris (1871)]] montrera les possibilitées de telles pratiques. L'insurrection tend à mettre à bas l'autorité politique, et laisser toutes les aspirations populaires s'exprimer. Parmi elles, l'expropriation<ref>"''L'expropriation, voilà donc le mot d'ordre qui s'impose à la prochaine révolution sous peine de manquer à sa mission historique. L'expropriation compléte de tous ceux qui ont le moyen d'exploiter des êtres humains''" [mais, à partir du moment où il n'y a pas exploitation, il n'est pas question de toucher] "''au lopin de terre [du paysan] ni à la bicoque [du manouvrier]''" [[Pierre Kropotkine]], dans "Paroles d'un révolté"</ref>, le partage ou la [[socialisation]] des terres, des sols ou des moyens de production et/ou de distribution des propriétaires exploiteurs<ref>"''[...] faire main basse sur la richesse sociale, d'appeler les déshérités à s'emparer des magasins, de l'outillage, du sol ; de s'installer dans les locaux salubres en détruisant les trous où on les force à pourrir aujourd'hui''" [[jean Grave]], dans "La société mourante et l'anarchie"</ref>, ainsi que la destruction des registres de propriété<ref>"''Les révoltés devront détruire les paperasses qui assurent le fonctionement de la propriété : études d'huissiers, de notaires, cadastres, enregistrement, état civil devront être visités et « nettoyés »''" [[jean Grave]], dans "La société mourante et l'anarchie" </ref>, ou l'appropriation des réserves bancaires<ref>Lissagaray, historien de la commune, énoncera qu'une des erreurs lors de la commune de paris aura été d'oublier l'expropriation des reserves d'or ou monétaires des banques centrales. Cette erreur sera renouvelé, malgré des discussions internes sur cette question, lors de la révolution espagnole. [[Vernon richard]], dans "enseignement de la révolution espagnole" énoncera la question ainsi :"''Plus on étudie l'histoire de la guerre d'espagne, plus on est frappé de la gravité de l'erreur commise par les organisations ouvriéres en ne s'emparant pas de cette reserve d'or, pendant les premiers jours où elles étaient aussi fortes que le gouvernement étaient faibles.''". Actuellement, les réseaux informatiques bancaires sont les centres névralgiques des capitalistes, et doivent certainement avoir de l'interet pour les [[pirate]]s informatiques.</ref> seront alors les premiéres tâches à réaliser pour appliquer la justice sociale et mettre également à bas l'autorité économique (qui ne pourra alors pas utiliser ces réserves/papiers à des fins contre-révolutionnaire).

Revision as of 13:03, 15 December 2007

Catégorie:Anarchisme L'anarchisme[1] est une philosophie qui prône l'abolition de toute forme d'autorité et de domination, et qui appelle à la réalisation (par la lutte et l'association) d'une société libertaire.

Anarchisme
Anarchie.png
« la plus haute expression de l’ordre »
Fondements

Action directe • Autogestion • Fédéralisme
Liberté • Révolte • Solidarité

Tendances

sociale : collectiviste • individualiste
économique : mutualiste • communiste
politique : syndicaliste • communaliste • associationiste

Histoire de l'anarchisme

Précurseurs de l'anarchisme
Chronologie de l'anarchisme
Presse anarchiste
Association internationale des travailleurs
Congrès de Saint-Imier
Fédération jurassienne
Commune de Paris
1er mai
Illégalisme
Révolution mexicaine
Makhnovtchina • Révolte de Kronstadt
Révolution espagnole
Mai 68

Organisations

Alternative libertaire
Anarchists Against the Wall
CNT-AIT-E • CNT-AIT-F • CNT-V • CGA • Fédération anarchiste
NEFAC
GARAS
OCL • OLS • OSL

Anarchistes

Pierre-Joseph Proudhon • Max Stirner
Michel Bakounine • Pierre Kropotkine
Errico Malatesta • Sébastien Faure
Emma Goldman

Luttes sociales

Anti-capitalisme • féministe
Anti-fascisme • Abolition des prisons
Écologisme

FAQ anarchiste
Anarchy-symbol.svg
« L'anarchie c'est l'ordre moins le pouvoir »
A - Qu'est-ce que l'anarchisme ?

Introduction
A.1 - Qu'est ce que l'Anarchisme ?



A.2 - Que représente l'Anarchisme?



A.3 - Quelles sortes d'anarchisme existe-t-il ?



A.4 - Qui sont les penseurs reconnus dans l'anarchisme ?



A.5 - Quels sont les exemples "d'anarchie en action" ?



Sommaire complet et détaillé

Étymologie et usages

- Pour plus de détails, voir l'article : Anarchie - ce que l'anarchisme n'est pas -

Le terme anarchisme est issu du grec ancien anarkhia. "An" est la marque du privatif (sans - privé de - absence de, ...) et "arkhê" définit ce qui se rapporte à l'autorité, au pouvoir et au rapport social de domination "commandement / obéïssance". Le suffixe isme désigne une philosophie.

Étymologiquement, l’anarchie peut également être expliquée comme l'absence de tout principe premier/transcendental, de toute cause supérieure (Dieu, Nature, Loi, Droit, Nation, Peuple, ...). L'anarchie est une maniére immanente d'être au monde, sans intermédiaire de principe.

Parfois, le mot anarchisme (ou anarchie) est utilisé usuellement, à tort, pour décrire les partisans du chaos, du désordre, des guerres civiles. Cependant, de telles situations correspondraient plutôt à un état d'anomie.

Les anarchistes[2] ne prônent donc absolument pas l'absence d'ordre[3], de règles et de structures organisées, mais un ordre libre[4], organisé et multiple, sans determinisme autoritaire...

Pour éviter cette confusion, entre anarchie et anomie[5], qui entretient une mauvaise compréhension des idées de l'anarchisme, les anarchistes utilisent parfois le terme d'« acratie » [6] ou du terme libertaire[7], comme synonymes d'anarchi.st.e.

L'anarchisme exprime, en soi, une valeur négative (le refus de l'autorité[8]), alors que libertaire exprime une valeur positive (appel à la liberté[9]). Son usage, parmi les anarchistes, est souvent relatif au contexte, mais l'un et l'autre, malgré que leur sens aille sur deux plans opposés, sont complémentaires. Faire une différence entre anarchisme et libertaire (ou libertarisme[10]) est devenu un non sens historique.

Philosophie

Depuis l'aube de l'humanité, de nombreuses manifestations des idées libertaire prendront forme à travers différentes sociétés et individus, par ce qui est souvent énoncé comme des Précurseurs de l'anarchisme. Cependant la naissance de l'anarchisme (en tant que philosophie) est généralement énoncé comme commençant à la publication, en 1840, du livre "qu'est ce que la propriété ?" de Proudhon[11]. Dans cette oeuvre, il se déclarera anarchiste [12]. Dans les Å“uvres suivantes, il développera des thématiques (fédéralisme, autogestion, mutualisme etc.) qui influenceront le développement de l'ensemble du mouvement anarchiste.

À la source de la philosophie anarchiste, on retrouve une recherche et une volonté de liberté, de bien-être[13], d'harmonie et d'émancipation individuelle et sociale [14], vis à vis de toutes autorités[15] (politique[16], économique[17], social[18]). Cette philosophie "nous enseigne que nous pouvons vivre dans une société libéré de toute contrainte"[19]. Les rapports sociaux autoritaire (commandement / obéissance), qui sont, de fait, aliénants, oppressifs, nuisibles, générateurs de désordre, et qui entravent inutilement les libertés et initiatives individuelles et collectives[20], seraient également amenés à disparaître de maniére radicale.

Le passage à l'anarchie implique une lutte sociale[21] menant à une rupture radicale avec l'ordre autoritaire. Dans cette perspective d'émancipation vers une société libertaire, les sociétés et institutions autoritaire[22], caractérisé par l'injustice sociale, sont à abolir.

Au delà de ces positions et luttes anti-autoritaires, les anarchistes projettent l'organisation[23] d'une société fédéraliste et autogestionnaire, dans laquelle la liberté économique, politique et sociale permettrait à chacun(e)s de réaliser pleinement sa souveraineté individuelle.

Liberté et Organisation

- Pour plus de détails, voir l'article : Liberté -

Les anarchistes pensent qu'une fois la société libérée[24] des entraves artificielles qu'impose l'autorité, un « ordre » s'organiserait librement, et de maniére spontané et/ou volontaire. L'anarchie est d'ailleurs souvent énoncé comme «Le plus haut degré de liberté et d'ordre auquel l'humanité puisse parvenir»[25], « la plus haute expression de l’ordre »[26], ou comme « l'ordre moins le pouvoir » [27].

Individu et Société

- Pour plus de détails, voir les articles : souveraineté individuelle, liberté sociale / autorité sociale -

Les anarchistes revendiquent la liberté individuelle, au sein d'un ordre social libre[28]. La question essentielle étant la réalisation de la souveraineté individuelle au sein de la société, et l'organisation sociale permettant d'instaurer cette possibilité[29]. Proudhon énonce ainsi cette question : "Il ne s’agit pas de supprimer la liberté individuelle mais de la socialiser".

Comme peut l'exposer bakounine, la liberté que défendent les anarchistes, est avant tout une relation sociale solidaire[30] , évolutive et volontariste, menant petit à petit, vers une plus grande liberté des individus au sein de la société : "Je ne suis vraiment libre que lorsque tous les êtres humains qui m'entourent, hommes ou femmes, sont également libres. La liberté d'autrui, loin d'être une limite ou une négation de ma liberté, en est au contraire la condition nécessaire et la confirmation. Je ne deviens vraiment libre que par la liberté des autres, de sorte que, plus nombreux sont les hommes libres qui m'entourent, et plus étendue et plus large est leur liberté, plus étendue et plus profonde devient la mienne. C'est au contraire l'esclavage des autres qui pose une barrière à ma liberté, ou, ce qui revient au même, c'est leur bestialité qui est une négation de mon humanité parce que, encore une fois, je ne puis me dire libre vraiment que lorsque ma liberté, ou ce qui veut dire la même chose, lorsque ma dignité d'homme, mon droit humain, qui consiste à n'obéir à aucun homme et à ne déterminer mes actes que conformément à mes convictions propres, réfléchit par la conscience également libre de tous, me reviennent confirmés par l'assentiment de tout le monde. Ma liberté personnelle ainsi confirmée par la liberté de tous s'étend à l'infini."[31]. Bakounine considére également que pour instaurer un régime de liberté et éviter des régimes d'autorité, la liberté doit s'associer au principe d'égalité (et inversement) : "la liberté sans le socialisme conduit à des priviléges et à l'injustice ; le socialisme sans la liberté conduit à l'esclavage et à la brutalité"[32].

Max Stirner dans son ouvrage "L'unique et sa propriété" (oeuvre redécouverte à la fin du XIX éme siécle) se dressera contre toutes les doctrines, tous les dogmes, toutes les idées [33] qui exigent le sacrifice de l'individu à une cause prétenduement supérieure à lui-même, influencera en partie la philosophie sociale de l'anarchisme par la réhabilitation de l'individu[34].

Pour les anarchistes, tout part de l'individu et tout doit lui revenir. l'individu est au centre de la société. Cependant, cet individu est en corrélation constante avec la société, il fait parti de cette association et/ou en est le co-créateur contractuel[35] ; Comme l'énoncait Proudhon: "Plus d'autorité, cela veut dire [...] accord de l'intérêt de chacun avec l'intérêt de tous, identité de la souveraineté collective et de la souveraineté individuelle" et "comme l'individualisme est le fait primordial de l'humanité, l'association en est le terme complémentaire". L'anarchisme, de par ses principaux penseurs, oscillera constamment entre l'individualisme et le socialisme[36], ce qui sera alors nommé du socialisme libertaire, équivalent d'anarchisme. Néanmoins, comme l'énonce Daniel Guérin, la sensibilité individuelle/sociale fait que "L'anarchiste est, selon le cas, plus individualiste que sociétaire ou plus sociétaire qu'individualiste [...] [cependant] on ne peut concevoir un libertaire qui ne soit pas individualiste" [37]

Fédéralisme Libertaire

- Pour plus de détails, voir les articles : Fédéralisme, Internationalisme, liberté politique / autorité politique -

Pour l'union des individus, les libertaires défendent le mode d'organisation associatif[38]. Pour la réunion de groupes associatifs plus étendus, ce mode d'organisation sera repris et dévellopé, sous la forme du fédéralisme[39] et de l'internationalisme[40].

Le fédéralisme que prônent les anarchistes, est une forme d'organisation politique qui se réalise à partir de plusieurs organismes associatifs (syndicats, communes[41], groupements internationaux, etc.), qui conservent leurs libertés propres, et qui s'associent en mandatant l'organisme fédérateur, sur des buts précis et avec des moyens définis.

Cependant, le fédéralisme libertaire laisse aux organismes, associés et fédérés, la possibilité, à tout instant, de la révocation ou de l'amendement d'un mandat fédéral. Le principe de base étant la recherche de consensus ou de l'unanimité. Trouver un consensus satisfaisant est un processus qui demande en général beaucoup de temps de discussion, mais dés que le mandat impératif est finalement défini et qu'il convient aux intéressés, celui-ci est ainsi plus aisément applicable.

En pratique, l'organisme confédéré est mandaté par les organismes fédérateurs, et vice versa. c'est un mode d'organisation qui permet d'agir en complémentarité, sans centre ni marge. Les décisions partent de l'individu et lui reviennent, et chaque groupe reste autonome.

Économies Autogestionnaires

- Pour plus de détails, voir l'article : Économies libertaires, Autogestion, liberté économique / autorité économique -

L'abolition de la propriété privée[42] et la possession des moyens de production, uniquement par ceux (individu ou collectif)[43][44] qui les travaillent sont des points essentiels de la liberté économique que préconisent les anarchistes. Proudhon considére la nécessité de la "suppression de tous les revenus du capital", et préconise qu'au sein de la commune "l'atelier remplace[ra] le gouvernement"[45]. En cela, seul le travail (en opposition au capital) se doit d'être la base pour la production et pour la répartition selon les besoins. Les anarchistes s'opposent par cela aux économies autoritaires (et notamment au capitalisme qui est l'économie actuelle), dans lequel un propriétaire (maitre / seigneur / patron) exploite des travailleurs (esclave / serf / salarié) pour se faire une plus-value de capital au détriment de ceux qui ont produits[46][47] ou qui ont des besoins à satisfaire.

En opposition à l'exploitation, les anarchistes défendent donc l'autogestion, comme l'affirmation de l'aptitude des humains à s'associer (sans relation d'exploitation) pour gerer ensemble les moyens permettant de répondre à leurs besoins. La condition de base est que les membres d'un projet renoncent à penser, vouloir et décider pour les autres, mais qu'ils se centrent au contraire sur ce qu'ils veulent pour eux-mêmes, qu'ils assument pleinement dès le départ le caractère personnel et situé de leurs demandes. Les rapports sociaux d'autorité disparaissent dès le départ, aux niveaux économique, politique et sociales. Un projet autogéré se doit de se doter de structures permettant à chaque participant de faire connaître et valoir ses besoins et désirs.

Les libertaires, selon les tendances, considèrent que la société anarchiste peut se construire en autogestion selon[48] une économie mutuelliste, collectiviste ou communiste, et plus récemment le mouvement écologiste préconise une économie d'auto-subsistance ou de décroissance.

L'économie anarchiste mutualiste[49] est développé initialement par proudhon (et ses successeurs, dont James Guillaume), elle défend l'autogestion fédéraliste et propose l'échange équitable entre deux parties[50]. Selon cette proposition économique, le travail, fondement de la société, devient le levier (l'atelier remplacant le gouvernement.) de la politique[51], le réalisateur de la liberté. Cette tendance socialiste intégrera l'association internationale des travailleurs, puis, plus tard, elle sera minoré par la proposition collectiviste (qui s'inspirera du mutualisme en y associant un collectivisme révolutionnaire). Nombreux mutualistes proudhoniens seront convaincus par les arguments collectiviste de bakounine, et s'y associeront. Cependant, des libertaires continueront à défendre le mutualisme libertaire (comme moyen transitoire au sein de la société capitaliste pour aller vers une société socialiste libertaire).

Varlin et bakounine développeront au sein de l'AIT l'idée d'une économie collectiviste. Le collectivisme libertaire, propose l'autogestion et selon des valeurs égalitaires de la société, de par l'adage « Ã€ chacun le produit de son travail ». le coût du travail étant alors mesuré à l'heure ou à la tache. (à développer)

Plus tard, fin 1876, des anarchistes des sections italiennes (Costa, Malatesta, Cafiero et Covelli), au sein du "Bulletin de la Fédération jurassienne" (N° 49), organe de l'AIT anti-autoritaire, préconiseront une économie communiste anarchiste (en opposition ou en complément[52] au collectivisme anti-autoritaire). Un grand nombre de mouvement anarchiste s'associeront alors à cette perspective autogestionnaire communiste (à l'exception des anarchistes espagnols qui jusqu'en 1932 défendront le collectivisme). Le communisme libertaire, part de l'adage « Ã€ chacun selon ses besoins, de chacun selon ses capacités », et veut, d'un point de vue économique, partir du besoin des individus afin de produire par la suite le nécessaire pour y répondre.

L'Écologisme libertaire, mouvement ancien[53] mais réactualisé depuis les années 1960's[54], rejette toute forme d'économie industrielle et d'exploitation du monde naturel (mouvement proche de certaines composantes communautaire) dans une mesure plus ou moins importante, et forment un autre pôle économique de la pensée anarchiste. Les anarchistes écologistes proposent, selon la tendance, soit le retour à la nature sous forme de société "primitive", soit la mise sous controle, par les individus associés, de la technologie, ceci par une économie autogéré d'auto-suffisance.

Révolte et Lutte Anti-Autoritaire