Difference between revisions of "Anarchisme"

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Les anarchistes pensent qu'une fois la société libérée des entraves artificielles qu'impose l'[[autorité]],  un « [[ordre]] » s'organiserait librement de maniére [[spontanéisme|spontané]] ou [[volontarisme|volontaire]]. L'[[anarchie]] est d'ailleurs souvent énoncé comme « ''la plus haute expression de l’ordre'' » <ref>[http://cnt-ait.info/article.php3?id_article=442 Élisée Reclus dans un Discours à la séance solennelle de rentrée du 22 octobre 1895 de l’Université Nouvelle de Bruxelles]</ref>, ou comme «'' l'ordre moins le pouvoir ''» <ref>Léo Ferré ?</ref>.  
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Les anarchistes pensent qu'une fois la société libérée des entraves artificielles qu'impose l'[[autorité]],  un « [[ordre]] » s'organiserait librement de maniére [[spontanéisme|spontané]] ou [[volontarisme|volontaire]]. L'[[anarchie]] est d'ailleurs souvent énoncé comme « ''la plus haute expression de l’ordre'' » <ref>[http://cnt-ait.info/article.php3?id_article=442 Élisée Reclus dans un Discours à la séance solennelle de rentrée du 22 octobre 1895 de l’Université Nouvelle de Bruxelles]</ref>, ou comme «'' l'ordre moins le pouvoir ''» <ref>Léo Ferré, dans (?)</ref>.  
  
 
Les anarchistes revendiquent la [[liberté]] individuelle, au sein d'un ordre social libre<ref>[http://www3.sympatico.ca/emile.henry/fayoll22.htm "L’ordre et la liberté" de Fayolle]</ref>. [[Proudhon]] énonce ainsi cette question :  
 
Les anarchistes revendiquent la [[liberté]] individuelle, au sein d'un ordre social libre<ref>[http://www3.sympatico.ca/emile.henry/fayoll22.htm "L’ordre et la liberté" de Fayolle]</ref>. [[Proudhon]] énonce ainsi cette question :  
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La question sociale essentielle, pour les anarchistes, est la [[souveraineté individuelle]] face à l'[[autorité sociale]] <ref>dont les principes sont [[oppression|oppressifs]] ou [[aliénation|aliénants]] : religions, idéologies, humanisme, morale, sexismes, ethnocentrisme, nationalisme, capitalisme, etc... qui peuvent amener une autorité - chef charismatique ou autre despote - au pouvoir afin de sauvegarder cette autorité sociale</ref>.
 
La question sociale essentielle, pour les anarchistes, est la [[souveraineté individuelle]] face à l'[[autorité sociale]] <ref>dont les principes sont [[oppression|oppressifs]] ou [[aliénation|aliénants]] : religions, idéologies, humanisme, morale, sexismes, ethnocentrisme, nationalisme, capitalisme, etc... qui peuvent amener une autorité - chef charismatique ou autre despote - au pouvoir afin de sauvegarder cette autorité sociale</ref>.
  
Comme peut l'exposer [[bakounine]], la [[liberté]] que défendent les anarchistes, est avant tout une relation sociale solidaire<ref>''la loi de la solidarité sociale est la premiére loi humaine ; la liberté est la seconde loi. Ces deux lois s'interpenetrant et, étant inséparables, elles constituent l'essence de l'humanité. Ainsi, la liberté n'est pas l'essence de la solidarité ; au contraire, elle en est le développement et, pour ainsi dire, l'humanisation''. Michel Bakounine</ref> , évolutive et volontariste, menant petit à petit, vers une plus grande liberté des individus au sein de la société : "''Je ne suis vraiment libre que lorsque tous les êtres humains qui m'entourent, hommes ou femmes, sont également libres. La liberté d'autrui, loin d'être une limite ou une négation de ma liberté, en est au contraire la condition nécessaire et la confirmation. Je ne deviens vraiment libre que par la liberté des autres, de sorte que, plus nombreux sont les hommes libres qui m'entourent, et plus étendue et plus large est leur liberté, plus étendue et plus profonde devient la mienne. C'est au contraire l'esclavage des autres qui pose une barrière à ma liberté, ou, ce qui revient au même, c'est leur bestialité qui est une négation de mon humanité parce que, encore une fois, je ne puis me dire libre vraiment que lorsque ma liberté, ou ce qui veut dire la même chose, lorsque ma dignité d'homme, mon droit humain, qui consiste à n'obéir à aucun homme et à ne déterminer mes actes que conformément à mes convictions propres, réfléchit par la conscience également libre de tous, me reviennent confirmés par l'assentiment de tout le monde. Ma liberté personnelle ainsi confirmée par la liberté de tous s'étend à l'infini.''"<ref>Michel Bakounine, dans L’Empire knouto-germanique (Dieu et l’État), in œuvres complètes, vol viii, Champ libre, 1982, p. 173.</ref>. Bakounine considére également que pour instaurer un régime de liberté et éviter des régimes d'[[autorité]], la [[liberté]] doit s'associer au principe d'[[égalité]] (et inversement) : "''la liberté sans socialisme c'est la barbarie, le socialisme sans liberté c'est la caserne''".
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Comme peut l'exposer [[bakounine]], la [[liberté]] que défendent les anarchistes, est avant tout une relation sociale solidaire<ref>''la loi de la solidarité sociale est la premiére loi humaine ; la liberté est la seconde loi. Ces deux lois s'interpenetrant et, étant inséparables, elles constituent l'essence de l'humanité. Ainsi, la liberté n'est pas l'essence de la solidarité ; au contraire, elle en est le développement et, pour ainsi dire, l'humanisation''. Michel Bakounine</ref> , évolutive et volontariste, menant petit à petit, vers une plus grande liberté des individus au sein de la société : "''Je ne suis vraiment libre que lorsque tous les êtres humains qui m'entourent, hommes ou femmes, sont également libres. La liberté d'autrui, loin d'être une limite ou une négation de ma liberté, en est au contraire la condition nécessaire et la confirmation. Je ne deviens vraiment libre que par la liberté des autres, de sorte que, plus nombreux sont les hommes libres qui m'entourent, et plus étendue et plus large est leur liberté, plus étendue et plus profonde devient la mienne. C'est au contraire l'esclavage des autres qui pose une barrière à ma liberté, ou, ce qui revient au même, c'est leur bestialité qui est une négation de mon humanité parce que, encore une fois, je ne puis me dire libre vraiment que lorsque ma liberté, ou ce qui veut dire la même chose, lorsque ma dignité d'homme, mon droit humain, qui consiste à n'obéir à aucun homme et à ne déterminer mes actes que conformément à mes convictions propres, réfléchit par la conscience également libre de tous, me reviennent confirmés par l'assentiment de tout le monde. Ma liberté personnelle ainsi confirmée par la liberté de tous s'étend à l'infini.''"<ref>Michel Bakounine, dans L’Empire knouto-germanique (Dieu et l’État), in œuvres complètes, vol viii, Champ libre, 1982, p. 173.</ref>. Bakounine considére également que pour instaurer un régime de liberté et éviter des régimes d'[[autorité]], la [[liberté]] doit s'associer au principe d'[[égalité]] (et inversement) : "''la liberté sans le socialisme conduit à des priviléges et à l'injustice ; le socialisme sans la liberté conduit à l'esclavage et à la brutalité''".
  
 
[[Max Stirner]] de par son ouvrage "''L'unique et sa propriété''" (oeuvre redécouverte à la fin du XIX éme siécle), dans lequel il se dresse contre toutes les doctrines, tous les dogmes qui exigent le sacrifice de l'individu à une cause prétenduement supérieure à lui-même, influencera en partie la philosophie sociale de l'anarchisme et notamment l'[[individualisme anarchiste]] (sous sa forme égoïste).
 
[[Max Stirner]] de par son ouvrage "''L'unique et sa propriété''" (oeuvre redécouverte à la fin du XIX éme siécle), dans lequel il se dresse contre toutes les doctrines, tous les dogmes qui exigent le sacrifice de l'individu à une cause prétenduement supérieure à lui-même, influencera en partie la philosophie sociale de l'anarchisme et notamment l'[[individualisme anarchiste]] (sous sa forme égoïste).

Revision as of 19:41, 17 September 2007

Catégorie:Anarchisme L'anarchisme est une philosophie qui prône l'abolition de toute forme d'autorité et de domination, et qui appelle à la réalisation (par la lutte et l'association) d'une société libertaire.