Anarchisme

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Catégorie:Anarchisme L'anarchisme[1] est une philosophie qui prône l'abolition de toute forme d'autorité et de domination, et qui appelle à la réalisation (par la lutte et l'association) d'une société libertaire.

Anarchisme
Anarchie.png
« la plus haute expression de l’ordre »
Fondements

Action directe • Autogestion • Fédéralisme
Liberté • Révolte • Solidarité

Tendances

sociale : collectiviste • individualiste
économique : mutualiste • communiste
politique : syndicaliste • communaliste • associationiste

Histoire de l'anarchisme

Précurseurs de l'anarchisme
Chronologie de l'anarchisme
Presse anarchiste
Association internationale des travailleurs
Congrès de Saint-Imier
Fédération jurassienne
Commune de Paris
1er mai
Illégalisme
Révolution mexicaine
Makhnovtchina • Révolte de Kronstadt
Révolution espagnole
Mai 68

Organisations

Alternative libertaire
Anarchists Against the Wall
CNT-AIT-E • CNT-AIT-F • CNT-V • CGA • Fédération anarchiste
NEFAC
GARAS
OCL • OLS • OSL

Anarchistes

Pierre-Joseph Proudhon • Max Stirner
Michel Bakounine • Pierre Kropotkine
Errico Malatesta • Sébastien Faure
Emma Goldman

Luttes sociales

Anti-capitalisme • féministe
Anti-fascisme • Abolition des prisons
Écologisme

FAQ anarchiste
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« L'anarchie c'est l'ordre moins le pouvoir »
A - Qu'est-ce que l'anarchisme ?

Introduction
A.1 - Qu'est ce que l'Anarchisme ?



A.2 - Que représente l'Anarchisme?



A.3 - Quelles sortes d'anarchisme existe-t-il ?



A.4 - Qui sont les penseurs reconnus dans l'anarchisme ?



A.5 - Quels sont les exemples "d'anarchie en action" ?



Sommaire complet et détaillé

Étymologie et usages

- Pour plus de détails, voir l'article : Anarchie - ce que l'anarchisme n'est pas -

Le terme anarchisme est issu du grec ancien anarkhia. "An" est la marque du privatif (sans - privé de - absence de, ...) et "arkhê" définit ce qui se rapporte à l'autorité, au pouvoir et au rapport social de domination "commandement / obéïssance". Le suffixe isme désigne une philosophie.

Étymologiquement, l’anarchie peut également être expliquée comme l'absence de tout principe premier/transcendental, de toute cause supérieure (Dieu, Nature, Loi, Droit, Nation, Peuple, ...). L'anarchie est une maniére immanente d'être au monde, sans intermédiaire de principe.

Parfois, le mot anarchisme (ou anarchie) est utilisé usuellement, à tort, pour décrire les partisans du chaos, du désordre, des guerres civiles. Cependant, de telles situations correspondraient plutôt à un état d'anomie.

Les anarchistes[2] ne prônent donc absolument pas l'absence d'ordre[3], de règles et de structures organisées, mais un ordre libre[4], organisé et multiple, sans determinisme autoritaire...

Pour éviter cette confusion, entre anarchie et anomie[5], qui entretient une mauvaise compréhension des idées de l'anarchisme, les anarchistes utilisent parfois le terme d'« acratie » [6] ou du terme libertaire[7], comme synonymes d'anarchi.st.e.

L'anarchisme exprime, en soi, une valeur négative (le refus de l'autorité[8]), alors que libertaire exprime une valeur positive (appel à la liberté[9]). Son usage, parmi les anarchistes, est souvent relatif au contexte, mais l'un et l'autre, malgré que leur sens aille sur deux plans opposés, sont complémentaires. Faire une différence entre anarchisme et libertaire (ou libertarisme[10]) est devenu un non sens historique.

Philosophie

La naissance de l'anarchisme (en tant que philosophie) est généralement énoncé comme commençant à la publication, en 1840, du livre "qu'est ce que la propriété ?" de Proudhon[11]. Dans cette oeuvre, il se déclarera anarchiste [12]. Dans les Å“uvres suivantes, il développera des thématiques (fédéralisme, autogestion, mutualisme etc.) qui influenceront le développement de l'ensemble du mouvement anarchiste.

À la source de la philosophie anarchiste, on retrouve une recherche et une volonté de liberté, de bien-être[13], d'harmonie et d'émancipation individuelle et sociale [14], vis à vis de toutes autorités[15] (politique[16], économique[17], social[18]). Cette philosophie "nous enseigne que nous pouvons vivre dans une société libéré de toute contrainte"[19][20]. Les rapports sociaux autoritaire (commandement / obéissance), qui sont, de fait, aliénants, oppressifs, nuisibles, générateurs de désordre, et qui entravent inutilement les libertés et initiatives individuelles et collectives[21], seraient également amenés à disparaître de maniére radicale.

Le passage à l'anarchie implique une lutte sociale[22] menant à une rupture radicale avec l'ordre autoritaire. Dans cette perspective d'émancipation vers une société libertaire, les sociétés et institutions autoritaire[23], caractérisé par l'injustice sociale, sont à abolir.

Au delà de ces positions et luttes anti-autoritaires, les anarchistes projettent l'organisation[24] d'une société fédéraliste et autogestionnaire, dans laquelle la liberté économique, politique et sociale permettrait à chacun(e)s de réaliser pleinement sa souveraineté individuelle.

Liberté et Organisation

- Pour plus de détails, voir l'article : Liberté -

Les anarchistes pensent qu'une fois la société libérée[25] des entraves artificielles qu'impose l'autorité, un « ordre » s'organiserait librement, et de maniére spontané et/ou volontaire. L'anarchie est d'ailleurs souvent énoncé comme «Le plus haut degré de liberté et d'ordre auquel l'humanité puisse parvenir»[26], « la plus haute expression de l’ordre »[27], ou comme « l'ordre moins le pouvoir » [28].

Individu et Société

- Pour plus de détails, voir les articles : souveraineté individuelle, liberté sociale / autorité sociale -

Les anarchistes revendiquent la liberté individuelle, au sein d'un ordre social libre[29]. La question essentielle étant la réalisation de la souveraineté individuelle au sein de la société, et l'organisation sociale permettant d'instaurer cette possibilité[30]. Proudhon énonce ainsi cette question : "Il ne s’agit pas de supprimer la liberté individuelle mais de la socialiser".

Comme peut l'exposer bakounine, la liberté que défendent les anarchistes, est avant tout une relation sociale solidaire[31] , évolutive et volontariste, menant petit à petit, vers une plus grande liberté des individus au sein de la société : "Je ne suis vraiment libre que lorsque tous les êtres humains qui m'entourent, hommes ou femmes, sont également libres. La liberté d'autrui, loin d'être une limite ou une négation de ma liberté, en est au contraire la condition nécessaire et la confirmation. Je ne deviens vraiment libre que par la liberté des autres, de sorte que, plus nombreux sont les hommes libres qui m'entourent, et plus étendue et plus large est leur liberté, plus étendue et plus profonde devient la mienne. C'est au contraire l'esclavage des autres qui pose une barrière à ma liberté, ou, ce qui revient au même, c'est leur bestialité qui est une négation de mon humanité parce que, encore une fois, je ne puis me dire libre vraiment que lorsque ma liberté, ou ce qui veut dire la même chose, lorsque ma dignité d'homme, mon droit humain, qui consiste à n'obéir à aucun homme et à ne déterminer mes actes que conformément à mes convictions propres, réfléchit par la conscience également libre de tous, me reviennent confirmés par l'assentiment de tout le monde. Ma liberté personnelle ainsi confirmée par la liberté de tous s'étend à l'infini."[32]. Bakounine considére également que pour instaurer un régime de liberté et éviter des régimes d'autorité, la liberté doit s'associer au principe d'égalité (et inversement) : "la liberté sans le socialisme conduit à des priviléges et à l'injustice ; le socialisme sans la liberté conduit à l'esclavage et à la brutalité"[33].

Max Stirner dans son ouvrage "L'unique et sa propriété" (oeuvre redécouverte à la fin du XIX éme siécle) se dressera contre toutes les doctrines, tous les dogmes, toutes les idées [34] qui exigent le sacrifice de l'individu à une cause prétenduement supérieure à lui-même, influencera en partie la philosophie sociale de l'anarchisme par la réhabilitation de l'individu[35].

Pour les anarchistes, tout part de l'individu et tout doit lui revenir. l'individu est au centre de la société. Cependant, cet individu est en corrélation constante avec la société, il fait parti de cette association et/ou en est le co-créateur contractuel[36] ; Comme l'énoncait Proudhon: "Plus d'autorité, cela veut dire [...] accord de l'intérêt de chacun avec l'intérêt de tous, identité de la souveraineté collective et de la souveraineté individuelle" et "comme l'individualisme est le fait primordial de l'humanité, l'association en est le terme complémentaire". L'anarchisme, de par ses principaux penseurs, oscillera constamment entre l'individualisme et le socialisme[37], ce qui sera alors nommé du socialisme libertaire, équivalent d'anarchisme. Néanmoins, comme l'énonce Daniel Guérin, la sensibilité individuelle/sociale fait que "L'anarchiste est, selon le cas, plus individualiste que sociétaire ou plus sociétaire qu'individualiste [...] [cependant] on ne peut concevoir un libertaire qui ne soit pas individualiste" [38]

Fédéralisme Libertaire

- Pour plus de détails, voir les articles : Fédéralisme, Internationalisme, liberté politique / autorité politique -

Pour l'union des individus, les libertaires défendent le mode d'organisation associatif[39]. Pour la réunion de groupes associatifs plus étendus, ce mode d'organisation sera repris et dévellopé, sous la forme du fédéralisme[40] et de l'internationalisme[41].

Le fédéralisme que prônent les anarchistes, est une forme d'organisation politique qui se réalise à partir de plusieurs organismes associatifs (syndicats, communes[42], groupements internationaux, etc.), qui conservent leurs libertés propres, et qui s'associent en mandatant l'organisme fédérateur, sur des buts précis et avec des moyens définis.

Cependant, le fédéralisme libertaire laisse aux organismes, associés et fédérés, la possibilité, à tout instant, de la révocation ou de l'amendement d'un mandat fédéral. Le principe de base étant la recherche de consensus ou de l'unanimité. Trouver un consensus satisfaisant est un processus qui demande en général beaucoup de temps de discussion, mais dés que le mandat impératif est finalement défini et qu'il convient aux intéressés, celui-ci est ainsi plus aisément applicable.

En pratique, l'organisme confédéré est mandaté par les organismes fédérateurs, et vice versa. c'est un mode d'organisation qui permet d'agir en complémentarité, sans centre ni marge. Les décisions partent de l'individu et lui reviennent, et chaque groupe reste autonome.

Économies Autogestionnaires

- Pour plus de détails, voir l'article : Économies libertaires, Autogestion, liberté économique / autorité économique -

L'abolition de la propriété privée[43] et la possession des moyens de production, uniquement par ceux (individu ou collectif)[44][45] qui les travaillent sont des points essentiels de la liberté économique que préconisent les anarchistes. Proudhon considére la nécessité de la "suppression de tous les revenus du capital", et préconise qu'au sein de la commune "l'atelier remplace[ra] le gouvernement"[46]. En cela, seul le travail (en opposition au capital) se doit d'être la base pour la production et pour la répartition selon les besoins. Les anarchistes s'opposent par cela aux économies autoritaires (et notamment au capitalisme qui est l'économie actuelle), dans lequel un propriétaire (maitre / seigneur / patron) exploite des travailleurs (esclave / serf / salarié) pour se faire une plus-value de capital au détriment de ceux qui ont produits[47][48] ou qui ont des besoins à satisfaire.

En opposition à l'exploitation, les anarchistes défendent donc l'autogestion, comme l'affirmation de l'aptitude des humains à s'associer (sans relation d'exploitation) pour gerer ensemble les moyens permettant de répondre à leurs besoins. La condition de base est que les membres d'un projet renoncent à penser, vouloir et décider pour les autres, mais qu'ils se centrent au contraire sur ce qu'ils veulent pour eux-mêmes, qu'ils assument pleinement dès le départ le caractère personnel et situé de leurs demandes. Les rapports sociaux d'autorité disparaissent dès le départ, aux niveaux économique, politique et sociales. Un projet autogéré se doit de se doter de structures permettant à chaque participant de faire connaître et valoir ses besoins et désirs.

Les libertaires, selon les tendances, considèrent que la société anarchiste peut se construire en autogestion selon[49] une économie mutuelliste, collectiviste ou communiste, et plus récemment le mouvement écologiste préconise une économie d'auto-subsistance ou de décroissance.

L'économie anarchiste mutualiste[50] est développé initialement par proudhon (et ses successeurs, dont James Guillaume), elle défend l'autogestion fédéraliste et propose l'échange équitable entre deux parties[51]. Selon cette proposition économique, le travail, fondement de la société, devient le levier (l'atelier remplacant le gouvernement.) de la politique[52], le réalisateur de la liberté. Cette tendance socialiste intégrera l'association internationale des travailleurs, puis, plus tard, elle sera minoré par la proposition collectiviste (qui s'inspirera du mutualisme en y associant un collectivisme révolutionnaire). Nombreux mutualistes proudhoniens seront convaincus par les arguments collectiviste de bakounine, et s'y associeront. Cependant, des libertaires continueront à défendre le mutualisme libertaire (comme moyen transitoire au sein de la société capitaliste pour aller vers une société socialiste libertaire).

Varlin et bakounine développeront au sein de l'AIT l'idée d'une économie collectiviste. Le collectivisme libertaire, propose l'autogestion et selon des valeurs égalitaires de la société, de par l'adage « Ã€ chacun le produit de son travail ». le coût du travail étant alors mesuré à l'heure ou à la tache. (à développer)

Plus tard, fin 1876, des anarchistes des sections italiennes (Costa, Malatesta, Cafiero et Covelli), au sein du "Bulletin de la Fédération jurassienne" (N° 49), organe de l'AIT anti-autoritaire, préconiseront une économie communiste anarchiste (en opposition ou en complément[53] au collectivisme anti-autoritaire). Un grand nombre de mouvement anarchiste s'associeront alors à cette perspective autogestionnaire communiste (à l'exception des anarchistes espagnols qui jusqu'en 1932 défendront le collectivisme). Le communisme libertaire, part de l'adage « Ã€ chacun selon ses besoins, de chacun selon ses capacités », et veut, d'un point de vue économique, partir du besoin des individus afin de produire par la suite le nécessaire pour y répondre.

L'Écologisme libertaire, mouvement ancien[54] mais réactualisé depuis les années 1960's[55], rejette toute forme d'économie industrielle et d'exploitation du monde naturel (mouvement proche de certaines composantes communautaire) dans une mesure plus ou moins importante, et forment un autre pôle économique de la pensée anarchiste. Les anarchistes écologistes proposent, selon la tendance, soit le retour à la nature sous forme de société "primitive", soit la mise sous controle, par les individus associés, de la technologie, ceci par une économie autogéré d'auto-suffisance.

Révolte et Lutte Anti-Autoritaire

  1. "Il n'y a, il ne peut y avoir ni Credo, ni catéchisme libertaires. Ce qui existe et ce qui constitue ce qu'on peut appeler la doctrine anarchiste c'est un ensemble de principes généraux, de conceptions fondamentales et applications pratiques sur lesquels l'accord s'est établi entre individus qui pensent en ennemis de l’autorité et luttent, isolément ou collectivement, contre toutes disciplines et contraintes politiques, économiques, intellectuelles et morales qui découlent de celle-ci. Il peut donc y avoir et, en fait, il y a plusieurs variétés d'anarchistes mais toutes ont un trait commun qui les sépare de toutes les autres variétés humaines. Ce point commun, c'est la négation du principe d'autorité dans l'organisation sociale et la haine de toutes les contraintes qui procèdent des institutions basées sur ce principe. Ainsi, quiconque nie l'autorité et la combat est anarchiste. (...)" Sébastien Faure, dans l'Encyclopédie Anarchiste
  2. "Nous repoussons toute législation, toute autorité, toute influence privilégiée, patentée, officielle et légale, même sortie du suffrage universel, convaincus qu'elle ne peut jamais tourner qu'au profit d'une minorité dominante et exploitante contre les intérêts de l'immense majorité asservie. Voilà en quoi nous sommes anarchistes." Bakounine
  3. Malgré les définitions de nombreux dictionnaires qui semblent partir du présupposé que l'autorité (qu'ils réduisent au terme "gouvernement") est consubstancielle à l'ordre. Sauf qu'à cet ordre présupposé, il manque le qualificatif "autoritaire" (dans son sens premier, lié à l'autorité), en effet, l'autorité est consubstancielle à l'ordre autoritaire. D'aprés le Robert, l'anarchie serait : l'"Absence de gouvernement ; confusion ou désordre qui en résulte", et pour le Littré, ce serait, idem, une "absence (An) de gouvernement (archie) et par suite désordre et confusion", l'absurde et le ridicule revient à une version ancienne du larousse qui énoncera que "la doctrine anarchiste offre un singulier mélange d'illuminisme désintéressé et de violence aveugle et brutale". Il est "intéressant" de remarquer que les définitions données aux termes "autorité" et "autoritarisme" mettent, au contraire, implicitement celui-ci sous un jour favorable.
  4. "C'est bien plutôt à l'ordre lui-même, c'est-à-dire à tout État (statut) quel qu'il soit, que la guerre devrait être déclarée, et non pas à tel État déterminé, à la forme actuelle de l'État. Le but à atteindre n'est pas un autre État (l'État démocratique, par exemple), mais l'alliance, l'union, l'harmonie toujours instable et changeante de tout ce qui est et n'est qu'à condition de changer sans cesse" Stirner.
  5. Lire Anarchie et anomie de Alain PESSIN, dans Réfraction N°1
  6. mot d'origine grecque "akràtos" équivalent au terme latin "anarkhê"
  7. Terme qui sera inventé par Joseph Déjacque construit sur un modèle alors répandu chez les socialistes utopistes par l'usage du terme prolétaire (égalitaire, fraternitaire), et qui apparaît dans une lettre ouverte à P. J. Proudhon, De l'Être-Humain mâle et femelle - Lettre à P. J. Proudhon, publiée à la Nouvelle-Orléans en mai 1857, et ce sera le nom du journal "le libertaire" qu'il éditera à New-York, et Terme, qui lors de la répression anti-anarchiste de la fin du XIX éme siécle sera repris par les journaux anarch libertaires. Lire "Joseph Déjacque et la création du néologisme "libertaire" par Vincent Pelosse (1972)
  8. "Quiconque nie l'autorité et la combat est anarchiste" Sébastien Faure, dans l'article "Anarchiste" de l'encyclopédie anarchiste.
  9. "La doctrine anarchiste se résume en un mot : Liberté" Sébastien Faure, dans l'article "Anarchie" de l'encyclopédie anarchiste.
  10. ne pas confondre avec le terme libertarianisme (mouvement partisan du capitalisme et donc clairement non anarchiste).
  11. Malgré quelques uns de ces écrits tardifs (Proudhon énoncera, en mars 1863, dans une correspondance envoyé à Clerc, le fait qu'il ne relisait pas ses anciennes oeuvres et qu'il se pouvait qu'il y ait des "conciliations difficiles" entre ses différentes oeuvres) qui seront rejetés des anarchistes, la plupart des tendances énonceront Proudhon comme le principal fondateur de la doctrine anarchiste
  12. « - Qu'êtes vous donc ? - Je suis anarchiste. [...] quoique très ami de l'ordre, je suis dans toute la force du terme, anarchiste. » Proudhon, dans "qu'est ce que la propriété ?" (1840)
  13. "Nous désirons la liberté et le bien-être de tous les hommes, de tous les hommes sans exception. Nous voulons que chaque être humain puisse se développer et vivre le plus heureusement possible. Et nous croyons que cette liberté et ce bien-être ne pourront être donnés ni par un homme ni par un parti, mais tous devront en découvrir en eux-mêmes les conditions, et les conquérir. Nous considérons que seule la plus compléte application du principe de la solidarité peut détruire la lutte, l'oppression et l'exploitation, et la solidarité ne peut naître que du libre accord, de l'harmonisation spontané et voulue des interessés" Malatesta (1892), dans "un peu de théorie", tiré du "1018" de l"union générale d'éditions" : textes traduits, réunis et présentés par Israël RENOF
  14. "L'homme ne réalise sa libre individualité qu'en se complétant de tous les individus qui l'entourent" Bakounine
  15. "Dans la société actuelle, l'autorité revêt trois formes principales engendrant trois groupes de contraintes : 1. La forme politique : l'État ; 2. la forme économique : le capital ; 3. la forme morale : la religion." Sébastien Faure.
  16. "Le gouvernement de l'homme par l'homme, c'est la servitude" [...] "Quiconque met la main sur moi pour me gouverner est un usurpateur et un tyran. Je le déclare mon ennemi." - "Etre gouverné c'est être gardé à vue, inspecté, espionné,dirigé, légiféré, reglementé, parqué, endoctriné, prêché, contrôlé, estimé, apprécié, censuré, commandé, par des êtres qui n'ont ni titre ni la science, ni la vertu... Etre gouverné, c'est être, à chaque opération, à chaque transaction, à chaque mouvement, noté, enregistré, recensé, tarifé, timbré, toisé, coté, cotisé, patenté, licencié, autorisé, apostillé, admonestré, empêché, réformé, redressé, corrigé. C'est, sous pretexte d'utilité publique, et au nom de l'intérêt général, être mis à contribution, exercé, ranconné, exploité, monopolisé, concusionné, pressuré, mystifié, volé ; puis, à la moindre résistance, au premier mot de plainte, réprimé, amendé, vilipendié, vexé, traqué, houspillé, assomé, désarmé, garotté, emprisonné, fusillé, mitraillé, jugé, condamné, déporté, sacrifié, vendu, trahi, et pour comble, joué, berné, outragé, déshonoré. Voilà le gouvernement, voilà sa justice, voilà sa morale ! Et qu'il y a parmi nous des démocrates qui prétendent que le gouvernement a du bon ; des socialistes qui soutiennent, au nom de la liberté, de l'égalité et de la fraternité, cette ignominie ; des prolétaires qui posent leur candidature à la présidence la République !" Proudhon.
    "La centralisation se fortifiant toujours (...), les choses sont arrivées (...) au point que la société et le gouvernement ne peuvent plus vivre ensemble" - "Il n'y a rien, absolument rien dans l'État du haut de la hiérarchie jusqu'en bas, qui ne soit abus à réformer, parasitisme à supprimer, instrument de tyrannie à détruire. Et vous, vous parlez de conserver l'État, d'augmenter les attributions de l'État, de rendre de plus en plus fort l'État! Allez, vous n'étes point un révolutionnaire" Bakounine.
  17. "Une fois le gouvernement disparu, avec toutes les institutions qu'il protége, une fois la liberté conquise pour tous, ainsi que le droit aux instruments de travail, sans lequel la liberté est un mensonge, nous n'entendons détruire toutes choses qu'au fur et à mesure que nous pouvons en substituer d'autres" Malatesta, dans "le réveil" (1910)
    "L'État est fondé sur l'esclavage du travail. Si le travail devient libre, l'État s'écroule" Stirner.
  18. "Selon nous, tout ce qui tend à détruire l'oppression économique et politique, tout ce qui sert à élever le niveau moral et intellectuel des hommes, à leur donner conscience de leurs droits et de leur forces et à les persuader d'en faire usage eux-mêmes, tout ce qui provoque la haine contre l'oppression et suscite l'amour entre les hommes, nous approche de notre but et est, donc, un bien, sujet à un calcul quantitatif afin d'obtenir , avec une force donnée, le maximum d'effet positif" Malatesta (1892), dans "un peu de théorie", tiré du "1018" de l"union générale d'éditions" : textes traduits, réunis et présentés par Israël RENOF
  19. Alexandre Berkman, dans "Qu'est ce que l'anarchisme ?"
  20. "États, Constitutions, Églises, etc., se sont toujours évanouis dès que l'individu a levé la tête, car l'individu est l'ennemi irréconciliable de tout ce qui tend à submerger sa volonté sous une volonté générale, de tout lien, c'est-à-dire de toute chaîne" Stirner
  21. "Rien n'est faisable par l'initiative, par la spontanéité, par l'action indépendante des individus et des collectivités tant qu'elles seront en présence de cette force colossale dont l'État est investi par la centralisation." Proudhon.
  22. "La révolution sociale est une route à parcourir [...] Elle ne pourra s'arrêter que lorsqu'elle aura accompli sa course et aura atteint le but à conquérir : l'Individu libre dans l'humanité libre" Kropotkine, dans "le révolté" (1888)
  23. Église, État, Armée, Capitalisme, Patriarcat, Famille, hiérarchie, Centralisme, ...
  24. "Nous reconnaissons [la liberté] comme l'unique fondement et comme l'unique créateur légitime de toute organisation, tant économique que politique" Bakounine, dans "Oeuvres" tome I
  25. "[l'anarchie se propose] la libération de l'humanité actuellement asservie, au triple point de vue économique, politique et social" Malatesta
  26. proudhon, dans (?)
  27. Élisée Reclus dans un Discours à la séance solennelle de rentrée du 22 octobre 1895 de l’Université Nouvelle de Bruxelles
  28. Léo Ferré, dans (?)
  29. "L’ordre et la liberté" de Fayolle
  30. "Croyant, sous l'influence de l'éducation autoritaire reçue, que l'autorité est l'âme de l'organisation sociale, pour combattre celle-là ils ont combattu et nié celle-ci (...). L'erreur fondamentale des anarchistes adversaires de l'organisation est de croire qu'une organisation n'est pas possible sans autorité - et de préférer, une fois admise cette hypothése, renoncer à toute organisation plutôt que d'accepter la moindre autorité (...). Si nous croyions qu'il ne pourrait pas y avoir d'organisation sans autorité, nous serions des autoritaires, parce que nous préférerions encore l'autorité qui entrave et rend triste la vie à la désorganisation qui la rend impossible" Malatesta
  31. la loi de la solidarité sociale est la premiére loi humaine ; la liberté est la seconde loi. Ces deux lois s'interpenetrant et, étant inséparables, elles constituent l'essence de l'humanité. Ainsi, la liberté n'est pas l'essence de la solidarité ; au contraire, elle en est le développement et, pour ainsi dire, l'humanisation. Michel Bakounine
  32. Michel Bakounine, dans L’Empire knouto-germanique (Dieu et l’État), in œuvres complètes, vol viii, Champ libre, 1982, p. 173.
  33. citation provenant de "Fédéralisme, Socialisme et Antithéologisme" (1867)
  34. qu'il qualifiera de "fantomes" : "Ce serait ici le lieu de faire défiler ces fantômes [...] Nous pouvons donc nous borner à en citer quelques-uns en guise d'exemples : ainsi le Saint-Esprit, ainsi la Vérité, le Roi, la Loi, le Bien, la Majesté, l'Honneur, le Bien public, l'Ordre, la Patrie, etc." Lire le CH. les dépossédés
  35. "Stirner a réhabilité l'individu à une époque où, sur le plan philosophique, dominait l'anti-individualisme hégélien et où, sur le plan de la critique sociale, les méfaits de l'égoïsme bourgeois avaient conduit la plupart des réformateurs à mettre l'accent sur son contraire : le mot "socialisme" n'est il pas né comme antonyme d'"individualisme" ? Stirner exalte la valeur intrinséque de l'individu « unique », c'est à dire à nul autre pareil, tiré par la nature à un seul exemplaire" Daniel Guérin, dans "l'anarchisme"
  36. "Le bien de cette « Société humaine » ne me tient pas au cÅ“ur, à moi l'égoïste ; je ne me dévoue pas pour elle, je ne fais que l'employer ; mais afin de pouvoir pleinement en user, je la convertis en ma propriété, j'en fais ma créature, c'est-à-dire que je l'anéantis et que j'édifie à sa place l'association des Égoïstes." [...] "Ce n'est que dans l'association que votre unicité peut s'affirmer, parce que l'association ne vous possède pas, mais que vous la possédez et que vous vous servez d'elle." [...] "Bref, la société est sacrée et l'association est ta propriété, la société se sert de toi et tu te sers de l'association" Stirner, dans "L'unique et sa propriété"
  37. Bakounine refusera autant l'individualisme bourgeois "qui pousse l'individu à conquérir et à établir son propre bien-être (...) malgré tout le monde, au détriment et sur le dos des autres" - "Cet individu humain et solitaire et abstrait est une fiction, pareille à celle de dieu" ; que le socialisme autoritaire pour qui "en général, la réglementation a été la passion commune de tous les socialistes d'avant 1848, moins un seul : Cabet, Louis Blanc, Fouriéristes, saint simoniens, tous avaient la passion d'endoctriner et d'organiser l'avenir, tous ont étés plus ou moins autoritaires. Mais voici que proudhon parut : et dans le fait et d'instinct cent fois plus révolutionnaire que ces socialistes doctrinaires et bourgeois, il s'arma d'une critique aussi profonde et pénétrante qu'impitoyable, pour détruire tous leurs systémes. Opposant la liberté à l'autorité, contre ces socialistes d'État, il se proclama hardiment anarchiste" ; bakounine mettra Marx dans ces autoritaires
  38. Daniel Guérin dans "l'anarchisme - de la doctrine à l'action -" aux éditions Gallimard "idées nrf" (1965)
  39. "Nous avons reconnu que le contrat social par excellence était un contrat de fédération, un contrat synallagmatique et commutatif... dont la condition essentielle est que les contractants se réservent toujours une part de souveraineté et d'action plus grande que celle qu'ils abandonnent." Proudhon, dans "du principe fédératif"
  40. Le fédéralisme libertaire sera initialement théorisé par Proudhon, notamment dans "Du principe fédératif" : "Dans un système fédéraliste (...) la liberté aspire à se rendre prépondérante, l'autorité à devenir servante de la liberté; et le principe contractuel à se substituer partout, dans les affaires publiques, au principe autoritaire...". "Ce qui fait la centralisation d'une société d'hommes libres (...), c'est le contrat. L'unité sociale (...) est le produit de la libre adhésion des citoyens (...). dans toutes ses fonctions et facultés, il faut que la centralisation s'effectue de bas en haut, de la circonférence au centre, et que toutes les fonctions soient indépendantes et se gouvernent chacune par elle-même. Vous avez une centralisation d'autant plus forte que vous en multipliez davantage les foyers.". "La fédération résout toutes les difficultés de l'accord de la liberté et de l'autorité. La révolution française a fondé les prémisses d'un ordre nouveau, dont son héritiére, la classe ouvriére, posséde le secret. Cet ordre nouveau, le voici : réunir tous les peuples en une « confédération des confédérations »". Il sera souvent énoncé comme un fédéralisme intégral (économique, politique, social, etc).
  41. "la grande et fraternelle union internationale humaine" - "Tout individu, toute association, toute commune, toute province, toute région, toute nation ont le droit absolu de disposer d'eux-mêmes, de s'associer de ne point s'associer, de s'allier avec qui ils voudront et de rompre leurs alliances, sans égard aucun pour les soit-disants droits historiques, ni pour les convenances de leurs voisins" - "le droit de la libre réunion et de la sécession également libre", Bakounine.
  42. "La vie et l'action spontanée, suspendues pendant des siécles par l'action, par l'absorption toute-puissante de l'État seront rendues aux communes par l'abdication de l'État" Bakounine.
    "L'organe de cette vie locale sera la fédération des corps de métier et c'est cette fédération locale qui constituera la future commune" District de courtelary de la fédération jurassienne (1880)
  43. "Science et industrie, savoir et application, découverte et réalisation pratique menant à de nouvelles découvertes, travail cérébral et travail manuel, - pensée et oeuvre des bras - tout se tient. Chaque découverte, chaque progrès, chaque augmentation de la richesse de l'humanité a son origine dans l'ensemble du travail manuel et cérébral du passé et du présent. Alors, de quel droit quiconque pourrait-il s'approprier la moindre parcelle de cet immense tout, et dire : ceci est à moi, non à vous ?" Pierre Kropotkine, La conquête du pain (Chapitre I : Nos Richesses).
  44. "Tout travail humain résultant nécessairement d'une force collective, toute propriété devient, par la même raison, collective et indivise : en termes plus précis, le travail détruit la propriété" : Proudhon dans son oeuvre "Qu'est ce que la propriété ?" (1840), question à laquelle il répondra "La propriété, c'est le vol !".
    "La propriété, comme les libéraux bourgeois la comprennent, mérite les attaques des communistes et de Proudhon" Stirner.
  45. " La possession individuelle est la condition de la vie sociale ; cinq mille ans de propriété le démontrent : la propriété est le suicide de la société. La possession est dans le droit ; La propriété est contre le droit" : Proudhon. Proudhon variera parfois dans ses déclarations sur la propriété (la soutenant parfois contre la puissance de l'État : lire "théorie de la propriété" CH VI), mais il restera constant à faire la différence entre la possession individuelle et la propriété privée.
    "Les capitaux, les établissements d'industrie, les matiéres premiéres et les instruments de travail (...) deviendront la propriété collective des associations ouvriéres productives, tant industrielles qu'agricoles, librement organisées et fédérées entre elles." Bakounine.
  46. "Nous, producteurs associés ou en voie d'association, nous n'avons pas besoin de l'État (...). L'exploitation par l'État, c'est toujours de la monarchie, toujours du salariat (...). Nous ne voulons pas plus du gouvernement de l'homme par l'homme que de l'exploitation de l'homme par l'homme. Le socialisme est le contraire du gouvernementalisme (...). Nous voulons que ces associations soient (...) le premier noyau de cette vaste fédération de compagnies et de sociétés, réunies dans le commun lien de la république démocratique et sociale." Proudhon.
    "La base de cette organisation est toute trouvée : ce sont les ateliers et la fédération des ateliers; la création des caisses de résistance, instruments de lutte contre la bourgeoisie, et leur fédération non seulement nationale, mais internationale; la création de chambre de travail, comme en belgique" Bakounine, dans "de la guerre à la commune"
  47. "Or ce ferment reproducteur, ce germe eternel de vie, cette préparation d'un fonds et d'instruments de production, est ce que le capitaliste doit au producteur, et qu'il ne lui rend jamais ; et c'est cette dénégation frauduleuse qui fait l'indigence du travailleur, le luxe de l'oisif et l'inégalité des conditions. C'est en cela surtout que consiste ce que l'on a si bien nommé exploitation de l'homme par l'homme." Proudhon, dans "Qu'est ce que la propriété ?"
  48. "Le travail, étant seul producteur des richesses sociales, quiconque en jouit sans travailler est un exploiteur du travail d'autrui, un voleur, et le travail étant la base fondamentale de l'humaine dignité, l'unique moyen par lequel l'homme conquiert réellement et crée sa liberté, tous les droits politiques et sociaux ne devront appartenir désormais qu'aux seuls travailleurs." Bakounine.
  49. "Dans chaque localité, dans chaque milieu sera résolu le degré de communisme ou de collectivisme ou de mutuellisme qui pourra être atteint" Diego Abad de Santillán. Lire également l'article Anarchisme sans qualificatif, qui explique l'attitude de tolérance proclamé entre les diverses tendances économiques défendues au sein de l'anarchisme, et l'article graduellisme révolutionnaire comme nécessité de prendre une position de circonstance selon la situation.
  50. "le travail se mesure en raison composée de sa durée et de son intensité. [...] il ne faut comprendre dans le salaire du travailleur ni l'amortissement de ses frais d'éducation et du travail qu'il a fait sur lui-même comme apprenti non-payé ni la prime d'assurance contre les risques qu'il court, et qui sont loin d'être les mêmes dans chaque profession." Proudhon ; Daniel Guérin énonce que le "salaire" dont parle proudhon est "une répartition des bénéfices, librement décidés entre travailleurs associés et coresponsables".
  51. "il n'y a plus ni fort ni faible ; il n'existe que des travailleurs dont les facultés et les moyens tendront sans cesse par la solidarité individuelle et la garantie de circulation à s'égaliser". Proudhon.
  52. "Ce que nous mettons à la place de la centralisation politique, c'est la centralisation économique" Proudhon.
  53. Kropotkine, en 1879, propose "le communisme anarchiste [...] avec le collectivisme comme forme transitoire de la propriété". Malatesta proposera en 1884 dans un programme pour une internationale anarchiste, que dans les secteurs où le potentiel communiste soit impossible, le collectivisme pourra être une solution « Ã  titre transitoire »
  54. Élisée Reclus posera de nombreux textes écologistes, notamment dans "la terre" où il expose un point de vue écologiste : "Notre liberté, dans nos rapports avec la terre, consiste à en reconnaitre les lois pour y conformer notre existence. Quelle que soit notre relative facilité d'allures que nous ont conquise notre intelligence et notre volonté propres, nous n'en restons pas moins des produits de la planéte attachés à sa surface comme d'imperceptibilites animacules, nous sommes emportés par tous ses mouvements et nous dépendons de ses lois."
  55. Lire notamment "Vers une société écologique" de Murray Bookchin
  56. Lire "la presse anarchiste" dans "le mouvement anarchiste en france - des origines à 1914" de jean Maitron
  57. "L'homme s'est émancipé, il s'est séparé de l'animalité et s'est constitué comme homme ; il a commencé son histoire et son dévellopement proprement humain par un acte de désobéissance et de science, c'est à dire par la révolte et par la pensée" Bakounine dans "L'empire Knouto-germanique et la révolution sociale"
  58. "L'anarchisme est né d'une révolte morale contre l'injustice sociale" : Malatesta.
  59. "Lorsque nous combattons la société actuelle, nous opposons, à la morale bourgeoise individualiste, la morale de la lutte et de la solidarité, et nous cherchons à établir des institutions qui correspondent à notre conception des rapports entre les hommes" Malatesta, dans le réveil du 5 novembre 1904
  60. Selon Proudhon, La justice c'est "Le respect spontanément éprouvé et réciproquement garanti, de la dignité humaine, en quelque personne et dans quelque circonstance qu'elle se trouve comprise, et à quelque risque que nous expose sa défense"
  61. Voir notamment l'article "Techniques de lutte" qui expose les moyens et techniques de lutte, ici en rapport au syndicalisme, mais ces moyens peuvent également être transposables pour d'autres domaines...
  62. Stirner prenant en exemple une gréve de laboureurs salariés : "Il faut que tous les garçons de charrue marchent la main dans la main. Aussi, il n'y a que cet accord qui puisse donner un résultat"
  63. "tout anarchiste [...] comprend les fatalités économiques qui obligent aujourd'hui l'homme à lutter contre l'homme [...] Mais [...] sans la révolte de l'individu, s'associant à d'autres individus révoltés pour résister au milieu et chercher à le transformer, ce milieu ne changerait jamais." Malatesta, dans le réveil du 5 novembre 1904
  64. "Qui donc, pasteurs des peuples, vous autorise à penser que le problême de la contradiction des interêts et de l'inégalité des facultés ne peut être résolu ? Que la distinction des classes en découle nécessairement ? Et que, pour maintenir cette distinction, naturelle et providentielle, la force est nécessaire, légitime ? J'affirme au contraire, et tous ceux que le monde appelle utopistes, parce qu'ils repoussent votre tyrannie, affirment avec moi que cette solution peut être trouvée" Proudhon, dans "idées générales de la révolution"
  65. "Une seule voie vous est ouverte si vous voulez donner tort aux puissants : c'est la force ; dépouillez-les de leur puissance, vous les aurez réellement mis dans leur tort et privés de leurs droits ; sinon, vous ne pouvez rien, vous vous ferez de la bile en silence ou vous serez sacrifiés comme des fous encombrants." Stirner, dans "l'unique et sa propriété"
  66. "L'État garantit toujours ce qu'il trouve : aux uns leur richesse, aux autres leur pauvreté ; aux uns la liberté fondée sur la propriété, aux autres l'esclavage, conséquence fatale de leur misére ; et il force les misérables à travailler toujours et à se faire tuer au besoin pour augmenter et pour sauvegarder cette richesse des riches, qui est la cause de leur misére et de leur esclavage. Telle est la vraie nature et la vraie mission de l'État" Bakounine
  67. sujet à débats, puisque cette métropole a eus des pratiques et des perspectives devenues peu libertaires
  68. "Du moment que Dieu, l'Être parfait et suprême, se pose vis-à-vis de l'humanité, les intermédiaires divins, les élus, les inspirés de Dieu sortent de terre pour éclairer, pour diriger et pour gouverner en son nom l'espèce humaine" Bakounine, dans "Dieu et l'État"
  69. "l'idée de Dieu implique l'abdication de la raison et de la justice humaines, elle est la négation la plus décisive de l'humaine liberté et aboutit nécessairement à l'esclavage des hommes, tant en théorie qu'en pratique. [...] Si Dieu est, l'homme est esclave ; or l'homme peut, doit être libre, donc Dieu n'existe pas." Bakounine, dans "Dieu et l'État"
  70. Alors que cette expression vient du journal "Ni dieu ni maitre" que fonda Auguste Blanqui, un socialiste adepte des "coups d'États", lequel passera la plus grande partie de sa vie en prison
  71. l'éducation libertaire ou la pédagogie freinet seront des méthodes tendant à laisser la responsabilité à l'éléve de son éducation, l'éducateur n'étant là que pour aider aux démarches d'apprentissage (note à synthétiser de meilleure façon)
  72. "La Hiérarchie durera tant qu'on croira à des principes, tant qu'on y pensera ou même qu'on les critiquera, car la critique, même la plus corrosive, celle qui ruine tous les principes admis, le fait en définitive encore au nom d'un principe." Stirner
  73. Stirner, dans un dialogue entre patron et salarié : "Eh bien, moi je suis ton valet de charrue, et dorénavant, je ne labourerai plus ton champ qu'au prix d'un écu par jour. - Alors, j'en prendrai un autre - Tu n'en trouveras pas, car nous autres, laboureurs, nous ne travaillons plus dans les mêmes condition, et s'il s'en présente un qui demandera moins, qu'il prenne garde à lui !".
  74. "S'il y a derrière toi quelques millions d'autres pour te protéger, vous formez ensemble une puissance importante et vous aurez facilement la victoire." Stirner
  75. "la préparer au sens de faire avancer le processus évolutionnaire, d'éclairer le peuple sur les maux de la société actuelle et de le convaincre qu'une vie sociale fondé sur la liberté est désirable et possible, juste et pratique ; de la préparer en faisant clairement prendre conscience aux masses de ce dont elles ont besoin et de comment l'obtenir" Alexandre Berkman, dans "Qu'est ce que l'anarchisme ?".
  76. Point d'autorité, point de gouvernement, même populaire : la Révolution est là" - "Toutes les révolutions se sont accomplies par la spontanéité du peuple [...] Une révolution sociale (...) n'arrive pas au commandement d'un maître ayant sa théorie toute faite, ou sous la dictée d'un révélateur" Proudhon, dans "idées générales de la révolution"
    "
    La révolution sociale anarchiste (...) surgit d'elle même, au sein du peuple, en détruisant tout ce qui s'oppose au débordement généreux de la vie populaire, afin de créer ensuite, à partir des profondeurs mêmes de l'âme populaire, les nouvelles formes de la vie sociale libre." Bakounine.
  77. "Révolution et insurrection ne sont pas synonymes. La première consiste en un bouleversement de l'ordre établi, du status de l'État ou de la Société, elle n'a donc qu'une portée politique ou sociale. La seconde entraîne bien comme conséquence inévitable le même renversement des institutions établies, mais là n'est point son but, elle ne procède que du mécontentement des hommes ; elle n'est pas une levée de boucliers, mais l'acte d'individus qui s'élèvent, qui se redressent, sans s'inquiéter des institutions qui vont craquer sous leurs efforts ni de celles qui pourront en résulter. La révolution avait en vue un régime nouveau, l'insurrection nous mène à ne plus nous laisser régir mais à nous régir nous-mêmes et elle ne fonde pas de brillantes espérances sur les « institutions à venir ». Elle est une lutte contre ce qui est établi, en ce sens que, lorsqu'elle réussit, ce qui est établi s'écroule tout seul. Elle est mon effort pour me dégager du présent qui m'opprime ; et dès que je l'ai abandonné, ce présent est mort et tombe en décomposition. En somme, mon but n'étant pas de renverser ce qui est, mais de m’élever au-dessus de lui [...]" Stirner
  78. Lire l'article de Gaston Leval : Bakounine, fondateur du syndicalisme révolutionnaire. À noter que le syndicalisme révolutionnaire n'est pas spécifique à l'anarcho-syndicalisme. Des composantes marxistes, socialistes voire nationalistes ayant eus à utiliser cette forme de syndicalisme.
  79. À ce sujet, lire l'article Anarchisme Globaliste contre "syndicalisme révolutionnaire" ou L’Anarcho-Syndicalisme est-il soluble dans le Syndicalisme Révolutionnaire ? qui énoncent la question de l'apolitisme du syndicalisme révolutionnaire vis à vis de l'anarchisme.