Difference between revisions of "Anarchisme"

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(Résistance et Action Directe)
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La résistance à l'oppression est une constante chez les anarchistes<ref>"''tout anarchiste [...] comprend les fatalités économiques qui obligent aujourd'hui l'homme à lutter contre l'homme [...] Mais [...] sans la révolte de l'individu, s'associant à d'autres individus révoltés pour résister au milieu et chercher à le transformer, ce milieu ne changerait jamais.''" [[Malatesta]], dans ''le réveil'' du 5 novembre 1904</ref>. Que l'oppression soit politique, économique ou morale, les anarchistes se refusent à toute capitulation devant des autorités de la morale, de l'économie ou de la politique. Et ils tendent à montrer la nocivité de l'autorité et la nécessité de supprimer, détruire, les institutions qui la porte<ref>"''Une seule voie vous est ouverte si vous voulez donner tort aux puissants : c'est la force ; dépouillez-les de leur puissance, vous les aurez réellement mis dans leur tort et privés de leurs droits ; sinon, vous ne pouvez rien, vous vous ferez de la bile en silence ou vous serez sacrifiés comme des fous encombrants.''" Stirner, dans "l'unique et sa propriété"</ref>, ceci en les désertant ou en les combattant ; les organisations nées de la collaboration entre individus et susceptibles de tenir l'État, le Capital et l'Église en échec, sont considérées avec bienveillance, pour autant évidemment qu'elles ne participent pas à une nouvelle oppression.
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La résistance à l'[[oppression]] est une constante chez les anarchistes<ref>"''tout anarchiste [...] comprend les fatalités économiques qui obligent aujourd'hui l'homme à lutter contre l'homme [...] Mais [...] sans la [[révolte]] de l'individu, s'associant à d'autres individus révoltés pour résister au milieu et chercher à le transformer, ce milieu ne changerait jamais.''" [[Malatesta]], dans ''le réveil'' du 5 novembre 1904</ref>. Que l'oppression soit politique, économique ou morale, les anarchistes se refusent à toute capitulation devant des autorités de la morale, de l'économie ou de la politique. Et ils tendent à montrer la nocivité de l'[[autorité]] et la nécessité de supprimer, détruire, les institutions qui la porte<ref>"''Une seule voie vous est ouverte si vous voulez donner tort aux puissants : c'est la force ; dépouillez-les de leur puissance, vous les aurez réellement mis dans leur tort et privés de leurs droits ; sinon, vous ne pouvez rien, vous vous ferez de la bile en silence ou vous serez sacrifiés comme des fous encombrants.''" Stirner, dans "l'unique et sa propriété"</ref>, ceci en les désertant ou en les combattant ; les organisations nées de la collaboration entre individus et susceptibles de tenir l'État, le Capital et l'Église en échec, sont considérées avec bienveillance, pour autant évidemment qu'elles ne participent pas à une nouvelle oppression.
  
La résistance passive, à l'autorité, se fait naturellement (de maniére [[volontarisme|volontaire]] ou [[spontanéisme|spontané]]), les individus trainent des pieds au sein des sociétés autoritaires, ils font de l'obstruction au sein de leur lieu de travail (baisse d'activité, arrêts maladies, etc...), oublient de déclarer certains points aux administrations, etc. Les anarchistes veulent que toutes ces résistances passives du quotidien deviennent une résistance consciente et active, pouvant ainsi alors mener à des [[Action directe]]s affaiblissant l'autorité et permettant graduellement la réalisation de la volonté réélle ([[liberté politique]], [[liberté économique|économique]] et [[liberté sociale|sociale]]) des individus et des associations là où ils se trouvent.
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La résistance passive, à l'[[autorité]], se fait naturellement (de maniére [[volontarisme|volontaire]] ou [[spontanéisme|spontané]]), les individus trainent des pieds au sein des sociétés [[autoritaire]]s, ils font de l'obstruction au sein de leur lieu de travail (baisse d'activité, arrêts maladies, etc...), oublient de déclarer certains points aux administrations, etc. Les anarchistes veulent que toutes ces résistances passives du quotidien deviennent une résistance consciente et active, pouvant ainsi alors mener à des [[Action directe]]s affaiblissant l'autorité et permettant graduellement la réalisation de la volonté réélle ([[liberté politique]], [[liberté économique|économique]] et [[liberté sociale|sociale]]) des individus et des associations là où ils se trouvent.
  
 
L'autorité sociale étant un support pour que les autorités économiques et politiques (et réciproquement) puissent s'organiser, la philosophie et la pratique libertaire se développera au sein de ces sociétés afin de combattre ces relais sociaux de l'autorité.
 
L'autorité sociale étant un support pour que les autorités économiques et politiques (et réciproquement) puissent s'organiser, la philosophie et la pratique libertaire se développera au sein de ces sociétés afin de combattre ces relais sociaux de l'autorité.
  
Au niveau social, les révoltes de [[Mai 68]] et les mouvements contre-culturels (mouvement [[beatnik]] ou [[Hippie]], et les [[Punk]]s) initieront un renouveau des questions sociales sur ce qui fonde l'autorité sociale. Les [[Situationniste]]s, notamment, exposeront leur point de vue radical. Par ailleurs, diverses recherches anthropologiques ([[pierre Clastres]], etc) et sociologiques (épistémologie, [[Paul Feyerabend]], linguistique, [[Noam chomsky]]) montreront les mécanismes de [[hiérarchie|transmission coercitives du savoir]] qui tiennent la société dans des relations autoritaires, et la nécessité de [[Critique des mass-média|dénoncer et de créer la resistance devant ces méthodes de perpetuation de l'autorité]]<ref>"''La Hiérarchie durera tant qu'on croira à des principes, tant qu'on y pensera ou même qu'on les critiquera, car la critique, même la plus corrosive, celle qui ruine tous les principes admis, le fait en définitive encore au nom d'un principe.''" [[Stirner]]</ref>. Les sciences sociales pouvant alors être un moyen de résistance, en tant que conscientisation des rapports sociaux.
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Au niveau social, les révoltes de [[Mai 68]] et les mouvements contre-culturels (mouvement [[beatnik]] ou [[Hippie]], et les [[Punk]]s) initieront un renouveau des questions sociales sur ce qui fonde l'autorité sociale. Les [[Situationniste]]s, notamment, exposeront leur point de vue radical. Par ailleurs, diverses recherches anthropologiques ([[pierre Clastres]], etc) et sociologiques (épistémologie, [[Paul Feyerabend]], linguistique, [[Noam chomsky]]) montreront les mécanismes de [[hiérarchie|transmission coercitives du savoir]] qui tiennent la société dans des relations [[autoritaire]]s, et la nécessité de [[Critique des mass-média|dénoncer et de créer la resistance devant ces méthodes de perpetuation de l'autorité]]<ref>"''La Hiérarchie durera tant qu'on croira à des principes, tant qu'on y pensera ou même qu'on les critiquera, car la critique, même la plus corrosive, celle qui ruine tous les principes admis, le fait en définitive encore au nom d'un principe.''" [[Stirner]]</ref>. Les sciences sociales pouvant alors être un moyen de résistance, en tant que conscientisation des rapports sociaux.
  
 
Depuis la moitié du XIXe siècle, le [[patriarcat]] est vu comme une des manifestations de la [[hiérarchie]] dans nos sociétés, l'anarchiste [[dejacque]] considérera d'ailleurs "''[http://joseph.dejacque.free.fr/ecrits/lettreapjp.htm cette question de l'émancipation de la femme'']" comme "''[http://joseph.dejacque.free.fr/ecrits/lettreapjp.htm la question d'émancipation de l'être humain des deux sexes]''". [[Emma Goldman]] et [[Voltairine de Cleyre]] et d'autres auteurs développeront cette question du féminisme au sein de l'anarchisme, celui ci prendra une grande ampleur à partir des années 60's. En essence, cette théorie voit la lutte anarchiste contre l'autorité patriarcal comme une composante essentielle de la lutte féministe et vice-versa.  
 
Depuis la moitié du XIXe siècle, le [[patriarcat]] est vu comme une des manifestations de la [[hiérarchie]] dans nos sociétés, l'anarchiste [[dejacque]] considérera d'ailleurs "''[http://joseph.dejacque.free.fr/ecrits/lettreapjp.htm cette question de l'émancipation de la femme'']" comme "''[http://joseph.dejacque.free.fr/ecrits/lettreapjp.htm la question d'émancipation de l'être humain des deux sexes]''". [[Emma Goldman]] et [[Voltairine de Cleyre]] et d'autres auteurs développeront cette question du féminisme au sein de l'anarchisme, celui ci prendra une grande ampleur à partir des années 60's. En essence, cette théorie voit la lutte anarchiste contre l'autorité patriarcal comme une composante essentielle de la lutte féministe et vice-versa.  

Revision as of 20:40, 2 October 2007

Catégorie:Anarchisme L'anarchisme est une philosophie qui prône l'abolition de toute forme d'autorité et de domination, et qui appelle à la réalisation (par la lutte et l'association) d'une société libertaire.