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Revision as of 19:55, 10 September 2007
Catégorie:Anarchisme L'anarchisme est une philosophie qui prône l'abolition de toute forme d'autorité et de domination, et qui appelle à la réalisation (par la lutte et l'association) d'une société libertaire.
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Catégorie:Articles à retravailler
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« L'anarchie c'est l'ordre moins le pouvoir » | |||
A - Qu'est-ce que l'anarchisme ? | |||
Introduction Cliquer pour développer
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A.2.1 - Quelle est l'essence de l'anarchisme ?
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A.3.1 - Quelles sont les différences entre les individualistes et les socialistes anarchistes ?
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A.5.1 - La commune de Paris
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Sommaire complet et détaillé | |||
Contents
Étymologie
- Pour plus de détails, voir l'article : Anarchie -
Le terme anarchisme est issu du mot grec anarchia (άναÏχία). "An" est la marque du privatif et "archè" définit ce qui se rapporte à l'autorité et au rapport social "commandement / obéïssance". L’anarchie peut, étymologiquement, également être expliquée comme le refus de tout principe premier/transcendental, de toute cause supérieure. Le suffixe isme désigne une doctrine.
Les anarchistes ne prônent absolument pas l'absence d'ordre, de règles et de structures organisées, mais un ordre libre, organisé et multiple, sans determinisme autoritaire.
Parfois, le mot (anarchie ou) anarchisme est utilisé usuellement, à tort, pour décrire les partisans du chaos, des guerres civiles et des situations de désordre social. De telles situations correspondraient à un état d'anomie social.
Pour éviter cette confusion entre anarchie et anomie, confusion qui entretient une mauvaise compréhension des idées de l'anarchisme, les anarchistes utilisent parfois le terme d'« acratie » [1] ou du terme libertaire, comme synonymes d'anarchiste.
Philosophie
À la source de la philosophie anarchiste, on retrouve une volonté d'émancipation et une recherche de bien-être individuel et social [2], vis à vis de toutes autorités[3]. Cette philosophie nous apprend qu'il est possible de vivre dans une société libéré de toute contrainte. Les rapports sociaux autoritaire (commandement / obéissance), qui sont, de fait, aliénants, oppressifs, nuisibles, générateurs de désordre, et qui entravent inutilement les libertés et initiatives individuelles et collectives, seraient également amenés à disparaître.
En fait, le passage à l'anarchie implique, par la lutte, une rupture radicale avec l'ordre autoritaire. Dans cette perspective d'émancipation vers une société libertaire, l'injustice sociale qui caractérise les sociétés et institutions hiérarchiques, centralisées et autoritaire [4], sont à abolir.
Au delà de ces positions et luttes anti-autoritaires, les anarchistes projettent l'organisation d'une société fédéraliste et autogéré, où existe la liberté économique et politique, et où la souveraineté individuelle permettrait à chacun(e)s de se réaliser pleinement.
Liberté et Organisation
- Pour plus de détails, voir l'article : Liberté -
Les anarchistes pensent qu'une fois la société libérée des entraves artificielles qu'impose l'autorité, un « ordre » s'organiserait librement de maniére spontané ou volontaire. L'anarchie est d'ailleurs souvent énoncé comme « la plus haute expression de l’ordre », ou comme « l'ordre moins le pouvoir ».
Les anarchistes revendiquent la liberté individuelle, au sein d'un ordre social libre. Proudhon énonce ainsi cette question : "Il ne s’agit pas de supprimer la liberté individuelle mais de la socialiser".
Ils ne revendiquent donc pas l'autorité individuelle (qui tend à nier ou cloisonner la liberté des autres par une morale atomiste, libérale ou aristocratique), qui, de plus, peut mener à diverses tyrannies ou exploitations, avec une contrepartie d'autorité sociale.
Individu et Société
- Pour plus de détails, voir les articles : souveraineté individuelle, liberté sociale / autorité sociale -
La question sociale essentielle, pour les anarchistes, est la souveraineté individuelle face à l'autorité sociale [5].
Comme peut l'exposer bakounine, la liberté que défendent les anarchistes, est avant tout une relation sociale évolutive et volontariste, menant petit à petit, vers une plus grande liberté des individus au sein de la société : "Je ne suis vraiment libre que lorsque tous les êtres humains qui m'entourent, hommes ou femmes, sont également libres. La liberté d'autrui, loin d'être une limite ou une négation de ma liberté, en est au contraire la condition nécessaire et la confirmation. Je ne deviens vraiment libre que par la liberté des autres, de sorte que, plus nombreux sont les hommes libres qui m'entourent, et plus étendue et plus large est leur liberté, plus étendue et plus profonde devient la mienne. C'est au contraire l'esclavage des autres qui pose une barrière à ma liberté, ou, ce qui revient au même, c'est leur bestialité qui est une négation de mon humanité parce que, encore une fois, je ne puis me dire libre vraiment que lorsque ma liberté, ou ce qui veut dire la même chose, lorsque ma dignité d'homme, mon droit humain, qui consiste à n'obéir à aucun homme et à ne déterminer mes actes que conformément à mes convictions propres, réfléchit par la conscience également libre de tous, me reviennent confirmés par l'assentiment de tout le monde. Ma liberté personnelle ainsi confirmée par la liberté de tous s'étend à l'infini.". Bakounine considére également que pour instaurer un régime de liberté et éviter des régimes d'autorité, la liberté doit s'associer au principe d'égalité (et inversement) : "la liberté sans socialisme c'est la barbarie, le socialisme sans liberté c'est la caserne".
Max Stirner de par son ouvrage "L'unique et sa propriété" (oeuvre redécouverte à la fin du XIX éme siécle), dans lequel il se dresse contre toutes les doctrines, tous les dogmes qui exigent le sacrifice de l'individu à une cause prétenduement supérieure à lui-même, influencera en partie la philosophie sociale de l'anarchisme et notamment l'individualisme anarchiste (sous sa forme égoïste).
L'individualisme est prégnant dans tout l'anarchisme, allant d'un individualisme social (nommé habituellement de "sociétaire" ou de "socialiste libertaire", dont bakounine, etc), à un individualisme égoïste (nommé couramment d'"égoïstes" ou tout simplement d'"individualistes libertaires", dont Stirner, etc). En effet, pour les anarchistes, tout part de l'individu et tout doit lui revenir. l'individu est au centre de la société. Cependant, cet individu est en corrélation constante avec la société, il fait parti de cette association et/ou en est le co-créateur contractuel ; Comme l'énoncait Proudhon: "Plus d'autorité, cela veut dire [...] accord de l'intérêt de chacun avec l'intérêt de tous, identité de la souveraineté collective et de la souveraineté individuelle" et "comme l' individualisme est le fait primordial de l' humanité, l' association en est le terme complémentaire". Néanmoins, la sensibilité individuelle/sociale fait que "L'anarchiste est, selon le cas, plus individualiste que sociétaire ou plus sociétaire qu'individualiste [...] on ne peut concevoir un libertaire qui ne soit pas individualiste" [6]
L'autorité sociale étant un support pour que les autorités économiques et politiques (et réciproquement) puissent s'organiser, la philosophie et la pratique libertaire se développera au sein de ces sociétés afin de combattre ces relais sociaux de l'autorité.
Fédéralisme Autogestionnaire
- Pour plus de détails, voir les articles : Fédéralisme, Autogestion, liberté politique / autorité politique -
Le fédéralisme que prônent les anarchistes, est une forme d'organisation politique qui se réalise à partir de plusieurs organismes (associations, syndicats, communes, groupements, individus, etc.), qui conservent leurs libertés/pouvoirs propres, et qui s'associent en mandatant, de moyens définis et révocables, l'organisme fédérateur.
Le fédéralisme libertaire laisse aux organismes fédérés la possibilité quant à la révocation ou l'amendement d'un mandat fédéral. Il n'imite pas le fédéralisme étatique, dans le fait, que la fédération libertaire n'est en aucun cas un gouvernement, chaque groupe restant autonome. C'est une coexistence d'autonomies.
Le fédéralisme libertaire sera théorisé par Proudhon comme un fédéralisme intégral (économique, politique, social, etc).
En pratique, l'organisme confédéré est mandaté par les organismes fédéraux, et vice versa. c'est un mode d'organisation qui agit en complémentarité, sans centre ni marge. Les décisions partent de l'individu et lui reviennent.
L'autogestion, que défendent les anarchistes, est l'affirmation de l'aptitude des humains à s'associer pour gerer ensemble leurs affaires.
La condition de base est que les membres d'un projet renoncent à penser, vouloir et décider pour les autres, mais qu'ils se centrent au contraire sur ce qu'ils veulent pour eux-mêmes, qu'ils assument pleinement dès le départ le caractère personnel et situé de leurs demandes, leur statut de participants.
Les rapports sociaux d'autorité disparaissent dès le départ, aux niveaux économique, politique, idéologique et psychologique. Le principe de base étant la recherche de consensus ou de l'unanimité.
Un projet autogéré se doit de se doter de structures permettant à chaque participant de faire connaître et valoir ses besoins et désirs. L'autogestion n'implique pas une absence de règles, mais que les règles soient décidées directement par les personnes concernées. Trouver un consensus satisfaisant est un processus qui demande en général beaucoup de temps de discussion, mais dés que le mandat impératif est finalement défini et qu'il convient aux intéressés, celui-ci est ainsi plus aisément applicable.
Économies Libertaires
- Pour plus de détails, voir l'article : Économies libertaires, liberté économique / autorité économique -
L'abolition de la propriété et la possession des moyens de production, uniquement par ceux (individu ou collectif) qui les travaillent, sont des points essentiels de la liberté économique que préconisent les anarchistes. Proudhon considére la nécessité de la "suppression de tous les revenus du capital", et où seul le travail se doit d'être la base pour la répartition des richesses. Les anarchistes s'opposent par cela aux économies autoritaires (et notamment au capitalisme qui est l'économie actuelle), dans lequel un propriétaire (maitre / seigneur / patron) exploite des prolétaires (esclave / serf / salarié) par le travail pour se faire un surplus de capital au détriment de ceux qui travaillent.
Les libertaires, selon les tendances, considèrent que la société anarchiste peut se construire selon une économie mutuelliste, collectiviste ou communiste, et plus récemment écologiste.
L'économie anarchiste mutualiste est développé initialement par proudhon (et ses successeurs, dont James Guillaume), elle défend l'autogestion fédéraliste et propose l'échange équitable entre deux parties. Selon cette tendance économique, le travail, fondement de la société, devient le levier de la politique, le réalisateur de la liberté. Cette tendance intégrera l'association internationale des travailleurs, puis elle sera minoré par la tendance collectiviste (qui prétendra dépasser le mutualisme). Cependant, des anarchistes individualistes, ainsi que des socialistes libertaires, continueront à défendre le mutualisme libertaire.
Varlin et bakounine développeront au sein de l'AIT l'idée d'une économie collectiviste. Le collectivisme libertaire, propose une gestion collective égalitaire de la société, selon l'adage « À chacun selon son travail ». le coût du travail est mesuré à l'heure ou à la tache.
Plus tard, d'autres anarchistes (Costa, Malatesta, Cafiero et Covelli), au sein de la Fédération italienne de l'AIT anti-autoritaire au congrès de Florence de 1876, préconiseront une économie communiste anarchiste (en opposition au collectivisme anti-autoritaire et pour son dépassement). Un grand nombre de mouvement anarchiste s'associeront alors à cette perspective communiste (à l'exception des anarchistes espagnols qui jusqu'en 1932 défendront le collectivisme). Le communisme libertaire, part de l'adage « À chacun selon ses besoins, de chacun selon ses capacités », et veut, d'un point de vue économique, partir du besoin des individus afin de produire par la suite le nécessaire pour y répondre.
L'Écologisme libertaire, mouvement ancien mais réactualisé depuis les années 1960's, rejette toute forme d'économie industrielle et d'exploitation du monde naturel (mouvement proche de certaines composantes communautaire) dans une mesure plus ou moins importante, et forment un autre pôle économique de la pensée anarchiste. Les anarchistes écologistes proposent, selon la tendance, soit le retour à la nature (sous forme de société primitive dont des Auteurs : Fredy Perlman, John Zerzan, John Moore, etc.), soit la mise sous controle par les individus de la technologie (Auteurs : Murray Bookchin, ...), ceci par une économie d'auto-suffisance.
Révolte et Lutte Anti-Autoritaire
- Pour plus de détails, voir l'article : Révolte -
Cette révolte, profondément ancré chez les anarchistes, contre l'injustice sociale que produit les régimes d'autorité, les conduit à lutter, souvent par l'entr'aide ou la solidarité, contre ces régimes, et pour l'avènement d'une société libertaire, dans laquelle les libertés individuelles pourraient se développer harmonieusement et formeraient la base de l'organisation sociale et des relations économiques et politiques (Voir Liberté et organisation). Comme l'expose Proudhon, La justice c'est "Le respect spontanément éprouvé et réciproquement garanti, de la dignité humaine, en quelque personne et dans quelque circonstance qu'elle se trouve comprise, et à quelque risque que nous expose sa défense"
C'est pourquoi les anarchistes proposent l'abolition de ce système autoritaire, en commencant par l'organisation de différents moyens de luttes permettant de l'affaiblir, et de maniére inversement proportionnel, de solidariser les révoltés. Une telle lutte prend souvent la forme d'une action directe.
Résistance et Action Directe
- Pour plus de détails, voir l'article : résistance et action directe -
La résistance à l'oppression est une constante chez les anarchistes. Que l'oppression soit politique, économique ou morale, les anarchistes se refusent à toute capitulation devant des autorités de la morale, de l'économie ou de la politique. Et ils tendent à montrer la nocivité de l'autorité et la nécessité de lui résister, et de détruire le systéme qui le porte. les institutions autoritaires doivent être supprimés, en les désertant ou en les combattant ; les organisations nées de la collaboration entre individus et susceptibles de tenir les États, les Capitaux et les Églises en échec, sont considérées avec bienveillance, pour autant évidemment qu'elles ne participent pas à une nouvelle oppression.
La résistance passive, à l'autorité, se fait naturellement (de maniére volontaire ou spontané), les individus trainent des pieds au sein des sociétés autoritaires, ils font de l'obstruction au sein de leur lieu de travail (baisse d'activité, arrêts maladies, etc...), oublient de déclarer certains points aux impôts, etc. Les anarchistes veulent que toutes ces résistances passives du quotidien deviennent une résistance consciente et active, pouvant ainsi alors mener à des Action directes affaiblissant l'autorité et permettant la réalisation de la volonté réélle (liberté politique, économique et sociale) des individus là où ils se trouvent.
Au niveau social, les révoltes de Mai 68 et les mouvements contre-culturels (mouvement beatnik ou Hippie, et les Punks) initieront un renouveau des questions sociales sur ce qui fonde l'autorité sociale. Les Situationnistes, notamment, exposeront leur point de vue. Par ailleurs, diverses recherches anthropologiques (pierre Clastres, etc) et sociologiques (épistémologie, Paul Feyerabend, linguistique, Noam chomsky) montreront les mécanismes de transmission coercitives du savoir qui tiennent la société dans des relations autoritaires, et la nécessité de dénoncer et de créer la resistance devant ces méthodes de perpetuation de l'autorité. Les sciences sociales pouvant être un moyen de résistance.
Depuis la moitié du XIXe siècle, le patriarcat est vu comme une des manifestations de la hiérarchie dans nos sociétés, l'anarchiste dejacque considérera d'ailleurs "cette question de l'émancipation de la femme" comme "la question d'émancipation de l'être humain des deux sexes". Emma Goldman et Voltairine de Cleyre et d'autres auteurs développeront cette question du féminisme au sein de l'anarchisme, celui ci prendra une grande ampleur à partir des années 60's. En essence, cette théorie voit la lutte anarchiste contre l'autorité patriarcal comme une composante essentielle de la lutte féministe et vice-versa.
Au niveau économique, le sabotage sera une forme de résistance des plus connues (et qui sera popularisé par Émile Pouget), consistant à qui voulait un congé, ou qui voulait travailler moins (ex: lutter contre le patron pour moins d'heures de travail), jetait un sabot dans les machines d'une usine ou d'une ferme, et ainsi ne travaillait plus jusqu'à ce que la machine soit réparé. Plus tard, le terme "sabotage" prendra d'autres sens [7]. Dans une volonté assez similaire au sabotage, la grève générale est un outil, en général syndical, de blocage et de résistance à la pression productiviste et un moyen de lutte permettant aux ouvriers de prendre confiance en eux face au pouvoir patronal (& co).
La désobéissance civile sera énoncé et pratiqué par thoreau dans un refus de payer des taxes à l'État, prévus pour payer la guerre contre le méxique, et pour protester contre l'esclavage en vigueur dans les États-unis ; ce terme sera utilisé et affirmé plus tard par divers mouvements pour résister à des actions légales de l'État, mais jugées illégitimes par les acteurs de la résistance (anti-OGM, anti-nucléaire, ...). Le Boycott est assez similaire à la désobeissance civile, mais est plutôt utilisé pour sanctionner directement un acteur économique dans sa production et sa distribution. Par exemple, des écologistes utilisent le boycott contre des multinationales qui polluent (en n'achetant pas les produits de ces multinationales - OGM, pesticides -). Un peu dans la même idée que les deux précédents pratiques, l'Abstention électorale est une résistance active qui tend à délégitimer le pouvoir du suffrage universel, lequel prétend représenter les personnes vivant dans la surface dont le parlement a arbitrairement le pouvoir.
La Désertion ou l'Insoumission sont les moyens, durant une période de guerre, permettant de ne pas participer à des massacres orchestrés par la grande muette... La mutinerie (ici dans le cadre militaire - et non carcéral, même si cela est également un des moyens de résistance -) étant le moyen de libération pour ceux en faisant parti, ou considérant les ordres injustes.
Toutes ces résistances économiques et sociales actives permettent de freiner les avancées de l'autorité au sein de la société, et permettent de rendre visible ces volontés de résistance, et les idées sociales qui les soutendent. L'autorité évidemment se défend par tous les moyens (politique, économique, social, médiatique, ...) dont elle dispose. La répression (médiatique, économique, policiére, militaire, etc), est souvent la seule réponse des autorités (selon le type de gouvernement), à ces mouvements. Néanmoins, l'entr'aide entre tous les révoltés est un facteur essentiel pour parer la répression des autorités, pour hater l'avénement d'une révolution sociale.
Révolution Sociale
- Pour plus de détails, voir l'article : révolution sociale -
Des anarchistes considèrent qu'il faut, au delà de toutes ces résistances actives, préparer l'avènement d'une révolution sociale en fédérant toutes ces résistances, ceci afin de s'acheminer vers l'anarchie, et que les individus/sociétés se préparent à prendre la liberté de s'organiser sans maîtres et selon leurs besoins et désirs.
Lorsqu'une société, dans son ensemble, choisit de lutter pour un changement radical, la révolution devient sociale. Elle s'oppose donc aux révolutions politiques qui ne tendent qu'à changer de pouvoir. Cependant, la révolution sociale créé les conditions de changements économiques et politiques répondant aux besoins de la société. La société, dans toute sa complexité, est alors actrice et ordonnatrice de l'évolution sociale qu'elle veut se donner.
Au delà des volontées politiques (fédéralisme, autogestion, ...), économiques (mutualisme, collectivisme, communisme, ...) et sociales (souveraineté individuelle, autonomie...) que désirent les anarchistes au quotidien, ceux ci tiennent à préparer et organiser la révolution sociale. Ils proposent donc de nombreux moyens révolutionnaire tendant à mener à l'anarchie.
Durant la seconde moitié du XIX éme siécle, le communalisme et l'insurrection seront couramment énoncés par les libertaires comme des moyens révolutionnaire, dont l'insurrection serait la rupture nécessaire avec l'ordre existant et la commune serait l'organisation de base à la réalisation de l'anarchie. Bakounine sera un fervent adepte de l'insurrection communaliste. La commune de paris montrera les possibilitées de telles positions. Plus tard, dans les années 1870's, malatesta, avec d'autres compagnons, experimenteront en italie, dans le benevent, la libération de diverses communes, en brûlant les registres et en proclamant le communisme libertaire. Plus tard, Malatesta proposera le graduellisme révolutionnaire comme méthode d'acheminement vers l'anarchie. Durant la révolution russe, en ukraine, Makhno et ses partisans insurrectionnels permettront de libérer diverses communes (Dans les années 1920's, il énoncera avec d'autres partisans, le plateformisme). Aprés les années 1970's, Wolfi Landstreicher et Alfredo M. Bonanno réaffirmeront l'insurectionnalisme anarchiste. L'anarcho-syndicalisme proposera le syndicalisme révolutionnaire (mouvement largement influencé par les écrits de Émile Pouget, Fernand Pelloutier, etc.), puis plus tard, associé à un finalisme révolutionnaire comme méthode et moyen de lutte pour l'accès vers une société anarchiste. Il sera question, dans ce mouvement, de gréve générale expropriatrice, mais également d'insurrections. La révolution espagnole, avec la CNT / FAI, ainsi que la FORA en argentine, réaliseront de nombreuses applications de cette position.
Lorsque le systéme d'avant la révolution a gardé des partisans et qu'il tend à vouloir reprendre son ancien pouvoir, tout en refusant l'existence de cette révolution et le droit aux individus de s'organiser en autonomie afin de déterminer par eux mêmes leur propre liberté, le recours aux armes par les révolutionnaires est alors nécessaire pour se défendre contre les partisans d'un système oppressif ancien ou nouveau et pour défendre la révolution sociale.
Relations entre courants
Néanmoins, il existe diverses tendances au sein du mouvement anarchiste, parfois anciennes ou récentes, parfois connues ou inconnues... Les tendances de l'anarchisme historique sont également les plus actives politiquement et idéologiquement, et les mieux organisées. Elles peuvent en outre revendiquer un héritage historique très riche, qui a été composé au fil des décennies par un militantisme et un activisme très vivace. Elles constituent encore de nos jours le noyau dur de l'anarchisme actif. Néanmoins, les courants principaux et les plus connus sont les anarcho-syndicalistes, les communistes libertaires, les individualistes libertaires et plus récemment les écologistes libertaires... Ces différentes tendances se rejoignent dans la volonté de mettre en place une société libertaire, où la liberté politique, économique et sociale serait réalisé.
C'est dans l'espace délimité par ces conceptions, forcément peu représentatives de l'ensemble, que se situe la pensée anarchiste.
Aujourd'hui, il existe donc de nombreuses théories anarchistes distinctes. Différents groupes peuvent donc se définir comme anarchistes et néanmoins avoir des positions (au niveau tactique, stratégique, organisationnel, comme au niveau de leur sensibilité politique, économique et social) différentes, voire parfois opposées.
Après la seconde guerre mondiale, apparaissent d'autres approches dans différents domaines : politiques, philosophiques, sociologiques ou littéraires. Ils se démarquent parfois assez radicalement des positions libertaires classiques vues plus haut.
Cette diversification de la philosophie anarchiste montre que l'anarchisme tend à se diversifier en fonction de l'attachement des penseurs à des sensibilités politiques ou philosophiques différentes. Certes, toutes ces tendances ont en commun de rejeter l'autorité et ses pouvoirs, mais les « programmes » des différents courants sont parfois incompatibles entre eux (mais l'anarchisme n'étant pas monolithique mais fédéraliste, cela n'altère en rien le mouvement).
Au sein du mouvement anarchiste, d'autres mouvements non traditionnels sont plus ou moins bien accueillis (selon les tendances), certains sont considérés comme un enrichissement de l'anarchisme, d'autres non. Les diverses tendances se rejettent parfois mutuellement (du fait d'analyses et de points de vues différents sur la réalité).
Histoire
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Précurseurs
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L'histoire de l'anarchisme commence par des idées et mouvements précurseurs qui apparaitront à l'antiquité, au moyen-age, à la renaissance et aux alentours de la révolution française. les cyniques (dont Antisthéne, Diogène de Sinope, et proches), le "mouvement du libre esprit", les anabaptistes, Étienne de La Boétie, jean Meslier, William Godwin, Charles Fourier seront ceux qui permettront le développement d'idées porteuses de l'avénement de l'anarchisme.
Naissance
La naissance de l'anarchisme (en tant que philosophie) est généralement énoncé comme commencant à la publication, en 1840, du livre "qu'est ce que la propriété ?" de proudhon[8]. Dans cette oeuvre, il se déclarera anarchiste [9]. Dans les oeuvres suivantes, il développera des thématiques (fédéralisme, autogestion, mutualisme, ...) qui influenceront le développement de l'ensemble du mouvement anarchiste.
Développement
À travers l'histoire du mouvement libertaire, les anarchistes de par leurs activités de résistance directe et de luttes au sein de la société, permettront le développement de la culture libertaire au travers de la diffusion de sa presse et de sa littérature subversive (proudhon, bakounine, ...). Les idées et les pratiques libertaires se faisant connaitre, l'implantation locale du mouvement au sein des divers lieux de lutte (localités ou entreprises), ou de vie, se fera en paralléle.
Proudhon aura une énorme influence sur le mouvement socialiste français mais également au niveau international. Le mouvement proudhonien prendra forme peu aprés la mort de proudhon. Au sein des deux premiers congrés (1866-67) de l'association internationale des travailleurs, il y aura une majorité de mutualistes proudhoniens. Durant l'insurrection parisienne, ils auront une force importante au sein de la commune de paris (1871).
Entre 1864 et 1868, bakounine, qui sera influencé par les thématiques proudhoniennes, prendra de plus en plus des positions anti-autoritaire, anti-théologiques, anti-étatiques, et il développera le coté collectiviste du mutualisme libertaire, position qui sera dés lors nommé comme du "collectivisme libertaire". Aprés avoir fondé, en 1869, l'internationale "Alliance démocratique sociale", celle ci, dans la même année, se dissout et les divers groupes locaux rejoignent alors l'association internationale des travailleurs. L'entrée de ces groupes améneront dés lors le collectivisme libertaire à prendre une place majoritaire au sein de l'internationale. Pendant ce temps, en 1871, durant la Commune de Paris, les anarchistes, de par leur influence sociale, démontreront les possibilités créatrices d'une révolution sociale. Dans l'AIT, Les anarchistes défendront l'autonomie des groupes fédérés contre des positions centralistes et pro-autoritaires du conseil de l'internationale. Du fait de ces oppositions internes, les bakouninistes en seront exclus en 1872 de par le "conseil" dirigé par Marx [10], mais la même année les anarchistes créeront l'"internationale anti-autoritaire", pour continuer le travail d'association des travailleurs.
le mouvement anarchiste, suite à un congré où la propagande par le fait sera proposé, s'impliquera dans divers mouvements insurrectionnels et dans des attentats individuels souvent qualifiés de terroriste. Suite aux attentats à la fin du XIX éme siécle, en france, l'État décrétera les lois scélérates afin d'interdire toute propagande anarchiste. Fin XIX et début XX éme siécle, le mouvement anarchiste reprendra une dynamique révolutionnaire avec son implication dans le mouvement syndical.
Expériences et réalisations
Les idées anarchistes ont été appliquées, à des degrés divers, en divers lieux et dans divers secteurs. De nombreux moyens seront expérimentés, durant des périodes révolutionnaires ou au sein des sociétés autoritaires.
Des Causeries populaires ou des bourses du travail y seront développés comme lieu de débat, de culture, et comme moyen d'organiser la lutte. Par ailleurs, des Squats et des Colonies libertaires (Cecilia, aiglemont, vaux, saint-maur, cempuis, la métropole socialiste d'occident[11] ...) se développeront également comme lieu de vie alternative, en marge de la société, ou comme une contre-société. Les École modernes (école de la ruche, l'Escuela Moderna de Ferrer en espagne, l'École moderne à New-York par Berkman et plusieurs autres, ...) seront créés afin de développer l'expérience d'une éducation libertaire. Les coopératives (Cosme, ...) comme lieu d'organisation des échanges alimentaires, etc...
Les périodes révolutionnaires permettront aux anarchistes de dévelloper simultanément des pratiques libertaires. L'insurrection de la commune de paris (1871) [12] sera une premiére expérience de révolution sociale, dans laquelle le peuple se prendra en main, en luttant contre les exploiteurs versaillais et en créant de nombreux moyens de libération sociale. En 1911, la révolution méxicaine permettra aux fréres florés magon l'essai de la création d'une "république socialiste de basse-californie", Émiliano Zapata, en parti inspiré par Florés Magon luttera également pour une libération sociale([13]) dans les régions où il avait une influence. En 1919, en Baviére, les anarchistes Gustav landauer et Erich Müsham (et de nombreux autres) participeront activement à la république soviétique de baviére. Entre 1918 et 1921, pendant la Révolution russe, en Ukraine, le mouvement makhnoviste développera une dynamique de libération insurrectionnelle ayant permis des experiences de communes libres. Toujours en russie, mais en 1921, à Kronstadt, une révolte éclata devant les pratiques autoritaires des bolchéviques; les aspirations libertaires des marins remettront en cause la dictature du parti communiste, en demandant que le minimum du socialisme soit appliqué, ils obtiendront un non meurtrier. De 1936 à 1938, durant la Révolution espagnole, certaines régions (Catalogne, Andalousie, Levant, Aragon, ...) connurent les éxperiences des collectivitées libertaires. Ce sera la plus grande révolution sociale connue à ce jour, dans laquelle s'établira une nouvelle société, le travail en autogestion, un fédéralisme de base, avec de nombreuses formes économiques (communiste, mutualiste, collectiviste) selon les collectivisatrions des moyens de productions ou des terres, des écoles libérées de la religion et du capital, une justice populaire contre une justice de classe, une médecine sociale trés dévellopé, des services publics communaux fédérés, etc... Durant la guerre 1939-45, en italie, des résistants créeront une république libertaire prés de Carrare.
La fin ou l'échec de ces expériences sera dû à plusieurs facteurs externes ou internes au mouvement anarchiste, dont la situation politique internationale défavorable, l'absence de soutien populaire ou international, les contraintes impliquées par une situation de guerre révolutionnaire (guerre ou révolution sociale), la répression faite par la bourgeoisie (de tous bords), notamment l'entrave faite par les jacobins et les bolchéviques (russie, espagne, france, italie, etc), des contradictions au sein de la mouvance anarchiste (cas pour l'espagne).
Cependant, ces expériences sont parvenues à réaliser nombreuses idées anarchistes, dont des expériences dans l'éducation libre, la collectivisation des terres et usines, la liberté politique, etc...
période contemporaine
En d'autres lieux et des périodes plus récentes, certains peuples se sont inspirés en partie de certaines idées libertaires.
En Amérique latine, de nombreux mouvements populaires se léveront contre l'ordre autoritaire, il y aura, notamment au mexique, la lutte du Chiapas commencé en 1994 par les zapatistes de l'EZLN qui initiera un mouvement social ; la commune d'Atenco au Mexique (2002-2003) qui vécut sans autorité communale (en l'autogérant), voire la combattit (autant que celle de l'État fédéral) pendant plus de deux ans; non loin de là , en 2006, naitra un fort mouvement insurrectionnel dans l'État du Oaxaca suite à la repression faite à des mouvements légitimes de professeurs en gréves, de ce fait naitra la Commune libre de Oaxaca (la capitale) où la population se prendra en main en toute autonomie, sans partis politiques, néanmoins, comme dans beaucoup de mouvements libérateur, elle fera l'objet d'une repression de la part de paramilitaires (payés par l'État) ; Suite au désastre d'une économie néolibérale en argentine, naitra une insurrection populaire à la fin décembre 2001, où une grande partie de la population manifeste quasi quotidiennement avec pour slogan « Que se vayan todos ! » (« Qu'ils s'en aillent tous ! »), s'organisera en assemblées de quartier, et pratiquera l'autogestion (usines et supermarchés occupés et autogérés).
- les communes libres de Kabylie (depuis 2001) ;
- La commune libre Christiania à Copenhague au Danemark, expérience d'un squat autonome/autogéré ;
- Diverses expériences lors de la révolte de mai 68.
- Eco-Village, Liste d'Écovillages et d'Écohameaux
- Free party
- l'informatique libre
- Rassemblement Rainbow
- Squats
Notes et références
- ↑ mot d'origine grecque équivalent au terme anarchie
- ↑ la coopération volontaire favorisant une double émancipation, celle des individus et celle de la société.
- ↑ L'autorité politique, l'autorité économique et l'autorité sociale, ...
- ↑ Église, État, Armée, Capitalisme, Patriarcat, Famille, ...
- ↑ dont les principes sont oppressifs ou aliénants : religions, idéologies, humanisme, morale, sexismes, ethnocentrisme, nationalisme, capitalisme, etc... qui peuvent amener une autorité - chef charismatique ou autre despote - au pouvoir afin de sauvegarder cette autorité sociale
- ↑ Daniel Guérin dans "l'anarchisme"
- ↑ en france, durant la seconde guerre mondiale, les autorités allemandes et françaises parleront de sabotage au sujet des résistants qui dégradaient le matériel de l'armée allemande ou des polices vichystes
- ↑ Malgré quelques uns de ces écrits tardifs qui seront rejetés des anarchistes, la plupart des tendances énonceront proudhon comme le principal fondateur de la doctrine anarchiste
- ↑ « - Qu'êtes vous donc ? - Je suis anarchiste. [...] quoique trés ami de l'ordre, je suis dans toute la force du terme, anarchiste. »
- ↑ l'autoritarisme du "conseil" fera disparaitre toutes les forces sociales de l'internationale, qui une fois devenue une coquille vide disparaitra à son tour.
- ↑ préciser les débats
- ↑ il y aura de nombreuses autres villes de france qui se souléveront, mais seront écrasés trop vite.
- ↑ !préciser les divergences avec les anarchistes!
liens internes
Relations avec d'autres thémes
- Anarchisme et Urbanisme
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Liens externes
Textes
- De Max Stirner :
- →"L'Unique et sa propriété" (traduction Reclaire et Lasvignes)
- De Pierre-Joseph Proudhon :
- De Pierre Kropotkine :
- De Michel Bakounine :
- De Errico Malatesta :
- →"L'anarchie"
- De Elisée Reclus :
- De Gaston Leval :
- De Voline :
Quelques Sites anarchistes
- Increvables Anarchistes, Bibliothèque d'images, d'articles et de textes => voir copie sur web archive
- Entremonde.net, tout les articles libertaire du web au jour le jour.
- Bibliolib, Bibliothèque Libertaire (textes des penseurs anarchistes)
- Collectif Anarkhia (Montréal)
- @narlivres, Site bibliographique des ouvrages anarchistes ou sur l'anarchisme
- infokiosques, site des infokiosques francophones, proposant des « brochures subversives à lire, imprimer, propager »
- R.A. forum, Recherches sur l'anarchisme
- A - Infos, Agence de presse anarchiste
- L'assiette au beurre, Journal Anarchiste illustré de la belle epoque
- They Lie We Die, Portail anarchiste